Dafina.net Le Net des Juifs du Maroc




Bienvenu(e)! Identification Créer un nouveau profil

Recherche avancée

Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...

Envoyé par eva 
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
11 mai 2010, 01:57
Les organisateurs de Mawazine maintiennent le concert d'Elton John à Rabat

Le concert du chanteur britannique Elton John, une des têtes d'affiche du festival de musique Mawazine à Rabat du 21 au 29 mai, est maintenu malgré les protestations d'un parti islamiste marocain, ont assuré lundi les organisateurs.

"Nous ne pouvons renoncer au concert d'un artiste au motif de son homosexualité, sans porter atteinte au respect de la vie privée et sans ébranler certaines valeurs sur lesquelles repose le festival international Mawazine."


Le Parti islamiste justice et développement (PJD, opposition) avait appelé vendredi à interdire la participation du chanteur britannique à ce festival car "elle risque d'encourager l'homosexualité au Maroc". Le PJD, représenté au parlement, critique régulièrement les festivals au Maroc.

"Au festival Mawazine nous invitons les artistes sur la base de la qualité de leur performance sur scène et par rapport à leur carrière artistique", a estimé Aziz Daki.

Elton John, a-t-il ajouté, est "l'un des plus grands chanteurs et compositeurs pop au monde (...) Il "compte de très nombreux fans au Maroc" et "sa vie privée ne nous regarde pas".

"Mawazine repose sur des valeurs telles que l'ouverture sur les autres cultures, la tolérance et le respecet du droit à la différence. Pour toutes ces raisons, le concert d'Elton John est maintenu à la 9ème édition de Mawazine au même titre que tous les autres concerts", a conclu M. Daki.

AFP
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
11 mai 2010, 06:39
je suis agréablement surprise par l'autorité du gouvernement marocain dans ce cas là.



E
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
11 mai 2010, 08:19
Vous avez raison, il ne faut RIEN céder aux religieux...

Le PJD a le droit démocratique de refuser qu'il vienne mais cela ne peut être qu'un wishful thinking.
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
11 mai 2010, 18:49
A entendre les islamistes marocains,on croirait qu'il n'existe pas d'homosexualité au Maroc...Je suggère au président du PJD d'aller faire un tour dans le sud marocain et sur la côte atlantique à partir du pays des Abdas ou l'homosexualité bat son plein(bizarre ça...) Et de nous expliquer lui qui est psychiatre et originaire justement du sud pourquoi ce phénomène frappe aussi fort la population là-bas...


Pour Kandiman.

Je n'ai jamais posé de question ni me suis demandé pourquoi la France est intervenu au Maroc...
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
12 mai 2010, 02:22
Haifa, 10% de toutes les populations (quelque soit le pays) sont homosexuels.

Certains sont très discret, d'autres moins. Mais ça ne change rien à ce fait la.
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
12 mai 2010, 09:07
Surtout avec une burqa ce sera dur de reconnaître un homme d'une femmehot smiley
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
15 mai 2010, 12:37
Ceci dit, le WAC a remporté le championnat national 2009-2010 !!

Dima Hamra !! grinning smiley

Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
17 mai 2010, 23:47
Les arabes marocains demandent aux juifs marocains de quitter le pays ! Tamazgha, le pays de la tolérance est en deuil



Khalid SoufianiAndré Azoulay
André Azoulay, marocain de confession juive, a souhaité que l’histoire de l’Holocauste, qui a causée la disparition de six millions de juifs, soit enseignée dans les l’enseignement marocain, Khalid Soufiani -le président de l'association marocaine pour les peuples palestinian et Iraqien- a demandé dans une conférence de presse et en public, le départ du pays de ce juif marocain André Azoulay. Malgré que les ancêtres d'André Azoulay sont là au Maroc depuis 30 siècles, alors que les ancêtres de Khalid Soufiani ne sont là que depuis 14 siècles! Qui va dire à l'autre de quitter le Maroc ? un grand point d'interrogation ! Et après tout, les Amazighs les premiers habitants de Tamazgha -Afrique du Nord- on ne demande plus leur point de vue ? Ce sont bien eux qui ont accueilli les deux communautés arabe et juive depuis la nuit des temps… L’idéologie arabo-musulmane du moyen orient commence à gêner en Afrique du Nord, à bon entendeur.


Subject: Andre Azoulay - a sa defense


voici une des nombreuses reactions a la declaration du debil du Maroc concernant le depart des juifs



[www.emarrakech.info]


Vous lirez la polémique.... les chiens aboient, la caravane passe.
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
18 mai 2010, 01:42
Citation
Lison2
Les arabes marocains demandent aux juifs marocains de quitter le pays ! Tamazgha, le pays de la tolérance est en deuil
.

Pourquoi mettre un pluriel? "les..."
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
23 mai 2010, 06:12
Des news culturelles cette fois : Il y a un festival incroyablement riche à Rabat. Il va y avoir Sting, Santana, Sting, Elton John et même Julio Iglésias.

Des images de Mika hier.



Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
23 mai 2010, 11:56
Aujourd'hui cela semble de la SF genre renaissance (film français de BD), mais un jour je suis sûr que cela sera. Y a longtemps que je serai (j'espère) chez Allah, Dieu, Adonai, (Appelez le comme vous voulez, c'est le même). mais le plus beau pour moi ce serai que des tourites marocains aillent en Israel. le Cohen (Musulman) croisera dans la rue le Cohen (juif), ils veront peut être qu'ils se ressemblent un peu. ils visiteront Massada, le Neguev,... parleront de Salmon, David, la Reine de Saba... Dans les marchés il y aura des oranges, tomates, pastéques du Maroc, ou ont achetera des tissus, composants électroniques, bijoux, fabriqués en Israel. les dirigeants d'Israel seront des descendants du juifs Marocains et l'opposition des juifs d'origine des pays de l'est. ( N'en déplaise à M. Perez qui est très intellgent car il porte la kippa qu'il faut ou il le faut quand il le faut).
Ceci est m'on humble avis mais l'intention et le coeur y sont.
Pièces jointes:
massada.jpg
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
24 mai 2010, 08:35
elattar,

si vous pourriez entendre et sonder les coeurs des musulmans marocains, le pays d'ISRAEL est un pays monstrueux. les juifs sont des gens perdus, mécréants.

Malgré notre bonté, notre amitié envers ces musulmans, pour eux, les juifs sont des rusés, des
spéculateurs, nous considérent inférieurs par rapport à eux -
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
24 mai 2010, 09:54
Que de caricature!
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
27 mai 2010, 02:48
Maroc: Elton John a émerveillé à Rabat près de 40.000 spectateurs

(AFP)

RABAT — Le chanteur britannique Elton John a interprété dans la nuit de mercredi à jeudi ses grands succès devant un public marocain enthousiasmé de quelque 40.000 personnes, selon les organisateurs, sous un dispositif impressionnant de sécurité, a constaté l'AFP.

"Je suis ici depuis plus de trois heures avec ma femme et un couple d'amis. C'est notre chanteur préféré. Lorsque j'ai appris qu'il se produirait à Rabat, je n'ai pas hésité", a déclaré, sourire aux lèvres, un Marocain âgé d'une quarantaine d'années.

"Je remercie le Maroc, le palais royal et le festival de m'avoir invité. Je suis fier de chanter au Maroc", a déclaré en français le chanteur au début du spectacle sur une esplanade, noire de monde, du quartier huppé du Souissi (Rabat).

La prestation a commencé à 20h30 GMT par un long prélude musical suivi d'une chanson à succès.

"Plus de 40.000 personnes ont assisté à ce concert", a déclaré à l'AFP Aziz Daki, directeur artistique du festival de musique Mawazine (rythmes) de Rabat, l'un des plus importants du monde arabo-musulman.

Pendant trois heures environ, Elton John a interprété ses grands classiques.

Les islamistes du parti Justice et Développement (PJD, opposition) ont dénoncé il y a quelques jours la participartion d'Elton John au motif qu'il était homosexuel.

"J'ai payé un billet d'avion de 250 euros de Bruxelles pour venir voir en chair et en os Elton John", a déclaré Elissa Bonnet, une ressortissante belge de 32 ans debout loin de la grande scène.

"Je ne trouverai pas une aussi bonne occasion", a-t-elle ajouté.

Le concert d'Elton John était gratuit pour le grand public mais les premières rangées devant la scène étaient accessibles moyennant un billet d'entrée de 600 dirhams (60 euros) par personne.

Dans une nuit fraîche mais rendue chaleureuse par un public averti et nombreux, un autre fan d'Elton John, étudiant marocain, assure être venu de Casablanca mercredi après-midi pour suivre le concert de près.

"J'aime la voix d'Elton John. C'est un artiste accompli. Je suis arrivée juste au moment où le concert a commencé. J'ai pu glisser aux premiers rangs. J'ai de la chance", souligne cette jeune Française installée depuis peu au Maroc.

"Je suis venu de Tanger (nord) pour voir ce chanteur. Je vais passer la nuit chez des membres de ma famille mais pour moi, ça valait le coup", a affirmé de son côté un jeune Marocain, la vingtaine.

Yasmina Faraoui, 45 ans, femme au foyer, estime qu'Elton John est un des "meilleurs pianistes du monde".

Pour le wali (super-gouverneur) de Rabat Hassan Amrani, le public marocain "a donné la preuve de son ouverture sur les autres cultures du monde". "Le plateau de la 9ème édition de Mawazine est exceptionnel", a-t-il indiqué à l'AFP.

Elton John a participé au festival Mawazine (du 21 au 29 mai) parmi plusieurs autres chanteurs dont Julio Iglesias, Mika, BB King, Carlos Santana.

"Près de 1.500 artistes et une centaine de concerts sont programmés cette année, avec un budget global de 27 millions de dirhams (2,5 millions d'euros)", selon le directeur artistique du festival.

Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés. Plus »
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
30 mai 2010, 10:48
Sting, "Il faut maintenir le dialogue entre les cultures"

A la veille d'une tournée mondiale qui le menera du nord de l'Europe en France à l'automne prochain, le chanteur a fait escale à Rabat pour le Festival Mawazine, rythme du monde. Il interprétait samedi soir tous ses tubes accompagné de l'orchestre symphonique royal du Maroc.



Vendredi soir, il s'est glissé dans la foule au milieu de dizaines de milliers de personnes, hommes, femmes, enfants venus écouter gratuitement Sanatana, dans le quartier de l'OLM à Rabat. Le lendemain, il ne s'en remettait toujours pas, comme il l'expliquait à la presse, bluffé par la performance du guitariste, autant que par la foule. Sans parler du son, d'une rare pureté. Ce samedi soir, c'est à son tour de monter sur scène pour clore en beauté ce festival éclectique, ouvert à tous. Alors Sting a passé l'après-midi à répéter avec l'orchestre symphonique royal du Maroc. Une répétition générale de sa prochaine tournée mondiale en compagnie du Royal Philarmonic Orchestra britannique qui débutera le le 2 juin prochain à Vancouver. Rencontre avec un artiste drôle et chaleureux, sur lequel le temps ne semble pas avoir prise.



Qu'est-ce qui vous a ammené à Rabat?

Il faut toujours maintenir le dialogue entre les cultures. Et puis ça fait plus de 20 ans que je viens au Maroc. La première fois c'était avec Bruce Springsteen. Nous étions arrivés en bateau à Casablanca avant de visiter toutes les grandes villes du pays. Personne ne nous avait reconnu, c'était génial.



La musique africaine et plus particulièrement la nord-africaine vous inspire-t-elle?

Oui. La musique vient d'Afrique. Et a en croire les archéologues, nous aussi. Nous avons donc une dette envers ce continent. Je suis très attaché aux sons d'Afrique du Nord, ce n'est pas pour rien que mon batteur, Rani, est marocain.



Vous avez aussi un rapport particulier à Bach

On se parle tous les jours. Enfin, lui ne répond pas toujours. Mais je joue du Bach tous les jours et il reste le meilleur professeur que je n'ai jamais eu.



A quoi va ressembler la tournée que vous commencerez le 2 juin à Vancouver?

J'ai fait des arrangements orchestraux sur 40 de mes chansons. La moitié est de Police, l'autre de ma carrière solo. Au final, j'en interpréterai 30 sur scène, accompagné du Royal Philarmonic Orchestra britannique. Il fallait travailler sur des chansons connues pour lancer un tel projet. Mais je vous assure qu'elles paraissent totalement différentes avec ces arrangements.



Voilà plus de 20 ans que vous êtes engagé pour préserver l'environnement. Avez-vous l'impression que les choses ont évolué depuis?

Il y a eu des progrès certains. A commencer par le fait que les gens ont désormais conscience de la nécessité de protéger l'environnement. A mes yeux, le plus grand problème, reste la déforestation. Alors je me bats pour que l'on arrête de tuer les forêts. Et c'est vrai que la musique aide à cette prise de conscience.





Propos recueillis par Yasmine Youssi
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
05 juin 2010, 16:51
Maroc : Radio Mars suspendue de diffusion pour 48 heures



Le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA) a décidé mercredi la suspension totale des émissions au Maroc de la station privée « Radio Mars », pour « manquement aux obligations légales », a indiqué le CSCA dans un communiqué. Cette suspension est assortie d’une sanction pécuniaire d’après la même source.

Dans sa décision N°35-10 du 1er juin, le CSCA a ordonné l’arrêt des services de cette radio émettant depuis Casablanca, « du jeudi 3 juin 2010 à 12 heures au samedi 5 juin 2010 à 12 heures. » En outre, une sanction de 57 000 dirhams a été infligée à la société Radio 20, éditrice de Radio Mars.

Il est reproché à la station marocaine spécialisée dans le sport, d’avoir commis une grave infraction dans l’émission « Mag Mars » datée du lundi 31 mai 2010, une faute qui constitue un « manquement aux obligations légales prévues dans la loi relative à la communication audiovisuelle et dans le cahier des charges de l'opérateur. »

« Après écoute d'une émission de cette radio, le CSCA a constaté que les propos d'un invité comportaient une atteinte aux constantes du Royaume du Maroc telles que définies par la Constitution notamment celles relatives à la monarchie », a-t-on ajouté. D’après la décision suscitée, l’invité en question était le cinéaste Hicham Ayouch. Ce dernier a réalisé « Fissures », dont la sortie en salles au Maroc était prévue le 2 juin.

Hicham Ayouch aurait exprimé dans l’émission incriminée des « propos portant atteinte aux constantes du Royaume du Maroc telles que définies par la Constitution, notamment celles relatives à la monarchie. » En réponse à une question de l’animatrice, l’invité aurait exprimé en réponse à une question son vœu de « devenir président de la république du Maroc. »

Radio Mars avait immédiatement mis fin à l’émission « Mag Mars » et diffusé dans la même journée un communiqué en arabe et en français qualifiant ces propos « d’irresponsables et d’irrévérents envers les constantes du Royaume du Maroc. » Radio Mars (Radio « Maroc Sport ») propose une programmation axée sur la musique et l’actualité sportive nationale et internationale.

[www.yabiladi.com]
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
07 juin 2010, 04:05
Au Maghreb, les têtes brûlées de la laïcité

[www.lemonde.fr]


Le 2 mai, à Casablanca, le MALI (Mouvement alternatif pour les libertés individuelles) prépare un sit-in conte le harcèlement sexuel.

En tee-shirt et en jean, elle parle vite, une cigarette à la main. Sa voix dit son exaspération. "C'est une souffrance, au quotidien, de vouloir vivre sa liberté au Maroc, surtout pour une femme. Le ramadan est un concentré d'intolérance et de religiosité. Il révèle chaque année une face de la société marocaine qui fait peur et qui ne nous ressemble pas", lâche-t-elle entre deux bouffées nerveuses.

Personne, au Maroc, n'a oublié le nom et le visage de cette étudiante en sociologie de 27 ans. Le 13 septembre 2009, Zineb El-Rhazoui provoque stupeur et tremblements dans tout le royaume. Avec une amie, Ibtissam Lachgar, psychothérapeute de 34 ans, et quatre compères rencontrés sur Internet, elle organise un pique-nique, en public et en plein jour, en plein mois sacré de ramadan. Le lieu du délit ? La forêt de Mohammedia, entre Rabat et Casablanca.

En bravant – avec des sandwiches – la loi marocaine qui punit de un à six mois d'emprisonnement un musulman qui rompt ostensiblement le carême, ces six jeunes ont un objectif : dénoncer "le poids de la morale" et de "l'inquisition sociale" au Maroc. Mais l'espoir des "dé-jeûneurs" d'amener les intellectuels à "sortir de leur silence" est vite déçu.

A quelques exceptions près, il n'y a ni débat ni solidarité. En revanche, un beau scandale. Une condamnation presque unanime des partis politiques et des dignitaires religieux. Et la prison, l'espace de quelques jours, pour cinq des jeunes, tandis que Zineb El-Rhazoui plonge dans la clandestinité.

Une dizaine de jours plus tard, l'affaire se dégonfle. Les "dé-jeûneurs" retrouvent leur liberté et l'Etat renonce à engager des poursuites.

A L'ENCONTRE DES IDÉES REÇUES

Alors, un coup pour rien ? Neuf mois plus tard, on pourrait le croire, à entendre les commentaires critiques, un peu partout au Maroc, y compris dans les salons huppés de Rabat et Casablanca où les jeunes rebelles sont qualifiés d'"irresponsables".En réalité, l'action de Zineb El-Rhazoui et de ses amis s'inscrit dans un long processus de sécularisation du Maroc.

En Occident, peu d'observateurs ont conscience de ce mouvement car il est souterrain, chaotique et, surtout, il va à l'encontre des idées reçues. Pourtant, il s'accélère.

Il touche également l'Algérie voisine et même, d'après les sociologues des religions, l'ensemble du monde musulman, avec des dynamiques diverses. Si cette marche vers la laïcité est perceptible dans une région comme le Maghreb, tournée vers l'Europe, elle est plus lente dans un pays comme l'Egypte dont 90 % des travailleurs qui ont émigré s'installent dans les pays du Golfe.

Face à ce phénomène, les pouvoirs en place naviguent à vue. Un jour, ils accompagnent cette évolution, un autre ils la freinent et même surfent sur la religiosité populaire, dans l'espoir de garder le contrôle de la situation.

Quand ils l'ont amené au commissariat de Mohammedia pour l'interroger, à la suite du fameux pique-nique, les policiers n'en sont pas revenus : Nizar Bennamate, 24 ans, faisait le ramadan ! C'était à n'y rien comprendre... Cet étudiant en journalisme était le seul du groupe rebelle à observer le jeûne. Un vrai laïc.

Quinze jours plus tôt, ce jeune, d'une famille conservatrice de Marrakech, avait découvert sur Facebook l'initiative de Zineb El-Rhazoui. "Cette idée d'un acte de désobéissance civile m'a plu", se souvient-il.

Pendant plusieurs jours, il a des échanges virtuels avec le groupe en gestation. Et, le jour du pique-nique, il prend le train pour Mohammedia, sans en avertir sa famille. "Je suis croyant et pratiquant, mais aussi pour les libertés individuelles. Beaucoup de mes amis ne faisant pas le carême, je connais la souffrance d'être marginalisé. C'est pour cela que j'ai tenu à participer à cette action", explique-t-il tranquillement.

REJETER L'"HYPOCRISIE OBLIGATOIRE"

Difficilement traduisible en arabe, le mot laïcité fait peur au Maghreb. Bien peu font la différence entre laïc, agnostique et athée. Comme le résume Abdesslam, 40 ans, croyant mais non pratiquant, "un laïc, c'est quelqu'un qui n'a pas de religion. Il est sorti de la route et n'appartient plus à la communauté musulmane. Je n'ai donc pas de temps à lui accorder". Une opinion largement partagée dans les milieux populaires.

Dans les foyers privilégiés, en revanche, chacun mène sa vie comme il l'entend, en partant du principe qu'il ne sert à rien de "faire de la provocation gratuite", et que "si on ne veut pas respecter les principes de l'islam, c'est possible, mais chez soi".

C'est précisément cette schizophrénie que refusent de plus en plus de jeunes. "Ils ne rejettent pas la religion mais l'hypocrisie obligatoire", souligne Ahmed Reda Benchemsi, le directeur du groupe de presse TelQuel, à la pointe du combat pour la laïcité au Maroc.

Pour lui, "on ne naît pas musulman". On choisit "de le devenir, ou de ne pas le devenir". Le festival de musiques alternatives L'Boulevard – qui draine à Casablanca chaque année depuis dix ans quelque 160000 personnes venues de tout le Maroc – est une excellente illustration de cette laïcité émergente.

"Il existe aujourd'hui un 'esprit Boulevard', une 'communauté Boulevard' d'artistes de toutes les disciplines. Ni riches ni pauvres, non politisés, ils veulent s'amuser, rien d'autre, et partagent les mêmes valeurs de liberté et de mixité", explique Mohamed Merhari, codirecteur de ce festival.

En mars 2003, l'incarcération de quatorze musiciens de hard-rock, accusés de "satanisme", va jouer un rôle fédérateur. 10000 personnes manifestent dans les rues de Casablanca. L'Etat recule et libère les rockeurs.

D'autres incidents vont suivre et permettre au camp naissant des laïcs de faire entendre sa voix, notamment lors des poursuites engagées contre l'hebdomadaire arabophone Nichane, après qu'il eut publié des blagues "offensantes" pour l'islam, ou après les émeutes homophobes de Ksar El-Kébir, petite ville du nord du royaume, à la suite d'un prétendu mariage gay.

"Ces happenings ne sont ni idéologiques ni maîtrisés. Ils provoquent des chocs successifs qui font évoluer la société marocaine par à-coups. Il y en aura beaucoup d'autres" , prévoit Ahmed Reda Benchemsi.

Abdallah Taïa a été à l'origine de l'un de ces "chocs". Ce jeune écrivain talentueux est le premier Marocain à avoir assumé publiquement son homosexualité. Un geste d'une audace folle en pays musulman. Il l'a fait, en 2006, dans la presse marocaine.

La tempête a été énorme. "J'ai pensé qu'il était de mon devoir de dire ce moment de l'histoire du Maroc et d'être à la hauteur", dit-il simplement. Sa mère, analphabète, en a pleuré. Une fois passée la stupeur, les sœurs de Taïa – voilées – se sont rapprochées de lui et l'ont soutenu. Lui ne regrette pas d'avoir osé "ce geste qui libère les autres".

LE ROI DE LA BLOGOSPHÈRE

Loin de Casablanca et Rabat, dans une ville comme Tanger, très marquée par l'islamisme et le conservatisme, le combat pour les libertés individuelles est l'affaire d'une poignée de jeunes seulement.

Sokrat, 26 ans, est un phénomène. Il a quitté l'école à 15 ans mais lit Voltaire, Rousseau, Foucault. C'est le roi de la blogosphère marocaine. Le jour, il vend des fripes sur un trottoir de Tanger. Le soir, il se précipite dans un cybercafé pour alimenter son blog. Il y couche toutes les idées qui lui ont traversé la tête pendant la journée : la souffrance d'être pauvre au Maroc.

Le roi, "descendant du prophète et personnage sacré" dont il convient de baiser la main "comme un esclave". Ou encore l'impossibilité de vivre sa sexualité en pays musulman… "Avec toute la culture générale que tu as accumulée, ça tombe bien que tu t'appelles Sokrat, comme le philosophe grec !" lui lance souvent son père. Sa mère, elle, pleure sous son hidjab et son niqab, désespérant de ramener son fils dans le droit chemin.

Mais Sokrat n'en démord pas : "La mort de Dieu, c'est le début de ma liberté !" Sokrat, Rachid et Aziz sont athées. Ils n'ont jamais quitté le Maroc. Faute d'être compris par leurs familles ou leurs amis, ils se rabattent sur Internet. L'Arab Atheist Network est leur site favori. Ils y discutent avec des Tunisiens, des Jordaniens, des Saoudiens….

Leur modèle, c'est, disent-ils, la Turquie, mais "surtout pas la Tunisie, où la laïcité prônée n'a pas apporté la démocratie". Reste qu'Internet, cet "espace de liberté virtuelle", les frustre. Ils rongent leur frein face au décalage entre riches et pauvres au Maroc.

Les uns, remarquent-ils avec envie, peuvent pratiquer "l'islam cool", aller à l'hôtel avec leurs petites amies. Les autres risquent de "se faire tuer" s'ils boivent une gorgée d'eau en public pendant le ramadan dans les quartiers populaires. "La haute classe a son paradis sur terre. Les pauvres n'ont rien, sinon l'islam et leurs rêves", soupire Sokrat, qui habite dans un gourbi.

Pure coïncidence : à l'heure même où les "dé-jeûneurs" et leur Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (MALI) surgissaient au Maroc, Bezzzef ! ("c'est trop !"winking smiley faisait irruption en Algérie, avec des objectifs similaires. Lancé par quatre jeunes journalistes et écrivains, Bezzzef ! s'inscrit dans la ligne de Kifaya ("ça suffit !"winking smiley, mouvement de contestation né en Egypte en 2005.

Il se présente comme "un cri d'exaspération, censé fédérer les colères de chacun". Dans sa ligne de mire : le verrouillage du champ politique en Algérie, l'état d'urgence reconduit autoritairement depuis presque vingt ans, mais aussi "ce conservatisme diffus qui imprègne toute la société algérienne et nous pourrit la vie", comme le résume Mustapha Benfodil, l'un des fondateurs du groupe. Le chahut est le moyen d'action des "bezzzefistes", l'humour leur arme et la rue leur terrain.

A intervalles réguliers, ils lancent des actions ponctuelles, style commando, et s'évaporent avant que la police ait eu le temps d'intervenir, tout rassemblement étant interdit en raison de l'état d'urgence. Le 30 octobre 2009, ils ont ainsi décerné, sur la place de la Liberté de la presse, à Alger, le "prix Fawzi" de la censure, du nom d'un colonel de la sécurité militaire chargé de contrôler les journalistes. Le 12 novembre, ils défilaient devant l'Assemblée nationale pour marquer "le viol de la constitution", un an plus tôt, qui allait permettre à M. Bouteflika d'effectuer un troisième mandat.

A chaque fois, les "bezzzefistes" filment leur action et la mettent aussitôt sur Facebook et YouTube, afin qu'elle ait, disent-ils, "un intérêt pédagogique". "Pas d'autorisation" est leur cri de guerre. "A cause de l'état d'urgence, les gens ont très peur de mener une action dans la rue. Nous voulons les aider à désacraliser l'espace public", explique Chawki Amari, autre membre fondateur de Bezzzef.

Leur catalogue d'actions est vaste. Permettre aux femmes de s'attabler dans les cafés, ces bastions résolument masculins, ou défendre le droit de ne pas observer le ramadan, "cet enfer", en font partie.

Si la marche vers la laïcité de l'Algérie ressemble en de nombreux points à celle du Maroc, elle est plus chaotique encore. A peine remise de dix années d'affrontements meurtriers entre islamistes armés et forces de sécurité, la population peine à trouver ses repères.

La vie politique est atone et les associations, sous contrôle strict du ministère de l'intérieur, sont presque inexistantes. Comme au Maroc, c'est la presse privée qui tente de jouer le rôle de contre-pouvoir, avec les moyens du bord. Mais ceux qui défendent la laïcité en Algérie sont francophones. Leur emprise sur la société est donc limitée.

Les arabophones, quant à eux, répugnent à utiliser la langue du Coran – sacrée – pour plaider en faveur d'une séparation de l'islam et de l'Etat.

Vu de l'extérieur, rien ne bouge en Algérie. En réalité, "le pays est comme secoué par des plaques tectoniques aux dynamiques opposées. L'une, en surface, très visible, qui s'agite en un sens. L'autre, souterraine, qui prend la direction inverse", explique le sociologue Hassan Remaoun.

Les mosquées regorgent de fidèles, la pratique religieuse est très ostentatoire et le hidjab la règle. Mais ce sont là, le plus souvent, des rites ou des codes sociaux, estime ce chercheur, enseignant à l'université d'Oran. Pour lui, en dépit des apparences, il n'y a pas de véritable retour du religieux en Algérie, "mais une marche constante vers la séparation de la sphère privée et de la sphère publique".

Cette analyse, le sociologue Nacer Djabi la partage. Ainsi, le pèlerinage à la Mecque, très en vogue ces dernières années – au point que de plus en plus de jeunes couples choisissent d'y faire leur voyage de noces –, est souvent "une forme de positionnement social", de "recherche d'honorabilité".

Parfois, le processus de sécularisation emprunte des chemins encore plus surprenants. Ainsi, ce sont les femmes, désormais, qui investissent les lieux de prière pendant le mois de carême, et même le vendredi. "C'est leur prétexte pour abandonner les tâches ménagères et sortir de chez elles ! Les soirs de ramadan, elles se rendent en masse dans les mosquées pour se retrouver et bavarder. Au point de se faire rappeler à l'ordre par les imams qui leur reprochent de faire trop de bruit !", explique en riant Nouria Benghabrit-Remaoun, maître de conférences au Centre de recherches en anthropologie sociale et culturelle d'Oran.

Bien que courroucés par ce phénomène récent, les hommes s'inclinent. "Les femmes les piègent par la légitimité de leur action, sur le mode : 'Tu ne peux rien dire, je suis aussi croyante que toi !'", poursuit Mme Benghrabit-Remaoun.

LE PATRIARCAT ÉBRANLÉ

Dans le même esprit, le foulard et le hidjab sont utilisés comme un passeport, voire une arme. "Je le porte pour que mes frères et mon père me laissent sortir. Et dans la rue, on me fiche la paix", disent de nombreuses jeunes filles. Moins que jamais, l'apparence vestimentaire est significative.

Madonna, célèbre travestie d'Alger, fait le trottoir, la nuit, en minijupe léopard, bas résille et hauts talons, mais se promène, le jour, drapée dans un voile intégral, le djilbeb, ce qui lui permet "de tout observer comme derrière une glace sans tain !".

D'année en année, les femmes revendiquent davantage leurs droits – d'étudier, de travailler, d'être autonomes, – et s'emparent de l'espace public. Le patriarcat, plus que l'islam, en est ainsi sérieusement ébranlé.

Parfois, un événement imprévu fait office d'accélérateur. Ainsi, en novembre 2009, l'affrontement Algérie-Egypte pour la qualification au mondial 2010 de football a créé l'union sacrée. Filles et garçons sont sortis ensemble dans les rues, de jour comme de nuit, pour chanter leur soutien à l'équipe nationale, sans que cet épisode soit récupéré par les islamistes. Beaucoup ont vu là "le premier mouvement de masse post-islamiste" en Algérie.

Il n'y a plus de rêve collectif dans ce pays depuis l'échec de l'islam politique comme projet de société. On recherche désormais son salut à titre individuel. L'affirmation de soi grandit, y compris face à l'islam. "La religion n'est plus sacrée comme avant. Les gens la vivent désormais de façon très personnelle. Ils s'approprient le coran, sans crainte, et l'interprètent, chacun à sa manière", explique encore Nacer Djabi.

De même, de nombreux Algériens ne pratiquent pas le ramadan mais n'en disent rien, estimant que ce choix leur appartient. Ce nouveau rapport à la religion va parfois jusqu'à mettre en cause l'appartenance à l'islam, comme en témoignent les conversions au christianisme, de plus en plus nombreuses, en Algérie comme au Maroc.

Ainsi, le phénomène de "sortie de la religion", dont parle le philosophe Marcel Gauchet à propos du monde chrétien, touche-t-il également le Maghreb. Les croyants sont légion, mais la religion organise de moins en moins leur vie. L'islam serait-il en train de perdre l'autorité morale qu'il a eue pendant des siècles sur les sociétés, comme le christianisme en Occident ? Les sociologues du Maghreb, parmi les plus avertis, s'en disent persuadés.

A une différence près, soulignent-ils : en Europe, il a fallu des siècles pour en arriver là. Dans les pays musulmans, tout va très vite et se télescope, mondialisation et Internet obligent. "Et plus les islamistes donnent de la voix, assure en souriant l'anthropologue marocain Mohamed-Sghir Janjar, plus c'est le signe qu'ils ont déjà perdu la partie. "

Florence Beaugé
-------------------------------------------------------------------------
Photos interdites

Le 2 mai, le MALI (Mouvement alternatif pour les libertés individuelles) a été empêché par la police marocaine de mener une nouvelle action. Zineb El-Rhazoui et Ibtissam Lachgar avaient prévu un sit-in dans le centre de Casablanca, en compagnie d'une trentaine de sympathisants. Il s'agissait cette fois de sensibiliser les passants sur la question du harcèlement sexuel, "un véritable sport national au Maroc", comme le résume Zineb El-Rhazoui.

Avant même que le petit groupe ait pu s'installer et déployer ses banderoles, des policiers en civil se sont rués sur les deux meneuses et les ont interpellées avec une extrême violence.

Une photographe belge de 27 ans, Pauline Beugnies, qui réalisait un reportage pour Le Monde Magazine, a eu droit à la même brutalité et s'est vu confisquer son appareil photo. Toutes trois ont été retenues dans un fourgon de police et n'ont été relâchées qu'au bout d'une heure, après que les militants du MALI se furent dispersés sans avoir pu tenir leur sit-in. Cet incident est survenu dans un contexte de répression grandissante à l'encontre de la presse au Maroc.
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
07 juin 2010, 04:39
Très intéressant.

j'aurais bien aimé voir les exilée, lison et autre Gil apporter leur soutien à des groupes comme MALI.
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
07 juin 2010, 07:09
Zineb El Rhazoui du mouvement MALI et Ali Amar ont été arrêtés la semaine dernière puis relâchés dans la journée. Voici le récit qu'on a reçu du groupe Facebook du mouvement. C'est désolant :

Casablanca, le 05 juin 2010

Vendredi 4 juin 2010 à 5h45 du matin, Le chef de la Police Judiciaire, ainsi que le chef de la brigade préfectorale de Casablanca, accompagnés d’environ 15 officiers et agents de la Police Judiciaire marocaine, ont défoncé la porte de l’appartement casablancais de Zineb El Rhazoui, journaliste indépendante et co-fondatrice du Mouvement Alternatif pour les Libertés Individuelles (Mali) qui s’y trouvait en compagnie d’Ali Amar, journaliste indépendant, fondateur et ancien directeur du Journal hebdomadaire (interdit par le pouvoir marocain en janvier 2010), et auteur du livre « Mohammed VI, le grand malentendu » (Calmann-Levy 2009), ouvrage censuré au Maroc. Les dits agents d’autorité ont refusé de décliner leur identité ou de présenter leur carte professionnelle. Ils n’étaient pas non plus munis d’un mandat de perquisition ou d’amener. Zineb El Rhazoui et Ali Amar n’avaient pas reçu de convocation préalable. Dès qu’ils ont franchi le pas de la porte, les policiers ont commencé à photographier les deux journalistes et les recoins de l’appartement et les ont interrogés sur la nature de leur relation, question à laquelle ils ont refusé de répondre. Les deux journalistes qui se trouvaient dans le salon, ont reçu l’ordre de se soumettre à une mise en scène en s’asseyant sur le lit de la chambre à coucher de Zineb El Rhazoui pour y être photographiés ensemble, alors qu’ils étaient en tenue de ville. Devant le refus de ces derniers de s’exécuter, trois agents se sont rués sur Ali Amar et l’ont menotté. Les deux journalistes ont alors été immobilisés par deux agents, alors que d’autres s’affairaient à fouiller de fond en comble l’appartement, sans pour autant donner la moindre explication de ce qui justifie un tel assaut. Les agents ont continué à prendre de multiples photos, notamment du reste d’un dîner dont deux bouteilles de vin rouge vides. Ils ont ensuite démantelé les ordinateurs et les périphériques informatiques des deux journalistes qui venaient de terminer une séance de travail consistant à la rédaction d’articles pour la presse internationale. Les agents ont compulsé leur documentation de travail, ont fouillé leurs sacs, papiers et effets personnels. L’un des officiers a ordonné à un agent d’examiner la vidéothèque de Zineb El Rhazoui pour vérifier s’il s’agit de films pornographiques. L’un des photographes (qui s’est révélé plus tard être un technicien de la police scientifique) s’est rendu dans la salle de bain pour prendre des photos en plan serré d’une pastille de bain effervescente de marque Sephora qu’il a faussement identifiée comme étant un préservatif. Ce n’est qu’après les protestations répétées des deux journalistes que l’un des officiers a finalement donné quelques bribes d’explications. Il a justifié cette violation de domicile par la recherche d’un ordinateur supposément volé et le dépôt d’une plainte à ce sujet contre Ali Amar pour vol et Zineb El Rhazoui pour complicité. Lorsque Ali Amar a fourni la facture d’achat de ce matériel informatique qui attestait de sa propriété, la police a ignoré le document et saisi l’ordinateur. Les agents ont également essayé de saisir l’ordinateur portable de Zineb El Rhazoui et son disque dur avant d’y renoncer face à ses protestations. Ils ont tout de même saisi la carte mémoire de son appareil photo numérique, ainsi que les deux bouteilles de vin vides qui seront considérées comme des pièces à conviction. Avant d’embarquer les deux journalistes à la préfecture de Police de Casablanca pour les soumettre à un interrogatoire qui a duré 12 heures et demie (de 7h à 19h30), Zineb El Rhazoui a demandé à se rendre aux toilettes, les policiers lui ont répondu qu’elle pouvait le faire uniquement si elle laissait la porte grande ouverte. Bien qu’il n’y ait pas eu de violence physique ou verbale dans les locaux de la police judiciaire, de nombreuses questions ont été posées aux deux journalistes sur les aspects relatifs aux mœurs. Le Procès-verbal de Zineb El Rhazoui fait mention de la consommation de vin et indique la présence d’un préservatif chez elle. Dans celui d’Ali Amar, la police a refusé de faire mention de la facture prouvant l’origine légale de l’ordinateur. Zineb El Rhazoui et Ali Amar ont été relâchés vers 19h30. Ali Amar a été verbalement convoqué à se représenter ce jour (samedi 5 juin 2010) à 10h30 à la Préfecture de police de Casablanca.

Zineb El Rhazoui et Ali Amar
Re: Infos du Maroc ...akhbar al maghrib ...
07 juin 2010, 07:15
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter






DAFINA


Copyright 2000-2024 - DAFINA - All Rights Reserved