La ville Kasba Tadla

...Sans oublier Moulay Yakob à Beni Mellal, en dessous d'Ain Asserdoun, lieu de rdv et de baignade pour les enfants et dont DAF va sans doute nous mettre une photo récente.
DAF qui nous avait appris, il n'y a pas si longtemps, la présence d'un rabbin, hélas décédé depuis.

lors d'un voyage à Fès nous avons été sidérés de voir le niveau du lac aussi bas, au 25 octobre le taux de remplissage était de 8,8 % pour ce barrage
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TADLA60 nous envoie des photos toutes récentes de plusieurs grands barrages de la région qui sont presque à sec.

Très inquiétant !

J’ignore si ce sont des niveaux fréquemment atteints ou bien s’il s’agit de niveaux exceptionnellement bas.

J’espère que nous pourrons connaître les niveaux de ces mêmes barrages au printemps, moment où ils devraient être revenus au plus haut niveau.

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cette photographie me semble emblématique des changements observables au Tadla et au Maroc depuis les trente dernières années ; le remplacement des cultures céréalières par des vergers gourmands en eau, avec les conséquences sur les réserves en eau (voir page Beni) et les mosquées, ici sur la route qui conduit à Tagzirt, pas très loin de Kasba-Tadla, de plus en plus nombreuses ; deux faits qui chacun à leur façon pèsent sur l'avenir
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le barrage d'Aït Messaoud est une petite retenue en amont de Kasba-Tadla, sur l'Oum er Rbia (environ 10 km) je m'y souvent à vélo car le paysage y magnifique, parce qu'on peu accéder à des ruines sur une presqu'île au milieu du lac de retenue ; après avoir vu la retenue du barrage Ahmed el Hansali vide, je m'inquiétais pour ce barrage, au 07 décembre il était quasiment plein
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attendre la pluie
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Bien documenté et bien analysé
Pour l'eau
il semble bien qu'il y ait une tendance climatique nette :
- diminution de la pluviométrie
- augmentation des températures
En même temps les besoins en eau augmentent considérablement pour des quantités de raisons, par ex dans le domaine de l'agriculture .
Les barrages s'envasent , le réseau d'irrigation vieillit mais il y a un plan pour de nouveaux barrages qui peuvent compenser ;ces barrages ont été un gros progrès mais ils ne peuvent recueillir que l'eau des précipitations :si elles diminuent et si les besoins augmentent , il va y avoir forcément pénurie
Les nappes phréatiques s'enfoncent , les forages de plus en plus profonds vont devenir moins productifs et surtout plus coûteux ce qui va entraîner un concentration des terres aux mains de ceux qui peuvent accéder aux capitaux .
l 'utilisation du goutte à goutte , des paillages plastiques etc .. permet une économie d'eau mais c'est coûteux et on revient au problème précédent .

Les déchets plastiques agricoles sont très importants , le recyclage très insuffisant

Les serres espagnoles fonctionnent avec une pression lamentable sur le personnel , mais je me demande si au Maroc ce n'est pas le cas aussi !

TADLA60, merci pour toutes ces informations et photos.

Évidemment, je lis tout cela rempli d’un sentiment de tristesse.

Comment cette région pourra-t-elle s’en sortir avec une pluviométrie en baisse sur le long terme, une répartition de l’eau très inégale entre agriculteurs au détriment des plus pauvres, des nouvelles cultures grandes consommatrices d’eau ?

Je me souviens de la lecture d’une étude universitaire en deux volumes sur le Haouz de Marrakech qui montrait bien que l’abondance de l’eau pour les uns (il s’agissait tout particulièrement des terres appartenant au Glaoui) et la moindre disponibilité pour les autres créaient des écarts de revenus très importants pour une même unité de surface agricole. La richesse c’est l’eau.

Je me souviens aussi de la lecture de René EULOGE décrivant le partage de l’eau chez les Chleuhs du Haut-Atlas par les séguias, les tricheries, les batailles pour le respect du droit de chaque parcelle cultivée.

Vu la structure de la société marocaine avec notamment de très riches propriétaires terriens, dont certains au pouvoir, il est illusoire d’attendre une évolution de l’utilisation de l’eau plus responsable et plus économe par l’institution de règlements et d’aides dans le domaine agricole visant une meilleure gestion de la ressource.

Combien de petits fellahs vont disparaître ruinés par la situation actuelle qui se poursuivra.

Il y aurait pourtant de quoi faire autrement, le Maroc reçoit tout de même de la pluie.

Pour moi le Maroc c’est d’abord les petits fellahs, les éleveurs, les souks agricoles, les petits commerçants et artisans, tout ce peuple si courageux. C’est ce que j’aime avec aussi tous ces paysages formidables dont est doté ce pays.
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Il faudrait arrêter la provoc: cette débauche de ciels intensément bleus est absolument indécente!

J'ai lu sur une étude marocaine que l'utilisation du goutte à goutte ne permet pas toujours une économie d'eau ;trop souvent on augmente la surface irriguée, on "plante" plus serrée et on cultive des végétaux ,souvent exportés, plus gourmands en eau, sans parler des installations mal calibrées ou de bric et de broc .
Conséquences :les cultures"vivrières" manquent d'eau sur des surfaces qui diminuent ce qui fait augmenter les prix des légumes que les personnes ordinaires consomment .
De toutes façons l' irrigation est tributaire de la ressource ; O n peut espérer l'arrivée des pluies et une gestion intelligente des hommes .
LE Ciel bleu au printemps au dessus de Bin quand on vient par le R'nim est l'un des plus beau ciel que je connaisse et compose un paysage merveilleux avec le vert de la végétation et parfois de l'eau , les ocres , rouges ou roses des montagnes .Et tout cela change au fil de la journée .

Oui, magnifique le panorama entrevu depuis cette route. Pas refaite depuis les années 70 (et au delà?), elle n'est pas très utilisée, les gens préfèrent souvent emprunter celle d'Afourer.
N'oublions pas non plus que la nouvelle route du Tasmit (au-dessus d'Aïn Asserdoun) est maintenant la plus simple, la plus sûre et certainement la plus spectaculaire pour se rendre à Ouaouizerth ou au bord du lac.

la route d'Afourer est en réfection jusqu'à Azilal, et il vaut mieux en ce moment passer comme l'indique Suchet
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on voit bien les nuages blancs sur cette photographie ; les oranges cueillies de la veille y étaient vendues 2,5 dirhams le kilo (mon épouse est une excellente négociatrice), le ciel fut d'ailleurs très nuageux aujourd'hui, mais je n'ai pas encore rangé les sandalettes
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La sécheresse , c'est très grave pour l'élevage bovin
manque de nourriture et d'eau qu'il faut acheter très cher, les bêtes sont très maigres, il faut les vendre à bas prix car on ne peux pas les nourrir ; les difficultés financières arrivent très vite (constat fait chez moi en France pour la viande ) .
Des bovins au Tadla , il y en a depuis longtemps certainement ces petites vaches souvent maigres et rousses ;
les colons européens ,mais aussi des fermiers marocains tel le Pacha , depuis les années 30 , ont essayé d'introduire de nouvelles races, ou d'améliorer les races existantes par l'importation de bétes européennes .
A mon avis Ghazouani , dès les années 80 90 ,vivait plus de sa ferme à Fkhih que de son épicerie boucherie, je ne sais pas s'il en avait "hérité"de Lafon , il pratiquait aussi le découpage à l'européenne différent de celui marocain de ses confrères .

Citation
tadla60
on voit bien les nuages blancs sur cette photographie ; les oranges cueillies de la veille y étaient vendues 2,5 dirhams le kilo (mon épouse est une excellente négociatrice), le ciel fut d'ailleurs très nuageux aujourd'hui, mais je n'ai pas encore rangé les sandalettes

C’est très sympa d’avoir des photos toutes récentes.

Pour le souk, j’aurais préféré des fruits, des légumes, de la viande, des animaux qu’un stand de quincaillerie au premier plan. C’était peut-être un coin plus tranquille.

Les oranges à 2,50, mais combien le kilo de gigot d’agneau ?
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nous n'achetons pas beaucoup de viande, un tajine légumes nous convient, ainsi que les lentilles ; ceci dit nous avions acheté une brebis sur pied à Tagzirt (par expérience, je dirais 18/20 kg de viande) pour 1300 dirhams
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Je vois que le conflit entre partisans de "kdima" et de "jdida" , c'est à dire entre ceux qui veulent adopter la nouvelle heure et ceux qui , mordicus, resteront fidèles à l'ancien cadran n'est toujours pas apaisé. Naguère il avait été pourtant décidé de ne plus jamais changer d'heure. C'était sans compter les impératifs du ramadan qui imposaient, notamment en période estivale, d'attendre des heures indues pour rompre le jeûne...Alors on procéda de nouveau aux changements (revenir provisoirement, par exemple, en plein mois de mai à l'heure d'hiver!!!). Tout ceci alimentant joyeusement et indéfiniment les conversations familiales
Oui, aussi étrange que cela puisse paraître aux "anciens", le tagine végétarien commence à apparaître au Maroc. Les gargotes pour touristes ont d'ailleurs vite compris le profit financier qu'ils pouvaient tirer de cette nouvelle tendance. Que les "anciens" se rassurent, pour la majorité de la population un tagine sans un respectable quartier de viande reste totalement "achouma" et une grave offense pour l'invité, au cas où on s'aviserait de la commettre.
26°....Je vois que la provoc n'a pas dit son dernier mot. Et nous qui nous caillons et vivons dans la semi obscurité sans même pouvoir espérer, vu les circonstances, traverser prochainement la Méditerranée pour retrouver le pays de la lumière!

Citation
tadla60
nous n'achetons pas beaucoup de viande, un tajine légumes nous convient, ainsi que les lentilles ; ceci dit nous avions acheté une brebis sur pied à Tagzirt (par expérience, je dirais 18/20 kg de viande) pour 1300 dirhams

Quand on voit le temps que vous avez du côté de Kasba Tadla et ce que nous pouvons avoir comme temps ici en France, on peut être un peu jaloux.

TADLA60, vous m’avez fait envie, avec votre brebis sur pied, d’un merveilleux méchoui avec une bête cuite au four de terre. C’est de cette manière que j’ai goûté aux meilleurs méchouis au Maroc.

C’était autour de Rabat mais je suppose que les fours de terre où peuvent être cuits des moutons sont aussi présents dans les régions du Moyen Atlas.
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A propos de souk, comme nous l'avait montré une vidéo de Bouzid El Mustapha sur You tube, celui de Ouled Ayach (écriture qui n'a rien à voir avec la prononciation) n'est pas mal du tout. Je crois que c'est le jeudi mais je n'en suis pas du tout certain.
Quant au four en terre, mon expérience assez récente et située à Azilal reste plutôt mitigée. En effet, j'avais pu constater, malheureusement, que le "liant" de cette architecture culinaire était très malodorant (c'est tout ce que j'ai trouvé comme euphémisme!). A tel point que le petit neveu qui nous accompagnait et qui voyant la bestiole en train de rôtir a lâché un retentissant "manakoulch".
Mais, il est bien connu que, souvent, pour apprécier un plat il vaut mieux, quelle que soit la latitude, s'abstenir de visiter la cuisine.
Ceci dit, la chèvre fut quand même dévorée, la résilience humaine trouvant toujours des ressources insoupçonnées. La "chèvre" ayant d'ailleurs une magnifique paire de testicules qui fut offerte, comme il se doit, à l'invité d'honneur, c'est-à-dire mon fils, qui, pour avoir assisté à la cuisson, n'en demandait pas tant.

Après mon "conte de Noël" à tendance caprine, je vous souhaite à tous de passer d'excellentes fêtes...quand même.