Rabbi Amram Ben Diwan - Une Hiloula à Ouazzane - Par Mouna IZDDINE
Chaque année, à l'occasion de l'anniversaire de sa mort, plus d'un millier de pèlerins se rendent sur la tombe de Rabbi Amram ben Diwan dans les environs de Ouazzane. L'histoire de ce saint juif décédé il y a 235 ans et de son culte est singulière. Immersion au cœur d'un moussem juif séculaire.
Article de Mouna IZDDINE
Paru Dans "Din Wa Dunia N°19"
Samedi 13 mai 2017. Il est un peu plus de 15 heures à Asjen, commune rurale de quelques 15 000 habitants, à 9 kilomètres au nord de Ouazzane. Un soleil éclatant brille sur le petit village niché aux pieds des montagnes du Rif occidental, inondant de lumière le vaste sanctuaire de Rabbi Amram Ben Diwan, ses sépultures blanches et son oliveraie centenaire. C'est shabbat, jour de repos et de recueillement. Les échos des conversations parviennent jusqu'à l'imposant portail de fer donnant sur la route goudronnée. Un homme en pantalon de costume noir et chemise blanche, barbe soigneusement taillée et kippa sur la tête, amène un plat de skhina(2) aux agents de l'ordre rassemblés dans une pièce mitoyenne pour le déjeuner. Ils débarrassent leur tagine de poulet à peine entamé, picorent dans la skhina en essayant d'en deviner les ingrédients, la satiété prompte et le regard scrutant attentivement les allées et venues. Grésillements de talkies walkies et aboiements de chiens policiers. Gendarmes, agents de sécurité et sentinelles montent la garde devant le portail surmonté de drapeaux marocains. Les entrées se font au compte-gouttes, les véhicules sont passés au peigne fin. Si par le passé, l'accès aux sanctuaires juifs était chose aisée pour tous les visiteurs, depuis les attentats du 11 mai 2003(3), les lieux de culte et de rassemblement de la communauté juive font l'objet d'une vigilance sécuritaire étroite : « La bienveillance des autorités nous touche. Le personnel affecté aux cuisines et à l'entretien est aussi très aimable et respectueux de nos traditions », confie une mère de famille toulousaine.
Rabbi Amram fait partie des quelques 90 saints juifs marocains vénérés à la fois par les juifs et les musulmans.
D'HÉBRON LA SAINTE À OUEZZANE LA CHRIFA
Mais qui est donc ce saint vénéré depuis plus de deux siècles ? Né à Jérusalem, Amram ben Diwan s'installe à Hébron en 1743. C'est de cette ville pieuse(4) qu'il est envoyé comme chalia'h (émissaire) au Maroc pour collecter des dons en faveur des yéshivot(5) de Terre sainte. Rabbi Amram élit résidence à Ouazzane, où il fonde un talmud-torah et une yéshiva pour les élèves nécessiteux. Grâce à son érudition, sa générosité et sa bienveillance, le maître acquiert le respect de ses disciples et de l'ensemble de ses coreligionnaires. Mais, après 10 ans d'exil, le mal du pays le pousse à rentrer à Hébron, où il approfondit son étude de la Torah auprès des illustres Rabbi Haïm Bagoyo et Rabbi Avraham Guidélia. Son retour au bercail sera néanmoins de courte durée. Un jour, désirant ardemment se recueillir au Caveau des Patriarches, interdit aux juifs à l'époque, Rabbi Amram y pénètre en se déguisant en musulman. Repéré par un homme qui le dénonce au Pacha et craignant de se faire arrêter, il quitte Hébron au milieu de la nuit avec son jeune fils, Rabbi Haïm. L'empire ottoman (1299-1923) s'étendant sur plusieurs pays alentour, Rabbi Amram retourne au Maroc, où il est reçu avec les honneurs à Fès chez Rabbi Ménaché ibn Denan, un des caciques de la communauté fassie. Alors que celui-ci espère enfin un garçon, sa femme donne de nouveau naissance à une fille. Son hôte lui recommande de l'appeler « Fedina » (dans le sens « nous avons fini » d'engendrer des filles). Depuis, Rabbi Ménaché n'eut plus que des garçons.
RABBI AMRAM BEN DIWAN, FAISEUR DE MIRACLES
Ce fut l'un des premiers miracles attribués à Rabbi Amram ben Diwan. Accompagné de son fils, il poursuivit sa tournée des cités de l'empire chérifien(7), propageant avec dévouement l'enseignement de la Torah. Lorsque les Ben Diwan arrivèrent à Sefrou, ils furent hébergés par la famille Elbaz, qui put enfin avoir une descendance grâce à la bénédiction du sage hébronite. C'est dans la même petite ville du Moyen-Atlas que le jeune Haïm tomba gravement malade. Rabbi Amram supplia alors le Créateur de prendre son âme et d'épargner celle de son fils. Celui-ci se rétablit miraculeusement, reprenant aussitôt avec son père leurs bâtons de missionnaires au service du divin. Lorsqu'ils parvinrent à Ouazzane en 1782, Rabbi Amram tomba malade et rendit l'âme peu de temps après. Par la suite, sa tombe à Asjen devint un haut lieu de pèlerinage, où chaque fidèle venait demander au tsadik d'intercéder en sa faveur auprès du Tout-puissant. La légende populaire raconte que moult miracles s'y produisirent : des aveugles recouvrèrent la vue, des gens possédés furent exorcisés, des filles d'âge avancé se marièrent et des femmes stériles enfantèrent après avoir prié sur le tombeau du tsadik. Sa renommée de guérisseur était telle que même les musulmans venaient se recueillir sur sa sépulture. « Pendant le protectorat, sur l'insistance d'un ami juif, un haut-gradé français avait ramené à Rabbi Amram sa fille, paralysée après une grave maladie. L'officier, qui ne percevait là que des superstitions indigènes, fut estomaqué de voir son enfant marcher de nouveau après sa visite au sanctuaire. Il construisit alors de son propre argent, comme il avait promis, une route pour faciliter l'accès à Asjen », raconte, des étoiles dans les yeux, Salomon, Marrakchi venu spécialement de Jérusalem pour Lag Ba'omer. Rabbi Amram fait partie des quelques 90 saints juifs marocains vénérés à la fois par les juifs et les musulmans.
L'après-midi se déroule paisiblement. Une grand-mère parle hébreu, ses petits-enfants lui répondent en français, un jeune couple bavarde en darija, des amis de longue date s'apostrophent en espagnol. Barbes fournies ou visages rasés de près, robes longues et perruques ou tailleurs chics et cheveux au vent... Les hiloulot sont un lieu privilégié de retrouvailles et de rencontres communautaires.
L'inhumation à Ouazzane, ville sainte pour les musulmans (blad echorfa), était strictement interdite aux juifs et autres dhimmis. C'est la raison pour laquelle le cimetière israélite, dans lequel se trouve le tombeau de Rabbi Amram, se situe à Asjen. Même après la levée de cette interdiction à la fin du 19eme siècle, les juifs continuèrent à enterrer leurs morts dans cette localité, de nombreux gouvernants de la ville ayant rejeté leur demande d'un carré juif dans l’enceinte de Ouazzane. Si aujourd'hui Ouazzane ne compte plus aucun habitant de confession juive, au début du siècle dernier, cette bourgade du pré-Rif abritait quelques 150 familles juives (soit entre 1000 et 1200 âmes), originaires pour la plupart d'une ancienne ville sur Djebel Asjen, de Tétouan, de Larache, de Ksar-Lekbir et de Meknès. Appelés par le chérif Moulay Ali pour animer l’artisanat et le commerce de Dar Dmana, parlant pour beaucoup couramment carabe et l’espagnol de par leur ascendance andalouse, ils développeront l’exportation des peaux, des laines, des fèves et d'autres produits du terroir jebli. Comme les musulmans, les administrés juifs ont leurs notables qui intercèdent auprès de la Zaouïa de Moulay Abdallah Chrif pour défendre leurs intérêts. La ville compte par ailleurs à cette époque un mellah, quatre écoles talmudiques et les litiges qui ne peuvent être réglés par les rabbins-juges de Ouazzane sont portés devant les tribunaux rabbiniques de Fès ou de Meknès. (Source : «La Voix des communautés» du 1er mars 1950). La création de l’Etat hébreu et les guerres israélo-arabes, durant les années 1950-1960, auront raison des derniers juifs de Ouazzane
Ici tout se mêle, les langues, les niveaux de pratique religieuse, les physionomies, les âges, les classes sociales comme les passeports, mais l'attachement à la terre marocaine et la force de la foi restent les mêmes : «J'ai quitté le Maroc pour la France en 1993, mais j'y reviens très souvent avec mes sœurs qui vivent chacune dans des pays différents. Rabbi Amram nous réunit, on perpétue la tradition telle que nos parents nous l'ont transmise. Le Maroc est dans notre sang, on le transporte partout avec nous », soutient Fanny « la meknassie », assise avec sa fratrie à l'ombre de l'olivier centenaire protégeant la tombe du saint homme. Plus de 1500 pèlerins ont afflué cette année à Asjen, en provenance des grandes villes du Maroc mais également de France, d'Israël et dans une moindre mesure du Canada et des Etats-Unis. Le sanctuaire d'Asjen a fait l'objet d'aménagements sensibles cette dernière décennie, parmi lesquels la rénovation de la synagogue et l'adjonction d'une grande salle de fête. Des pavillons, petites villas, maisonnettes ou simples chambres, sont mis à disposition des pèlerins, en fonction des moyens de chacun. Certaines familles possèdent leur pavillon depuis des générations, d'aucuns en ont acquis récemment tandis que d'autres en louent pour les trois jours que dure la hiloula. Certains visiteurs viennent pour quelques heures seulement avant de reprendre leur périple vers d'autres sanctuaires(8). La tournée des saints dure généralement 7 à 15 jours à partir de Lag Ba'omer. Une formule que choisissent beaucoup d'Israéliens d'origine marocaine et qui leur permet de combiner tourisme religieux et mémoriel, sacré et profane.
NOCES CÉLESTES, TSEDAKA ET FEUX DE JOIE
Après l'arvith (la prière de la tombée de la nuit clôturant shabbat) et un copieux diner collectif, les fidèles se préparent fébrilement pour le grand soir de Lag Ba'omer. Celui-ci correspond au 18e jour du mois de Iyar, date anniversaire du décès de Rabbi Shimon bar Yohaï, grand mystique juif du 2e siècle de l'ère commune, auquel la tradition attribue la rédaction du Zohar(9). C'est en son hommage qu'ont été instituées les hiloulot (noces célestes), les pèlerinages sur les tombeaux des tsadikim. A l'approche de sa mort, Rabbi Shimon bar Yohaï révéla enfin à ses disciples les secrets mystiques découverts lors de son séjour dans la grotte de Peki'in. L'allumage de feux de joie, rappelant la lumière qui descendit sur le monde ce jour-là, fait ainsi partie des traditions les plus suivies lors de Lag Ba'omer.
Deux vieilles dames vendent des bougies et des cierges décoratifs, un étal de tenues marocaines traditionnelles et de shofars attire les pèlerins étrangers, des pièces d'argent sont déposées dans une caisse dédiée à l'entrée de la synagogue. La hiloula est propice à la tsedaka, l'aumône. L'argent récolté, notamment lors de la vente aux enchères d'objets reliés au culte du saint, sera utilisé pour l'entretien des lieux. Un rabbin entame la récitation de psaumes. Un bienheureux acquiert aux enchères la première bougie qui sera jetée sur le tombeau, recouvert d'un monticule de pierres. Applaudissements de l'assemblée. Santé, prospérité ! Certains font leurs vœux à voix haute en jetant un paquet entier de bougies incandescentes au milieu des pierres, d'autres prient discrètement devant le tombeau, un livre de psaumes entre les mains. « Ha houwa ja Rabbi Amram, ha houwa ja idawina ! ». Un groupe d'adolescents munis de derboukas se lance dans une joyeuse improvisation, les pèlerins reprennent en chœur leurs hymnes et louanges en judéo-marocain à la gloire des grands saints du royaume. Petit à petit, se forme un impressionnant brasier de cire, élevant ses flammes rougeâtres vers le ciel étoilé et le feuillage du mythique olivier : « Vous voyez, malgré tout ce feu allumé en-dessous, ni le tronc ni les feuilles ne brûlent », nous rappelle Meyer, 5o ans, un père de famille casablancais habitué des hiloulot depuis sa tendre enfance. La baraka de Rabbi Amram veille sur le vieil olivier, nous dit-on. Un arbre humble et puissant à fois, immortel à l'image de la vitalité de l'âme et de l'oeuvre du tsadik. Incarnation du triomphe de la vie sur la mort, de la mémoire sur l'oubli...
RABBI AMRAM MOUL CHEJRA, IDAWI RAJEL OUL MRA
Il fait froid ce soir à Asjen, de ces froids secs et pénétrants caractéristiques du printemps jebli. On se rassemble autour du feu. Des jeunes filles distribuent des gâteaux et des fruits secs aux visiteurs ou en déposent au pied de la sépulture du saint. Certains y laissent pour quelques instants des bouteilles d'eau, des roses séchées ou du henné, comme autant d'offrandes, de talismans ou de porte-bonheur que l'on récupérera pour soi ou pour ses proches absents à la fête. Au fur et à mesure que la nuit avance, des groupes se forment ici et là, sous des tentes et sur les pelouses devant les bungalows. Le parfum de la viande grillée embaume l'atmosphère. Les tablées sont garnies de whisky et de mahia(6). L'ambiance se réchauffe, les humeurs se détendent. On raconte des blagues et des anecdotes. On présente les célibataires et les divorcés. C'est qu'ils sont nombreux les cœurs esseulés à avoir trouvé leur âme sœur dans ce lieu de rassemblement intemporel de la diaspora juive marocaine. Des hommes se lèvent pour accompagner les chanteurs et musiciens, trois jeunes femmes esquissent de timides déhanchés sur Lhajja Lhamdaouia. On fredonne Samy El Maghribi, Eyal Golan, Naïma Samih ou Oum Kaltoum. La soirée dure jusqu'à l'aube. Il est temps d'aller se coucher, dans quelques heures il faudra être prêt pour la cha'harith, la prière du matin.
Ici tout se mêle, les langues, les niveaux de pratique religieuse, les âges, les classes sociales comme les passeports, mais l'attachement à la terre marocaine et la force de la foi restent les mêmes.
ITSHAK ET ISMAEL, AU NOM DU PÈRE
Dimanche 14 mai. Des youyous et des louanges au souverain accueillent le gouverneur de la province de Ouazzane, accompagné de représentants des autorités locales et de notables de la région. Tous sont conviés à déjeuner aux côtés de Serge Berdugo, secrétaire général du Conseil des communautés israélites du Maroc, d'André Azoulay, conseiller du roi, et d'autres personnalités de la communauté juive, rabbins et mécènes. Visite du sanctuaire, photographies et discours officiels, repas avec animation musicale. L'après-midi touche à sa fin. A l'intérieur de la synagogue, Solange, 67 ans, native d'Erfoud, un lourd appareil photo autour du cou, prie en solitaire, la tête posée contre le tissu de velours recouvrant le Sefer Torah. Solange a quitté le Maroc en 1963, alors qu'elle était âgée de 13 ans à peine. C'est son premier retour après 54 ans d'absence. Qu'a-t-elle donc demandé au tsadik? Les yeux noyés de larmes, elle sert dans sa main droite un petit drapeau marocain ramené de son séjour dans sa ville natale, puis répond dans un français teinté d'un fort accent israélien : « J'ai demandé à Rabbi Amran de ramener la paix entre juifs et arabes au Proche-Orient. On veut vivre fel hna' comme vous ici... ». Son mari s'impatiente, le car les attend, ils doivent être à Fès avant la tombée de la nuit. Assis sous l'olivier séculaire, Ba Lahcen, 85 ans, gardien des lieux depuis le décès de son père en 1953, regarde d'un sourire serein les premiers pèlerins s'en aller. Né dans le sanctuaire, il a vu passer des générations de juifs mais aussi de musulmans à Rabbi Amram et connaît par cœur les prières et les bénédictions en hébreu qu'il récite pour les visiteurs en dehors de la hiloula. Alors que le soleil se couche sur l'oliveraie millénaire, Ba Lahcen laisse monter sa voix dans le silence poudré de l'heure bleue : « Ô gens, écoutez : Isaac et Ismaël ont été créés par le Seigneur des mondes. Votre père Abraham est notre père aussi. Pourquoi vous nous détesteriez pourquoi nous vous détesterions ? Allons faire la paix, pour vivre dans la tranquillité. Sadate et Begin sont partis avec les Américains, disons-nous shalom et enlaçons-nous ! ». Un jeune filme sa prestation en souriant. Ses copains lui suggèrent de la poster sur facebook. Au revoir Ba Lahcen, l'année prochaine à Asjen si Dieu veut...
(1) Hiloula : littéralement «crier avec joie et crainte ».
(2) Skhirra (ou dafina) : plat traditionnel de la cuisine judéo-marocaine, à base notamment de viande de bœuf, de pommes de terre, d'œufs, de pois chiche et de blé. Il est consommé lors du deuxième repas de shabbat.
(3) Attentats du vendredi ri mai 2003 : attaques terroristes ayant visé simultanément cinq sites à Casablanca : un cimetière juif, le cercle de l'Alliance israélite, le restaurant Positano, l'hôtel Farah et Casa de España, un restaurant espagnol. Ces attaques attribuées à la Salafiya Jihadiya avaient fait 45 morts, dont 22 à Casa de España et des 12 des 14 kamikazes auteurs des attentats.
(4) Hébron est considérée comme l'une des quatre villes saintes du judaïsme, avec Jérusalem, Safed et Tibériade.
(5) Yéshivot : centres d'étude du talmud, habituellement en internats, destinés aux garçons à partir de l'âge de 13 ans et jusqu'à leur mariage. La yéshiva est précédée du talmud-torah, école primaire d'instruction religieuse prodiguant des rudiments d'hébreu, de Torah (bible hébraïque), de Talmud (Torah orale) et de Halakha (loi juive).
(6) Hébron était sous domination ottomane de 1517 à 1917.
(7) Le Maroc était sous le règne des sultans alaouites Moulay Abdallah (1748-1757) puis Sidi Mohamed ben Abdallah (1757-1790).
(8) Parmi les sanctuaires les plus visités : Rabbi Isaac Benoualid à Tétouan, Rabbi Shmuel Abehassera à Erfoud, Rabbi David Ben Baroukh à Taroudant, Lalla Solika à Fès, Rabbi Yahya Lakhdar à Bni Hmed et Rabbi Abraham Moul Niss à Azemmour.
(9) Zohar (livre de la brillance) : ouvrage fondamental de la Kabbale (dimension mystique de la Torah) que le rabbin galiléen aurait rédigé dans la grotte au sein de laquelle il s'était réfugié pendant 12 ans avec son fils Rabbi Eléazar à Peki'in, fuyant sa condamnation à mort par le pouvoir romain. Leurs tombeaux, situés à Meron, au nord d'Israël, font l'objet d'un pèlerinage annuel à Lag Ba'omer.
(10) Mahia : eau-de-vie locale à base de dattes, de figues séchées ou d'autres fruits. Cette boisson anisée était autrefois une spécialité juive marocaine.
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