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Du temps des Cathédrales au temps des Mosquées
par Paul Scham

       Depuis plus de deux mille ans, l’Europe a subi plusieurs  bouleversements d’ordre spirituel et culturel. Le pouvoir sacerdotal s’est toujours accommodé du pouvoir temporel pour en dicter sa doctrine et  ainsi conserver la suprématie “religieuse” du Vieux Continent en particulier et de conquérir le monde en général. Durant des centaines d’années, les constructions des Cathédrales, des Eglises dans chaque village et des chapelles en chaque lieu isolé, ont été le seul objectif d’implanter durablement (d’une manière définitive) l’emprise matérielle de la Chrétienté. Il paraîtrait sacrilège de vouloir détruire des Cathédrales ou autres lieux de culte, tout comme la suppression des croix brunes, rouges ou vertes, des icônes, des livres, des poèmes, des peintures, des coqs, des chants et autres symboles du christianisme qui marquent l’héritage de la civilisation occidentale.
       La question en ce XXIe siècle est simple : les démocraties européennes sont-elles prêtes à abandonner leurs libertés de cet héritage ancestral au nom du partage de ses valeurs ?
       Après plus de mille ans de guerres religieuses et sept cents ans (environs) d’Inquisition mortelle (estimation à plus d’un million de tués en Europe), et des atrocités extrêmes commises durant la Deuxième Guerre Mondiale du XXe siècle par l’extermination humaine programmée, l’œcuménisme chrétien a rétabli un consensus d’une paix équilibrée en Europe grâce à la séparation des pouvoirs apparents (sacerdotal et temporel) garante d’une plus large laïcité.
       La marginalisation des multiples courants spirituels a permis de maintenir la main mise de la chrétienté en Occident et plus particulièrement en Europe. Les grandes vagues d’immigration étaient majoritairement issues de pays dont l’histoire judéo-chrétienne en 
représentait les fondements. Dans ce cas précis, l’intégration (ou l’assimilation) peut se réaliser dans les mêmes églises, synagogues ou autres lieux de culte, qui existent depuis des siècles. L’intégration (ou l’assimilation) joue donc sur l’équilibre des forces vives d’un pays. 
En Espagne, les critères d’absorption des minorités par la majorité ne sont pas identiques par rapport à La France ou encore à l’Allemagne, pour ne cité que ceux-ci.
       Au nom de la liberté démocratique, la plupart des pays européens ont admis sur leur sol des populations d’origines diverses et une majorité de confession musulmane, est venue grossir les contingents d’immigrations souhaitées par les Gouvernements. Après quelques générations, tous les immigrés n’existent plus, ils ont la nationalité du pays dans lequel ils vivent à l’image des autres habitants. Alors pourquoi tant de questions et tant de doutes sur des concitoyens comme les autres, ayant la même nationalité, les mêmes droits et devoirs ?
       Le mystère de cette question réside dans le fait que la minorité invisible doit, pour assurer la survie de sa spiritualité, devenir visible par la construction de lieux de culte, de Mosquées, d’écoles et de bâtiments communautaires. Alors que cette évolution est légitime et garantie par les régimes démocratiques, les Gouvernants sont restés frileux face à la responsabilité d’admettre l’édification de Mosquées, véritables monuments durables et définitifs en similitude au temps des Cathédrales.
       Les us et coutumes, les traditions de vie telles que vestimentaires, alimentaires jours de prières, etc. sont des éléments fondamentaux qui accompagnent toutes les personnes dans leurs actions spirituelles, les ingrédients de toutes les religions. Ce sont les germes du choc des civilisations, une confrontation brutale de modes de vie.
       Sachant que les critères démographiques des minorités sont des arguments de batailles électorales jusqu’à en obtenir une majorité qui sera alors rejetée par des opposants farouches aux changements de société ou d’une nouvelle influence religieuse.
       Toute solution démocratique et pacifique des domaines spirituels ne peuvent que finir dans la violence et le sang par l’activation des extrémistes souvent qualifiés “les fous de Dieu”. La démocratie a ses limites fixées par ses “droits de l’homme” dont la garantie de 
liberté pour tous les individus appartenant à ce système politique et social en est la clé de voûte. La multiplicité des lois et des contraintes sécuritaires ont conduit les pays démocratiques à emprunter des chemins plus proches de ceux de la dictature que des fondements de la liberté. Entre des lois liberticides et l’exaspération des populations qui se sentent restreintes dans leur vie quotidienne, le climat se dirige vers l’explosion des extrémismes initiée par des révolutions démocratiques pour rétablir le balancier d’une véritable LIBERTÉ.
       Pour s’approcher de cette explosion, il suffit d’y mettre les ingrédients nécessaires dont la plupart des Gouvernements européens, et la France en tête, glissent sûrement vers cette révolte citoyennes et vers de futures massacres communautaires au nom des “droits de l’homme”.
       Lutter pour la paix civile est le premier objectif de tous les habitants des démocraties pour autant qu’on leur donne les outils et les armes définis par ces mêmes “droits de l’homme”. Mais dans la résurgence politique, les “Messagers” de paix ont souvent fini assassinés ou crucifiés sur l’autel des va-t-en-guerre de l’obscurantisme.
       Alors que l’ésotérisme judéo-chrétien et l’ésotérisme de l’islam se rejoignent inéluctablement, puisque la finalité réside dans la vision d’un Dieu monothéiste identique (heureusement pour les croyants!), il est à remarquer que contrairement aux apparences, pour arriver à cette finalité, une guerre larvée existe depuis des centaines d’années et se poursuivra en ce XXIe siècle aux résultats attendus de plusieurs millions de morts qui en payeront la facture. L’heure est proche et elle arrivera avec certitude où le temps des Cathédrales sera confronté au temps des Mosquées.

Paul Scham
 

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