Le vote surprise de la France à l'Unesco
Ce matin, au Quai d'Orsay, ce fut le choc.
Une directive de l'Elyséevenait d'arriver. Elle indiquait comment le représentant de la France à l'Unesco devrait voter vers 13 heures au sujet de l'admission de la Palestine.
On s'attendait à ce que Nicolas Sarkozy choisisse l'abstention.
On se souvenait des déclarations du porte-parole insistant sur le caractère "prématuré" de la demande palestinienne. La candidature à l'Unesco devait, disait-il, arriver au bout du processus diplomatique - pas au début.
On se souvenait aussi que la France s'était abstenue lors de la réunion du conseil exécutifde la même organisation, début octobre.
On pensait - de moins en moins, il est vrai, ces derniers temps - que Paris agirait de concert avec Londres, qui finalement s'est abstenu; comme Rome.
Ce fut pourtant un "oui" de la France.
Ce vote fut accueilli par un tonnerre d'applaudissements.
Trois pays majeurs de l'Europe (la France, l'Espagne et la Grèce) se sont exprimés en faveur de cette intégration de la Palestine à l'Unesco.
Comme on s'y attendait l'Allemagne, la Suède et la République tchèque ont, elles, voté contre.
La France est le seul pays occidental membre du Conseil de Sécurité à avoir voté "oui "(outre la Grande Bretagne et l'Allemagne déjà citées, les Etats-Unis ont, comme on s'y attendait, dit "non" tandis que le Portugal s'est abstenu.)
Parmi les multiples raisons qui expliquent la position français, il ne faut sans doute pas négliger le fait que le siège de l'Unesco est à Paris et qu'un vote négatif de la France aurait de ce fait symboliquement "compté double ou triple"
Quoi qu'il en soit, l'Europe est plus divisée que jamais sur le dossier israélo-palestinien, ce qui rendra sa voix encore moins audible par les deux parties.
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