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A Paris, les Juifs du Maroc se souviennent de leurs racines

A Paris, les Juifs du Maroc se souviennent de leurs racines 

 

 

 

La Quinzaine du judaïsme marocain, qui aura lieu à Paris du 17 au 31 mars 2014, est placée sous le signe de l’art et de la littérature, loin de toute nostalgie d’un monde perdu.

 

La Quinzaine du judaïsme marocain revient sur l’histoire et l’héritage d’une communauté qui est restée attachée à ses racines. « La civilisation judéo-marocaine est toujours remarquablement vivante aux quatre coins du monde : à Montréal, à Buenos Aires, à Madrid, à Paris et surtout en terre d’Israël où les enfants de cette ancienne branche de la judaïcité ont contribué avec énergie et passion à la renaissance de la nouvelle culture israélienne (cinéma, théâtre, musique, littérature, liturgie, folklore, recherche) », souligne Raphy Marciano, directeur du Centre communautaire de Paris, natif de Casablanca.

« Des romanciers, des poètes, des dramaturges ont créé et enrichi une nouvelle littérature où s’expriment à la fois la mélancolie du bonheur passé, le traumatisme des tempêtes de l’histoire, l’espoir d’une nouvelle vie dans de nouvelles cités », ajoute-t-il.

L’évènement connaitra la participation de plusieurs personnalités du monde de la culture, comme l’écrivain Marcel Benabou, le cinéaste Haim Shiran, Ami Bouganim, écrivain et conseiller de la Fondation Matanel ou encore Judith Cohen, musicienne et ethnomusicologue.

Le coup d’envoi sera donné le 27 mars avec une exposition intitulée « Lumières du Maghreb », un ensemble de portraits, accompagnés de biographies personnalisées, d’hommes et de femmes qui ont contribué aux fondements de la communauté juive du Maghreb. S’ensuivra la projection du film Adieu mères, du marocain Mohamed Ismail, qui retrace, à travers les liens entre deux familles, l’une juive l’autre musulmane, la phase de l’immigration clandestine de la communauté juive marocaine au lendemain de l’indépendance du Maroc.

La projection sera suivie d’un débat auquel prendront part André Azoulay, conseiller du roi, Chakib Benmoussa, ambassadeur du Maroc en France, Edmond Elalouf, président du Centre Communautaire de Paris, Jacques Toledano, président exécutif de la fondation du patrimoine judéo-marocain du musée du judaïsme marocain, ou encore Serge Berdugo, ambassadeur itinérant du Roi et secrétaire général du Conseil des Communautés Israélites du Maroc.

Une table-ronde aura lieu aussi, le même jour, avec le rabbin Jossef Matusof, natif de Casablanca, l’universitaire Annie Dayan-Rosenman, originaire de Rabat, ainsi que des écrivains qui raconteront leur « enfance juive au Maroc » : « Des juifs originaires du Maroc se sont installés un peu partout dans le monde (…) Partout ils ont commencé une vie nouvelle, mais ils ont gardé le souvenir de leur enfance juive, au pays natal, se rappelant les grandes synagogues de Casablanca et de Rabat, les pèlerinages sur les tombes des saints rabbins, les étroites ruelles du Mellah, de Fès ou de Meknès, les grandes avenue de Rabat ou les belles promenades de Tanger et toujours avec émotion leur enfance scolaire dans une école juive, ou celle de la mission française, mais aussi les tensions et les tragédies qui ont précédé leur départ de leurs anciennes demeures. »

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Le 18 mars aura lieu la projection du film « Les Juifs du Maroc » de Haïm Shiran, qui décrit la culture juive marocaine, et un hommage à Shlomo Elbaz, militant et poète. Hommage qui sera rendu, entre autres, par André Azoulay.

Du 19 au 20 mars, le programme sera axé sur la communauté judéo-espagnole du Maroc : Conférences, débats sur la littérature des Juifs hispanophones, projection du film La Vida perra de Juanita Narboni de Farida Belyazid et un  concert du groupe Gerineldo, qui interprétera des chansons du répertoire judéo-espagnol du Maroc.

Le reste du programme est tout aussi intéressant : concerts de musique andalouse, débats, rencontres, mais aussi la projection du film « Marocains juifs : destins contrariés ?», de Younes Laghrari et Simon Skira. Le public découvrir également, en avant-première, le film « Ya hessra… Douk Liyam », réalisé par l’ambassadeur itinérant de Mohamed VI, Serge Berdugo, et son fils, Marc Berdugo.

Medias24.com

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