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Pour la réintroduction des lions de l'atlas au Maroc

 

Pour la réintroduction des lions de l'atlas au Maroc

 

 

Il ne reste plus qu'une cinquantaine de lions de l'Atlas dans le monde ,dont 30 au zoo de Rabat. Si rien n'est fait ,cette espèce magnifique ,cet emblème du Maroc, risque de disparaître.
Il faut savoir que tous les lions de l'Atlas vivant au Maroc sont purs a 100% contrairement a ceux qui vivent dans les quelques rares autres zoos étrangers. 
Le Maroc est le dernier pays d'Afrique du Nord a avoir eu des lions en liberté . C'est grâce a la ménagerie royal que ces lions ont pu être préservés.
Aujourd'hui ,il nous faut absolument éviter de perdre ces lions. Pour cela ,il faudrait créer une réserve naturelle clôturée ,ou des proies seraient réintroduites , puis il faudrait ,lorsque les proies se seraient acclimatées et multipliées , habituer quelques lions a la vie sauvage , leur apprendre a chasser pour enfin les relâcher dans la réserve.
Mis a part l'enrichissement de la biodiversité nationale , le tourisme écologique , et peut-etre même le tourisme de luxe pourraient bénéficier de la réintroduction des lions de l'Atlas .
Les 50 Lions de l'Atlas qui existent toujours méritent le même intérêt que celui accordé au 3500 tigres par le sommet du tigre (13 pays)
l'Inde compte 23 réserves naturelles pour les tigres alors que le Maroc n'en a même pas une seule pour protéger ses Lions.
la Russie a vu le nombre de ses tigres de l'Amour dans l'Extrême-Orient russe augmenter, passant en 50 ans de 80-100 individus à environ 450-500, le Maroc quant a lui n'a même plus de lions en liberté.
Toutefois, le nombre de lions de l'atlas est suffisant pour envisager la réintroduction de cette espèce mythique. Au Maroc, nul besoin de sommet international ,seule une volonté politique est nécessaire, cette volonté qui tarde a se manifeste peux avoir lieu grâce a nous , si nous arrivons à nous mobiliser et à nous rassembler, nous pourrons faire pression sur nos politiques.

 

Historique :

 

L’habitat naturel des lions s’étendait du Maroc jusqu’à l’Egypte. Les félins vivaient surtout dans les plaines, les montagnes et près des rivières pour mieux atteindre leurs proies. Dans sa thèse présentée en 2003 sur les grands mammifères du Maroc, Fabrice Cuzin explique qu’en 1930, en plein été, des habitants auraient aperçu des lions gravir jusqu’à 3000 mètres d’altitude le Toubkal. Au Maroc, les derniers spécimens en liberté ont disparu dans les années 30-40. « Un lion a été abattu près de Taddert (versant nord du Tizi n'Tichka) en 1942, ce qui constitue la dernière mention de l'espèce au Maroc », rappelle Fabrice Cuzin, dans sa thèse.

Les raisons de la disparition de cette espèce à l’état sauvage sont diverses. La première est la chasse au lion par l’homme. Viennent ensuite les modifications de l’habitat du lion, principalement les diminutions des espaces forestiers mais également la chasse et la disparition des animaux proies du lion. Face à cette diminution de ressources alimentaires, le lion a dû rechercher d’autres nourritures et a du s’attaquer davantage au bétail, créant encore plus d’hostilité de la part des populations locales.

Dans les années 90, un regain d’espoir apparait pour tenter de réintroduire le lion de l’Atlas dans son habitat naturel. L’idée vient de scientifiques anglais de l’université d’Oxford. Il s’agissait d’un programme d’une durée de 20 ans avec pour objectif final, le développement de l’écotourisme dans la région d’Azilal. Pour accueillir le félin, une réserve de 100.000 ha avait été envisagée, dont un dixième de la surface devait être clôturée. C’était une région dépeuplée où le lion ne présentait aucun danger pour la population. Cependant, ce projet est abandonné.

Il faut attendre 2009 pour qu’un nouveau projet de réintroduction voit le jour avec la participation du Haut commissariat aux eaux et aux forêts et à la lutte contre la désertification. Le second projet prévoyait de sélectionner les lions d’Atlas des zoos du Maroc mais également de ceux gardés dans d'autres zoos du monde, choisir les moins métissés ou hybridés, de les faire se reproduire et de relâcher leur petit dans leur milieu naturel au Maroc, dans un périmètre encadré par les autorités. Cependant, ce projet sera également laissé à l’abandon. L’une des raisons qui a freiné ce projet provenait des populations locales qui craignaient que les lions réintroduits ne s’attaquent à leurs bétails ou même à eux.

Pourquoi réintroduire le lion de l'atlas ?

Les détracteurs de cette réintroduction pensent que cela serait inutile, dangereux et ne représenterait qu'une perte d'argent. Toutefois, il y'a un bon nombre d'éléments qui montrent que cette initiative pourrait s'avérer positive à plusieurs niveaux:
*Pour la biodiversité. 
*Pour les différents symboles que ces lions représentent. *Pour la culture marocaine. 
*Pour l’économie. 
*Et finalement parce que cela peut encore avoir lieu.
 
Le lion de l'atlas est une sous-espèce distincte du lion. Effectivement, il se différencie des autres sous espèces par: sa structure social, génétique... 
Protéger cette sous espèce revient à préserver ses caractéristiques.
Réintroduire le lion de l'atlas, qui je le rappel est l'un des plus grand mammifères terrestre du Maroc, signifiera aux yeux du monde que notre pays s'engage pour la protection animale et pour la défense de la biodiversité.
Le lion est un symbole de puissance pour les hommes. Et un symbole de puissance privé de liberté est complètement absurde, c'est même un comble ! 
Le lion de l'atlas est aussi le symbole du Maroc et de sa monarchie. A ce titre, l'animal le plus précieux et le plus rare de notre pays mérite d'être réintroduit dans son habitat naturel. 
Cet animal, emblème national du Maroc possède une grande place dans l'histoire et la mémoire collective des marocains (nombreux proverbe...). Perdre le lion de l'atlas reviens à perdre une partie de notre patrimoine, un patrimoine qui est de surcroît vivant.
De plus, cette réintroduction aura des effets bénéfiques sur l'économie national. Grâce à elle, il y'aura création de plusieurs emplois direct et indirect pour mener à bien cette opération mais aussi et surtout avec le flux d'eco-touristes.Ce tourisme écologique pourrait même se transformer en un tourisme de luxe comme en Afrique de l'est avec les safaris.
Le tourisme écologique est une niche qui se dois d'être prise en compte, ça sera un plus pour le Maroc qui cherche a développer son tourisme avec la vision 2020 (plan du ministère du tourisme).
Il faut aussi savoir qu'un pays ou une ville peut devenir célèbre à travers le monde uniquement par un ouvrage historique ou culturelle (comme Paris avec la Tour Eiffel), mais aussi par la biodiversité qu'il recel. ( Afrique du Sud, Madagascar, Australie...) 
La réintroduction du lion de l'atlas n'est pas seulement une préoccupation marocaine, nord africaine ou même française (étant donné le grand rôle du colonisateur français dans l'extinction de la sous-espèce dans la nature), la biodiversité est un patrimoine mondial, à ce titre tout un chacun se doit de prendre part à sa protection et par conséquent, tout le monde se retrouve concerné par cette réintroduction.

 

Moulay Bousselham

Page facebook : https://www.facebook.com/Faune.Maroc

Photo Rhassan EL GCHIRI © 2013

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