Delacroix restitue néanmoins de façon saisissante cette fête judéo-mauresque à laquelle il confère une grandeur intemporelle qui dépasse de beaucoup un exotisme poussivement anecdotique, ce qui déplut peut- être au comte Maison lequel avait hypothétiquement commandé un tableau dont il ne voulut pas.
« À grand roi, grande ville » expliquait au XIVe siècle l'historien Ibn Khaldoun. AuMaroc, les quatre cités de Fès, Marrakech, Rabat et Meknès semblent avoir été créées pour illustrer cette affirmation.
Le 5 décembre 1831, le Comte de Mornay invite Delacroix à l’accompagner lors d’une mission diplomatique au Maroc. Le départ de l’ambassade se fera le 1er janvier 1832, ils resteront six mois au Maroc.
Les Juifs amazigh du Maroc dans la peinture d'Eugène Delacroix
Au XIXe siècle, de Tanger à Jérusalem, des peintres découvrent l’Orient et ses «Israélites». Sujets ethnographiques, passeurs vers les origines… Une exposition met pour la première fois en lumière les fantasmes conviés par leurs représentations.