Déploiement de nouveaux développements de l’hyper-technologie israélienne (info # 011604/14) [Analyse]
Par Jean Tsadik © Metula News Agency
Israël, on l’a vu dans ces colonnes, fait son possible afin d’empêcher l’approvisionnement du Hezbollah libanais en armement sophistiqué d’origine iranienne et russe, transitant par la Syrie. L’Etat hébreu enregistre d’ailleurs des résultats probants dans cette lutte, ce qui n’empêche pas la milice chiite de recevoir des milliers de roquettes plus conventionnelles, de même que des missiles balistiques de courte portée – 200 à 300 kilomètres.
Le danger existe de voir, lors d’un prochain conflit assez probable, une multitude de ces engins fondre sur la Galilée. Ce paramètre a poussé Tsahal à engager de gros moyens dans la poursuite de deux objectifs : être capable d’avertir les populations ciblées par la milice libanaise de la manière la plus précoce et la plus précise possible, et de riposter le plus rapidement possible, en connaissant l’emplacement exact des tireurs.
Durant la période de calme relatif qui prévaut, Israël déploie une gigantesque activité dans le domaine de la recherche et du développement d’instruments militaires de très haute technologie, tous pratiquement à la frontière de la science-fiction.
La doctrine globale qui est suivie par les analystes de Tsahal est que le meilleur moyen de s’assurer de la victoire la plus nette et la plus économique en vies humaines lors des prochains conflits passe par le recours massif à l’hyper-technologie.
On constate à ce sujet l’intégration graduelle du bouclier aérien global, constitué par ses trois éléments, le Dôme de fer, pour les projectiles à courte portée, la Fronde de David pour ceux de moyenne portée, et le Khetz, ou flèche, destiné à intercepter les missiles balistiques tirés depuis des distances de 1000 kms et plus.
Cela, ce sont les systèmes nominaux principaux, mais ils ne suffiraient pas s’ils n’étaient pas agrémentés de divers sous-systèmes, conçus pour mettre à niveau les zones d’efficacité réduite des projets déjà connus de nos lecteurs.
Ces développements s’effectuent en parallèle d’une autre orientation tout aussi importante, la robotisation. Elle gagne dans les airs, sur terre et sur la mer, et prend d’ores et déjà – en suivant les options choisies initialement à Jérusalem – une place prépondérante aussi bien sur les théâtres d’opérations militaires que dans l’espace civil, qui jouit des retombées des technologies à peine mises au point pour la guerre. Si cette influence des armes nouvelles sur la modernisation des équipements proposés aux civils procède d’une constance historique, elle prend de plus en plus d’importance et survient de plus en plus vélocement.
A la Ména nous ne connaissons naturellement pas tous les projets secrets en cours d’évaluation dans l’industrie spécialisée et ne sommes pas enclins à parler de ceux dont le dévoilement intempestif pourrait porter atteinte à l’Etat hébreu, de même qu’à tout autre pays ami. Sachez toutefois que ceux qui sont rendus publics ne représentent que la partie émergée de l’iceberg, et que certaines des découvertes en cours de développement sont à proprement parler ahurissantes d’innovation.
Il n’est pas exagéré d’affirmer à ce propos, que ce qui se prépare dans les laboratoires de recherche et les centres d’essais bleu et blanc changera assurément la façon d’envisager la guerre et celle de la faire.
Il y a quelques semaines, Tsahal annonçait la mise à l’essai d’un complément laser au Dôme de fer, affecté à l’interception des roquettes de très courte portée, avec un temps de vol de l’ordre de quelques secondes, que le radar du Dôme est capable d’identifier mais que ses missiles n’ont pas le temps effectif d’intercepter.
C’est pour pallier cet inconvénient, qui concerne particulièrement des localités comme Sdérot ou Métula, situées à quelques centaines de mètres des avant-postes terroristes, que les savants israéliens ont décidé d’intercepter ces projectiles à vie très courte grâce à un faisceau laser.
Ce dernier entre en fonction quasi instantanément lorsqu’une menace est repérée – un peu à la vitesse de l’allumage d’une lampe électrique – et le détruit par concentration d’énergie dirigée sur la roquette, qui la fait chauffer jusqu’à l’explosion en vol.
Lors, chaque percée technologique ouvre des portes à de nouvelles applications. C’est le cas du radar Nurit, dont le ministère de la Défense a annoncé le déploiement notamment sur la frontière nord, face au Hezbollah libanais.
Il s’agit d’un appareil hypersophistiqué, remis dans les mains d’une nouvelle unité, Eitam, qui a été rattachée à l’artillerie. Elle a également la responsabilité de l’exploitation du système Raz. Cet autre radar permet de localiser avec précision le lieu d’où un missile balistique situé à plusieurs centaines de kilomètres a été tiré, et, avec une précision de quelques mètres, l’endroit où il va s’abattre ainsi que le moment prévu de l’ "atterrissage". Nurit fait de même mais pour les projectiles lancés à partir d’une distance ne dépassant pas 50-75 kms de l’objectif.
Nurit et Raz, dont les indications sont transmises à l’Armée de l’air et à la Défense civile permettent d’abord d’actionner le dispositif "Couleur rouge" pour avertir la population du danger qui la menace. La transmission se fait par des voies digitales et est quasi-instantanée.
Elle atteint simultanément les batteries d’artillerie dans la région concernée, de même que les autres armes, qui s’empresseront de neutraliser l’agresseur avec une précision et une rapidité jamais encore égalées ailleurs.
Autre nouveauté : les indications fournies par ces nouveaux radars sont couplées avec celles recueillies par une nouvelle unité de météorologie, dont la fonction consiste à affiner la hausse des canons en synthétisant des informations telles que la densité de l’air, les courants, la température, etc.
Pour établir leurs calculs, les soldats-météorologues font appel à des ballons gonflés au gaz et munis d’une nacelle. Ceux-ci s’élèvent jusqu’à des altitudes de dix à quinze kilomètres en emmagasinant leurs précieuses informations avant d’exploser. Et la nacelle, dont la chute est amortie, est récupérée pour servir à nouveau.
A l’aide de Nurit et de Raz, il va être plus aisé de détruire fusées et roquettes au sol qu’actuellement. Cela réduira la charge de travail du Dôme de fer et de la Fronde de David, qui ne peuvent, à eux seuls, faire face à des vagues de milliers d’objets volants. De plus, il est souhaitable de réduire au nécessaire le nombre des onéreux missiles que ces intercepteurs diligentent contre les bombes volantes ennemies. Et en dernier, on en anéantit plus d’un coup lorsqu’on les frappe au sol ; parfois, on neutralise un pas de tir entier et aussi des stocks et des camions qui transportent les roquettes.
En règle générale, la tendance de la high-tech israélienne vise à réduire le nombre des soldats inutiles pendant un conflit. On est en train d’augmenter le nombre et la qualité des informations grâce à de nouvelles unités, pour les transmettre, en temps réel, à un plus petit nombre de soldat hautement spécialisés et efficaces, ainsi qu’à des drones, qui, ensemble sont chargés de porter l’estocade à l’adversaire. Avec des connaissances, une capacité de choisir les cibles en vertu de leur importance et de leur degré de dangerosité, et aussi des moyens de précision dans la destruction, qui rendent n’importe quel ennemi inefficient et incapable de se défendre.
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