La ville d'Essaouira célèbre son judaïsme
Plus de 300 familles de Souiris de confession juive sont venues des quatre coins du monde, pour fêter «l’histoire, la mémoire et leur enracinement inaliénable dans la culture et l’identité marocaines».
À quelque semaines de la fin des travaux de restauration de «Bayet Dakira» (Maison de la Mémoire) qu’encadrera «Slat Attia», l’une des synagogues les plus emblématiques d’Essaouira, c’est «Slat Al Kahal», une autre synagogue sur la quarantaine que comptait la cité des Alizés, qui a été inaugurée, jeudi dernier, au cœur du quartier El Melah de la ville.
La restauration de ce lieu de culte de la communauté juive intervient dans la droite ligne de la politique de S.M. le Roi Mohammed VI, visant à préserver l’histoire et le patrimoine juifs, en tant qu’une des composantes essentielles de l’identité nationale du Royaume. Prenant la parole a cette occasion, André Azoulay, Conseiller de S.M. le Roi Mohammed VI, a dit sa profonde émotion et sa grande fierté de voir Essaouira Mogador accueillir, pour ce weekend du Festival des Andalousies Atlantiques, plus de 300 familles de Souiris de confession juive, venues des quatre coins du monde, pour fêter «l’histoire, la mémoire et leur enracinement inaliénable dans la culture et l’identité marocaines». À Essaouira, a affirmé M. Azoulay, «notre histoire n’est pas seulement celle de la nostalgie ou de l’évocation d’un passé lointain, elle est celle d’une civilisation vivante qui s’exprime et se met au futur, en s’inscrivant au plus profond d’un consensus national fort du leadership de S.M. le Roi Mohammed VI».
De son côté, Serge Berdugo, secrétaire général du Conseil des communautés israélites du Maroc, également ambassadeur itinérant de S.M. le Roi Mohammed VI, s’est dit, à son tour, très heureux de la réouverture de cette synagogue, dont le nom signifie la synagogue de la communauté de Mogador, qui comptait une quarantaine de temples juifs par le passé.
Cette belle initiative est le fruit de la mobilisation de la générosité de tant d’amoureux du patrimoine juif marocain, a-t-il rappelé, notant que cette opération de sauvegarde s’inscrit parfaitement dans les perspectives tracées par S.M. le Roi Mohammed VI, telles que contenues dans le discours du Souverain en date du 13 février 2013. «Ce dialogue culturel et ce renouveau des valeurs authentiques de la civilisation marocaine qui sont devenus au fil des ans, grâce à l’Association Essaouira Mogador, des synonymes d’Essaouira, une cité connue et reconnue dans le monde entier, un centre où gravitent culture, échanges et partage», a dit M. Berdugo.
Évoquant l’authenticité et la richesse culturelle et cultuelle de la Cité des Alizés, M. Berdugo a fait observer que la ville d’Essaouira abritera très prochainement le Centre Haïm Zafrani, une institution installée dans la synagogue Simon Attia et l’enceinte de l’ancien tribunal rabbinique, lesquels font l’objet d’une «spectaculaire réhabilitation». «L’héritage culturel juif sur tout le territoire national est partie intégrante du patrimoine national, et conformément aux directives de notre Souverain, le Conseil des communautés juives s’évertue à le restaurer et à le préserver», a-t-il rappelé.
Le gouverneur de la province d’Essaouira, Jamal Makhtatar, a loué, quant à lui, cette initiative destinée à faire revivre un espace gorgé de spiritualité et d’histoire, rappelant que le judaïsme est partie intégrante de l’identité nationale. Il a en outre, réitéré l’engagement des autorités locales à œuvrer de concert avec l’ensemble des acteurs concernés pour la revivification et la préservation du patrimoine et de la culture judaïques. À l’issue de cette cérémonie, des prières ont été élevées au Tout-Puissant pour préserver S.M. le Roi, et l’illustre famille royale, et accorder au Souverain longue vie et santé, et de L’assister dans Sa noble mission d’édification d'un Maroc moderne et prospère.