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Mohamed Darif: "Le Maroc, un système laïque en sursis"
[www.aufaitmaroc.com]

Débattre ouvertement de la laïcité au Maroc, comme le souhaite l'AMDH, serait-il voué d'avance à l'échec au regard notamment de notre structure étatique, une monarchie qui tire sa légitimité de l'Islam? Pour le politologue Mohamed Darif, il n'y a pas de contradiction entre le statut de "Commandeur des croyants" du Roi et la laïcité qui, selon lui, est déjà un fait chez nous dans la pratique.

Invité à donner son avis sur la possibilité d'un débat ouvert et responsable sur le sujet de la laïcité au Maroc et ce au regard de la forte prégnance du référentiel religieux dans le discours politique, le politologue Mohamed Darif tient à souligner d'emblée ceci: “Il ne faut pas croire ou faire croire que le Maroc est un État religieux! Le statut du Roi n'est pas en contradiction avec la laïcité: en Angleterre, par exemple, la reine représente l'église anglicane, et cela ne remet pas en cause le statut laïque de ce pays.”


Mohamed Darif


M. Darif ajoute: “Le fait que le Roi utilise la religion pour asseoir sa légitimité ne signifie pas qu'on est dans un État religieux. Car, déjà, la détermination de l'identité religieuse du Maroc (basée sur la doctrine ach'arite, le soufisme sunnite, etc.) est plutôt politique: c'est une manière de renforcer l'État jacobin.”

Il a rappelé dans ce sens les deux approches de la laïcité, une approche à l'occidentale qu'il qualifie de “verticale” et qui prône la séparation de la religion de la politique, et une deuxième, “horizontale” celle-ci, et qui met le religieux au service de l'État et de la politique. C'est cette dernière qui a été adoptée dans les pays arabo-musulmans.

“La laïcité est une expérience vécue dans la société. En France, c'est entre autres la récupération par l'État du contrôle de deux secteurs, enseignement et code de la famille, des terrains largement investis à l'époque par l'église. Au Maroc, ce ne sont pas les religieux qui contrôlent ces champs”, explique Darif.

Religion vs laïcité?

Et quid de l'amalgame qui a la peau dure chez nous, et qui consiste à assimiler la laïcité à l'athéisme? Selon M. Darif, on ne saurait mettre dos-à-dos laïcité et croyance religieuse, car l'État laïque n'exclut pas la composante religieuse, bien au contraire il garantit les libertés religieuses à tout le monde, la religion étant considérée comme relevant de la sphère privée.

Darif impute cet amalgame au fait que selon lui, les premiers à avoir évoqué ce sujet dans certaines sociétés arabes (où vivent des minorités chrétiennes) étaient de confession chrétienne; ce qui aurait alimenté la suspicion autour de la laïcité. Et, ajoute Darif, “la mauvaise expérience du turc Attaturk dont on a qualifié le pouvoir de laïque -alors qu'il n'en était rien-, n'a pas aidé à lever cet amalgame”...

Cependant, si Darif reconnaît le recours au référentiel religieux au niveau de la structure de légitimation du pouvoir au Maroc, il fait remarquer en revanche que la structure de gestion fonctionne comme dans les pays occidentaux... Ce qui le pousse à qualifier le système marocain de “semi-laïque” ou de pouvoir “laïque en sursis”.

Pour autant, la réforme aura-t-elle lieu?

“Il n'y aura pas de combat, encore moins de réforme car il n'existe ni les conditions ni la légitimité pour, sauf s'il s'agit d'importer de faux débats au Maroc et négliger les vraies attentes de la société marocaine”, clame Bassima Hakkaoui, parlementaire et membre du Parti Justice et développement (PJD).

Pour elle, instaurer la laïcité au Maroc c'est comme “priver le Maroc de sa propre identité”. Et la députée pjdiste n'est pas la seule à penser ainsi.

Dans une récente interview accordée à l'Agence France Presse au sujet des récentes expulsions du Maroc de missionnaires étrangers accusés de prosélytisme chrétien, le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Taoufiq, avait parlé de “créer un modèle qui mettra les Marocains, en tant que Musulmans, à l'aise dans leur religion et dans leur vie quotidienne”. “La commanderie des croyants qu'exerce le Roi et l'institution religieuse du pays constituent le pivot de la politique d'équilibre entre les valeurs traditionnelles et les choix du Maroc moderne”

Il n'y a pas d'amalgame possible: pour une bonne frange de la population marocaine, le combat que mènent certaines associations de défense des droits humains est tout simplement utopique. “Si le Maroc cherche la démocratie, le développement et le progrès, il y a beaucoup à faire ensemble mais la laïcité n'est pas la bonne voie”, estime Mme Hakkaoui.

“Ceux qui veulent copier le modèle occidental et plus particulièrement la France par complexe d'infériorité ou par complicité avec les étrangers, ils doivent réviser leurs cours d'histoire: le Maroc n'avait jamais eu de problèmes avec l'Église lorsque celle-ci se substituait à Dieu. A ceux qui s'amusent à créer les problèmes, soyez Marocains et allez jouer là où il n'y a ni feu ni fer...”, conseille la députée parlementaire.

Le débat est relancé...

Bassirou BA, Ana Lopes

Citation
Wolf
Ana bghit ghir bnadem iddiha fjnabou chwya : lli saym, rah saym lrasso, lli fater, rah lrasso, lli sella kadalik... ou mayb9ach ddkhoul fse7a !!

Sahla a ba Wolf ! .... , tu te fait un bon pactole et tu te prend une résidence dans le Maroc franchisé
... ou matnasschi Danone !

Ça n'a rien à voir avec l'argent Slimane !

Citation
Wolf
Ça n'a rien à voir avec l'argent Slimane !

donc tu veux vraiment changer le Maroc , c'est très bien ! , mais il ne faut pas oublier que derrière les barbus "les forces de la réaction" il y avait les petro dollards ...

qu'est ce qu'on a ana oula ta ?

avec ces crises financieres de l'occident et l'emballement du prix du pétrole : l'enrichissement de la source du mal ... ca n'augure rien de bon prions Dieu pour que nous devenions pas a la merci des barbus !



Modifié 2 fois. Dernière modification le 08/06/2010 10:06 par slimane.

Citation
Wolf

Ana bghit ghir bnadem iddiha fjnabou chwya /quote]

Moi, j'utiliserais une expression plus "imagee". Mais Wolf est un garcon bien eleve, et moi j'ai parfois tendance a etre vulgaire...

Citation
rali
Haifa, ca confirme ce que je disais.

Ca me fait penser aux vieilles femmes de ménages qui travaillaient pour les "fronçais", qui admirait tout du moment que c'était les "fronçais" qui les faisaient et qui avaient honte de leur origine et de leur tasséla....

Qu'est ce que ça te fait que deux hommes se tiennent la main et s'embrasse? soukek?

Au Maroc, avant la laïcité il faudrait apprendre à chacun de s'occuper de sa propre vie privée au lieu de s'intéresser à celle des autres.

Et moi ça me confirme ce que j'ai toujours pensé. A savoir que toi et Wolf et avec vous une très infime minorité de jeunes n'ayant jamais connu de privations,pour qui aller faire un tour à Paris ou New-York n'a jamais posé de problème,rêvent d'un Maroc à l'image des pays européens et sont totalement deconnectés de la réalité de la société marocaine.

Tu voudrais avant la laîcité apprendre à chacun de s'occuper de ses seuls oignons. La même chose pour Wolf...Je le dis moi aussi carrément
à certaines gens ici. Je vais très loin et je leur dis "vous savez..dans les pays libres,laîcs et vraiment démocratiques,même si deux hommes nus en train de faire l'amour dans un jardin public,personne n'y prête attention et il n'y a pas d'attroupements"

Tu vois,moi aussi machi souki...Mais souk l'islam. Dans un pays arabe musulman,on ne peut jamais ne pas tenir compte du Coran et des hadiths.Et précisement celui-ci: "man ra'a minkom mounkaran,falyoughayirho,bilisanih,etc..."(celui d'entre vous qui voit "quelque chose de pas bon" ou un pêcher,"qu'il le change" à l'aide de sa langue.." Celà veut dire quoi? Celà veut dire que si tu embrasse ta copine en plein public,des gens ont le droit d'intervenir pour te sermoner et si tu les envoies au diable,ils ont alors le droit de te donner une bonne gifle ou te rouer de coups. C'est en dernier dans le hadith."fa'in lam yastati3,fa biyadih".C'est à dire que si vous ne pouvez pas avec la langue,utilisez les mains.

La laîcité ne rime absolument pas avec un pays arabe musulman. Le facteur "arabité" est très important. La Turquie n'est pas un pays arabe. Maisn nous voyons aujourd'hui que même la Turquie, pays laîc musulman non-arabe, glisser doucement vers un islam d'état authentique. La Turquie a carrément coupé tous les ponts avec Israel...Les relations militaires et du renseignement ont été coupés...Ceci bien avant l'affaire de la flotille...

apres l'assaut contre la flottille humanitaire, on est deja nique
Plus besoin de faire compagne pour ca !!

ya wadi ya raj'la ... ya wdi ...Tozzzz

Haifa, Je comprend ton point de vue. Ce qu'on dit c'est qu'au maroc, des personnes de milieux "moyens" - ni fils de riches, ni nécessairmenet des enfants "de la mission" se sécularisent. Ils disent m****e à tous ces codes conservateurs pesant. Que ca soit des codes culturaux islamique ou tout simplement marocain voire arabe. Peu importe!
Ils remettent en cause beaucoup de chose.

Ce que je reprochais, c'est au final d'être toujours là à "témoigner" mais ne RIEN faire et a toujours refuser d'agir et de mettre des espèce de gardes fou alors que si tu étais cohérent et libre penseur, tu agierais.

c'est trop facile d'être systématiquement dans l'admiration de l'autre et de refuser l'évolution des tiens.

On peut ne pas être d'accord, mais je trouve cette analyse intéressante.

Voici le dernier édito de Benchemsi pour TelQuel :

Sortir de l’impasse

En poussant les islamistes à la radicalisation, l’Etat se prive
de porte de sortie. C’est maladroit et dangereux.

Mon estimable adversaire idéologique Mostafa Khalfi, directeur du quotidien islamiste Attajdid, a publié lundi dernier un éditorial digne d’intérêt. Première idée-clé : qu’il s’agisse du PJD, d’Al Adl Wal Ihsane, des chefs de petits partis islamistes jugés dans le sillage du présumé terroriste Belliraj, ou des salafistes jihadistes maintenus dans les pires conditions carcérales, même après avoir (semble-t-il) renoncé à la violence… pour tous ces gens et malgré leurs différences, l’Etat semble n’avoir plus qu’un seul mot d’ordre : l’hostilité. Attaques constantes et déstabilisation politique pour les uns, harcèlement juridico-policier pour les autres… La seconde idée-clé développée par M. Khalfi est que pendant longtemps, l’Etat a su doser et graduer sa gestion du “fait islamiste” : inclusion politique pour le PJD, tolérance pour Al Adl, indifférence pour les “petits” et riposte sécuritaire justifiée pour les violents. Mais depuis quelque temps, fini les nuances. Pas de quartier pour les barbus, tous des “ennemis de l’Etat” ! Conclusion de mon confrère (barbu lui-même, mais néanmoins subtil) : fermer toutes les portes n’est pas une approche raisonnable.
Malgré tous nos différends - et la liste est longue -, je ne peux qu’approuver sans réserve le raisonnement de M. Khalfi. Il faut toujours s’aménager des voies de sortie, sous peine de s’enfermer dans une impasse. C’est ce que l’Etat est en train de faire avec les islamistes : il les cerne et les pousse à la radicalisation. Déjà, l’élection de l’ultraconservateur Abdelilah Benkirane à la tête du PJD était un premier signe. Oubliée l’époque du très modéré Saadeddine El Othmani, qui faisait le tour des chancelleries occidentales pour jurer que son parti était prêt à toutes les concessions… Les militants islamistes, qui portent le radical Mostafa Ramid au pinacle, ont compris que la souplesse ne les mènerait nulle part.
Idem pour Al Adl Wal Ihsane. Pendant longtemps, plusieurs de ses dirigeants étaient prêts à des concessions, ou en tout cas à dialoguer avec l’Etat, pour obtenir le droit d’intégrer le jeu politique officiel. Mais ce dialogue n’a jamais eu lieu et, aujourd’hui, les responsables d’Al Adl sont en voie de radicalisation - témoin, cet avocat et présumé “agent infiltré par les services secrets” qui les accuse de tortures, ainsi que des pires turpitudes. Les cadres d’Al Adl emprisonnés dans cette affaire disent à leur tour avoir été torturés par la police. Il est loin le temps où le dialogue était possible…
L’affaire Belliraj, quant à elle, est toujours aussi nébuleuse. Naguère modérés, les politiciens qui s’y retrouvent impliqués, à tort ou à raison, multiplient les gestes dramatiques. Entre deux grèves de la faim, l’un d’eux, “prêt au martyre”, a même brandi un linceul en pleine audience ! Quant aux salafistes, leur “rédemption” est certes sujette à caution. Mais enfin, ils sont 800 ! Dans le lot, il doit bien y avoir 4 ou 5 meneurs sensés, qu’on pourrait libérer pour calmer la fureur des autres - très probables candidats au terrorisme quand ils sortiront de prison dans 5, 10 ou 20 ans…
Mauvaise gestion politique, donc, pas de doute. Mais il faut y ajouter, et ce n’est pas moins grave, l’absence d’alternative. Les islamistes, quelle que soit leur chapelle, proposent une vision globalement obscurantiste de l’avenir du Maroc. Mais que propose l’Etat en échange ? Rien, sinon des poussées de fièvre épisodiques (répression des militants laïques, expulsion de chrétiens, etc.) tendant à prouver qu’il peut… doubler les islamistes sur leur terrain ! C’est une très mauvaise approche. La monarchie a suffisamment de légitimité religieuse et de solidité institutionnelle pour ne pas avoir à surenchérir sur le thème de la “défense de l’islam”. Au contraire, sa mission devrait être de proposer des assouplissements législatifs qui permettraient à la société (de facto déjà laïque)… de respirer. La réforme de la Moudawana était un excellent pas. Mais il reste beaucoup à faire. En gros, l’idée serait de démontrer que l’islam n’est pas hostile aux libertés individuelles (les justifications religieuses ne manquent pas, il suffit de chercher), puis de formuler une doctrine politique en conséquence. Si c’est fait clairement et intelligemment, il y a aura moins de danger à laisser aux islamistes une certaine marge de manœuvre. Et il sera possible de les vaincre, démocratiquement, sur le terrain des idées. Ne serait-ce pas là une victoire plus noble - et plus durable - que celle conférée par la répression ?

Fou rire de la ministre de la santé après une question d'un parlementaire sur un certain insecte qui sévit à Errachidia.
Selon TelQuel toujours : "Yasmina Baddou fait un tabac sur YouTube. En répondant au parlement à une question (très approximative) sur la propagation de la leishmaniose dans la région d’Errachidia, la ministre de la Santé n’a pu réprimer un fou rire, partagé par plusieurs autres députés et ministres. Mais la spontanéité de la dirigeante istiqlalienne lui a valu plusieurs critiques sur Internet et dans la presse. La vidéo a déjà été vue par plus de 130 000 personnes."

Citation
Haifa
je leur dis "vous savez..dans les pays libres,laîcs et vraiment démocratiques,même si deux hommes nus en train de faire l'amour dans un jardin public"

...

Citation
Haifa
"(celui d'entre vous qui voit "quelque chose de pas bon" ou un pêcher,"qu'il le change" à l'aide de sa langue.."

Je suis explosé de rire !!!!!

J'avais pas relevé celle-là Sovlanout, pitit keuchan !!

pauvre Yasmina Baddou

Mais il faut dire aussi qu' un fou de rire arrive a tout le monde, et souvent au moment qu'il fallait pas

voyons un peu de l'autre rive de la mediterranee....un drame !!!

@ Haifa : faire l'amour en public est un délit en France. On peut aller en prison pour ça. Ça s'appelle de l'exhibitionnisme.

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"Ne nous y trompons pas : ceux qui parlent de l'islamisation de la France sont guidés par la même obsession xénophobe que ceux qui dénonçaient la judaïsation de notre pays dans les années 1930. L'étranger, quel que soit son visage, reste responsable pour l'extrême droite des maux de notre -société." Richard Prasquier, Président du CRIF

Citation
Wolf
J'avais pas relevé celle-là Sovlanout, pitit keuchan !!

Lol, et il y a aussi une dernière perle où il enfonce le clou, au cas où nous n'aurions toujours pas compris :

Citation
Haifa
"C'est à dire que si vous ne pouvez pas avec la langue,utilisez les mains."

Ben oui, qui a dit que l'Islam était rigoriste ?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 22/07/2010 13:55 par Sovlanout.

Quelqu'un pourrait m'expliquer pourquoi elle rigole, Yasmina ? C'est l'insecte qui est rigolo ?

par ce que les insectes l'ont chatouillee



Modifié 1 fois. Dernière modification le 22/07/2010 15:57 par to-be-free.

Ça va, ça arrive à tout le monde de piquer des fous rires ...

Sinon, toujours sur TelQuel ...

Médias. La télé misogyne ?

Trop moderne ou trop soumise, la représentation de la femme dans les médias est aux antipodes de la réalité. C’est du moins ce que rapporte une étude du ministère de la Communication, effectuée en début d’année auprès de 1500 femmes âgés de 18 à 55 ans. Si la télévision respecte le principe d’égalité en présentant autant d’hommes que de femmes, elle déforme la place de cette dernière dans la société. Sans demi-mesure, la femme représentée à la télévision est soit élégante et moderne, à l’image de ce que l’on voit aux informations, soit inculte, dévalorisée et peu respectée par son mari et la société. Les fictions, en particulier, véhiculent ce genre de clichés dégradants.
Pour le ministère de la Communication, les programmes télévisés doivent sortir des stéréotypes afin de coller au plus près de la réalité marocaine. D’autant que la télévision, principale source d’enseignement après l’école, tient un rôle important dans l’évolution de la société. Le rapport recommande ainsi la mise en place d’un outil de réglementation, à travers la HACA, pour montrer la femme dans sa diversité.

J'adore le "trop moderne" =)

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"Ne nous y trompons pas : ceux qui parlent de l'islamisation de la France sont guidés par la même obsession xénophobe que ceux qui dénonçaient la judaïsation de notre pays dans les années 1930. L'étranger, quel que soit son visage, reste responsable pour l'extrême droite des maux de notre -société." Richard Prasquier, Président du CRIF

Le 1er Forum des jeunes marocains du monde, les 27 et 28 juillet à Ifrane

Rabat, 22/07/10 - Le ministère délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organisent, les 27 et 28 juillet à Ifrane, le 1er Forum des jeunes marocains du monde, présence de près de 500 participants d'une trentaine de pays.
Organisé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, ce forum rassemblera des jeunes, venus d'une trentaine de pays (Maghreb, Afrique de l'Ouest, Europe, Moyen-Orient, Amérique du Nord), choisis pour leur engagement dans l'action citoyenne, l'entreprenariat ou la création culturelle, indique un communiqué conjoint du ministère et du CCME.

Cet événement a notamment pour objectif de permettre les échanges d'expériences entre ces jeunes et entre eux et les jeunes vivant au Maroc.

Les débats porteront notamment sur les thèmes: "la seconde génération en Europe: Réflexions à partir de l'exemple français", "jeunes d'origine marocaine: comportements et attentes", "Engagement des jeunes à travers l'expérience des ONG au Maroc", "l'engagement politique des jeunes en Europe", "Enjeu de la créativité en contexte globalisé: Quand la complexité identitaire devient un faire valoir sur le marché de l'art" et "langues et création: Le rôle des artistes en tant que passeurs de culture entre ici et là".

Le programme prévoit aussi des ateliers sur les thèmes: "Défendre ses droits et s'insérer ici et ailleurs", "s'engager en politique: enjeux et perspectives", "renforcer l'action associative, levier de solidarité", "construire les nouveaux relais d'information et de communication", "définir une offre culturelle innovante", ""investir, monter son entreprise: Mythes et réalités" et "promouvoir la mobilité des compétences au service du développement économique et social".

Au programme figurent aussi une conférence sur "identité entre unité et multiplicité" ainsi que quatre témoignages de la première génération.

Dans le cadre des préparatifs de ce Forum, l'institut BVA a réalisé, du 17 mai au 11 juin dernier, un sondage d'opinion pour le compte du CCME et du ministère sur un échantillon de 2.610 jeunes âgés de 18 à 34 ans et résidant en Allemagne, Belgique, France, Espagne, Italie et Pays-Bas, selon la même source.

Les résultats de cette enquête seront présentés le 26 juillet à Casablanca par le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et le président du CCME.


Programme :

1er FORUM DES JEUNES MAROCAINS DU MONDE

Ifrane, 27- 28 juillet 2010

PROGRAMME

Mardi 27 juillet

09h00 - 12h30 : Séance d’ouverture

Présidente : Mme Fatine Layt, présidente, Oddo Corporate Finance, France.

09h00 - 10h00 : Allocutions
- M. Driss Ouaouicha, Président de l’Université Al Akhawayn, Maroc.
- M. Mohamed Ameur, Ministre délégué auprès du Premier Ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger.
- M. Driss El Yazami, Président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger.
- Mme Nouzha Skalli, Ministre du développement social, de la famille et de la solidarité.

10h00 -10h30 : Inauguration des espaces d’animation

10h30 - 12h30 : Introduction aux débats
- « La seconde génération » en Europe : réflexions à partir de l’exemple français, Mme Catherine Wihtol de Wenden, politologue, directrice de recherche au CERI, France.
- Jeunes d’origine marocaine : comportements et attentes, Mme Elodie Jouannic et M. Gaël Sliman, Institut BVA, France.
- Identités et métissage, M. Abdellatif Felk, sociologue, Maroc.
- La problématique de la jeunesse au Maroc : état des lieux et enseignements pour l’avenir, M. Nourredine Affaya, sociologue, membre du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA) et M. Driss Guerraoui, professeur à l’Université Mohammed V, conseiller social auprès du Premier Ministre, Maroc.

12h30 - 14h 00 : Déjeuner


14h30 - 18h00 : Espaces thématiques

16h00 - 16h30 : Pause-café

Espace 1 : S’engager

Président : Mme Najat Vallaud-Belkacem, adjointe au maire de Lyon, membre du CCME, France
Rapporteurs : Mme Badiha Nahass, doctorante, Université Hassan II-Casablanca, Maroc et Mme Hanane El Harrath, journaliste, France.

Introduction :
- L’engagement des jeunes à travers l’expérience des ONG au Maroc, M. Zoubir Chattou, anthropologue, Ecole nationale d’agriculture de Meknès, Maroc.
- L’engagement politique des jeunes en Europe, M. Adil Jazouli, sociologue, responsable du département prospective et stratégie au Secrétariat général du Comité interministériel des villes, membre du CCME, France.

Intervenants :
- M. Fouad Ahidar, parlementaire, Belgique.
- Mme Yasmine Abdelfadel, secrétaire générale de l’association Pour un Maroc meilleur, Canada.
- M. Azzedine Karioh, avocat, membre du Conseil consultatif sur la politique locale de la ville d’Essen et de Düsseldorf, Allemagne.
- Mme Fatima Louraibi, vice-présidente de l’Association socioculturelle des femmes arabes et du Maghreb, Espagne.
- M. Mountassir Esakhi, coordinateur national du Mouvement nouvel horizon, Maroc.
- Mme Kenza Abourmane, coordinatrice du réseau jeunes d’Amnesty international-Maroc.


Espace 2 : Créer

Président : M. Rachid Benzine, universitaire, Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, membre du CCME, France.
Rapporteurs : M. Nadir Bajouri, doctorant, Université Hassan II-Casablanca, Maroc et Mme Nadia Bouras, doctorante, Université de Leiden, membre du CCME, Pays-Bas.

Introduction :
- Enjeu de la créativité en contexte globalisé : quand la complexité identitaire devient un faire-valoir sur le marché de l’art, M. Farid El Asri, sociologue, Université catholique de Louvain, Belgique.
- Langues et création : le rôle des artistes en tant que passeurs de culture : entre ici et là-bas, Mme Dominique Caubet, sociolinguiste, professeur des universités, INALCO, France.


Intervenants :
- M. Tarik Ribah, scénographe, « Festival thé-arts : arts de la scène, arts visuels », Maroc.
- M. Si Mohammed Ezoubeiri, artiste vidéaste, Etats-Unis.
- Mme Ghizlane Abbadi, artiste, France.
- Mme Youssra Abourabi, parolière, compositeur, Familia Veryka, Mexique.
- M. Nabil Ben Yadir, auteur et réalisateur du film Les Barons, Belgique.
- Mme Soukaïna Hachem, styliste-réalisatrice, Maroc.


Espace 3 : Entreprendre

Président : M. Jamal Bouoiyour, enseignant-chercheur, Université de Pau, président de l’Institut marocain de l'économie et des affaires de Paris, France.
Rapporteurs : Mme Nadia Dala, journaliste, Belgique et M. Saad Igamane, doctorant, Université Hassan II-Casablanca, Maroc.

Introduction :
- De la double absence à la double présence : enquêtes sur les entrepreneurs issus de l'immigration, M. Mohamed Madoui, sociologue, Centre national des arts et des métiers, France.
- Jeunes immigrés marocains et jeunes d’origine marocaine en France : trajectoires et migrations, M. Jean-Luc Richard, sociologue et démographe, Université de Rennes I, France.

Intervenants :
- M. Rachid Bakhalq, PDG de la société Hal’shop, France.
- M. Ahmed Larouz, PDG de la société Bridgizz, Pays-Bas.
- M. Nourredine Samate, commerçant et membre des Compagnons du devoir, France.
- M. Salim Jebari, DG de la société 2com et membre fondateur de l’association Marocains Pluriel, Belgique/Maroc.
- M. Jawal Cherkaoui, manager de Job Connect, Maroc.
- Mme Karima Elaji, fondatrice de la société Cadolik et membre l’Association des femmes chefs d’entreprises du Maroc, Maroc.


17h30 - 20h30 : Animation dans les espaces annexes

20h00 - 22h00 : Dîner


Mercredi 28 juillet

09h00 - 12h30 : Travaux en ateliers

12h30 - 14h00 : Déjeuner

Espace 1 : S’engager

Atelier : Défendre ses droits et s’insérer ici et ailleurs

Animateurs :
- M. Saïd Hammouche, directeur du cabinet de recrutement Mozaïk RH, France.
- M. Abelmounaïm Taha, avocat, président de l’association Oum Al Banine, Maroc.

Rapporteurs : Mme Meriem Kamel, membre de l’action jeunesse du Forum des alternatives sud, Maroc et M. Said Bourdi, attaché parlementaire, vice-président de l’EuroJ 2010, France.

Atelier : S’engager en politique : enjeux et perspectives

Animateurs :
- Mme Fauzaya Talhaoui, universitaire, ancienne sénatrice, Belgique.
- M. Mohamed Tozy, politologue, directeur du Centre marocain des sciences sociales de l’Université Hassan II-Casablanca, Maroc.

Rapporteurs : M. Mehdi Monchid chef d’unité partenariat associatif, Ministère délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger, Maroc et Mme Siham Arbib, chef d’entreprise, militante politique, France.

Atelier : Renforcer l’action associative, levier de solidarité

Animateurs :
- M. Aziz Amar, président de l’association AMDAM, France.
- Mme Aziza El Aouad, présidente de l’association ADDER, membre de la commission nationale du Forum des jeunes Marocains du troisième millénaire, Maroc.

Rapporteurs : M. Mohamed Ettrab, chef de division coopération et partenariat institutionnel, Ministère délégué chargé de la communauté marocaine à l’étranger, Maroc et M. Amine Dabchy, président de l’Union des étudiants de l’Université de Concordia, Canada.

Espace 2 : Créer

Atelier : Construire les nouveaux relais d’information et de communication

Animateurs :
- M. Mohamed Ezzouak, fondateur du site Yabiladi et DG de la société Web Stratégie, France/Maroc.
- M. Samid Ghailan, animateur de l’émission Ajial sur la chaîne 2M, Maroc.

Rapporteurs : Mme Khadija Tighanimine, fondatrice du site Hijab and the city, France et Mme Zoubida Bengeloune, présidente de la commission information et communication de l’Association des Marocains du Sénégal, Sénégal.

Atelier : Définir une offre culturelle innovante

Animateurs :
- M. Abdelfetah Benchenna, maître de conférences, Université Paris XIII, France.
- Mme Lamia Radi, secrétaire générale de la Fondation Mémoire pour l’avenir, Maroc.

Rapporteurs : Mme Malika El Barkani, réalisatrice, Belgique et Mme Myriem Khrouz, journaliste, Maroc.

Espace 3 : Entreprendre

Atelier : Investir, monter son entreprise : mythes et réalités

Animateurs :
- M. Hassan Charraf, membre du bureau national et responsable capital humain au Centre des jeunes dirigeants d’entreprise, Maroc.
- M. Aziz Bouabe, responsable de la commission entreprenariat du réseau des compétences germano-marocain, Allemagne.

Rapporteurs : Mme Nour Nesh Nash, créatrice d’entreprises, N&H et Software Centre, France/Maroc et Mme Siham Al Figuigui, Country Leader, SIFE Morocco, Maroc.

Atelier : Promouvoir la mobilité des compétences au service du développement économique et social

Animateurs :
- M. Salem Fkire, président de l’association Cap Sud MRE, France/Maroc.
- Mme Naziha Nhari, chargée de mission, programme de mobilisation de compétences, Ministère délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger, Maroc.

Rapporteurs : M. Youssef Abbaoui, membre du Club des Marocains des Emirats, Emirats Arabes Unis et Mme Halima Bennasser, secrétaire générale du Réseau international diaspora Maroc, manager Manpower Professional, Maroc.

12h30 - 14h00 : Déjeuner

14h00 - 17h30 : Séance de clôture

14h00 - 15h00 : Héritage et transmission : la parole à quatre grands témoins de la première génération

Présidente : Mme Amina Ennceiri, présidente du groupe de travail Approche genre et nouvelles générations du CCME, France.

Intervenants :
- M. Abdellah Samate, président de l’Association des mineurs marocains de Nord-Pas- de-Calais, France.
- Mme Rahma El Mouden, fondatrice de la société MAS cleaning company, Pays-Bas.
- M. Mohamed Amri, ancien président de l’Association des anciens travailleurs de Renault Ile Seguin, France.
- Mme Mahjouba Talbi, mère de famille, France.

15h00 - 15h30 : Conférence

- Identité entre unité et multiplicité, M. Ali Benmakhlouf, philosophe, Université-Sophia Antipolis, France.

15h30 - 16h00 : Pause-café

16h-17h30 : Présentation des rapports et discussion

Présidente : Mme Ghita Zouggari, chargée de mission, Ministère délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger, Maroc.

17h30 - 18h 00 : Présentation du rapport général

Clôture des travaux

20h30 - 22h00 : Dîner

22h00 : Concert