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La culture en partage

 

 

 

 

 

Le Club «Mimouna» de l'université Al Akhawayn organise actuellement la 3e édition des journées judéo-marocaines autour du thème «Mohammed V, juste parmi les nations».

 

 

Entre les juifs du Maroc et les musulmans du pays, les rapports ont toujours été des meilleurs. L'histoire commune des deux populations témoigne d'une cohabitation parfaite entre deux confessions que les conflits politiques et religieux sévissant ailleurs n'ont pas réussi à entamer. De cette entente, est né un patrimoine commun que les juifs et les Marocains essayent, tant bien que mal, de préserver.

Et c'est justement dans ce contexte que le Club «Mimouna» de l'Université Al Akhawayn organise, du 20 au 23 septembre, la 3e édition de la Journée judéo-marocaine sur le thème “Mohammed V, juste parmi les nations”, au campus de l'Université à Ifrane et au Musée du patrimoine judeo-marocain à Casablanca. Une thématique dont le choix est loin d'être fortuit, vu l'importance de la réaction du Souverain marocain à cette loi scélérate qui visait à réduire à néant les juifs du monde entier en leur imposant un statut particulier. En refusant de considérer les juifs comme une catégorie à part de la population, comme le stipulait la loi nazie, le Roi Mohammed V a fait preuve de courage et de justice dont plusieurs de ses pairs n'osaient faire preuve. «Les Juifs marocains sont mes sujets, des citoyens comme tous les autres, ils sont sous ma protection», martelait-il aux autorités coloniales. Ainsi, ces Marocains non musulmans jouissaient-ils des mêmes droits sous son aile. Ce faisant, les deux confessions vécurent ensemble dans l'entente et la paix.

Le 21 septembre, des Marocains des deux confessions se donnent rendez-vous dans l'enceinte de l'université Al Akhawayn pour célébrer leurs cultures. Lesquelles cultures se sont mutuellement influencées pour donner naissance à des œuvres artistiques qui fleurent bon l'amour et la tolérance. A longueur de journée, un programme riche et varié sera proposé à ces visiteurs de choix. Il comprend différentes formes d'art, musique, projections, débats, art culinaire en plus d'une panoplie d'activités culturelles.

La soirée sera, quant à elle, placée sous le signe de la musique judéo-marocaine. Le grand auditorium de cette institution sera vibré par les rythmes enchanteurs et la voix exceptionnelle de Maxime Karoutchi, l'un des gardiens du temple du patrimoine musical judéo-marocain.
Le 22 septembre, c'est vers la ville de Casablanca que cette manifestation fera le voyage. Le musée judéo-marocain accueillera ainsi une conférence-débat, une soirée musicale en plus des visites des principaux sites de la métropole.
Une vraie virée dans les contrées artistiques de deux cultures qui ont toujours vécu dans l'entente.

«Mimouna», symbole de tolérance
Dans la culture judéo-marocaine, «Mimouna» illustre une célébration traditionnelle de la tolérance, de la cohabitation et de l'hospitalité entre les juifs marocains et les musulmans au Maroc.
Le choix de l'appellation du club qui organise les journées culturelles judéo-marocaines est donc loin d'être fortuit. Il s'inscrit dans sa volonté d'éveiller la curiosité des jeunes et d'attirer leur intérêt pour la culture judéo-marocaine qui a toujours constitué une grande partie de l'histoire du Maroc. L'autre objectif de «Mimouna» et non des moindre, est d'intéresser le monde à l'exception marocaine dont on se targue sans chauvinisme aucun du fait de la cohabitation exemplaire du judaïsme et de l'Islam sur cette terre de tolérance.

 

 

 

 

 

 

 

Par Kenza ALAOUI | LE MATIN

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