Dear
friends ,I have the pleasure to announce the release of my book
dedicated to the memory of the Jews from Morocco who have settled
in Isra�l from 1948 to this day. It will be released very soon by
our friends of Publibook.com, Republic Alley, 18, rue du
faubourg
du Temple, 75011 � Paris. The working title will be:
"From
the Mellah to the shores of the Jordan"
The arrival of the Moroccan Jews in Isra�l
"1948 - 2001"
"The generation of the desert."
This book is intended for the 500000 Israelis of moroccan origin,
and amongst them the 310 000 "sabras" whom are their
children and grand children. This is their story told from the landing
of the Jewish Agency ships, their transit via the mabarot , their
arrival on the small moshavim farms and their settlemment in the
kiboutsim of Galilea or Neguev, of which they became the pioneers
by transforming the desert into plantations that today are one of
Israel's wealths.
For any information, or wholesale order of this book, please refer
to the addresses below:
jacques@publibook.com (Jacques Boucher,
CEO)
eric@publibook.com
(founding member)
or the postal address below:
Pubklibook - Republic Alley,
18, rue du Faubourg du Temple,
75011 Paris FRANCE
Sincerely
Yours,
Bertrand
C. Bellaigue
I.
L'année prochaine à Jérusalem
Tel-Aviv, le 7 Novembre
Apr�s
dix heures de vol entre Paris et Tel-Aviv, les passagers du � Constellation �
viennent d�apercevoir une parcelle de l��tat d�Isra�l,
objectif de tout Juif dispers� de la � diasporah �
dans le monde. Apr�s avoir laiss� au fond de l�horizon les
archipels gris�tres du P�loponn�se et survol� Chypre, aux
murailles moyen�geuses, aussi blanches que les roches qui
l�entourent, plong�es dans le bleu saphir de la M�diterran�e
orientale, les immigrants privil�gi�s que transportait le
quadrimoteur de la premi�re compagnie a�rienne cr��e en Isra�l,
abord�rent le rivage de la Terre promise pour les uns et Sainte
pour les autres.
Terre sainte ? Allons
donc. Mais plut�t la c�te des Rosi�res qui s��tale d�un bout
de l�horizon � l�autre, de part et d�autre de Casablanca. Une
fine frange d��cume blanche produite par une mer impatiente, puis
une bande jaun�tre de sable. L�appareil amorce maintenant sa
descente dans une large courbe vibrante. La bande sable s��largit.
Puis des dunes qui ont envahi l�ancienne voie de chemin de fer
ottoman. Cette ligne d�saffect�e que les commandos b�douins du
colonel T. H. Lawrence ont fait sauter, r�guli�rement pendant la
guerre de 14-18. Puis voici des terres cultiv�es minutieusement,
sans transition. Comme en �gypte o� le d�sert devient vert sombre
le long des rives du Nil, ourl�es de vergers, et de palmeraies.
Une
ville blanche faite d�immeubles bas. Pas plus de quatre �tages,
avec leurs balcons fleuris, peints du blanc au bleu clair, comme le
serait un tableau impressionniste. Tel-Aviv. Il y a trente ans, en
1922 � la nouvelle ville � comptait d�j� une quinzaine
de mille habitants. A la voir �tendue sous l�avion qui a commenc�
son approche, elle doit bien r�unir en ce mois d�octobre 1952,
une trentaine de milliers d�habitants, mais pas plus. Tout autour
de la cit�, d�innombrables carr�s de diff�rentes nuances, des
villages entiers de maisons carr�es et blanches, villages en arc de
cercle, construites � la campagne, qui entourent, sur plusieurs
kilom�tres de rayon, la principale agglom�ration urbaine du pays.
Tel-Aviv, centre commercial dont la population compte aujourd�hui
plus de 300.000 habitants.
La
piste de l�a�rodrome Lydda, sa petite a�rogare, monte � la
rencontre de l�appareil.
Et
pourtant ce n�est pas � Lydda, mais en fait � Paris que les
voyageurs avaient eu leur premier contact avec la Terre Promise. On
sait le mysticisme que suscite ce concept dans l�inconscient des
populations juives diss�min�es dans le monde : un peuple de
rescap�s sur lequel depuis le r�gne de Nabuchodonosor, roi
d�Assyrie qui d�truisit le temple de Salomon, un demi-mill�naire
avant J.-C. se sont abattues d�innombrables abominations dont la
derni�re fut celle que leur inflig�rent, avec l�aide de quelques
pays vaincus par leurs machines de guerre, les dictatures allemandes
et italiennes, il y avait peine dix ans. A cette �poque la stupeur
des Juifs europ�ens �tait muette et des vocables comme � Holocauste �
et � Shoa � �taient impronon�ables. Un peuple de seize
millions de personnes amput�es de six millions d�homme et de
femmes, d�enfants, d�adolescents et de vieillards gaz�s, incin�r�es
dans les fours cr�matoires des camps de concentration d�Europe
occup�e par les arm�es allemandes. Les rescap�s se trouvaient
maintenant en Am�rique ou dans le nouvel �tat d�Isra�l, leur
dernier refuge.
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