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UN SAOUDIEN TENTE D'ESCROQUER UN MUSÉE JUIF MAROCAIN

 

 

 

Un saoudien a tenté de vendre de prétendus manuscrits et objets sacrés ayant, tenez-vous bien, appartenu au prophète Salomon !

Le procureur du roi près du tribunal de première instance a eu à faire face, samedi dernier, à un étrange escroc saoudien qui a été déféré à la prison d’Oukacha. Outra la tentative d’escroquerie dont il s’est rendu coupable, l’homme est aussi accusé de séjour illégal au Maroc. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux chefs d’accusation sont étroitement liés au point d’en être en réalité, interdépendants. Car si son séjour au Maroc s’est prolongé jusqu’à l’épuisement du visa qui lui avait été octroyé, il a, de même, épuisé ses réverses financières. Un problème auquel le touriste saoudien a cru avoir trouvé la solution de génie : une sombre histoire d’arnaque par laquelle il espérait pouvoir renflouer ses caisses.

Assabah rapporte ainsi, dans son édition du mardi 22 avril, que "les éléments de la police judiciaire ont écroué ce saoudien, accusé d’avoir tenté de vendre de supposées antiquités aux responsables du musée du quartier juif de l’Oasis". Et d’ajouter que "les éléments de la police judicaire lui ont tendu, en coordination avec lesdits responsables, une embuscade qui a permis de le prendre sur le fait". Car l’individu essayait de vendre de prétendus manuscrits et objets sacrés ayant, tenez-vous bien, appartenu au prophète Salomon ! Mais l’imposteur avait vite mis la puce à l’oreille de ses clients, interpellés par son insistance et, surtout, son empressement à écouler et se faire payer sa marchandise. Une marchandise qu’il présentait comme un véritable trésor hérité de ses ancêtres et relevant du patrimoine historique juif.

Agé de 51 ans, le saoudien en question s’était installé illégalement au Maroc, faisant fi de son visa, échu depuis deux ans, souligne encore le journal. Mais, malgré cela et, surtout, les tentatives d’escroquerie qui lui sont reprochées, l’homme pourrait bénéficier d’une certaine clémence de la justice qui discute de la possibilité de l’extrader vers son pays.  

 

Par Bouthaina Azami

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