Une série-télé égyptienne prédit la destruction d’Israël
Par valeurs actuelles
En plein ramadan, la sérié-télé égyptienne de science-fiction, intitulée The End, a prédit la fin de l’État d’Israël, provoquant la colère de celui-ci.
Un premier épisode, et déjà une polémique. Dans une série-télévisée égyptienne nommée The End, l’action se déroule dans le futur, précisément en 2120. On y voit un professeur raconter à ses élèves la destruction de l’État d’Israël : « La guerre s’est terminée rapidement et a provoqué la destruction de l’État sioniste d’Israël moins d’un siècle après sa création », en 1948, relaye Le Figaro ce lundi 27 avril. Le personnage poursuit son cours : « Lorsque le moment est venu pour les États arabes de se débarrasser de leur ennemi juré, une guerre a éclaté. » Enfin, il insiste sur le fait que la plupart des Juifs d’Israël « se sont enfuis et sont retournés dans leur pays d’origine en Europe ».
Un discours antisioniste qui ne passe pas
Une fiction certes, mais qui ne passe pas pour le pays hébreu. Le ministère des Affaires étrangères israélien a d’ailleurs réagi dimanche 26 avril, comme le relate l’agence américaine Associated Press, dont Le Figaro fait écho. Ce discours antisioniste est sans aucun doute « malheureux et inacceptable, en particulier entre des pays qui ont conclu un accord de paix depuis les 41 dernières années ». En effet, l’Égypte et l'Israël étaient en conflit en 1973 lors de la guerre du Kippour. L’Égypte était vaincue : cinq ans plus tard, les deux États signaient les accords du Camp David, avant d’entériner la paix en 1979.
Le créateur de The End s’est cependant justifié auprès de l’Associated Press, relayé par Le Figaro. Pour Amr Samir Atif, la destruction de l’État hébreu « constitue un futur possible en l’absence de paix véritable et d’une stabilité réelle dans la région. Une paix qui doit se fonder sur la justice ». La série-télé a été produite par l’un des plus importants studios d’Égypte : Synergy. L’entreprise est réputée pour être proche du gouvernement d’Abdel Fattah al-Sissi.