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Antisémitisme: Le combat d’une maman juive par Ilana Mazouz

 

 

Fin 2013, Ruth Smadja a contacté Europe Israël pour expliquer ce qu’elle subissait. Nous avons aussitôt contacté Sammy Ghozlan pour lui demander de prendre en charge ce dossier d’antisémitisme. Cette histoire est incroyable… 

Le combat d’une maman juive.

Est-il  possible de croire en une si triste histoire en région parisienne ?

L’histoire d’une maman en combat perpétuel contre l’antisémitisme primaire,  pour protéger ses enfants des menaces qui leurs sont faites au quotidien.

Tout a commencé en 2009 lorsqu’un rabbin lui a suggéré de mettre une nouvelle mezzouza à l’extérieur de sa porte et non à l’intérieur.

Quelques jours plus tard  sa porte est entièrement recouverte d’insultes  illisibles, elle fait constater par la police les dégâts et elle porte plainte contre X.

Sa porte à peine  nettoyée , elle est à nouveau recouverte d’insultes bien plus agressives cette fois :   » Dehors les juifs « 

Une courte trêve , sans doute  suite à la plainte déposée avant que d’autres évènements suspects n’apparaissent : les pneus du vélo de son fils  crevés ,  son courrier disparaît ,  son paillasson aussi,   puis le vélo de son fils .

Elle lui en achète un nouveau.

La vie suit son cours  dans cette petite ville de la banlieue parisienne de Goussainville,    la serrure de sa boîte aux lettres est fracturée, elle l’a fait réparer , mais de nouveau elle est fracturée, mais Ruth n’est pas femme à se résigner.

Elle décide de porter plainte à nouveau et de déposer une main courante.

Alors les persécutions  s’intensifient , des croix gammées gravées sur sa porte,  des insultes, des menaces de mort, sa mezzouza arrachée.

Le vélo de son fils est à nouveau volé, puis celui de ses autres enfants.

La poussette de sa fille disparait aussi , elle ne reçoit presque plus son courrier, mais ne s’inquiète pas ,  jusqu’au jour où elle reçoit une lettre d’un huissier de justice pour une facture impayée.

Ces doutes sont donc confirmés on lui vole bien son courrier, elle ne se faisait donc pas des idées. 

Un jour alors qu’elle retirait des prospectus de sa boîte aux lettres, elle tombe sur une feuille format A4 où il était écrit :  » Toutes mes condoléances à la famille Smadja pour la mort de leur maman «  

Outrée elle jette le papier remerciant le ciel que son fils ne soit pas tombé dessus  .Elle dépose plainte, les policiers l’accompagnent jusqu’a son domicile par sécurité.

Son aîné redouble sa seconde.Par peur d’être agressé il a arrêté toutes ses activité sportives .

Leur vie est vite devenue un enfer,  toutes leurs discussion tournent autour des menaces. Les sorties quotidiennes comme aller à la boulangerie deviennent une expédition, , les sorties sont limitées, personne ne pourrait les défendre si ils étaient agressés même sur un petit trajet.

Repliés sur eux mêmes, apeurés, sans soutien véritable, Ruth décida d’alerter les associations juives, le CASIP, EZRA, BNVCA, SPCJ, le CRIF, le Consistoire, , collectif Haverim , elle ne reçoit qu’une seule réponse, de la part du Collectif Haverim, une avocate qui lui a conseillé d’écrire au doyen ne pouvant rien faire sur le point juridique. (NDLR: ceci n’est pas exact Ruth a contacté Europe Israël qui a aussitôt alerté Sammy Ghozlan qui a pris en main son dossier)

La préfecture du Val d’Oise lui  propose alors un logement dans le 94 à Joinville-le-pont .

Elle se reprend à espérer, un vent nouveau semble enfin souffler, une nouvelle chance pour une vie normale.

Puis les  semaines passent, plus de nouvelle, elle patiente, et  relance.

Ses enfants comprennent avant elle, que la mairie de sa ville s’est moquée d’elle, que rien n’était moins certain que cet appartement à Joinville-Le-Pont.

Excédée , humiliée, elle raconte son histoire et particulièrement cette fausse bonne nouvelle de la marie de sa ville sur twitter

On lui demande de retirer immédiatement ces publications sur les réseaux sociaux, elle refuse, elle ne se laisse pas intimider.

Elle a envoyé un mail au Préfet du Val de Marne, à un membre du Sénat, à la mairie de Paris, appelé les rabbins du 94 , toutes ces démarches sont restées vaines.

Cela fait  quatre ans que Ruth cherche désespérément de l’aide auprès de notre communauté. Un soutien moral, affectif, des personnes qui pourraient l’aider dans ses démarches pour trouver un logement en région parisienne quitter cette ville , quitter ces menaces, ces insultes.

Cette maman a besoin de notre aide , de notre soutien, vous pouvez l’aider. Contactez-nous afin de vous donner ses coordonnées. Aidez là moralement, aidez-là à supporter son quotidien difficile, de pouvoir continuer à faire face à ces agressions. Si il arrivait malheur à elle ou pour l’un de ses enfants on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas.

Elle a accepté de répondre à nos questions : 

Ilana Mazouz – Comment vivez vous cela depuis 2009 ?

Ruth Smadja – Il y a des hauts et des bas, de toutes les manières je n’avais pas le choix, j’avais peur et vu le peu de juifs a Goussainville, personne n’aurait prit ma défense .. 

Ilana Mazouz – Qu’est ce que vous attendez de la part de notre communauté ? 

Ruth Smadja – J’attends de la part de la communauté juste un coup de main pour partir loin de tout ça et revivre avec mes enfants une vie normal.

Ilana Mazouz  Qu’est ce qui pourrait vous faire tenir le coup ?

Ruth Smadja  - Mes enfants mes trésors, c’est ce qui me fait tenir le coup, je ne suis pas un robot mais j’ai du courage à revendre et un combat à mener jusqu’au bout. 

Quant à mes espoirs je souhaite que l’on étudie mon dossier et me reloge au plus vite, mes revenus sont de 1180€ par  mois..

Ilana Mazouz – Etes-vous la seule juive à vivre dans ce quartier, dans cet immeuble ?

Ruth Smadja  - où j’habite je suis effectivement la seule juive. Il ne faut pas oublier que la synagogue de Goussainville à été détruite par des  » jeunes   » en 2002 et n’a jamais été reconstruite.

Ilana Mazal Mazouz

Europe-Israel

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