Le 9 av, en attendant le troisième Temple
La dernière période d’indépendance qu’ait connue le peuple d’Israël, avant la renaissance de son Etat, a duré trois ans. Avec Shimon Bar Kokhba, l’espoir renaquit de ses cendres. Rabbi Aqiva, maître incontesté du Talmud, auteur d’une partie importante de la Mishna, avait vu en lui l’espoir de la restauration de la royauté perdue avec la destruction du Second Temple. Du 9 au 10 av 3828 du calendrier hébraïque, la splendeur de Jérusalem est réduite en cendre. Mais un peu plus d’un demi-siècle plus tard, une lueur d’espoir est née, en l’an 3892, c’est-à-dire il y a 1979 ans. Après une période victorieuse où l’ennemi fut chassé hors des frontières de la Judée, l’empire romain, avec à sa tête l’empereur Hadrien, de sinistre mémoire, déplaça ses meilleures légions cantonnées en Bretagne pour écraser dans le sang les insurgés, exterminant ainsi toute présence juive d’une bonne partie des territoires que les nations nous contestent à nouveau aujourd’hui.
La Grande Révolte commence donc moins de soixante-dix ans après la destruction du Temple. Le centre spirituel, avec Raban Yo’hanan Ben Zacaï, quitte la capitale assiégée pour s’installer à Yabné. Rabbi Yéochoua Ben Hananya, disciple du précédent, conjure les siens de ne pas se révolter, voyant dans la survie du peuple juif et de sa présence sur sa terre l’effet d’un passage dans la gueule du lion duquel on se serait sortis vivants. Pour lui, la Torah est sauvée, et, par la même occasion, l’âme du peuple. Le Temple, quant à lui, sera reconstruit, même si sa génération risque fort de ne pas y assister. Personne, parmi tous les Sages, ne s’oppose à la reconstruction. Le clivage consiste uniquement en une question de temps. Pour tous, il finira par renaître, puisque tel est le programme divin, les dates étant la grande inconnue.
Bar Kokhba a même frappé de la monnaie, le tétra drachme, portant la mention: « Pour la liberté de Jérusalem ». Les décrets de l’oppresseur sont extrêmement pénibles. Par ironie, les Romains, avec le successeur de Titus, Domitien, ont exigé que les prélèvements financiers apportés comme offrandes pour le Temple, comme le demi-sicle, soient changés en impôt pour leurs caisses.
Les premiers mouvements de révoltes avaient commencé quelque vingt ans plus tôt avec les communautés qui se trouvaient à la périphérie: en Cyrénaïque, à Chypre et en Egypte, alors que l’empereur Trajan se battait contre l’empire parthe. Pendant la révolte des Juifs de la diaspora, la situation était relativement calme en Judée, sous la domination du gouverneur intransigeant Lucius Quietus.
Hadrien remplaça Trajan, mais il ne voyait pas à prime abord d’intérêt suprême à l’extension illimitée de l’Empire Romain. Il entreprit des travaux tendant à délimiter son territoire par une muraille, dont la muraille d’Hadrien en Bretagne. On eût pu le prendre pour un homme modéré.
Un témoignage numismatique révèle la fondation d’une ville idolâtre et helléniste, (Aelia Capitolina) sur les ruines de la ville sainte. Cette pièce montre l’empereur Hadrien debout derrière un soc, labourant le sol de Jérusalem. Un autel voué au culte de Jupiter fut érigé sur l’Esplanade du Temple.
Le terrain qui a vu la révolte est encadré par Bet-Horon, Beitar et Beth-Gouvrin, du Nord au Sud ; de Ein-Guedi à Maalé Adoumim sur le front Est, les limites à l’Ouest s’étendant jusqu’au bas des montagnes. Les insurgés ont préparé tout un système de grottes et de passages souterrains.
Osbius témoigne: « Au summum de la guerre, à la dix-huitième année du règne d’Hadrien, la ville de Beitar fut assiégée. C’était une imposante citée fortifiée, près de Jérusalem, à la longue, les insurgés ont succombé à la faim et à la soif. » La chute de Beitar s’est produite elle aussi, un 9 av. Les habitants de la ville n’ont pas été enterrés pendant trois ans, car les Romains ne le permettaient pas. Ce n’est qu’à l’issue de cette période qu’ils furent ensevelis. Ceux qui étaient entrés dans la ville en ruine furent témoins d’un fait miraculeux: les dépouilles étaient intactes.
985 villes et villages ont été rayés de la carte de la Judée. 585 000 soldats ont péri dans les combats, les épidémies et la faim, sans compter les millions de femmes, d’enfants et de vieillards que les Romains assassinaient sans distinction, c’est ce que rapporte l’historien Dion Cassius. Cet extrait du Talmud parle de lui-même: « Rabbi Yohanan a dit: » trois cents cerveaux de nourrissons avaient été répandus sur un seul rocher. » »
Dans le rituel du 9 av, un auteur du nom de Samuel, rapporte le nombre effrayant de quatre millions de Juifs assassinés, entre la destruction du second Temple et les différentes campagnes de répression romaine (Lamentation commençant par les mots : שאי קינה במגינה: élève ta plainte sous la forme d’un chant. « … quatre cents myriades, et la voix d’un homme droit, étouffée par le nuage, empêchée d’atteindre D. ; ils m’ont frappé et blessé… » ). C’est fâcheusement le manque de connaissance concernant cette hécatombe qui fait que certains décideurs de la politique israélienne ne se réfèrent qu’aux événements de la seconde guerre mondiale comme motif de la défense d’un Etat juif souverain. Ils ne font pas le rapprochement entre l’aspect désertique de la région limitrophe de Jérusalem ou son occupation par des éléments étrangers et les massacres perpétrés par les Romains. Les implantations juives de Judée-Samarie et les points de peuplements ne sont qu’une faible ébauche de la splendeur effacée par la puissance européenne.
Mais les Juifs, malgré la cruauté de l’oppresseur, ont su résister à l’occupant. En effet, Hadrien, lors de son discours au Sénat, n’a pas employé la formule de rigueur incluant la paix des légions romaines. Des mesures antijuives draconiennes ont été prises par le pouvoir d’Hadrien: l’interdiction de la circoncision, de garder le shabbat et de nommer de nouveaux rabbins et d’étudier la Torah sont de cette époque.
C’est encore ce même empereur qui méprisa les Sages du Talmud, avec les tortures et l’exécution des Dix Martyrs: Rabbi Yichmaël Ben Elicha Cohen Gadol, Rabban Shimon Ben Gamliel Hazaken, Rabbi Hanina Ben Téradion, Rabbi Aqiva, Rabbi Yéhouda Ben Baba, Rabbi Houçpit Hamétourguéman, Rabbi Ychbav Hassofer, Rabbi Elazar Ben Chamoa, Rabbi Hanina Ben Hakhinaï, et Rabbi Yéhouda Ben Dema.
Les exemples ci-dessous sont édifiants, et ils montrent la détermination et l’engagement personnel des Sages d’Israël, prêts à défendre le judaïsme au péril de leur vie, d’une part, et la cruauté des Romains, Hadrien à leur tête, d’autre part.
Rabbi Ychmaël, qui comptait parmi les sept hommes les plus beaux de la terre, plut à la fille de l’empereur qui le vit au moment où il allait être exécuté. Elle demanda la peau de son visage qui lui fut arrachée alors qu’il était en vie. Elle la fit conserver afin de pouvoir toujours la contempler. D’autres souffrances atroces lui furent infligées jusqu’à se mise à mort.
Rabbi Hanina Ben Teradion fut brûlé avec un rouleau de la Torah. Pour prolonger le supplice, les Romains avaient entouré son corps d’éponges imbibées d’eau. Pendant que le parchemin était dévoré par les flammes, les lettres s’envolaient dans les airs.
Rabbi Aqiva a été écorché vif, et il proclama l’unicité de Dieu en rendant son âme au Créateur. Il s’était toujours demandé s’il aurait le courage et le mérite de pouvoir mourir en sanctifiant Son Nom.
Les Romains, malgré l’atrocité des massacres qu’ils ont perpétrés en Palestine – ce nom ayant été imposé dans le but de faire oublier la relation entre les Judéens et la Judée – , ne sont pas parvenus à en effacer définitivement la judéité – la clôture de la Mishna a pu y être réalisée environ deux cents ans plus tard – pas plus que les Arabes qui avaient commencé avec le massacre des Juifs de Madian, ou que les Espagnols ou les nazis. Aujourd’hui, les nations se liguent pour attaquer à nouveau Jérusalem, mais le peuple d’Israël se rétablit peu à peu, en attendant la restauration complète de son Etat et de sa ville, avec le Troisième Temple.
Le Talmud rapporte que Rabbi Aqiva rit, lorsqu’il vit un renard sortir de l’enceinte du Temple détruit. Aux autres Sages qui ne le comprirent pas, il expliqua que la réalisation des prophéties qui prévoyaient la destruction était la confirmation et l’introduction aux prophéties de la restauration. La ville de Beitar, rebâtie il y a vingt-quatre ans, compte aujourd’hui près de trente mille habitants. Puissions-nous assister à la réédification du Temple de Jérusalem, et à la rédemption totale, même si notre mérite est insuffisant, au nom des souffrances endurées par Son peuple depuis 1941 ans.
Commentaires
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The Natan Foundation
for the Restoration of the Temple of Jerusalem
on its Authentic Site
-- c'est-à-dire “Site“ situé, vers le sud, en aval du Site actuel du ”Haram”--
(“Haram” = Esplanade des Mosquées Al Aqsa & Dôme du Rocher )
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EXPLICATION SOMMAIRE :
1/ EXPLICATION ARCHEOLOGIQUE :
Ce Site Authentique du Temple est révélé et démontré par ma découverte et mon étude détaillée, inédite, du Système Hydraulique du Temple :
< Ce Système Hydraulique du Temple, absolument unique dans l’Antiquité, avait été conçu, par les Prêtres-Ingénieurs Juifs, en Cascades méthodiques, et ce, en conformité avec les Lois Bibliques impératives :
< Ces Lois Bibliques prescrivaient, en effet, les Rituels très stricts de Purification, au sein du Sanctuaire, par immersion de tout le corps dans les Eaux courantes. Ces Eaux “vivantes“ devaient s’écouler jusqu’au Temple, par aqueducs, puis canaux souterrains, sans aucune interruption des flots, ni intervention de quelconques récipients manipulés, et ce, à partir de Sources, situées, en amont de Jérusalem, dans la région d’Etam (environs de Bethléem).
< Cet antique Système Hydraulique du Temple, méticuleusement taillé au sein de l’assise rocheuse du “Haram”, a été, miraculeusement, préservé, quasi intact, jusqu’à ce jour.
< De plus, ce Système Hydraulique du Temple a été soigneusement étudié, et toutes ses données arithmétiques et topographiques ont été enregistrées avec grande précision, par les Archéologues occidentaux du 19eme siècle (qui furent les seuls scientifiques jamais autorisés à explorer le sous-sol rocheux du “Haram” (durant une brève période d’une cinquantaine d’années, à la fin de l’Empire Ottoman).
-( voir Données arithmétiques, topographiques et altimétriques, détaillées à :
www.jerusalem-4thtemple.org )-
2/ EXPLICATION HISTORIQUE :
< Or, ce Site du “Haram” avait été, en réalité, le Site de l’antique Forteresse Juive, qui, depuis le Roi Salomon, dominait et protégeait le Temple, en amont; au sommet stratégique de l’éperon rocheux de l’antique Cité du Roi David.
Et, dans le sein rocheux de cette citadelle, se trouvait le “Château d’Eau“ purificateur du Temple.
< En 135, le “Divin“ Empereur Hadrien fit complètement disparaître le Site du Temple des Juifs (qui s’entêtaient, sans répit, à se révolter contre la Puissance Romaine, et à vouloir reconstruire leur Temple du “Dieu Unique“, détruit par Titus en 70.).
Jérusalem fut alors vidée par Hadrien de tous ses habitants (Juifs et Judéo-chrétiens), et fut entièrement repeuplée par des Païens.
Jérusalem devint une Colonie Romaine, baptisée Aelia Capitolina.
< Durant deux siècles environ, les Juifs et Judéo-Chrétiens furent interdits de s’approcher de la région de Jérusalem, et tout suspect contrevenant (dénoncé par sa circoncision) était immédiatement mis à mort.
Cette magistrale lobotomie topographique, ainsi opérée par Hadrien, a été pleinement couronnée de succès, jusqu’à ce jour.
Natan
La date du 9 av qui rappelle la destruction du 1er et 2e Temple de Jérusalem, respectivement en 587 avant JC et en l'an 70 après JC, mais également la défaite de Bar Kokhba en 135, suivie de la 1e Shoah de l'histoire du peuple d'Israël, ainsi que le changement du nom de la terre d'Israël en "Palestine" décidé par le Hitler de l'époque, Hadrien. De massacre en massacre et d'oppression en oppression, le peuple d'Israël martyr a traversé l'histoire de l'antiquité jusqu'à la 2e Shoah survenue en 1942 pour prendre fin en 1945, perpétrée et annoncée dans Mein Kampf par Hitler. Seulement 3 ans après la fin de la 2e Shoah, en 1948, l'Etat d'Israël indépendant est proclamé par David Ben Gourion. Depuis l'Etat d'Israël a dû faire face aux guerres imposées successivement entre 1948 et 1949 par ses voisins directs, Transjordanie, Egypte, Syrie, Liban; mais également par les autres pays de la Ligue Arabe. Le même scénario se répète en 1967, quand 3 pays voisins d'Israël, Egypte, Syrie et Jordanie (l'ex Transjordanie qui après l'occupation de la Judée, Samarie et Jérusalem, change de nom et devient Jordanie) déclarent la guerre à l'Etat d'Israël. Nous connaissons tous l'issue de cette guerre, il s'agit de la plus grande victoire d'Israël de tous les temps, car Israël au bout seulement de Six Jours, libère miraculeusement tout son territoire historique, sauf la Transjordanie. Belle revanche d'Israël 1832 ans après la défaite Bar Kokhba (la 1e Shoah) et seulement 22 ans de la fin de la 2e Shoah. Depuis Israël a conclu un traité de paix avec l'Egypte en 1979 et un autre avec la Jordanie en 1994. Israël se retire unilatéralement du Liban Sud en l'an 2000 et de Gaza en 2005. Cela a été réalisé par 2 Premiers Ministres, les ex Généraux Barak et Sharon. Les conséquences ont été et sont catastrophiques pour la sécurité d'Israël, il met en danger le Nord et le Sud d'Israël et n'a fait que doubler l'hostilité envers Israël. Tout cela est important de rappeler à la veille de 9 av, la date des destructions des 2 Temples de Jérusalem. Car il est temps pour les dirigeants israéliens de parler un langage clair à leur peuple, à leurs ennemis et au monde. L'histoire d'Israël n'a pas commencé en 1948, ni en 1897, ni en 132 ni en 70; mais bien il y a 4000 ans avec la naissance d'Abraham, d'Isaac, Israël, Moïse, Josué, Saul, David et Salomon. Israël ne devra plus jamais faire des concessions unilatérales ni territoriale, et encore moins sur ses aspirations de voir reconstruit encore en notre temps le 3e Temple de Jérusalem ainsi que l’installation sur le trône d'Israël d'un descendant de David, notre Machiach, amen.
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