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L'islam est considéré comme la deuxième religion en France après le christianisme. Une étude du Pew Research Center donne le chiffre de 4,7 millions de musulmans en 20101 en incluant les mineursn 1. La vaste majorité des musulmans de France est sunnite2. Selon une étude de l'INED et de l'Insee publiée en octobre 2010, ce nombre comprendrait 70 000 à 110 000 convertis3,4,5. Le ministère de l'Intérieur chargé des cultes et des sectes a indiqué en 2010 qu'il y a entre 5 et 6 millions de musulmans en France, estimation obtenue en comptant cette fois-ci pour musulmanes toutes les personnes venant d'un pays à dominante musulmane6,7,8. Selon le ministère, un tiers de ces 5 à 6 millions se déclarent croyants et pratiquants, soit deux millions, ce qui recoupe le chiffre de l'enquête Insee/INED d'octobre 20104.

Issues de l'immigration à partir des années 1960, les populations musulmanes sont aujourd'hui souvent de deuxième et de troisième, voire de quatrième génération.
Quelques travailleurs musulmans viennent d’Afrique du Nord au début du xxe siècle avec la Première Guerre mondiale, bien que l'immigration soit alors très majoritairement européenne : Espagne, Italie, Pologne, Portugal. À partir de 1962, ils commencent à s’installer plus nombreux en France, qui les accueille volontiers à cause de ses grands chantiers autoroutiers et construit à leur intention et à celui des rapatriés nombre d'immeubles. Ce flux constitue la première vraie communauté musulmane de France métropolitaine, qui s'adjoint aux Harkis et aux réfugiés politiques de pays musulmans, Turquie, puis (depuis les années 1980) Afrique noire. Ces communautés installées en France, ayant conservé leurs rites, coutumes et religion, construisent peu à peu des mosquées. Dans le département d’outre-mer de La Réunion, la communauté est installée depuis la seconde moitié du xixe siècle.

En France, les populations musulmanes sont aujourd'hui au moins de deuxième et de troisième, voire de quatrième génération13.

Selon l'historien Justin Vaïsse, l'expression « islam de France » serait aujourd'hui plus appropriée14 qu'« islam en France ».
Par principe, la République française s'interdit de poser la question de l’appartenance religieuse dans les recensements légaux, qui sont obligatoires. Cette interdiction est réaffirmée dans l'article 8 de la loi du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés15. L'Insee étudie toutefois l'« état de la pratique religieuse » dans un cadre sociologique16. L'INSEE et l'INED coréalisent notamment une étude intitulée « La pratique religieuse influence-t-elle les comportements familiaux ? », dont la dernière date de 200817.

Les sociologues s'appuient donc sur plusieurs types d'informations : les sondages commandés par divers organismes sont pris avec précaution car se déclarer catholique, protestant ou musulman peut recouvrir des réalités très différentes. Les chiffres fournis par institutions religieuses elles-mêmes sont également utilisés, non seulement pour le nombre de croyants qu'ils revendiquent, mais surtout pour les éléments indiquant les pratiques : régulières comme l'assistance à la prière ou le jeûne du ramadan ou ponctuelle pour les grands évènements tels que mariages et enterrements religieux.

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