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LA VOIE DE D.IEU - LE RAMHAL - Rabbi MOSCHE HAYIM LUZZATTO

Envoyé par korine15 
Re: Rabbi MOSCHE HAYIM LUZZATTO 1707-1746 PADOU
22 août 2009, 15:37
CHAPITRE No 20
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IL ne voulait surtout pas causer de peine ou de contrariete a ses parents, mais plutot leur donner datisfaction et joie. Honorer ses parents, c'est honorer D ieu.

- J'ai pris une decision qui va me rendre mes forces . C'est une nouvelle qui va vous faire grand plaisir.

Le visage de Moche Hayim s'etait eclaire d'un sourire lumineux. Il vit leurs yeux petiller d'impatience et dit en riant :

- Il est temps que vous me trouviez une epouse !



- L A V R A - H A N A -

LES premieres averses commencerent vers la fin Aout. Puis l'Automne arriva avec ses vents et la chute des feuilles mortes et, enfin l'hiver gris et froid. cependant, rien ne pouvait entamer la joie des LUZZATTO. Le mariage de LAVRA-HANA, avait finalement etait fixe pour la fin Decembre. LAVRA-HANA attendait ce jour avec impatience. - Ce sera, disait-elle, le jour le plus important de ma vie !
Elle avait voulu orchestrer chaque detail de la ceremonie en accord avec les Lois de la Tora. Chaque detail etait, selon elle riche de sens et de tradition. D'abord expliquait -elle a qui voulait l'entendre, il y aurait la reception des invites. Elle sera assise sur un genre de trone en bois dore, car la mariee est comparee a une reine. Les invites la feliciteraient et l'embrasseraient. Il y aurait beaucoup de rires, des chants et des danses pour la rejouir. Puis il y aurait l'emouvante ceremonie du mariage.

Mordekhai s'avancerait vers elle, comme un roi, accompagme de son pere et de son beau-pere, et tous les hommes derriere lui. Arrive a sa hauteur, il couvrirait son visage du voile en tulle blanc, en souvenir de Rebecca qui avait couvert sa face en signe de modestie en voyant Isaac pour la premiere fois. Puis, elle et son futur epoux seraient escortes sous le dais nuptial. Elle s'imaginait ce plaisir en Reine blanche suivie de jeunes filles portant des bouquets.

Diamante riait de son bonheur. La ceremonie se ferait dans la cour, sous les etoiles, comme les enfants d'Abraham qui etaient, aussi nombreux que les etoiles du Ciel. Mordekhai placerait un simple anneau d'or a son doigt, et lui dirait "" AVEC CET ANNEAU, TU M'ES CONSACREE SELON LA LOI DE MOISE ET D'ISRAEL"" .Elle savait qu'a ce moment la, elle allait pleurer d'emotion et que Diamante pleurerait aussi. Puis on se rejouirait et on danserait, les hommes avec Mordekhai et les femmes avec elle.

La jeune fiancee voulait se presenter devant son epoux dans la plus grande purete, et se mit a prier avec ferveur pour demander a D ieu d'effacer ses peches.

les deux derniers jours de preparatifs. LAVRA-HANA fut penetree d'une emotion profonde et elle perdit l'appetit. Tres affaiblie, elle dut s'aliter. Diamante essaya de la nourrir de soupe legere et de compotes sucrees mais, son estomac rejetait la nourriture qu'on lui faisait avaler.

Elle rendit l'Ame, avant la consecration du Mariage, en revant de se tenir comme une Reine blanche sous le dais nuptial.

La famille LUZZATTO, brisee par le chagrin, amena LAVRA-HANA a sa derniere demeure, accompagnee de la foule de gens qui devait assister au mariage.

- ICI, dans ce cimetiere, dit le RAMHAL, reposent les corps.

- LES AMES SONT DEJA PRES DE D IEU. LA MORT EST LE PASSAGE A LA VIE ETERNELLE.
- CETTE REALISATION DOIT ALLEGER NOTRE PEINE. NOUS DEVRIONS MEME CONCEVOIR DE LA JOIE

- POUR L'ENVOL DE CETTE AME VERS LE MONDE SUPERIEUR ET ACCEPTER LA VOLONTE DE D IEU

- Que le depart de notre LAVRA-HANA nous aide a reflechir sur le sens de notre courte existence. Rappelons-nous que le temps d'etre charitable, de faire le bien et de servir D ieu est compte. Corrigeons nos defauts. Faisons des actions justes et disons chaque jour des paroles d'amour, paroles qui doivent etre dites et ne doivent pas etre retenues dans l'oubli et le silence.

Le RAMHAL, s'arreta quelques secondes et regarda ses parents. Jacob Vita etait contenu, mais extremement pale et fige. Les sanglots de Diamante s'etaient quelque peu calmes a l'ecoute des paroles reconfortantes de son fils, ses larmes continuaient de couler seules le long de ses joues, sans retenue, mais son ame etait apaisee. Elle imaginait son enfant, volant vers le Createur dans les mondes superieurs. Et dans sa tete, elle lui crait !"" MON AMOUR, tu es partie avant nous, mais attend-nous. Quand notre heure viendra, nous irons te rejoindre la-bas ou tu seras !""

MOLLY
Re: Rabbi MOSCHE HAYIM LUZZATTO 1707-1746 PADOU
25 août 2009, 08:26
CHAPITRE No 21.-
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Puis, vint le triste printemps avec son air vif et venteux. Malgre la peine et le chagrin, Rabbi LUZZATTO s'etait remis a son Oeuvre, il redigeait en hebreu des textes de cabale, mais il utilisait le langage clair que tout le monde pouvait comprendre au lieu de l'Arameen reserve au Inities. C'etait l'hebreu pur, langue que le Peuple Juif avait recue en heritage.

Cette periode etait difficile pour Rabbi LUZZATTO. Il devait donner a ses parents le soutien et la presence necessaires en ces durs moments de deuil. Malgre le chagrin et la dure realite de l'absence, la foi soutenait la famille LUZZATTO. L'amour de D ieu les aidait a surmonter les moments de desespoir intermittents.

Heureusement, un jour ensoleille de Mai 1731, Moche Hayim eut des raisons de se rejouir malgre son deuil. Ses parents lui avaient trouve un chidoukh qui lui convenait.
La date du mariage de Moche Hayim et Tzipora fut fixee pour le mois d'Aout 1731. Moche Hayim s'etait assis a la table de la salle a manger, a la demande pressante de sa mere, pour completer la liste des invites.

- Je suis si heureuse pour toi ! La femme est" le bien " dans l'homme ! lui dit Diamante avec une voix empreinte de tendresse.
Elle etait assise sur un grand fauteuil de velours cramoisi devant la cheminee. Elle s'arreta quelques instants pour essuyer les larmes qui glissaient de ses yeux.

- Sois forte, maman ! .Les periodes de peine et de souffrance sont des epreuves divines. Hachem teste notre amour pour lui. !

- Ce test est inhumain ! la peine est trop forte... dit-elle en portant ses deux mains sur son visage pour etouffer ses sanglots.

- Ecoute ! "" TU AIMERAS L'ETERNEL, TON D IEU DE TOUT TON COEUR ET DE TOUTE TON AME """, cela veut dire : meme s'il te reprend ton Ame. Tout ce que fait D ieu est pour le bien .

Diamante se retourna et fit face a son fils. Elle le fixa, les yeux agrandis par le refus de tant de peine. Moche Hayim posa sa plume, se leva et se campa devant la cheminee.

- ... Selon le decret divin, l'homme ne peut atteindre la perfection qu'apres la mort !

- Oui, mais elle n'a pas eu le temps de vivre !

- la-bas, elle vit. C'est seulement dans le monde des Ames que l'Ame scintille de sa vraie splendeur.

- Mais, elle me manque tant ici... ma pauvre enfant aurait surement fait une bonne epouse comme le sera ta fiancee.

Cette jeune Tzipora Finzi a beaucoup de qualites; elle est modeste, travailleuse et tres avisee. Rappelle-toi qu'une femme vertueuse est la couronne de son mari !.

- Je sais Maman, tu es couronne de Papa!

- Je ne te le fais pas dire ! dit-elle en riant de bon coeur malgre son chagrin.


A SUIVRE....

MOLLY
Re: Rabbi MOSCHE HAYIM LUZZATTO 1707-1746 PADOU
26 août 2009, 07:31
CHAPITRE 22.-
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- LA FAMILLE FINZI -


MANTOUE, Ete 1734,

La Famille du Grand Rabbin de Mantoue, David FINZI etait au comble de la joie. Moche Hayim et Tzipora etaient venus passer les fetes de Roch Hachana a Mantoue, avec leur petit garcon age de deux ans. l'enfant avait herite de plusieurs prenoms, mais Tzipora l'avait surnomme "NECHAMA" qui voulait dire "Belle Ame"

" C'est ce que je vois dans ses yeux", disait-elle toujours en admirant son beau visage aux boucles brunes. Et c'est ainsi que la famille l'appelait.

David FINZI avait invite son gendre, Moche Hayim a venir s'asseoir sur les bons fauteuils pres de la fenetre de la salle a manger pour deguster une tasse de cafe italien. De la ils pouvaient voir la cour de l'mmeuble ou Tzipora et son petit garcon s'amusaient au ballon.

Moise et Tzipora, qu'elle magnifique combinaison, mon cher beau-fils, surtout lorsqu'elle a produit cette petite merveille qu'est mon petit fils ! Tzipora est de plus en plus rayonnante, je la vois heureuse de partager votre vie.

- Oui ! Elle est encore plus rayonnante que sousla houpa ! dit Moche Hayimavec un grand sourire qui denotait sa fierte de mari comble.

Moche-Haim la regarda ramasser le ballon en riant. Il se souvint de sa journee de noces. La celebration avait eu lieu dans une grande cour de la Via Urbana. Les invites etaient nombreux : rabbins, erudits, etudiants de Yechivot, interlectuels, marchands, preteurs, amis, voisins et membres de la Famille.

Un sourire instinctif se dessina sur ses levres. Il revoyait le charme emouvant de Tzipora toute vetue de blanc. Elle avait les cheveux releves en chignon boucle, qui s'entremelait dans un diademe de perles fines. En avancant vers la Houpa, elle soutenait d'une main tremblante son long voile de tulle qui voulait glisser de sa tete. De l'autre main, elle serrait tres fort son bouquet de roses blanches, comme pour se donner de l'assurance.

- Toutes les femmes n'ont pas eu le chance d'epouser un grand sage, dit Rabbi FINZI, les yeux toujours fixes au dehors. aU soon de sa voix , Rabbi LUZZATTO sortit de sa reverie . iL se redressa en se tournant vers son beau-pere et il se saisit de sa tasse de porcelaine blanche a fleurs bleues.

- Comme nous le savons, D ieu avait decide de ce mariage avant notre naissance. Le Talmud, nous enseigne que : Quarante jours avant la formation d'un enfant, une voix annonce : Telle personne va epouser la fille d'untel, ou d'une telle "

- ...Quelle benediction ! un gendre qui peut faire quatre vingt-seize meditations par jour ! Quelle puissance ! Quelle Saintete.

- Mes ennemis m'ont justement reproche ce rythme.

- Savez-vous qui est les principal responsable de vos ennuis?
- Moise HAGUIZ, lui et mes ennemis ont monte une propagande contre moi. Pour cela, ils utilisent un noble chevalier, un certain Rosanes de Venise, pour me deshonorer et me detruire. Cet homme invente des mensonges, sans aucun fondement.

- Ne se contentent-ils pas de votre acte de retractation?
- Ils s'irritent de me voir continuer a m'occuper de Cabale sans qu'ils aient de reel recours contre moi, puisque j'ecris en hebreu et non en Arameen. J'ai redige, presque quarante ouvrages . Que je sois cabaliste, philosophe, moraliste, poete, logicien ou talmudiste, je suis toujours le meme homme, n'est-ce-pas?

- En effet ! dit David FINZI en souriant a son gendre. En effet, vous etes un homme unique !.

- Prenez mon livre " Le chercheur et le cabaliste ". Son but est d'eclairer ce qui n'est pas clair.
La raison ne nous laisse pas de paix. Elle doit etre satisfaite. C'est parceque l'Eternel a grave dans l'homme le besoin de comprendre. Si les hommes voulaient etudier la Tora, ils comprendraient pourquoi le Mal existe.

Devant chaque malheur, il faudrait se dire ' D ieu m'envoie une epreuve pour mon tikoun, pour realiser ma reparation personnelle "

- C'est vrai! il ne faut jamais oublier l'aboutissement des choses ' la Reparation ".

A SUIVRE...

MOLLY
Re: Rabbi MOSCHE HAYIM LUZZATTO 1707-1746 PADOU
27 août 2009, 06:46
CHAPITRE No 23.-
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David FINZI servit deux tasses de cafe bouillant. Les yeux de Moche Hayim se poserent sur un enorme cadre en bois dore qui ornait le mur d'en face. Il representait Jacob luttant avec l'Ange. Jacob avait l'air fatigue de lutter. Moche Hayim ne pouvait s'empecher de s'identifier a Jacob dans sa lutte contre les autres. Il savait qu'il allait gagner car D ieu etait avec lui, mais a quel prix ? . Meme JACOB avait paye le prix de sa victoire en sortant blesse.

- La reaction de ces Rabbins est insencee !...Pour ma part, vous savez qu vous avez mon soutien. J'approuve vos livres.

- C'est surtout a cause de l'hesitation de Rabbi BASSAN que les Venitiens sont revenus a charge. Ils l'ont accuse d'avoir ouvert le coffre qui contenait les Ecrits Divins pour m'en rendre une partie. Quelle accusation absurde !.

- Un homme d'une telle droiture ! dit le Rabbin FINZI.

- Tout leur est bon pour me nuire !...En tous cas , je refuse maintenant de tenir compte de leurs attaques. J'ai des plans que je vous devoilerai sous peu. Dans ma vie c'est D IEU seul que je considere, c'est tout ! C'est lui qui m'aidera !.

- LES RABBINS DE VENISE -

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Janvier 1735

Moise HAGUIZ grimpa quatre a quatre les escaliers du Grand Rabbinat de Venise. Il tenait sa serviette de cuir noir serree contre sa poitrine. Avant de penetrer dans le bureau de Rabbi JACOBO, il essuya les perles de sueur qui coulaient sur son front. puis ,il ouvrit d'une poigne energique et entra.

- Chalom Rabbi JACOBO !
Rabbi JACOBO etait assis a son bureau. Il posa sa plume et fit un geste de bienvenue a son visiteur.

- Chalom et benedictions, Rabbi HAGUIZ !

Rabbi HAGUIZ resta debout.
- Notre homme est de passage a Venise, surement pour peu de jours. Je suis venu vous avertir aussi vite que j'ai pu, il faut agir vite !

Rabbi JACOBO se dirigea vers la fenetre entrouverte. Une gondole noire, transportant un cercueil vide, apssait a ce moment. L'homme fit demi-tour sur lui-meme et fixa son interlocuteur.

- A nous de jouer ! Nous allons reunir le tribunat d'urgence et l'apprehender.

Rabbi JACOBO ecrivit trois noms sur une feuille de papier et appela son scribe avec une petite cloche de bronze. Il avait ecrit les noms de trois Rabbins.

- Vous connaissez deja les rabbins Merrari et Belelios qui lui ont fait signer l'acte de retractation en 1730 ! Notre troisieme Rabbin sera Gabriel Padovani. Le tribunal de l'Academie Talmudique de Venise, va lui remettre un ultimatum :

:un, arreter tout enseignement de la Cabale a des eleves .

: deux, preter serment de ne publier aucune de ses oeuvres sans la
permission du College Rabbanique de Venise.

:trois, signer expressement un nouveau document contenant nos nouvelles exigences .

Le Rabbi HAGUIZ, brandit deux doigts en signe de victoire

- Cette fois-ci, je crois que nous le tenons !

Rabbi LUZZATTO venait de penetrer dans l'immeuble de la famille Cohen qui l'accueillait a Venise. Il arriva au fond du couloir ou se trouvait une Synagogue. Il serra la main d'un homme age, aux tempes grises, puis s'assit pres de lui. Le chantre se mit a chanter d'une voix profonde et prenante. A la fin du service , Rabbi LUZZATTO monta a la chaire et commenca son discours ;

-- L'HOMME A SON ROLE A JOUER DANS LE PERFECTIONNEMENT DU MONDE. IL A SA MISSION A ACCOMPLIR, CELLE DE SURPASSER LES FORCES DU MAL. POUR CELA, IL DOIT ETRE PUR DANS SES ACTIONS ET SUIVRE LA VOIE DES JUSTES. CETTE VOIE EST CELLE DE LA TORA. Cest le but a assigner a chaque jour de sa vie.


A la fin de son sermon, Rabbi LUZZATTO quitta la Synagogue et monta chez ses hotes au deuxieme etage.

Les COHEN avaient prepare un petit dejeuner somptueuxpour leur invite. La table etait pleine de gateaux, de biscuits au mielde fruits frais et de confitures maison. Au moment de servir le cafe fumant, on entendit de grands coups frappes a la porte. Deux emissaires de Rabbi JACOBO DEMANDERENT a parler a Rabbi MOCHE HAYIM LUZZATTO. Rabbi LUZZATTO se leva par reference pour les deux Rabbins et il fixa sans sourciller.

- Messieurs ! ??

L'un des deux emissaires prit ;a parole, il etait de petite talle et essayait de se grandir en elevant le menton en l'air, il enonca leurs noms et titres et dit :

- En vertu de son pouvoir juridique, la Cour Rabbanique de Venise a decrete que le nomme ; Moche Hayim LUZZATTO, dit le RAMHAL, devait se conformer aux decisions suivantes;
arreter tout enseignement de la Cabale a ses eleves, sans aucune condition ; preter serment de ne publier aucune de ses oeuvres sans la permission du College Rabbanique de Venise. : signer expressement un nouveau document contenant de nouvelles exigences. Par ordre du Tribunal, vous devez nous suivre de ce pas afin de proceder a la signature.

Le RAMHAL, ressentit soudain un serrement de coeur dans sa poitrine. Il ressentait l'indignation d'avoir a signer un deuxieme acte de retractation.

A SUIVRE..

MOLLY
Re: Rabbi MOSCHE HAYIM LUZZATTO 1707-1746 PADOU
28 août 2009, 04:43
CHAPITRE No24

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- Je n'ai nullement l'intention de signer cet ultimatum, dit-il, d'une voix froide et lente, en fixant ses intercoluteurs a tour de role. J'ai deja signe un acte de retractation en 1730, et je me conforme a ce document. Je ne signerai aucun autre acte de ce genre. Desormais, je n'accepterai d'ordres de personne, excepte de mon Maitre Rabbi BASSAN, et je ne respecterai que ce qui a ete convenu avec lui.

- Nous sommes les veritables Maitres ici, repondit le charge de mission sans se demonter de son autorite. Et ajouta -t-il avec un demi-sourire narquois, personne, ni Rabbi BASSAN ni un autre Rabbin, ne nous dictera la route a suivre.

- Vous n'avez aucun droit d'intervenir ici ! repondit Moche Hayim LUZZATTO, sans se departir de son calme et de son ton assure. La Communaute de Padoue dont je membre n'est en aucun cas sous la juridiction de Venise.

- L'Autorite du Rabbinat de Venise est reconnue dans le monde. De plus, le Rabbinat de Venise a anihile le sabbataisme.

- Peut-etre, mais legalement, je ne depends que de Padoue et je ne repondrai qu'aux Autorites de Padoue.

- Vous avez un grand tort de ne pas vous soumettre a la decision du Tribunal de Venise. Vous payerez votre erreur certainement tres chere, attendez-vous a recevoir bientot des nouvelles de la Cour Rabbanique !.



- SALOMON ZALMAN DE LEVOV
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Quelques jours plus tard, un homme dont la barbe noire et frisee entourait le visage comme d'un collier serre, habille d'une longue robe noire et d'un chapeau de feutre noir, arriva au Rabbinat. C'etait Rabbi Salomon de LEVOV, IL avait des preuves contre Rabbi LUZZATTO.

Rabbi JACOBO l'attendait. Il avait convoque en reunion immediate les trois autres rabbins du Tribunal, et biensur Moise HAGUIZ.
lES trois Rabbins et Moise HAGUIZ etaient deja installes en face de Rabbi JACOBO, et leurs visages etaient tendus dans l'expectation des nouvelles donnees de l'affaire

Le Rabbi LEVOV penetra dans le bureau en courant. Il s'assit sur un fauteuil que Rabbi JACOBO lui presenta d'un geste de la mais, puis il prit la parole ;

- Messieurs les Rabbins ! J'ai apporte des preuves concernant des actes de sorcellerie. Avec de telles preuvres, vous pourriez declarer l'anatheme sur cet homme qui ne s'en tient pas strictement aux valeurs de la TORA. iL veut en ajouter de nouvelles, de sources cabalistiques debattables ! Eh bien, j'ai une preuve incriminante contre ce LUZZATTO ! dit-il en souriant. Une lettre que notre ami commun Yekoutiel GORDON m'a adressee !. l'admosphere se detendit comme d'un coup de baguette magique. Les visages des Rabbins s'eclairerent et instinctivement ils changerent de position sur leur siege. Les grands yeux bleus de Rabbi JACOBO se radoucirent legerement.

Il regarda son interlocuteur et dit ;

- Nous venons d'accuser ledit RAMHAL, d'utiliser des amulettes et de pratiquer la sorcellerie. Montrez- nous donc votre preuve accablante qui va soutenir nos dires.

Rabbi de LELOV se leva vivement, sortit la lettre de sa poche et la donna a Rabbi JACOBO, puis il se rassit promptement. Celui-la s'en saisit et la lut a haute voix :

"""" JE DOIS VOUS FAIRE SAVOIR QUE NOUS AVONS EXPLIQUE LE COMMENTAIRE DES DIX COMMANDEMENTS, ET NOUS AVONS APPROFONDIT ET COMMENTE LE LIVRE DE PRIERE DE ROCH- HACHANA, SELON LA CABALE. RAMHAL A AUSSI COMMENTE LE COMMENTAIRE DES TIKOUNIM DE RABBI CHIMON BER YOHAI """"

RABBI jacobo, fronca soudain les sourcils.

- Non seulement nous avons la preuve que notre cher ami continue a enseigner la Cabale, mais nous avons ici une phrase en Yiddish qui me semble tres interessante. ! ZALMAN ! voulez-vous la lire pour nous dire ce que vous en pensez?

SALMAN, plein de l'enthousiasme de sa victoire, bondit de son siege comme un fauve et lut la phrase en Yiddish puis il la traduisit :


""""""" LE GRAND HOMME A LA BARBE VIENT JUSTE DE PARTIR, TOUTA FAIT CONVAINCU. IL AVAIT AUSSI COMMENCE A APPRENDRE CHEZ LUI AU MOMENT OU L'AUTRE PETIT HOMME S'EN ALLAIT D'ICI, LE SAMEDI SOIR DE ROCH-HODECH ELOUL """


ZALMAN, brandit la lettre qu'il tenait en main, d'un geste theatrale.


- Vous avez ici la preuve que RAMHAL continue a enseigner la Cabale, malgre sa parole de ne plus le faire. C'est ecrit de la main meme de son meilleur ami ! D'ailleurs, si cette preuve ne vous suffit pas, je vous ai fait la surprise d'une autre lettre importante. Elle m'est adressee par le Rabbin Alchaikh de BRESLEV et elle date de l'annee derniere.

- Voila, dit-il en la tendant a Rabbi JACOBO, il la parcourrut rapidement, et en lut quelques phrases a haute voix ;


"""""""""
-J'AI RECU UNE REQUETE DES ERUDITS POLONAIs ET TOUT PARTICULIEREMENT DU RABBIN DE LA VILLE DE ZOLKIEV. IL M'AS ENVOYE UN CHAPITRE DU ZOHAR, ME DEMANDANT DE L'ENVOYER A PADOUE A Rabbi MOCHE HAYIM LUZZATTO LE RAMHAL POUR UNE EXPLICATION, MAIS LEUR BUT PRINCIPAL EST DE PUBLIER SON COMMENTAIRE, ETANT DONNE QUE LE ZOHAR EST EDITE DANS LA VILLE DE ZOLKIEV EN EDITION DE LUXE """"


- VOUS VOYEZ, IL S'AGIT D'UN COMMENTAIRE COMPLET SUR LE zohar, dit Rabbi JACOBO en bondissant de sa chaise. En fait c'est un Second ZOHAR, SON zohar tinyana !, c'est un scandale ! La Pologne a accepte d'editer son Oeuvre!.

- Il faut bannir cet homme qui revient sur ses serments ! s'ecria Moise HAGUIZ en tapant de sa main sur la table de Rabbi JACOBO. C'est un criminel !.

- C'est un affronte, lanca Rabbi MERRARI, en decroisant ses jambes et en changeant de position sur sa chaise.

- Non, c'est un criminel ! cria Rabbi BELELIOS, je vous l'avais bien dit! . En 1730, lorsque nous etions chez lui avec MERRARI, nous avons trouve un manuscrit contenant des formules cabalistiques permettant aux anges malefiques, tel que l'ange Samael de devenir votre esclave et de vous reveler les secrets. De plus nous avons egalement trouve, au meme endroit des instruments de sorcellerie, entre autres ; un miroir entoure de noir et un couteau noir.

- Cette fois-ci, il est perdu, dit Rabbi PADOVANI.

- Dailleurs, j'ai aussi une declaration a faire devant le Tribunal, ajouta Zalman de LEVIV, toujours debout. En 1730, Gordon m'a dit la chose suivante :

"""""
Mon Maitre, le RAMHAL a ecrit un nouveau livre de 150 Psaumes , et quand la Redemption viendra, les anciens Psaumes du ROI DAVID seront remplaces par ses nouveaux Psaumes.
""""""

- Ce fou veut entreprendre une reforme globale du Judaisme ! jeta Menahem MERRARI.

- IL n'en aura pas le temps ni le loisir, dit Moise HAGUIZ, le ton haut. Pour cela ne perdons pas de temps. Redigeons une lettre de propagande contre son nom ! L'orragant !!. Il ne peut plus etre considerait comme juif, car les sorciers n'ont aucune part dans le monde a venir. Je suis ulcere a cause de ceux qui le soutiennent comme leur Maitre et ses autres defenseurs, tous les Erudits.

- C'est un comble ! lanca Rabbi BELELIOS. C'est un comble que ces Erudits ne protestent pas contre toutes le Oeuvres du RAMHAL, et ne les condamment pas a etre brulees.!!.

- Ils font une grave erreur, reprit Rabbi HAGUIZ, car ils preparent un piege a l'Assemblee d'Israel dans l'avenir.

En verite, la prochaine fois, cet heretique et ses eleves pourront compose une nouvelle Tora.

- Malheur a nous si nous le laissons faire ! dit le Rabbin de LEVOV.

- Quant a son Maitre BASSAN , continua Moise HAGUIZ, tant qu'il ne rendra pas les oeuvres de son abominable eleve au Rabbinat de Venise, je refuse d'avoir quoi que ce soit en commun avec lui, dans ce monde ou dans le monde a venir. ! son eleve merite d'etre detruit pour la sauvegarde de la Communaute d'ISRAEL.


A SUIVRE...

MOLLY
Re: Rabbi MOSCHE HAYIM LUZZATTO 1707-1746 PADOU
30 août 2009, 04:11
CHAPITRE No 25.-
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LE COURRIER DE RABBI BASSAN

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Rabbi BASSAN, assis dans son bureau, saisit le paquet de lettres posees sur sa table. Il decida de lire en premier, celle qui venait de Moise HAGUIZ.

"""""""
QUE LA TERRE SOIT EN DEUIL, CAR LA TORA PLEURE ! malheur a ISRAEL ! ou est passe sont liberateur ?, je ne suis pas en colore contre RAMHAL l'abominable, l'heretique, qu'il soit maudit !!!> Mais je suis en colere contre son Maitre et les autres Erudits, ses defenseurs.Ceux qui ne protestent pas contre toutes les oeuvres du RAHMAL et ne le condamnent pas a etre brulees sont des fauteurs car ils preparent un piege a l'Assemble d'Israel dans l'avenir... Malheur a nous, le jour du Jugement Futur !Quant a son Maitre Rabbi BASSAN, TANT QU'IL NE RENDRA PAS LES OEUVRES de son abominable eleve au Rabbinat de Venise, et de maniere inconditionnelle, je m'objecterai a avoir quoique ce soit en commun avec lui, dans ce monde ou dans le monde a venir, car son eleve merite d'etre detruit par toutes les Communautes d'Israel, et ne laissant ni branches ni racines """"""""""

Attachee a la lettre de Moise HAGUIZ se trouvait une note des Rabbins de Venise.

""""" NOS YEUX NOUS ONT TROMPES...CAR NON SEULEMENT CET HOMME SE MOQUE DE NOUS, MAIS AUSSI IL SE MOQUE DU D IEU VIVANT...APRES AVOIR ECRIT PLUS DE QUARANTE LIVRES DURANT CES QUATRE DERNIERES ANNEES, IL PENSE SE RENDRE A FRANCFORT en ALLEMAGNE, AFIN DE PUBLIER ET REPANDRE SON ENSEIGNEMENT A PARTIR DE L'ECOLE DU GAON Rabbi Jacob HACOHEN, ET DE LA, IL VA A AMSTERDAM pour publier toute son Oeuvre. """"""""""""""

Rabbi BASSAN s'accouda en soupirant et dit a haute voix ; ! Comment peut-on faire confiance a ce BELELIOS, vanite lamentable! iL a toujours chercher les honneurs! et son che ami, un homme egare. Zalman de LELOV ! il a mange chez moi ,pendant plus d'un an , Quand IL ENSEIGNE dans la region, je l'ai heberge et apres avoir bien profite de mes services, il m'a accuse d'avoir subtilise les Oeuvres du RAMHAL et de les lui avoir remises plus tard.

Rabbi BASSAN sentit une grande faiblesse l'envahir soudain. Il s'affaissa sur sa chaise avec une petite douleur, comme un nerf agace, au niveau des clavicules. Il venait d'etre parcouru du sombre pressentiment que son eleve etait en grand danger. Il soupira profondement. Jusqu'a present, il avait tout fait pour l'aider et le proteger, mais maintenant, il se voyait oblige de baisser les bras, incapable de lutter plus longtemps contre l'autorite de Venise. Qu'allait-il advenir de son eleve et de ses Ecrits Divins ??

...A SUIVRE..

MOLLY
Re: Rabbi MOSCHE HAYIM LUZZATTO 1707-1746 PADOU
31 août 2009, 15:08
chapitre no 26
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- JACOB HACOHEN ,-

Francfort, fin Janvier 1935,

L'ecole du Rabbin Jacob HACOHEN de Francfort, etait une Academie vibrante et recherchee. On y enseigne la Loi et les Regles du TALMUD. Les eleves etaient vetus de longues robes noires et entoures de leurs chales de prieres. Ils etudaient debout ou assis dans les salles combles.

Le Rabbin Jacob HACOHEN, surnomme Le GAON, etait un homme de Loi et avait aussi la charge du Tribunal Rabbinique de Francfort. Il etait de taille moyenne, ses yeux gris bleus pouvaient paraitre ronds et doux a certains moments, a d'autres on aurait dit les lames d'acier.

Un matin, apres la fin de son cours, on vint lui annoncer qu'il avait un visiteur du nom de Rabbi Moche Hayim LUZZATTO. Le GAON, donna quelques directives a l'homme en question qui hocha la tete d'un air d'entendement. Puis, le GAON se leva, posa son livre sur une etagere et sortit de la salle d'Etude. Il se rendit a son bureau a pas presses.

L e Rabbin Moche Hayim LUZZATTO attendait assis. Quand il entendit les pas du Grand Rabbin, il se leva precipitamment . le GAON rentra dans son bureau en regardant droit devant lui, s'assit derriere sa table et attendait que son interlocuteur parle.

- Tres Honore Gaon Rabbi Jacob HACOHEN, dit le jeune Rabbin en s'inclinant legerement. Je me nomme Moche Hayim LUZZATO de Padoue, je suis de passage a Francfort. Je viens vous demander votre benediction en tant que visiteur de votre ville, et vous demander une approbation pour un livret que j'ai ecrit "Le Chercheur et le Cabaliste".

Le Gaon tourna sa tete et regarda Le Ramhal avec des yeux a demi-fermes et sans sourire.

- Jeune homme, j'ai entendu malheureusement parler de vous et des problemes que vous causez par votre desobeissance a l'autorite des Rabbins de Venise. Vous desirez egarer la Communaute Juive toute entiere de la tradition ancestrale.

Rabbi LUZZATTO, toujours debout, sentit tout son corps se raidir sous l'affront mais il resta impassible, il fixa le GAON et repondit:

- Je suis un homme de D ieue , ma vie est basee sur l'adhesion au Saint Beni soit-il.

- Dans ce cas, dit le Rabbin HACOHEN avec l'esquisse d'un sourire sur le visage, vous allez nous le prouver devant le Tribunal qui s'est saisit de votre cas. Nous avons des preuves accablantes contre vous dans nos mains.

- Les soi-disant preuves reunies par Moises HAGUIZ et les Rabbins Venitiens vous semblent peut-etre accablantes mais elles sont montees de toutes pieces.

- Ce sera a vos Juges de le declarer !

Rabbi HACOHEN se leva et s'avanca vers le RAMHAL, pour lui signifier qu'il pouvait partir.

- Vous etes prie de ne pas quitter la ville, dit-il, et de vous presenter devant ce meme Tribunal qui siegera demain matin a huit heures et jugera votre cas. Votre honneur en depend.

Le jeune Rabbin sortit en temblant. IL ne pouvait controler la faiblesse qui s'etait emparee de lui en entendant les paroles choquantes du Gaon. De plus, il etait tres fatigue du long voyage d'Italie en Allemagne et il se trouvait seul en terre etrangere.

De bonnes pensees, je dois avoir de bonnes pensees! car mes pensees autant que mes paroles montent dans les Cieux. D ieu m'envoie cette epreuve pour me reparer et je dois la surmonter ! Oh D ieu aide-moi a garder en moi l'Amour du prochain ! criat-il dans le vent. Non il ne fallait pas s'attacher au moment present, il fallait toujours garder son esprit fixe sur l'Aboutissement, l'objectif final, l'Amour Gratuit ! Je dois continuer a aimer mon prochain sans haine et sans colere. ! Mon Ame n'oublie jamais que chaque Ame d'Israel est un morceau de la Grande Ame Universelle et qu'il nous faut arriver a reunir de nouveau nos Ames par l'Amour et en faire qu'Une.

La pensee, ne peut pas les reunir, car les hommes opnt tous differents. Chacun est Unique. Ils ne se comprendront donc jamais vraiment. Il faut que chacun accepte l'autre par pur amour.

Quand j'aime mon prochain, j'aime D IEU. Quand je le juge favorablement, D IEU me juge favorablement. D ieu a cree le Monde pour les autres et pour moi. Je dois m'attacher a reconnaitre le bon cote de mes ennemis, mes freres, crees comme moi, a l'image de D IEU.

Il faut que j'accepte le raisonnement de ces Rabbins attaches depuis l'enfance aux discutions talmudiques. Ils connaissent l'Etude des traites du Talmud. La priere digne et la discipline. Pour eux, la Mystique transforme l'eleve en un homme emotionnel, crieur et expansif. Elle l'eloigne des Salles d'Etude. Ils ont peur de voir un homme egarer les Juifs de la tradition ancestrale en usant de sorcellerie.

Avec l'aide de D IEU, je ferai en sorte de leur prouver le contraire. Que je reussisse ou non, je surmonterai cette Epreuve en gardant ma confiance en D IEU, car peut me faire l'homme si je suis avec D IEU.

a suivre...

MOLLY
Re: Rabbi MOSCHE HAYIM LUZZATTO 1707-1746 PADOU
02 septembre 2009, 01:46
CHAPITRE N0 27.-
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Le rythme de sa marche, l'odeur de la ville humide et froide, mais combien vivante, le scintillement des etoiles avaient revele en lui le Sacre, la Realite d'une force Superieure. Il se sentait enfin calme et reconforte. Ses pas l'avaient instinctivement ramene vers le quartier Juifs. Une odeur de choux cuit aux saucisses lui chatouilla les narines. Il se rendit compte qu'il avait faim. Il se restaura.


-- LE TRIBUNAL DE FRANCFORT --

===========================

Le lendemain matin, il se presenta au Tribunal a l'heure dite.
La salle etait tres vaste et imposante par des plafonds hauts, il y avait une rangee de dix chaises installees en demi-cercle. Le President siegeait au milieu. La chaise de l'accuse, en bos noir, etait placee en face du fauteuil du President.


Un Rabbin, petit et fort, aux yeux noirs tapa dans ses mains et la double porte s'entrouvit laissant le passage a douze Juges vetus de noir de la tete aux pieds. Les RABBINS VENITIENS, zalman, DE levov ET j. belelios venaient derriere. Quand ils furent tous assis, le President HACOHEN fit son entree. L'Assemblee se leva en signe de respect puis se rassit aussitot.

Le jeune accuse fut desoriente par la rapidite et l'organisation

De nouveau, il se sentit pris dans ce qui lui semblait etre un piege ou il s'etait laisse entraine sans reagir. Mais refusant l'impuissance, il se resaisit " de bonnes pensees, je dois avoir de bonnes pensees !!"

Un des juges, le plus age avec une barbe longue, pointue et blanche comme neige, se leva et lut l'accusation portee contre le denomme Moche Hayim LUZZATTO.

- Vous etes accuse d'avoir ecrit un nouveau livre de Cantiques destines a remplacer les Spaumes du Roi DAVID le Jour de la Redemption, d'autre part, vous etes accuse de sorcellerie pour avoir eu en votre possession des formules malefiques servant attirer les demons dans le but de connaitre des Secrets de l'au-dela. De tels actes sont consideres comme des actes de sorcelleie.

Un Rabbin plus jeune se leva et commenca les questions, il etait maigre avec des pommettes saillantes.

- Dites-nous, Moche Hayim LUZZATTO, quel est le but principal de votre Oeuvre ?

LE RAMHAL se leva par respect pour la Cour, puis il repondit calmement et sans emoi.

- D'abord, j'ai voulu interpreter la Cabale du ARIZAL, ensuite, j'ai voulu comprendre comment D IEU dirige le monde ainsi que les regles du comportement humain.

- Comment D IEU dirige le Monde ? repeta le Rabbin .

Le RAMHAL parla de la Direction Divine qui oriente toutes choses vers le bien, puis il dut expliquer pourquoi il meditait la face tournee vers le bas et affirma qu'il n'etait pas sabbataiste et ne faisait pas de miracles.

Le visage du RAMHAL refletait la tranquilite. Il regardait son accusateur sans sourciller.

Le Rabbin s'etait mis a faire les cent pas, il interrogea l'accuse au sujet du Maguid. Puis il dit avec un sourire pernicieux :

- Au moment de la venue de l'Ange, vous perdiez donc les controle de votre esprit ?

- Jamais, ! je pouvais questionner le Maguid sur tout !.

- Selon votre ami Yekoutiel Gordon, vous vous considerez comme l'etincelle de notre Maitre MOISE. n'est-ce pas un peu pretentieux de votre part ?

- Il m'a ete revele; " TU ressemble A MOISE notre Maitre " !

- Pourquoi pas ! s'exlama l'accusateur, en prenant l'audience des Juges a temoin. Avec une epouse du nom de Tsipora ...!!

Le RAMHAL ne repondit rien.

- Toujours selon Yekoutiel GORDON, VOUS VOUS CONSIDEREZ COMME L'EGAL DE rABBI shimon bar YOHAI !.

- les enseignemets difficiles de Rabbi Chimon Bar YOHAI m'ont ete expliques par le Maguid. Je peux les expliquer. Le prophete ELIE m'est apparu et ma dit '' Maitre , Maitre, heureuse est ta part, puisque tous les Secrets Supremes se revelent a toi, et les Illumines eclaireront comme l'eclat dans le Firmament"" Il s'agit de Rabbi Chimon de son assemblee et de moi. " L'Eclat dans le Firmament " a-t-il dit ce sont les deux ZOHAR, chacun de nous avec un ZOHAR. En effet, le tout ne forme qu'une seule chose, l'un est le debut et l'autre la fin.

L'interrogation continua sur le MAGUID qui servit de madiateur avec le Prophete ELIE, avec d'autres Ames Saintes, le Grand PRINCE DES ANGES, ABRAHAM, ADAM, MOISE et enfin le Messie.

De nouveau les corps remuerent et les yeux s'entrecroiserent
rapidement pour retomber dans l'immobilite et le silence total.

- Que vous ont donc revele ces Grands Sages ?

- Certaines de leurs revelations sont contenues dans mes Ecrits.

- Parlez nous de vos Ecrits.

- Ce sont des Ecrits Divins, a peu pres mille sept cents pages de revelations. J'ai aussi redige beaucoup de livres.

- Et apres 1730, c'est-a-dire apres votre signature de retractation, avez-vous continue a ecrire, malgres votre engagement a ne plus le faire ??

- Apres 1730, je n'ai ecrit que des prieres et des ouvrages portant particulierement sur l'existence du mal, l'evolution du Monde vers le Bien parfait et sur le but de l'Homme et de la Creation. J'ai tenu mon engagement de ne plus ecrire dans le style de la langue du ZOHAR.

- Peut-etre, mais le mal etait fait. C'est au Nom de la Justice de D ieu que nous agissons ainsi aujourd'hui 1.

Le Rabbin aux pommettes saillantes fit signe au president du Tribunal qu'il avait fini et se rassit sans rien ajouter.

Le deuxieme Juge, un homme age, aux cheveux blancs comme neige, presenta comme premiere preuve a conviction, la lettre ecrite par Yekoutiel GORDON A zalman et dont le post-scriptum etait en Yeddish, il la lut a haute voix;

- .... Je dois vous faire savoir que nous avons explique le commentaire des dix Commandements et nous avons approfondi et commente le livre de priere de Roch Hachana, selon la Cabale... Ramhal a aussi commence le commentaire des tikounim de Rabbi Chimon Bar YOHAI """.

- voici le preuve que l'accuse continu a enseigner la Cabale, dit-il d'une voix forte et vibrante. Maintenant je vais lire et traduire le post-scriptum en Yiddish, qui nous apport un autre sujet d'inculpation. Inculpation de sorcellerie car ledit Ramhal recoit la visite de demons.!


"""" LE GRAND HOMME A LA BARBE VIENT JUSTE DE PARTIR,
TOUT A FAIT CONVAINCU. IL AVAIT AUSSI COMMENCE A
APPRENDRE CHEZ LUI AU MOMENT OU L'AUTRE PETIT
HOMME S'EN ALLAIT D'ICI. LE SAMEDI SOIR DE ROCH
HODECH ELOUL ""

Ensuite, le Juge aux cheveux blancs lu le communique verbal de ZALMAN, au sujet de ce que Yekoutiel GORDON lui avait dit en 1730 sur les Psaumes.

"""" ET IL M'A DIT LA CHOSE SUIVANTE ; MON MAITRE,
LE RAMHAL A ECRIT UN NOUVEAU LIVRE DES CANTIQUES
CONTENANT 150 PSAUMES ET QUAND LA REDEMPTION
VIENDRA, LES ANCIENS PSAUMES DU ROI DAVID SERONT
REMPLACES PAR SES NOUVEAUX PSAUMES. """


- le respectable Rabbi Salomon ZALMAN est maintenant appele a temoigne, dit-il .Puis, il alla se rasseoir.

A SUIVRE....

MOLLY
Re: Rabbi MOSCHE HAYIM LUZZATTO 1707-1746 PADOU
03 septembre 2009, 15:30
CHAPITRE No 28.-
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- Votre jeune age m'emeut et je vous parle comme un pere qui voudrait sauver son fils malgre l'immensite de ses crimes...Car vos crimes somt immenses et proportionnes a votre entetement. Vous etes revenu sur votre "acte de retractation " en continuant a vous occuper de Cabale. Vous etes en train de faire editer votre Oeuvre, contrairement a votre promesse de vous abstenir. Vous avez donc failli a votre serment promettant d'arreter toute ecriture, que ce soit enseignement, publication ou Cabale. Voici vos crimes ajoutes a ceux encore plus horribles de sorcellerie.

Le Rabbin HACOHEN se tut mais garda ses yeux fixex sur le Rabbin LUZZATTO. Ces quelques secondes de silence peserent sur le coeur du jeune homme comme un epee de Damocles suspendue sur sa tete. Les paupieres du jeune Rabbin se mirent a trembler. "" Mon D ieu priat-il des hommes en veulent a ma vie, sauve-moi et rends-moi Justice dans ma detresse, Ecoute ma Priere, O ! D ieu prete l'oreille a mes paroles. Aide-moi Seigneur, tu es le soutien de ma Vie..""

Le Juge reprit enfin d'une voix amicale et douce,

- Mais cette Assemblee faite de Juges et aussi faite d'hommes de coeur. Ces Juges qui sont aussi des peres veulent vous offrir encore une chance d'eviter les pires persecutions et la prison a vie.

- Avouez vos fautes et signez l'aveu que toutes vos activites precedentes etaient une erreur flagrante de votre part.

- Signez que vous renoncez a ecrire, enseigner ou publier quoique ce soit sur la Cabale. Signez que vous renoncez a reformer le Judaisme qui doit rester ancre dans ses traditions, enfin.

- signez que vous acceptez l'anatheme au cas ou vous etudieriez la Cabale avec quiconque,

Rabbi LUZZATTO se sentit soudain seul, loin de sa famille, ses amis, sans soutien, sans disciples. Il etait las. S'il signait, il devait faire face a un avenir obscurci par le renoncement a accomplir son Oeuvre. S'il ne signait pas, son avenir etait menace des pires represailles par le Tribunal de Francfort. Non il ne fallait pas qu'il renonce si vite a sa mission, il fallait qu'il lutte jusqu'au bout de ses force...Il decida d'essayer encore de plaider sa cause.

- Je ne peux signer un mensonge aussi grossier, dit-il en se levant avec un dernier sursaut d'energie.

- Non, vous signerez, dit le Gaon doucement. Vous n'avez pas d'autres options. La signature ou la prison !.

- Sachez que vout ce que j'ai enseigne est la pure verite, rien n'est errone !

- La verite ne peut sortir de la bouche des demons !, repondit le President tout en se redressant sur son siege.Allons, votre vie est en jeu. Votre epouse et votre fils vous attendent..Avouez et signez !

Le RAMHAL ferma les yeux. " Mon D ieu comme ils ont souille la Verite ! .. l'eau etait limpide et ils l'ont salie. Mais ceci est aussi pour le bien. Puisque c'est ta volonte ! Le Createur de L'Univers ne saurait-il pas ce qu'il fait ?.

RAMHAL s'approcha du bureau du President d'un pas assure.

- Je vais signer !, et il signa l'aveu suivant

"""" VOICI L'AVEU QUE DECLARA MOISE DEVANT L'ASSEMBLEE D'ISRAEL:
JE RECONNAIS QUE J'ETAIS CONCIENT LORSQUE JE ME SUIS TROMPE
ET QUE J'AI ENDUIT EN ERREUR MON MAITRE LE RABBIN ISAIE BASSAN
EN ACCEPTANT DE NE PUBLIER AUCUN DE MES LIVRES. NON SEULEMENT
J'AI DEGRADE LA SAINTETE, MAIS JE N'AI PAS REALISE LE COMMENDE-
MENT DE LA TORA CONCERNANT LA PROMESSE. J'AI PROFANE LA SAINTE-
TE. NEAUMOINS, MA CONSOLATION, C'EST LE FAIT QUE JE SOIS JEUNE
ET QUE J'AI AGI SANS REFLECHIR. LE SIGNEUR A DECOU=
VERT LA FAUTE DE SON SERVITEUR, MAIS TOUT CECI ETAIT INVOLON-
TAIRE DE MA PART ET SANS AUCUNE ENVIE DE REVOLTE. ET DEVANT
CE GRAND TRIBUNAL DE FRANCFORT, JE JURE D'UNE MANIERE ABSOLUE
QUE JE N'ETUDIERAI PLUS LA CABALE AVEC QUI QUE CE SOIT, APARTIR
DE NIMPORTE QUE LIVRE, JE NE MONTRERAI A PERSONNE UN PASSAGE
QUELCONQUE DE LA CABALE QUE J'AI ECRIT ET CECI DANS N'IMPORTE
QUEL CAS. JE N'ECRIRAI PLUS NI POUR MOI NI POUR LES AUTRES. ET
JAMAIS JE TRANSGRESSE CE SERMENT, J'ACCEPTERAI QUE RETOMBENT
SUR MOI TOUTES LES MALEDICTIONS DE NOTRE SAINTE TORA. EN REVAN-
CHE, IL ME SERA PERMIS SI J'ATTEINS L'AGE DE QUARANTE ANS, AVEC
L'AIDE DE D IEU, D'ETUDIER LES ECRITS DU ARIZAL.
""""""

Francfort, le 17 Tevet 5495 - Janvier 1735.


A SUIVRE..../...

MOLLY
Re: Rabbi MOSCHE HAYIM LUZZATTO 1707-1746 PADOU
06 septembre 2009, 03:44
CHAPITRE No 29.-
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---- LE COFFRET -----

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Octobre 1935

Que me vaut l'honneur de votre visite dans cette ville de Reggio, loin de la Grande Venise ! demanda Rabbi BASSAN en, refermant la lourde porte de sa demeure derriere lui. C'etait une batisse de trois etages percee de simples fenetres rectangulaires .

- Reggio a le charme des pierres chaudes de soleil sous l'azur mediteraneen ! repondit le Rabbin BELELIOS avec un bref sourire, mais j'ai fait le voyage en Calabre pour une mission importante.

Les deux hommes penetrerent dans une grande salle aux dalles rouges. La fraicheur de l'interieur donnait une impression de bien-etre.

- C'est au sujet de votre protege, Moche Hayim LUZZATTO. Rabbi BASSAN, lui fit signe de s'asseoir et, ils prirent place autour de la table.


- les Rabbin de Venise et d'Allemagne et de nombreux Rabbins de Pologne ont deja signe l'excommunication officielle des ecrits de LUZZATTO. Le texte du ban contre ses livres va etre lu dans toutes les Synagogues de Venise un jour de Chabbat.

- Que Dieu nous protege ! s'exclama Rabbi BASSAN. Son visage avait pali mais il avait une voix ferme et le ton haut. invoquant le ressentiment et l'outrage. Vous avez degrade un homme en secret, sans personne pour le defendre ! Vous avez voulu ecraser ce Genie incomparable et vous l'avez persecute !.

- Il a ete juge, a huit clos par le Tribunal Rabbinique dans l'ordre legal des choses, s'ecria Rabbi BELELIOS. D'ailleurs, si vous voulez m'en croire, le Tribunal de Francfort a tranche de facon tres douce pour cet heretique. La Rabbinat de Venise s'attendait a une punition plus severe pour une telle conduite. Les ecrits de cet homme sont un grand danger pour la Tradition Juive millenaire qui est la notre. Je suis donc venu officiellement vous reclamer de me remettre le coffret qui contient ces ecrit.

Les deux hommes se fixaient sans bouger, les yeux agrandis, l'un par la tristesse, et l'autre par la fermete. Rabbi BASSAN avait pali. ses levres se mirent a trembler mais il se maitrisa et repondit promptement :

- Je refuse d'acceder a votre requete. Ces ecrits ne doivent ni etre detruits ni brules... la posterite devra juger !

- Reconsiderez votre decision, Rabbi BASSAN, dit le Rabbin BELELIOS d'une voix adoucie pour se faire plus convaincante. Cet homme appartient a l'espece des epines. C'est un arrogant qui a declare avoir une intimite avc les PATRIACHES , MOISE et les SAINTS d'ISRAEL. Il ose vouloir faire rivaliser ses livres avec notre Grand Rabbi CHIMON BAR YOHAI et avec le ROI DAVID, c'est un malfaiteur !.

Rabbi BASSAN l regarda durement et hocha la tete de gauche a droite,

- Je ne peux me resoudre a vous remettre ces ecrits. Je desire les garder moi-meme. Je peux vous assurer qu'ils sont sous bonne garde et que personne n'y aura acces.

- Le ban prevoit qu'il est interdit d'aider ce malfaiteur a publier un quelquonque de ses livres ou de ses ecrits.

Rabbi BASSAN coupa son interlocuteur net.

- De loin cette idee ! ces ecrits resteront caches et personne ne les publiera..!

- Rabbi BASSAN, cet homme et ses ecrits sont rejetes par les Rabbins de Venise, d'Allemagne, de Pologne, d'Hollande et du Danemark...Si vous nous cachez ses ecrits, vous serez excommunie avec le pouvoir qui nous a ete legue par le Ciel et la Tora Sacree !

Rabbi BASSAN se leva d'un bond et se planta devant la porte-vitree qui donnait sur le jardin. Il fixa le ciel pendant quelques secondes qui lui parurent des heures, tant les mots avaient du mal a sortir de sa bouche. Puis il dit en colere ;

- C'est bon, je vais reflechir Rabbi BELELIOS. Je vous ferai bientot connaitre ma decision.

Rabbi BELELIOS quitta la piece, laissant Rabbi BASSAN seul et silencieux.


A SUIVRE.../...

MOLLY
Re: Rabbi MOSCHE HAYIM LUZZATTO 1707-1746 PADOU
06 septembre 2009, 07:02
CHAPITRE No 30.-
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- AMSTERDAM, Novembre 1735,

Tsipora et Moche Hayim regardaient par la fenetre de la voiture a cheval qui les amenait a leur nouvelle adresse. Nechama, leur petit garcon, dormait sur les genous de sa maman. Comparees aux ruelles etroites du guetto de Padoue, les arteres de la ville etaient larges et aerees. Ce qui etonnait le plus Tzipora, c'etait l'air tranquille et assure des gens., A Amsterdam c'etait la liberte ! plus de couvre-feu, plus besoin de permis de sortie, pas de surpopulation malsaine et de subordination a l'Eglise.

- Nouveau lieu, nouvelle destinee ! dit Tsipora en admirant sa nouvelle ville hollandaise. Le soleil me manque un peu c'est tout !.

- Tsipora, nous voila maintenant devant une vie libre et sereine ou je pourrai enfin travailler et soutenir ma famille, j'ai vingt-huit ans, il est temps que je pourvoie a nos besoins. Mes parents ne m'aident plus et c'est moi maintenant de les prendre en charge avec mon frere Chimon-Hai.

- Je le sais ! tu vas certainement devenir Directeur de Yechiva, tu pourras travailler un peu, enseigner et enfin publier tes livres.

- Avec l'aide de D ieu ! Nous avons quitte Padoue pour que je puisse realiser l'Ouvre qui m'est assignee. J'ai d'ailleurs en tete d'ecrire un livre particulier. Un livre qui enseigne au Juif comment atteindre l'integrite . C'est un guide de Vie interieure de conduite.

- Heureusemnt que les Juifs Portuguais apprecient tes capacites litteraires et philosophiques , enfib ton Genie !

- C'est qu'ils ont une tres grande tradition litteraire depuis l'age d'or de l'Espagne, que les Juifs Allemands ne connaissent pas !.

- Enfin ici, nous ne souffrirons plus de l'acharnemnt de tes ennemis.

- J'espere un peu de tranquilite maintenant, mais D ieu a decrete une mesure d'epreuves pour chaque etre humain. La raison de chacun d'exister est de lutter contre le mal et de surmonter ces epreuves.

Moche Hayim ouvrit la porte de leur appartement et penetrerent a l'interieur, suivit du cocher qui les aidait a porter leurs six valises.

- Comme c'est grand ! s'exclama TSIPORA, regarde l'entree, on dirait une vraie piece.!

- C'est un tel soulagement de penser que mes parents viennent vivre ici pres de nous et qu'ils aient propose de transporter ma bibliotheque avec leurs affaires. Sans mes livres je me sens perdu !.

- Je sais ! dit Tsipora en riant. Ta Bibliotheque, c'est un peu ton Arche de Noe ! C'est la ou tu trouves refuge du deluge...mais nous les femmes...

- Les femmes Juives ont une grande et belle tache. Celle de transmettre la purete de l'Ame Juive. Ce sont elles qui doivent inculquer a l'enfant l'amour de D ieu et de sa Tora et l'importance du Bien. Sans la realisation de cette tache tres importante, que deviendrait le Peuple Juif !>

Tsipora alla s'asseoir sur le grand fauteuil vert. Moche Hayim s'assit en face d'elle. Nechama dormait toujours profondement dans les bras de sa mere.

A SUIVRE.../...

MOLLY
Re: Rabbi MOSCHE HAYIM LUZZATTO 1707-1746 PADOU
06 septembre 2009, 14:41
CHAPITRE No 34.-
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- SARA ET MOSES DE CHAVES -
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Un apres-midi de fevrier de l'an 1736, la caleche des Chaves s'arreta devant la demeure des LUZZATTO. Elle etait tiree par quatre chevaux gris coiffes de pompons blancs et harnaches de lanieres de cuivre lustre. La voiture ressemblait a un carrosse royal. es portes etaient dorees. Son toit bombe se terminait aux quatre coins par un morceau de fer enroule comme une pelure d'orange.

- Voici la voiture des Chaves qui vient nous prendre. Es-tu pret Moche HAYIM ? demanda Tsipora. Ils enfilerent leurs manteaux et firent leurs dernieres recommandations a la jeune fille venue garder Nechama.

- Quelle noblesse de coeur ! dit le Rabbin LUZZATTO, en s'installant dans la voiture. C'est une belle famille sefarade. ces CHAVES !
- Que fait-il??

- Moses est un homme tres fortune. C'est d'abord un homme d'affaires calme et reflechi. IL aime l'Art, la Poesie, les Sciences et la Litterature. C'est un grand bienfaiteur.

La voiture a cheval passait en ce moment sous le grand portail en fer forge et penetrait dans le quartier residentiel du Vecht.

- Regarde quelle magnifique demeure 'Doornburg" !, s'ecria Tsipora emportee par l'emotion de cette vue surprenante.

Les chevaux s'arreterent devant le perron d'entree, et les LUZZATTO descendirent. Tsipora leva les yeux pour admirer l'architecture de l'edifice. C'etait une maison carree de trois etages . Ils furent introduits dans le hall d'entree, une grande piece avec un escalier de bois massif. De tres beaux tableaux pendaient aux murs. Moses de Chaves
et son epouse Sara vinrent accueillir leurs invites.

- Mon cher Rabbin, Madame, soyez les bienvenus dans notre belle ville d'Amsterdam. Que vous y trouviez paix et joie pour vous et votre famille !

Moses de Chaves etait de taille moyenne. Il avait les yeux bleus et le teint clair, et portait une perruque blanche a la mode francaise. un large sourire eclairait son visage et laissait entrevoir des dents regulieres et saines.

- Je vois que vous admirez cette magnifique peinture a l'huile ! Cette peinture m'a inspire un poeme que je vous ferai lire. Je sais que vous etes un poete et un litteraire. Je crois qu'a ce sujet nous nous ressemblons un peu. J'aime les tableaux, les Arts les bijoux et les Sciences.

Il prit Moche Hayim par le bras et l'entraina dans le jardin. Sara de Chaves et Tsipora les suivirent.

- Comme votre quartier est agreable ! remarqua Tsipora en retenant son chapeau pour ne pas qu'il s'envole. Je n'ai jamais vu de tels espaces !

- C'est vrai. Avez-vous rame su le Vecht?

- Non, pas encore, mais je compte le faire avec mon petit garcon !.

- Oh ! Je tiens absolument a ce que vous profitiez de notre barque. Nous l'utilisons si peu. Je suis sure que votre fils sera enchante!

Madame de Chaves et Tsipora continuerent a bavarder de leurs enfants, et de la vie a Amsterdam.

- Allez-vous vous lancer dans la taille des diamants ?demanda Moses a Moche Hayim. Il semble qu'Amsterdam soit aujoud'hui le meilleur endroit pour cette profession !

- Peut-etre, car j'ai le devoir de soutenir ma famille financierement . Mais mon vrai but c'est l'Etude !

Moses de Chaves hocha la tete en signe de comprehension. Il savait que le but essentiel de tout Juis est d'apprendre la Tora et il respectait la connaissance des Rabbins et des Sages.

Pendant que le petit groupe se trouvait au fond du jardin, le ciel s'assombrit rapidement et la pluie se mit a tomber. Ils haterent le pas et rentrerent au plus vite a l'interieur pour prendre le the.

Pour les LUZZATTO, la vie a Asmterdam s'annoncait enfin paisible et fructueuse.


.../... A SUIVRE,

MOLLY
Re: Rabbi MOSCHE HAYIM LUZZATTO 1707-1746 PADOU
08 septembre 2009, 09:03
CHAPITRE No 35.-

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- LE VISITEUR DE PADOUE. -

Le soir, apres cet-apres midi memorable chez LES CHAVES , Tsipora s'affairait dans la cuisine a preparer le repas. Elle avait mis dans la poele deux beaux morceaux de viande avec des petites pommes de terre quand Rabbi LUZZATTO.

Il pendit son manteau au crochet pres de la porte, en annoncant

-Tsipora, nous aurons un invite de marque pour ce soir, ajoute un morceau de viande dans la poele. Il se tint dans l'encadrement de la porte et envoya un baiser a Nechama qui mangeait sa soupe.

- Qui-est-ce ? JE SUIS CURIEUSE DE SAVOIR?

- Mon cher ami ISRAEL du Cercle Mystique

- Moche Hayim, je suis tres heureuse de recevoir des invites, mais cette visite ne risque-t-elle pas de te porter prejudice?>

- Je n'ai plus rien a perdre... Tu dois tout savoir maintenant !

- Qu'il y - a -t-il de pire que le banc sur tes Ecrits ?

Nechama avait fini de manger. Elle lui donna un petit morceau de fruit confit et lui dit d'aller jouer dans sa chambre.

Moche Hayim s'assit a sa place, et Tsipora nettoya la table.

- En automne dernier, dit-il, les Venitiens ont envoye Rabbi BELELIOS chez mon Maitre a Reggio pour lui reclamer le coffret contenant mes Ecrits.

- L'a-t-il donne?

- Il a refuse de les lui donner. C'etait pour lui le debut d'un terrible harassement.

- Tu sais bien dans quels problemes s'est toujours mis Rabbi BASSAN pour t'aider te soutenir !

- Je sais !


A SUIVRE...../....

MOLLY
Re: Rabbi MOSCHE HAYIM LUZZATTO 1707-1746 PADOU
13 septembre 2009, 08:35
CHAPITRE 36.-
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LE VISITEUR DE PADOUE/ SUITE...
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Tsipora pensa a celui qui leur avait cause tant de malheurs.

- Je me demande ce qui pousse ce Zalman de Lelov , prestige,?politique ? ou interet??

- Je ne sais pas. Mais rabbi Polack et rabbi BASSAN sont d'accord que si les Rabbins de Venise avaient compris la Cabale, ils auraient arrete de suite la calomnie et leur poursuite injuste, dit Rabbi LUZZATTO.

- Un homme si honorable que Rabbi BASSAN ! IL ne meritait pas d'avoir tant d'ennuis !

Tsipora s'assit pres de son mari, elle avait prepare deux tasses de the chaud et mit des petits biscuits sur une assiette.

- C'est aussi ce que j'ai pense lorsque j'ai recu sa lettre du mois de Novembre. Il m'a ecrit pour me faire savoir qu'il etait en proie aux plus grandes pressions, celles de sa communaute et celles de Juges de Francfort. Je lui ai repondu qu'il n'avait pas besoin de mes conseils. S'ils pensait que ses problemes etaient causes par le Coffret contenant mes Ecrits, il pouvait ordonner qu'on les brule en sa presence.

- Que D IEU nous preserve de ce malheur!... J'espere qu'il ne l'a pas fait !.

- Non, il lui a remis le Coffret au Delegue des Juges... mais je lui avait dit de tout bruler. Au fond de lui-meme, il peut avoir des doutes sur mon integrite. Tous les Sages d'Israel reunis pour eclaircir ce point n'arriveraient pas non plus a trancher.
Ils est donc preferable de ne plus y penser. Si D ieu desire faire connaitre la verite. Il le fera, sinon. Il est au courant, et cela suffit... et si cette affaire n'est pas revelee dans ce monde-ci, nous la connaitrons surement dans le Monde Futur.

- Pourquoi faut-il en arriver la ?.Pourquoi faut-il que ton travail soit detruit? Pourquoi le mal?>

- Tsipora, ne pense pas qu'il aurait mieux valu que le mal m'existe pas et que le Bien seulement existe. Le bien c'est aussi la reparation du Mal et des problemes causes par le Mal. Sans cela les hommes n'auraient rien a meriter ! Rien de ce qui arrive n'est en vain. Le mal n'est pas la pour tuer, mais pour etre surmonte. A la fin des temps, l'homme remerciera D IEU pour les epreuves qu'il a traversees car par ses epreuves, il aura pu se prouver.

Moche Hayim se leva et regarda par la fenetre . Le ciel etait noir sans etoiles.

- Il se fait tard, dit-il, notre ami ne devrait pas tarder.

Israel arriva au moment ou Tsipora allait mettre le petit Nechama au lit. Le Rabbin alla ouvrir et les deux hommes s'embrasserent avec effusion.

- Viens, viens t'asseoir, dit la Ramhal a son ami en lui enlevant son manteau.

Ils s'assirent devant la cheminee ou quelques buches brulaient encore.

- Comment se porte mon venere Maitre et ami, le Grand Ramhal ? demanda Israel avec empressement

- D IEU merci, je me porte bien ! Pour le moment, je passe mon temps a ecrire. J'ai plusieurs livres en preparation. Je me suis aussi mis a ecrire un drame poetique.

- Ca ne m'etonne pas ! Tu as toujours adore la Poesie !

- Tu sais bien que la Poesie et les pieces que j'ecris enferment un message profond de Sagesse!. A present, je travaille sur un guide d'etude du Talmud. La Cabale c'est la "verite". l'essentiel. mais j'ai redige ce guide parce que je consacre moi-meme quelques heures par jour a l'Etude du Talmud. J'ai voulu aller directement au fond du sujet sans y passer tout mon temps. Mais, parle-moi maintenant de nos Amis du Cercle. J'ai hate d'avoir de leur nouvelles .

Le visage de son ami Israel se tendit soudain. Il se taisait maintenant. Le maitre ressentit le changement de vibrations dans l'air.

- Israel ? interrogea-t-il

- Moche Hayim, malgre tout le plaisir que j'ai de te voir, je ne suis pas venu te faire une visite de courtoisie. Je suis venu t'annoncer la mort de deux hommes.

Le jeune Rabbin se figea instinctivement dans une sorte d'immolilite protectrice.

- BAROUKH DAYAN HA EMET ! murmurat-il. Quelqu'un qui m'est proche?

- Helas, l'un est ton Maitre, Rabbi BASSAN.

Rabbi LUZZATTO sombra dans un fauteuil. Son visage etait devenu couleur de cire et tout son corps s'etait mis a trembler.

- Rabbi BASSAN ... UNE MORT SUBITE ? ..qu'est-il arrive?.

- On ne le sait pas.. Comme tu l'a appris, il a accepte de remettre le Coffret de tes Ecrits au Tribunal de Francfort et l'employe du Tribunal venait de l'emporter.

- Qui d'autre? tu as dit deux hommes?

- Ton persecuteur, le Juge rabbi Jacob HA-COHEN DE Francfort.

- Le Juge ? Baroukh Dayan HAEMET !

Rabbi LUZZATTO essuya son front, perle de sueur, du revers de sa manche.

- Le Coffret est-il arrive a Francfort ?

- Apparamment, puisque le messager a ete vu a Francfort.

- Tous les deux ont donc quitte ce monde le meme mois. Ce moi-ci.. Quelle tragedie ! chuchota Rabbi LUZZATTO.

- LA jUSTICE DIVINE a fait son Oeuvre !.

- Je me demande vraiment si le Juge a eu le temps d'enterrer ou de bruler les Ecrits ?
- D IEU fasse que nous le sachions bientot !

/// A SUIVRE,,,,
Re: Rabbi MOSCHE HAYIM LUZZATTO 1707-1746 PADOU
15 septembre 2009, 05:25
SUITE.../..
- L E R E P I T -

==================

Amsterdam 1738.

L'odeur de l'encre et du papier se melait au bruit assourdissant des machines d'imprimerie. Le RAMHAL venait de penetrer dans le petit bureau de Mar Chimon, l'imprimeur, ou s'empilaient des paquets de livres aux couvertures de maroquin rouge. Sur une etagere, se trouvaient des albums avec toutes sortes d'echantillons de cuirs pour les reliures.

- Venere Rabbi LUZZATTO, je suis si content de vous voir, dit Mar Chimon en se levant pour saluer son visiteur.

- Merci, merci, Mar Chimon.

Mar Chimon etait une petit homme aux cheveux blancs, encore legerement ondules et recouverts d'une grande calotte noire. Sa peau ete ridee mais elle n'avait pas encore la teinte grise des peaux agees.

- Vous n'avez surement rien perdu de quitter l'Italie, dit-il. Maintenant vous etes Directeur de la Yechiva et Chef Spirituel du College Rabbinique ! Un grand Tzaddik et Maitre !.

- Baroukh Hachem ! cette ville m'a redonne les moyens de servir la Communaute Juive sans entraves ! Je peux enseigner, mais mon but c'est d'ecrire.

- Vos livres sont precieux comme de l'or, venere Rabbin, et le plus grand honneur de ma vie est de pouvoir les imprimer. Dire que malgre votre saintete on a pu vous faire tant de mal !.

- Mar Chimon, sachez que le mal que l'on m'a fait n'a pas ete vain. Sans cette situation, je n'aurais pas ecrit le langage cabalistique en un langage simple. Ainsi," Savoir et Connaissance "
et " La Voie de D ieu ", pourront etre lus par tous.

- Vos paroles sont des paroles de sagesse ! C'est vrai qu'un jour ou l'autre, ou peut-etre dans l'autre monde, nous finirons par comprendre pourquoi nous devons surmonter tant d'epreuves !

- L'homme vient dans ce monde pour sa reparation et chaque epreuve qu'il subit le fait avancer dans sa Redemption.

Mar Chimon hocha la tete d'un air circonspect. Ces choses la le depassaient mais il admettait leur realite.

Rabbi LUZZATTO prit un gros livre de cuir noir et le porta a ses narines. IL huma l'odeur de cuir qui s'en echappait et l'emotion qui le penetra a ce moment le fit sourir.

- Quant au " Chemin des Connaissances ", quel beau livre ! continua l'imprimeur. C'est un guide essentiel pour que les eleves ne se noient pas dans la profondeur du Talmud. Mais, avez vous renonce a etudier la Cabale?

- Que D IEU m'en preserve !

- J'aimerai tant percer aussi les secrets de la Cabale, mais je suis un homme simple, acarte entre le bon et le mauvais penchant.

Le RAMHAL prit conge de l'imprimeur qui repondit :

- Que D ieu vous garde jusqu'a 120 ans !

- Merci, Mar Chimon, mais pas a Amsterdam ! Je veux vivre le reste de mes annees en Eretz Israel. La residence sur la Terre d'Israel est un commandement contenant toute la Tora, C'est un commandement valable de generation en generation. C'est une obligation, Mar Chimon, une obligation, meme pendant l'exil. Je me suis fixe ce but depuis longtemps et j'irai y vivre !

Cinq autres hivers rapporterent le vent humide et froid de la mers du Nord. Cinq autres etes permirent aux habitants de Hollande, d'admirer les champs de tulipes rouges et jaunes. Moshe Hayim LUZZATTO avait passe ces annees a ecrire des letres, des poesies, des sermons et des oeuvres litteraires.

Le Maitre posa sa plume sur la table et respira profondement. Il venait de finir son poeme, " La Gloire des Justes" dedie a son eleve Jacob de CHAVES. C'etait son cadeau d'adieu a ses riches amis avant d'entreprendre son long voyage vers la Terre Promise " la Terre ou coule le lait et le miel ".

Le RAMHAL se leva et buta sur une valise. Des valises et des caisses deja fermees contenaient leurs effets. Treize annees au paravant, le reve de monter en Terre Sainte, s'etait insere sans la tete du jeune Moche Hayim et, maintenant il allait le realiser.


A SUIVRE.../...

MOLLY
Re: Rabbi MOSCHE HAYIM LUZZATTO 1707-1746 PADOU
16 septembre 2009, 14:55
SUITE.../...

- ==== LA REPARATION ====

ACRE , Palestine, Mars 1746

RAMHAL, Tsipora et Nechama etaient assis sur une couverture dans un champs a l'ombre d'un pin. De la colline, ils appercevaient la mer d'un bleu-vert bordee de petites cretes d'ecume argentee. En regardant vers le Nord, ils voyaient l'ancienne ville d'Acre, ou ilS s'etaient installes trois annees auparavant. L'air de la fin de matinee se rechauffait doucement en ce mois de Mai et la clarte plus violente du ciel faisait plisser les paupieres.

Les LUZZATTO s'etaient etablis a Acre, ville portuaire vibrante sur la Mediterrannee ou, les Italiens ne payaient pas d'impots. Le RAMHAL avait implante un Centre d'Etude dans cette ville peu frequentee par les Juifs. Heureusement, il etait pres de Tiberiade et de Safed, Grands Centres d'Etudes Talmudiques et Mystiques.

Tsipora epluchait des oranges pour tous. Moche Hayim leur tournait momentanement le dos. Il avait fini de manger et ecrivait a ses amis de Padoue.

- Merci encore a D IEU de m'avoir recompense et emmene en Terre Sainte dans la Joie et la reussite. Votre amour est reste inscrit sur mon coeur !.

Il s'arreta d'ecrire et contempla le paysage qui s'etendait a perte de vue.

- Regarde, Tsipora, regarde ces collines. Nous avons merite de les contempler ! Notre sort n'est-il pas merveilleux?

Tsipora huma lentement l'air pur sans repondre.

- c'est une grande mitsva de venir vivre sur cette terre promise, dit Moche HAYIM, mais c'est une mitsva difficile. c'est pour cela qu'elle contient en elle toute la Tora ! En Italie a Amsterdam et ailleurs, nous les Juifs nous sommes au milieu de peuples etrangers. Ici, sur la Terre Sainte, nous sommes rentres dans notre heritage, nous sommes retournes a notre famille.!

Rabbi LUZZATTO se baissa et prit une poignee de terre qu'il egrana doucement entre ses doigts en disant :

- Par amour pour cette Terre, nous devons apprendre a etre loin des notres, a surmonter le changement, l'eloignement, la nouveaute...
Quel merite !.. Tout cela peut etre surmonte en ne pensant qu'a notre travail, car un grand travail nous attend. Pour l'amour de la Tora et de cette Terre !

Tsipora, acquiesca d'un signe de la tete en souriant, malgre le pincement de coeur qu'elle ressentait, quand elle pensait a leurs parents restes dans une terre d'exil. Rabbi LUZZATTO, lui rendit son sourire.

- C'est vrai que le Pays est beau ! dit-elle. Quand on pense un instant a la creation du monde et de cette terre, nes du neant, on fremit devant tant de grandeur !

Moche Hayim hocha la tete. Nechama arriva en courant d'une escapade a quelques metres de ses parents. Ses bras etaient charges de longues branches de saule qu'il avait ramassees sur le bord du chemin. Ils les remit a sa mere en garde en promettant de venir les rechercher tres vite.

Une volee de corbeaux noirs leur fit lever la tete. Ils allerent se poser sur le tout d'une bicoque delabree, Nechama, effraye par ces grands oiseaux noirs aux becs asseres et corchus, accourut, et s'assit pres de son pere.

- Retournons a Acre, dit le Ramhal, il est tard. Je dois me replonger dans mon travail.

Moche Hayin alla faire ses devotions du soir puis revint. Ses eleves allaient bientot arriver pou l'etude quotidienne.

Ils habitaient dans une vieille demeure de style arabe, aux plafonds hauts et aux fenetres en ogives. De l'entree, on accedait a la piece principale, ou il y avait une bibliotheque pleine de livres. Une porte de bois haute et massive donnait sur la chambre ou se trouvaient une armoire a linge et un grand lit. A cote, une petite piece servait de chambre a Nechama. Il avait pose un chameau en bois sur le large rebord de la fenetre protegee par des barreaux de fer. De l'autre cote de la porte d'entree, il y avait la cuisine, qui n'etait qu'un petit reduit avec une table etroite et un garde-manger fixe au mur. Le four se trouvait a proximite, dans une cour commune ou il y avait aussi un puits d'eau.

Les eleves assidus du RAMHAL s'assirent autour de la table et le Maitre commenca :

- Il n'y a rien au Monde, ni etre, ni objet, ni evenement qui ne depend de D IEU !

Il songea aux Ecrits Divins et, se demanda s'ils avaient ete detruits ou brules. Le Plan Divin, n'etait pas toujours clair pour l'homme, mais D ieu savait ce qu'il faisait !.


A SUIVRE...

MOLLY
Re: Rabbi MOSCHE HAYIM LUZZATTO 1707-1746 PADOU
17 septembre 2009, 15:13
- R E D E M P T I O N -

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... avant dernier chapitre !../..

ACRE, Mai 1746

Le mois hebreu de lyar 5506, etait particulierement chaud et les jours s'ecoulaient lentement et difficilement. Malgre la proximite de la mer, l'air stagnait et donnait une expression d'etouffement. L'apres-midi du 20 de lyar, en revenant, le Ramhal trouva son epouse assise sur une chaise, la figure entre ses mains, en larmes.

- Pourquoi pleures-tu Tsipora? demanda-t-il etonne et inquiet.

Tsipora se redressa d'un bond. Elle pouvait a peine respirer tant l'emotion lui serrait la gorge.

- C'est le fils de notre voisine, le petit Yehiel, finit-elle par dire entre deux hoquets. Il vient de rendre l'ame !

- Baroukh Dayan HaEmet !

Le rabbin s'assit pres de sa femme.

- Mais de quoi est-il mort ?

- Il vomissait, il avait des crampes douloureuses et des maux de ventre depuis deux ou trois jours. Quelle epreuve pour les parents ! dit-elle en essuyant ses larmes du revers de sa main. Pauvre Nechama... comme son copain va lui manquer !

- Mais maintenant que j'y pense, le ferronier du port est mort avant hier du meme mal etrange !..

- Mon D ieu... pourvu que.. murmura Tsipora. En disant ces mots, son teint avait prit une couleur diaphane et ses yeux s'etaient empreints d'inquietude.

Les jours suivants, la chaleur devint intolerable. On aurait dit que la chaleur du desert s'etait installee sur la ville et se complaisait a empecher l'air marin de penetrer. L'air prisonnier au-dessous stagnait et gardait une poussiere sale qui 'installait dans les poumons. Les habitants de la ville buvaient sans pouvoir se desalterer une eau tiede et viciee.

Le 16 de lyar, Tsipora et Nechama durent s'aliter, tant leurs maux de ventre s'etaient aggraves.

- Le mal me prend, Moche ! J'ai des crampes terribles et Nechama n'a pas cesse de vomir depuis hier soir, se lamenta Tsipora. Elle etait allongee sur son lit. Ses cheveux bruns s'echappaient de son foulard et paraissaient comme des stries mouillees sur l'oreiller.

Le rabbin alla voir son enfant. Nechama dormait dans sa chambre. Son visage etait creuse par la douleur. Bienqu'on ait pu remarquer deux ou trois poils su-dessus de sa levre superieure, Nechama aimait encore jouer et, il s'etait endormi en tenant son petit chameau dans la main. Il paraissait pale et amaigri.

Moche Hayim entrevit d'un coup la gravite de la situation . Il retourna voir Tsipora et lui dit :

- Je vais de suite aller demander au Tsadik de prier pour votre retablissement. Avec l'aide de D ieu, tout ira bien !

- Moche, laisse- moi voir ta figure, tu es pale.

- Je suis bien, ne t'inquiete pas.

- Non, non, approche... mais tu souffres ?

Moche-Hayim ne se sentait pas bien depuis le debut de l'apres-midi, mais il ne s'etait pas plaint.

Le jeune Rabbin se precipita hors de chez lui pour aller chez le vieux Tsadik, qui habitait de l'autre cote du port. Avant de partir, il avait souleve une dalle mal scellee ou etaient cachees ses quelques economies et avait mis tout son argent dans son mouchoir. La priere du tsadik ainsi que l'argent donne pour la charite pouvaient permettre la guerison des malades.

Le vieux Sage devait placer ses mains sur l'argent et prier. Ensuite l'argent devait etre destribue aux pauvres. C'etait le " Pidyon Nefesh ".

La nuit venait de tomber. elle etait sombre et epaisse. Moche Hayim, longea le quai du port etrangement vide de ses occupants habituels. Le minaret se tenait la, avec sa fleche pointee vers le ciel, sa forme massive du dome arrondit, temoignait de l'autorite musulmane en place. Tout ce qui faisait la vie du port etait present ; les filets de pecheur le long des quais, les barques amarrees aux troncs de bois, les cordes vermoulues et le baches souillees. On aurait dit que la mort etait venue et avait emporte le souffle de vie qui animait d'habitude l'endroit.

Moche Hayin hata le pas. Un sentiment d'etrangete et de profonde solitude l'envahit. Il se mit a prier a haute voix. Au bout d'une demi-heure de marche titubante, il arriva enfin chez le Sage. Une foule d'hommes et de femmes se pressaient devant sa porte pour demander prieres et benedictions. Il fallait etre patient. Un mal etrange avait prit la ville, une epidemie qui ne voulait laisser personne lui echaper. En enttendant ces nouvlles, une profonde tristesse s'empara de lui. Un minyan d'hommes pieux, s'etait reuni dans une salle. Certains etaient revetus de leurs taliths et tephilines, certains avaient leur chofar et soufflaient dedans. D'autres voulaient decreter un jeune public.

Le jeune Maitre put enfin entrer chez le Tsadik. Des talmidei chachamim etaient assis autour de lui, entre autre le Rav Malakhi. Il donna l'argent au Saint homme qui posa ses mains dessus en faisant la priere pour la delivrance des ames de Tsipora et Nechama.


....LA SUITE, LE DERNIER CHAPITRE !...

MOLLY
Re: Rabbi MOSCHE HAYIM LUZZATTO 1707-1746 PADOU
20 septembre 2009, 11:55
DERNIER CHAPITRE.-
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MOCHE HAYIM prit le chemin du retour. Soudain, une douleur le fit plier. Il se sentit en un instant broye dans chaque partie de son corps par milles machoires acerees. Il n'arrivait plus a respirer tant la douleur etait violente. Son coeur se retrecissait comme un coquelicot desseche. Il etait aux prises avec un ennemi invisible, inaccessible et ruse que le forcait a terre comme dans une lutte a mort. Lui voulait se librer, courir pour retrouver Tsipora et Nechama, qui dans leur souffrance l'appelaient au secours. Mais son corps le delaissait, il lui refusait l'assistance qu'il lui avait toujours fourmi.

Pourtant, sa pensee etait vivante, sa pensee, elle , existait sans defaillir. Sa pensee c'etait lui, c'etait sa realite et cependant, elle ne pouvait plus controler ses gambes, ni sa souffrance. Ah ! Que ne pouvait-il voler !. Il s'arreta de lutter contre ses forces chancelantes et s'assit par terre. il se forca a respirer doucement, consciencieusement, jusqu'a retrouver son calme malgre la douleur.

Dans cette terrible epreuve. il se rappela l'histoire du Roi de Judee.Ezechias, mortellement blesse. Le Prophete ISAIE s'approcha de lui et lui dis de faire son testament et de se preparer a mourir. Mais Ezechias. etait un homme de foi Il se souvint des mots de son ancetre, le Roi DAVID : "Meme si une epee tranchante te perce le cou, ne desespere jamais d'invoquer la grace de D ieu !" Ezechias pria et pleura amerement. Non seulement il fut gueri de ses plaies mais, vecut encore quinze ans.

Alors, le jeune Maitre pria et pleura. D ieu lui envoya assez de forces pour renter chez lui. Tsipora etait encore eveillee mais Nechama dormait toujours. Son corps brulant de fievre etait recroqueville sous le drap blance qui l'entourait.

- Moche ! s'ecria Tsipora. Tu es malade, je le savais !.

- Non, pas... ecoute, ne pensons pas a la maladie maintenant. Pensons au Temple de JERUSALEM ...

- Dommage, ..nous ne le verrons oas.

- Ne dis pas ca, Tsipora !

- Mais qui va reconstruire le TEMPLE, D IEU ou les hommes ?!>

- Nous le verrons en HAUT, Tsipora !. Le prophete Ezekiel a apercu le TROISIEME TEMPLE. EN haut il EXISTE, et le Prophete EZEKIEL a apercu un TEMPLE FAIT et PRET. Le TROISIEME TEMPLE est la realisation des mains de D IEU. cependant, l'Edifice Supreme ne sera pas demenage de sa place. Il s'etendra jusqu'en bas. C'est alors, qu'on construira autour de lui un Edifice Materiel, visible en ce Monde, qui s'unira a celui d'en-haut pour n'en faire qu'un, et indivisible.

- Mon D ieu, j'ai trop mal ! Et regarde le petit, il n'a plus de force.

De grosses larmes se mirent a couler de ses yeux boursouffles. Je n'aurais pas le temps de vivre pour voir le Messie.

- Moche, que se passera-t-il aux jours du MESSIE ?

Moche Hayim se forca de ne pas pleurer. Il fallait etre fort et ne pas se laisser aller. Il fallait mettre sa confiance dans le MAITRE DE L'UNIVERS et dans la PROVIDENCE. Il se forca de garder son calme et a repondre.

- Aux jours du MESSIE, le monde et les hommes poursuivront toujours leur evolution d'une maniere naturelle vers le bien parfait.

- Comme j'ai mal !

- Ne perds pas espoir. Le malheur comme le mal ne subsistent pas ils passent et rendent les hommes humbles et leur font realiser le bien. Le mal n'est pas un but ni une fin. Le seul but c'est la Redemption complete.

Moche Hayim se tourna vers Tsipora et vit qu'elle s'etait endormie. Les murs de la piece s'etaient subitement empreints d'un silence pesant. L'obscurite opaque les avait teints en gris-fer. Seul un petit halo de lumiere fade venait mourir sur le coin du lit.

La fievre lui brulait les tempes et sa tete semblait vouloir eclater pour ejecter sa douleur. Alors, il crea vers l'Eternel dans sa detresse :

- " Gueris-nous Eternel, et nous serons gueris ! Apporte un remede efficace a toutes nos nfirmites, car Tu es le Roi Tout Puissant, notre seul et vrai Medecin, le Misericordieux.

- Mais si je dois mourir, Mon D ieu, fais que ma mort soit une Kapara, une expiation pour tout le Peuple d'Israel !"

Enfin, epuise par la douleur, il s'assoupit sans pouvoir lutter.

Le reve le transporta dans le Temple Supreme, Le choeur des Levites se tenait sur la plate-forme de la cour face a l'Autel exterieur et chantait un hymne. Ils etaient revetus de longues robes de lin blanc, les pieds nus, et s'accompagnaient de lyres et de harpes.

Soudain, le chant s'arreta et les pretes soufflerent dans leurs trompettes d'argent. Tous les hommes se prosternerent devant la presence de D IEU.

Le Maitre detendit ses jambes et le reste de son corps... Tout d'un coup, il se sentit happe a son insu par une force exterieure qui n'etait pas sienne, eT SOUDAIN, IL ETAIT LIBRE, il volait sans corps il voyait sans yeux et il entendait sans oreilles, et Tsipora et Nechama etaient la pres de lui indescriptibles mais, presents dans la grande Lumiere.
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""""" Une Lettre des Rabbins de Tiberiade de l'annee 1747 arriva en Italie, annoncant la mort du RAMHAL dans les termes suivants:

>>> Sur les montagnes Je lance un cri... L'ASSEMBLEE D'ISRAEL en deuil, se trouve a present solitaire et abandonnee. Resignons-nous, car toutes Ses voies SONT jUSTICE. iL EST jUSTE ET DROIT.

- ECOUTEZ, O Cieux et pretez l'oreille. o Terre, car le Chef des Rabbins, le Divin Cabaliste. Le Chariot d'Israel et ses compagnons, la Lumiere qui Illumina Israel, le Flambeau Sacre, notre Maitre et Enseignant Rabbi MOCHE HAYIM LUZZATTO " LE RAMHAL ", est decede, lui et sa famille, au cours d'une epidemie, le 26 LYAR, dans la ville d'Acre ( Acco) pres de Tiberiade.<<<<

- HEUREUX SON SORT DANS CE MONDE ET DANS LE MONDE A VENIR !
- Mais malheur a nous car notre couronne est tombee.!

""" Ils eclaireront, comme l'Eclat du Firmament """ avait-il dit. Ce sont les deux ZOHAR... En effet, les deux ne forment qu'une seule chose. L'un c'est le debut, la Creation et l'autre la fin la Redemption. A l'epoque de Rabbi Chimon Bar Yohai et celle du ARIZAL. La Lumiere emana pour soutenir les Juifs pendant l'exil. C'etait seulement une emanation partielle, car le ZOHAR n'a pas ete complete. Le second ZOHAR completera l'UNION de tout ISRAEL """"


>>>>>>> Le TOMBEAU DU RAMHAL SE TROUVE A TIBERIADE A COTE DU TOMBEAU DE RABBI AKKIVA ..<<<<<<


FIN !

MOLLY



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/10/2009 06:43 par Dafouineuse.
Pièces jointes:
Ramhal.jpg
Re: Rabbi MOSCHE HAYIM LUZZATTO 1707-1746 PADOU
20 septembre 2009, 12:11
>>>>>> LA VIE DU RAHMAL FUT EXCEPTIONNELLE !

SA FIN TRAGIQUE. QUQNT A SES ECRITS ILS SONT SUBLIMES !

AU DELA DE LA SYMBOLIQUE, IL Y A QUELQUE CHOSE DANS SON OEUVRE

DE L'ODRE DU CONSCIENT, IL S'AGIT DE L'ESSENCE OU DE LA

DECOUVERTE DE D IEU L'UNIQUE ESSENCE


LE RAMHAL EST SANS DOUTE L'UN DES MAITRES QUE LE

JUDAISME AIT CONNU. CABALISTE ET LOGICIEN, TALMUDISTE ET

POETE, MORALISTE ET GRAMMAIRIEN, THEOLOGIEN ET DRAMATUGE

TELLE EST LA PERSONNALITE DE CE GEANT DE LA TORAH




-AVERTISSEMENT :

================ cETTE RUBRIQUE N'A PAS VOCATION DE REMPLACER LES CENTAINES DE LIVRES QUI ANALYSENT EN PROFONDEUR L'HISTOIRE DU RAMHAL ET DE SES ECRITS, SUR LEQUEL NOUS VOUS DONNONS ICI UN AVANT GOUT.
ELLE PEUT EN REVANCHE EN CONSTITUER UNE EXCELLENTE INTRODUCTION. ET INVITONS LES INTERNAUTES A SE REFERER A LA LIBRAIRIE DU CENTRE DU RAMHAL A JERUSALEM !

MOLLY
LA VOIE DE D IEU - R. MOCHE HAYIM LUZZATTO
21 septembre 2009, 04:05
A PROPOS DE D IEU.....
======================

CHAQUE HOMME D'ISRAEL DOIT CROIRE ET SAVOIR QU'IL EXISTE UN ETRE PREMIER, ORIGINEL ET ETERNEL, QUI A CREE TOUT CE QUI EXISTE DANS L'EXISTENCE.

- CET ETRE EST : D IEU, BENI SOIT-IL.


Nous devons savoir egalement que D IEU seul a la faculte de concevoir Son Essence veritable. Nous pouvons uniquement savoir que c'est une Etre Parfait dans tous les domaines, et depourvu de tout defaut.

Ces enseignements relates d'ailleurs dans la tradition, a partir des Patriaches et des Prophetes, furent vecus et saisis par tous les enfants d'Israel, lors de la Revelation Sinaique comme une Verite Absolue transmise de Generation en Generation , jusqu'a ce jour-

Conformement a ce que MOISE, notre Maitre leur avait ordonne au nom de D IEU
- GARDE-TOI D'OUBLIER LES EVENEMENTS DONT TES YEUX FURENT TEMOINS...
- FAIS LES CONNAITRE A TES ENFANTS ET AUX ENFANTS DE TES ENFANTS!

Cependant la recherche empirique et rationnelle confirme la veracite de ces enseignements corrobores , d'ailleurs par l'observation de la nature et de ses phenomenes a travers les Sciences Naturelles, les Mathematiques, l'Astronomie et autres Sciences, desquelles on deduira les principes de base pour la clarification de ces Verites.

Neanmoins, nous ne nous etendrons guere la-dessus. Nous enoncerons plutot les veritables principes de base selon un ordre bien defini. Conformement a la tradition recue et repandue au sein de notre Peuple.

- Il faut savoir, que Son Existence est necessaire, Son Absence est inconcevable !

- Nous devons aussi savoir que l'Existence de D IEU, Beni SOIT-IL, n'est en correlation avec nulle autre existence. Inherent, il est l'ETRE necessaire.

- Sachons egalement que l'Essence de D IEU est une " Existence simple", c'est a dire sans parties ni multiplicites. Tous les aspects de perfection restent inherents a Lui, d'une maniere >simple<.

- Cependant, l'Ame humaine possede de nombreuses facultes distinctes, ayant chacune son propre champ d'action, ainsi par exemple, la Memoire en est une, la Volonte une autre, l'imagination une autre encore, en absence de toute correlation entre elles. En d'autres termes, la Memoire possederait son propre champ d'action, tout comme la volonte, cette derniere n'interferant point dans le champ de la Memoire, pas plus que la memoire n'entrerait dans le champ de la Volonte. Il en est de meme pour toutes les facultes de l'ame humaine.

- En revanche, les attributs de D IEU ne sont pas aussi distincts qu'ils le sont chez l'homme. Il est vrai qu'IL possede la Volonte, la Sagesse, la Competence aussi bien que toute la Perfection possible. Cependant, Sa veritable Nature est une Entite Unique incluant de facon intrinseque tout ce qui se rapporte a la perfection.

- En somme, la Perfection n'existe pas au sein de D IEU tel un additif a son Essence et a Sa Veritable Nature, mais plutot faisant partie integrante de son Identite intrinseque dont l'Essence inclurait toutes les formes de perfections - L'Essence ne pouvant exister dans une perfection partielle.

- IL faut cependant reconnaitre que ce phenomene depasse notre capacite d'entendement et d'imagination ; il n'existe d'ailleurs pratiquement pas de mots pour l'exprimer et le definir. Notre Intellect et notre imagination etant suceptibles de ne saisir que les choses liees aux limites de la Nature creee par D IEU.

- Seules les choses distinctes et multiples, propre aux creatures de ce Monde. peuvent etre ressenties et transmises a l'Intellect !

A SUIVRE...

MOLLY
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