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UN REGARD SIONISTE, par François Celier, pasteur, écrivain

 

UN REGARD SIONISTE (1)

 

© François Celier, pasteur, écrivain

 

Les yeux étant les fenêtres de l’âme, voici ce que vois, d’un regard sioniste, sur les choses présentes et les choses à venir, porteuses d’espérance messianique tout autant que de guerre et de bruits de guerre.

 

Dans le judaïsme, selon le prophète Isaïe, il est entendu qu’à la fin des temps la paix s’établira entre toutes les nations et qu’ainsi les peuples n’auront plus besoin d’armées car la nature humaine aura été modifiée par l’inanité de sa rébellion foncière. C’est alors que le royaume de l’Eternel s’étendra sur toute la terre.

 

De son côté, le christianisme théologique n’ignore pas qu’un jour le Mal disparaitra et le pouvoir maléfique de Satan n’existera plus. La venue israélite du Messie l’annoncera, de même que le retour messianique de Jésus le juif. Vue sous un angle métaphysique et transhistorique, tous deux seraient-ils être une même personne ?

 

Par ailleurs, les mahométans, des plus modérés aux plus violemment politisés, estiment que cela n’adviendra qu’après leur victoire complète impliquant la reddition et la soumission du monde des mécréants (l’humanité non musulmane). Par conséquent, pour l’Islam, la fin des temps ne peut se concevoir que sous sa totale domination. Mais en préalable, les juifs devront être décimés… Ce commandement meurtrier, mainte fois exercé dans l’histoire à l’encontre des juifs, est un impératif du coran, parmi d’autres de même facture idéologique.

 

Je constate que les autorités politiques et culturelles de la civilisation occidentale sont en train de réaliser le déclin de leur prédominance. Normalement, dans un sursaut d’honneur, ne devraient-elles pas réagir de toutes leurs forces ? Or, ce n’est pas le cas loin s’en faut. Une sorte de mutité et d’aveuglement suicidaire les conduit à refuser de le faire, quitte à sacrifier l’avenir de leurs enfants.

 

De même, les églises et communautés chrétiennes procédant du judaïsme, toutes obédiences confondues, prennent passivement le risque d’être anéanties ou soumises. Ainsi, sous nos yeux, quand bien même les islamistes massacrent les chrétiens en Egypte, en Irak, aux Philippines, en Indonésie, au Pakistan, au Nigéria et autres pays, pour avoir délaissé et déchristianisé ses valeurs spirituelles, l’occident européen ne bouge pas, tétanisé de lâcheté.

 

Par cette brèche béante, en s’attaquant aux églises, aux temples, aux prêtres, aux pasteurs, aux croyants, les islamistes minent aisément les soubassements de toute la civilisation occidentale, stoppent son déploiement démocratique sur le monde, razzient ses banques et ses richesses patrimoniales, verrouillent l’espoir d’émancipation des femmes, substituent les Droits de l’homme par une Charia’ médiévale et, par la terreur, font régresser les avancées de la modernité.

L‘état d’anorexie morale d’un Occident déclinant et tel qu’il se laisse coloniser et phagocyter sans réagir. Leurs opulentes nations de civilisation judéo-chrétienne ne font rien pour secourir la diaspora chrétienne orientale persécutée (les églises d’Orient n’auraient pas de pétrole dans leurs baptistères).

 

Pour mettre l’Occident judéo-chrétien à genoux, le monde arabo-musulman détient les robinets du pactole sulfureux des hydrocarbures qu’il ouvre à sa convenance, de même que la finance pharaonique de l’OCI par ses milliers de banques islamistes.

 

Secrètement conscients de leur indignité, les occidentaux laissent fleurir les fleurs du mal de l’antisémitisme, sempiternel bouc-émissaire du judaïsme. Hélas, sur ce plan-là, l’Europe se flétrira toujours plus de ces miasmes nauséeux.

 

Galvanisés par la renaissance providentielle de l’Etat d’Israël et du sionisme biblique, nos frères aînés dans la foi demeurent plus que jamais les grands intrus de l’Histoire et des lois économiques des marchés, notamment militaro-pétroliers.

 

Or, l’impopulaire et minuscule Israël qui survécu au communisme, au nazisme, vainquit de même les déferlantes arabo-islamistes du siècle dernier. Le peuple juif est toujours debout, en vigie redoutable sur la ligne frontale de la 3ème guerre mondiale qui se profile depuis le 11 septembre 2001. Certes, il aurait besoin de l’aide politico-militaire des démocraties occidentales, mais il en fera fi, sachant ne pouvoir guère compter sur elles, mais plus intimement, sur l’Eternel.

 

Outre leur foi en Adonaï Cébaot, les seuls qui pourraient être un soutien pour l’Etat Davidique actuel, sont quelques millions de chrétiens sionistes de cœur (catholiques, protestants ou orthodoxes) capables s’il le fallait, de s’engager comme volontaires supplétifs de Tsahal, l’armée de défense juive d’Israël. Je crois que ce temps viendra plus tôt qu’on ne le pense…

 

Touchés par l’Amour de Sion, cette nouvelle génération d’hommes et femmes contemporains, retrouvant peu à peu la source et l’esprit des premières communautés de Yéshoua ben David (Jésus, le juif central des évangiles), se revêtent de toutes les armes de l’esprit (selon Ephésien 6-10/16) pour se mobiliser spirituellement afin de combattre un jour prochain, aux côtés des israéliens enfin reconnus comme frères d’armes et de foi sous le regard de l’Eternel.

 

Je crois que l’Etat providentiel d’Israël ne devrait plus espérer, ni même souhaiter, avoir l’assentiment ou le soutien des nations européennes et onusiennes. Ce pays, de renaissance providentielle est par essence ontologique et aussi, épicentre du prochain conflit mondial annoncé par les Ecritures et l’actualité des évènements.

 

Les miracles de jadis seront pour lui des performances technologiques inouïes qui le protègeront d’une sorte d’invincibilité… analogue aux prodiges qui accompagnèrent sa naissance puis sa renaissance contemporaine.

 

D’autre part, il serait temps pour les israéliens de rejeter, culturellement et politiquement, ce gauchisme pernicieux qui empoisonne certains éléments de leurs élites intellectuelles, politiques et médiatiques, de même qu’en diaspora.

 

Il serait juste que le gouvernement actuel et ses généraux militaires privilégient l’attaque pour toute légitime self-défense… Qu’ils rendent coup pour coup aux diverses et incessantes agressions armées et chantages politiques qu’ils subissent sans discontinuer. C’est un devoir attesté par la Torah toute entière.

 

Même aux yeux de leurs adversaires, cette attitude-là serait garante de leur capacité à défendre l’ancestralité de leur terre d’élection et de Jérusalem, prunelle des yeux de l’Eternel, les amenant à éprouver du respect. Il s’avère qu’en effet, ces derniers ne reconnaissent que la force et l’absolue détermination de ceux qui se battent avec courage.

 

Au risque de choquer les intellectuels bien-pensants, je dirai que les juifs devraient accomplir leur sortie des nations européennes dans lesquelles ils affadissent la vigueur et la beauté de leur judaïté. De même, ils feraient bien de se retirer des pièges du matérialisme mercantile qui les leurrent et les asphyxient. D’ailleurs, ne serait-ce pas l’une des raisons de la recrudescence de l’anti sémitisme-antisionisme arabo-européen qui s’amplifie à leur encontre ?

 

De même, pour les chrétiens en terres musulmanisées depuis le septième siècle, les persécutions qu’ils endurent actuellement doivent les amener à s’extraire des nasses historiques du joug de l’islam dans lesquelles ils survivent encore. Ils doivent s’exiler, guidés par une sorte de nuée subliminale de l’Eternel, et animés d’une foi abrahamique, de sortir enfin d’Egypte.

 

Comme au temps du judéo-christianisme originel et des premières communautés de disciples de Yeshoua ben David (Jésus), les persécutions qu’ils subissent leurs recommandent de fuir et de témoigner de leur foi dans des pays-refuges, notamment du fraternel continent africain lui-aussi couturé des cicatrices de l’esclavage, dans quelques pays encore moralement civilisés et dans des îles lointaines.

 

Et enfin, juifs et chrétiens, n’est-il pas temps de nous reconnaître frères d’une même fratrie et d’une même espérance en notre commun Père Céleste ?

 

Le 28 août 2012, à Jérusalem, le Premier Ministre Benjamin Natanyahou déclara :

Je ne crois pas que l’Etat juif et le sionisme moderne auraient été possibles sans le sionisme chrétien… Autrement dit, un puissant mouvement de chrétiens qui soutiennent le nationalisme juif.

 

En accord avec ces paroles depuis quarante ans, je suis fier d’être un ami et un pasteur sioniste. Sans m’ingérer dans la gouvernance de la Knesset (dont je n’approuve pas toutes les décisions), je peux remarquer certaines erreurs politiques commises, comme celle du Général Moshé Dayan, brillant conquérant de la vieille ville de Jérusalem en 1967, remettant inconsidérément le contrôle de l’Esplanade du Temple au Waqf (Autorité musulmane jordanienne), contraint ou imaginant que cela éviterait des tensions.

 

En fait, ce fameux Général -qui fut Premier Ministre- a été trompé par cet organisme qui s’avèrera être fauteur de troubles et de problèmes au cœur même de la cité de David, ce dont les arabes anti-israéliens continuent de profiter largement. Mais, au-delà de toutes erreurs humaines, ce qui est hautement rassurant, c’est que Adonaï Ha’shem à tout sous son contrôle.

 

 

François Celier

 

(1) Réajustement d’un précédent article dû à ma participation à deux talk show relativement polémiques d’une émission télévisée « Nous n’irons pas tous au Paradis », sur DieuTV (diffusion mi-novembre et décembre prochain).

 

Note additive

Depuis une décennie, au sein du B’nai B’rit International, la création d’une association Moshé Dayan eut à cœur de célébrer et d’offrir une splendide Ménora d’Or à des personnalités récipiendaires, en reconnaissance de leur sincère amitié pour l’Etat d’Israël.

La prochaine cérémonie de la Menora d’Or 2012, sculpture réalisée par le grand artiste Sacha Sosno, aura lieu en décembre, devant un parterre d’éminentes personnalités.

En tant que Pasteur sioniste, je suis très honoré d’avoir été distingué à mon tour, par ces mots : Nous admirons l’éthique de votre engagement pour une société humaine juste et solidaire, votre apport inconditionnel à dénoncer les totalitarismes et votre volonté de défendre le maintien de la paix et de la non-violence dans le monde. L’homme que vous représentez incarne un modèle de valeurs auxquelles nous sommes très attachés ».

Ce jour-là j’aurai la joie de partager cette Ménora d’Or avec tous les chrétiens sionistes de cœur, combattants l’idéologie de l’islamisation des peuples et des nations de la terre. 

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