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Selon B. Kouchner, « Sarkozy était détesté parce que petit-fils de Juif »

 

 

«Je pense que la France est raciste, oui, bien sûr!», invité dans le Grand oral des Grandes Gueules sur RMC, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy n’y va pas par quatre chemins. Selon lui, «Sarkozy a été détesté aussi parce qu’il est un fils de Hongrois et un petit-fils de Juif». Bernard Kouchner juge cependant que Nicolas Sarkozy a dépassé cela pour se maintenir au premier plan politique: «Il s’est bien débrouillé, il a surmonté tout ça, mais à l’origine je pense qu’il y a eu cette affaire.»

Mais malgré son statut de « juif » Sarkozy n’a pas été le gardien de cette communauté (explosion des actes antisémites) ni d’Israël (jamais les liens avec Jérusalem n’avaient été aussi froid depuis de Gaulle).

Le grand mérite de Sarkozy, selon Kouchner, est d’avoir tenté de former un gouvernement ouvert au-delà de la seule UMP. «Moi, je pense qu’il faut l’unité nationale en France, que ni la droite ni la gauche seules ne feront passer les grandes réformes nécessaires. Eh bien je pense que l’on pourrait sur un programme simple de quatre ou cinq réformes s’unir pour sauver notre pays», plaide Bernard Kouchner. Avant d’ajouter: «Donc j’étais heureux, parce que M. Sarkozy l’avait proposé! Il y avait six socialistes dans son gouvernement», rappelle-t-il.

«Le problème de la France, ce sont les Français»

L’ancien ministre loue aussi le volontarisme de l’ex-chef de l’État: «Sarkozy avait de la volonté, il a proposé des réformes, il en a beaucoup parlé et il en a fait beaucoup moins qu’il ne le voulait.» Pour Bernard Kouchner, l’ancien président s’est heurté à un problème presque insoluble: «Le problème de la France, ce sont les Français. Ce n’est pas péjoratif, j’adore les Français, d’ailleurs, j’en suis. Mais, franchement, c’est ça! Ils ne veulent pas bouger! Nous sommes le dernier pays qui a dans la tête un marxisme rêvé.»

À noter que le fondateur de Médecins sans frontières est moins élogieux lorsqu’il s’agit de commenter le retour politique du candidat à la présidence de l’UMP: «Ça fait quand même un peu réchauffé.»

JSSNews

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