Yayin, dans le 17ème arrondissement, une cuisine juive revisitée avec brio
Marie-Laure de Vienne
Que vous soyez ou non de confession juive, Yayin est un fort bon établissement respectant traditions et cuisine juives qu’il vous faut tester. De plus c’est un des seuls établissements parisiens présentant une très large carte de vins cacher, dont certains sont bios.
Dans ce dix-septième arrondissement fort encombré à midi car les bureaux y sont nombreux, allez au Yayin le soir de préférence et vers 21 h au moins, car la salle se remplit tardivement. Plus tôt, l’ambiance est plus calme et plus « restaurant de quartier ».
Si elle est réalisée par du personnel (en cuisine et en salle) juif, la cuisine méditerranéenne certes est ici revisitée à l’européenne. Aucun excès de gras, d’huile ou de sucre ; que du bonheur gustatif et de la légèreté dans les assiettes.
Pour une approche végétarienne, démarrez par le cappuccino de betterave raifort et basilic (14 €) : chaud, ce potage ressemble un peu au bortch, mais ici il est plus raffiné que son homologue russe et les raifort et basilic remplacent agréablement les pommes de terre et le chou ! Votre choix peut aussi se porter vers la pastilla de légumes à l’huile d’argan 16 € (influence marocaine oblige), l’effilochée d’agneau et sa chips de matsa au zaatar (17 €).
Flambé à l’arak (eau de vie de raisin à laquelle des graines d’anis ont été ajoutées) un petit bar dans son entier reposait sur une compotée de fenouil et constituait le plat principal (26 €). Belle fraîcheur du poisson à la peau légèrement grillée et alcoolisée, effet du service garanti, car le bar est flambé devant vous. Côté viande, on peut demander un Parmentier de poulet aux olives et citron confit, un confit de canard et ses cocos romarin, un tournedos rattes rôties (la sauce au vin Shiraz de celui-ci est hélas un peu sucrée). Comptez entre 25 et 31 € pour ces plats qui peuvent aller aussi sur la côte de veau, le carré d’agneau aux fèves vertes et sa chantilly de harissa.
De l’originalité aussi dans les propositions sucrées avec un mille-feuille (filo) dont la crème pâtissière est au thé à la menthe, une association très fraîche de macaron aux pomelos-éclair menthe et orange confite, un parfait glacé à la halva (nougat arabe) et son sablé maison (10 €).
Pour accompagner plongez vous dans la carte des vins qui réserve de très agréables surprises et choisissez bien évidemment un vin d’Israël. Bien travaillés, ils sont réellement de bonne facture et proches de nos crus français. En tous cas, ce fut le cas pour deux vins goûtés, le Gewurztraminer Yardon 2010 caves du Golan (vignobles sur le plateau du Golan) à 6,30 € le verre ou 39 € la bouteille. De la région côtière centrale d’Israël, le Carignan-Shiraz « The Ridge » 2008 Carmel peut, à 39 € la bouteille, accompagner tout votre repas si vous préférez un rouge.
Yayin
33, rue Cardinet
75017 Paris
Tél : 01 43 80 63 60
Du samedi soir au jeudi soir, fermé le vendredi soir et le dimanche midi
Commentaires
Publier un nouveau commentaire