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La France et l’antisémitisme musulman

La France et l’antisémitisme musulman (info # 010603/17)[Analyse]

Par Guy Millière © MetulaNewsAgency

 

La grave agression dont ont été victimes voici peu deux jeunes Juifs à Bondy en Seine Saint-Denis est venue rappeler que l’antisémitisme reste virulent en France, et peut expliquer pourquoi tant de Juifs quittent la France, année après année.

 

La France est devenue, comme d’autres pays d’Europe, un pays dangereux pour les Juifs. Et les Juifs y sont victimes d’un antisémitisme qui n’est quasiment pas combattu et qui continue à monter dans l’atmosphère, l’antisémitisme musulman.

 

A la différence de l’antisémitisme d’extrême droite, qui n’a pas disparu mais qui est largement dénoncé, l’antisémitisme musulman est tabou : nul n’ignore son existence, mais nul n’ose en parler, pas même les organisations censées lutter contre l’antisémitisme, à l’exception notable du BNVCA.  

 

L’antisémitisme musulman peut d’autant plus aisément continuer à gagner du terrain que, outre le fait qu’il n’est pas combattu, il dispose d’un grand nombre de compagnons de route : ceux qui se cachent derrière le masque de l’”antisionisme” et des critiques perfides et biaisées d’Israël. Plus globalement, cet antisémitisme remembre les divers adeptes de la cause “palestinienne”, qu’ils soient gauchistes ou qu’ils appartiennent à des franges en apparence plus “modérées” ; celles qui se déclarent hostiles au terrorisme islamique, mais font une exception lorsque le terrorisme islamique est “palestinien” et tue des Juifs israéliens.

 

L’antisémitisme musulman est tellement présent dans l’atmosphère en France que des antisémites musulmans peuvent être présentés comme des jeunes gens très sympathiques et très humanistes, jusqu’au moment où on découvre réellement qui ils sont. Et même en ce cas, certains leur trouvent des circonstances atténuantes ou acceptent des explications approximatives et enlisées dans le mensonge.

 

L’un des antisémites musulmans correspondant à ce que je viens de décrire est le dénommé Mehdi Meklat, un blogueur de banlieue qui a connu une ascension fulgurante parmi les gens de la gauche française “bienpensante”. Il s’est trouvé présenté comme un “écrivain remarquable et ouvert” tant que nul n’avait lu les messages répugnants contre les Juifs, contre les femmes, contre les homosexuels, qu’il rédigeait en parallèle sur twitter et d’autres réseaux sociaux.

 

Un autre de ces antisémites musulmans est Houda Benyamina, cinéaste, César du meilleur premier film, encensée par toute la critique, décrite comme “admirable”, “inventive”, mais qui partage sur Facebook des dessins parus dans la presse du monde arabe où on recycle les thématiques de Je suis partout et du Stürmer [le "frappant"], de Julius Streicher, au temps d’Adolf Hitler.

 

Dois-je le dire ? Je crains fort que l’antisémitisme musulman s’installe à demeure dans l’atmosphère française parce que la gauche française “bienpensante” l’excuse, l’exonère, et parfois le partage. Parce que la droite française n’ose pas le condamner explicitement et nommément, et parce que les grands media français font comme s’il n’existait pas et comme si des cas tels ceux de Mehdi Meklat et de Houda Benyamina étaient marginaux, alors qu’ils ne le sont pas du tout. J’en parle par expérience, car avant de quitter la France, j’ai vécu dans des lieux où des gens “pensant” comme Mehdi Meklat et Houda Benyamina abondaient.

 

Quand Georges Bensoussan a cité les propos d’un sociologue algérien Smaïn Laacher, parlant de la transmission de l’antisémitisme de père en fils et de mère en fille dans les familles musulmanes, il avait raison, et Smaïn Laacher avait raison aussi. Georges Bensoussan a été assigné en justice pour avoir dit la vérité, ce qui est absolument honteux, mais significatif de l’état de la France aujourd’hui.

 

Les candidats de la gauche à la prochaine élection présidentielle, Benoit Hamon et Jean-Luc Mélenchon, jureront la main sur le cœur qu’ils ne sont pas antisémites, mais leurs prises de positions face à Israël et à la cause “palestinienne” montrent qu’ils sont hypocrites. Ce, car il n’est vraiment pas très difficile de voir que la propagande disséminée par l’Autorité Palestinienne, qu’ils soutiennent, est antisémite et incite à la haine des Juifs. Benoit Hamon et Jean-Luc Mélenchon, en soutenant l’Autorité Palestinienne, sont pour le moins complices d’antisémites, et donc coupables d’antisémitisme.

 

Emmanuel Macron est un candidat à géométrie variable selon l’auditoire, donc il peut être antisémite et philosémite selon qui l’écoute et selon le sens du vent, mais cela signifie qu’il peut être aussi antisémite que Jean-Luc Mélenchon et Benoit Hamon lorsqu’il s’agit pour lui de racoler les électeurs de ces derniers.

 

Marine Le Pen dirige un parti dont les pires antisémites ont été éliminés mais où il reste des antisémites, où on ne parle strictement jamais d’antisémitisme musulman, et où on peut soutenir des décisions essentiellement antisémites telles le vote de la résolution 2334 des Nations Unis, adoptée le 23 décembre dernier, avec l’assentiment du gouvernement socialiste français.

 

François Fillon pourrait apparaitre comme le moins antisémite des candidats, et comme le plus à même de combattre l’antisémitisme musulman, mais nombre de propos qu’il a tenus sur la communauté juive et sur Israël montrent que ses idées sont loin d’être claires sur ce plan, et que tout en prétendant vouloir combattre l’islamisme, il ne parlera pas de l’antisémitisme musulman. S’il devait être remplacé par Alain Juppé au pied levé, ce ne serait pas mieux, au vu des liens qu’entretient Alain Juppé avec des organisations islamiques.

 

Pas un seul jour ne passe sans que les grands media français, qui font comme si l’antisémitisme musulman n’existait pas, ne fassent allégeance à celui-ci par le biais d’un reportage hideux et mensonger sur Israël ou les “Palestiniens”. 

 

L’explication à tout cela est simple : tout politicien, pour être élu en France à une position importante, ne peut se passer désormais de l’électorat musulman, et les tendances démographiques montrent que cela va devenir de pire en pire dans les années à venir (un article d’Yves Mamou pour le Gatestone Institute, un centre de recherche basé à New York dont je suis membre est édifiant sur ce point, et dit ce qui ne se dit pas en France.

 

Ladite France, depuis la mise en œuvre de la sinistre “politique arabe de la France”, a pris certaines orientations et en est désormais prisonnière. Les grands media français discernent dans quel sens souffle le vent, et n’ont aucun mal à sentir qu’il souffle plutôt en direction de la oumma, et pas en direction des Juifs de diaspora.

 

Quel que soit le président qui sera élu dans deux mois en remplacement de François Hollande, il sera complice, compagnon de route, ou idiot utile de l’antisémitisme musulman, à l’instar des grands media français.

 

Sammy Ghozlan, courageux fondateur et directeur du BNVCA, un homme pour qui j’ai une amitié fraternelle, disait il y a quelques années aux Juifs de France, “mieux vaut partir que fuir”. Je n’ai cessé de lui donner raison, avec beaucoup de tristesse. 

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