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La ville Kasba Tadla

Envoyé par benabdou 
Re: La ville Kasba Tadla
02 janvier 2022, 23:43
Boujad la blanche, la sainte, la préservée ; il faut se perdre dans les ruelles qui restent pavées, regarder les portes, les menuisiers, une ville magnifique ; je suis heureux qu'elle soit absente des guides touristiques ; Suchet a eu tord de ne pas s'y aventurer
j'attends depuis plus d'un an la réponse de Salima Naji au courriel avec documents sur Al Manzah ...
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02aout2006 boujad 12.jpg
02aout2006 boujad 08.jpg
Re: La ville Kasba Tadla
02 janvier 2022, 23:46
non seulement il faut s'y perdre, mais il faut aussi pénétrer dans les différents mausolées, loin des bruits, s'asseoir, regarder et écouter
Pièces jointes:
02aout2006 boujad 18.jpg
Re: La ville Kasba Tadla
02 janvier 2022, 23:56
on peut regarder sur Internet le taux de remplissage des barrages marocains (site de la direction générale de l'eau) ; mesures effectuées depuis 2015 ; en voici l'évolution du 01/01/2015 au 30/12/2021 ; à chacun de se faire une idée ; en allant à Zeïda, route que j'ai très souvent parcourue, j'ai été frappé par l'extension des vergers de pommiers, le nombre de bassins aériens de stockage d'eau, les multiples tuyaux pour alimenter le goutte à goutte, tout cela cohabitent avec le fellah qui avec sa houe ou son araire en bois travaille dans un champ microscopique, pentu, caillouteux
Pièces jointes:
Capture d’écran de 2022-01-02 18-07-32.png
Re: La ville Kasba Tadla
03 janvier 2022, 03:18
Très intéressante votre observation sur l’extension de certaines cultures et de la forte utilisation de l’eau par la création de bassins aériens de stockage de l’eau, système qui favorise l’évaporation.

Les inégalités entre paysans est mise en valeur par vos observations ainsi que ces comportements de prédateurs d’eau.


Votre graphique issu de la direction générale de l’eau sur le niveau des barrages nous informe d’une évolution négative du niveau sur la période représentée. Je suis allé voir la situation par barrage et les remplissages peuvent être très différents entre barrages.

Le barrage de Bin El Ouidane est vraiment très bas puisqu’il est rempli à 14,1% au 3 janvier 2022 contre 19,8%
au 3 janvier 2021, une année plus tôt. Quand on sait que la pluviométrie en 2021 n’a pas été mauvaise,
cette baisse n’est pas rassurante.


Ce qui m’inquiète pour l’avenir des Marocains est l’évolution démographique même si le taux de fécondité est à la baisse, le Maroc étant passé de 9,5 millions à l’Indépendance à 37 millions en 2020, soit près de quatre fois plus en seulement trois générations, ceci combiné au dérèglement climatique en cours. L’accroissement annuel de la population est d’environ 400.000 âmes malgré le taux actuel bas de fécondité.

Concernant le dérèglement climatique, on en voit des marques année après année, encore en 2020 où des records absolus de température ont été battus avec par exemple 49,5° à Ait Melloul en juillet (Ait Melloul est seulement à 15 km d’Agadir) et 46,3° à Agadir en août quand on sait que cette ville baignée par l’océan et un courant froid est réputée pour avoir un été plutôt tempéré.
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Re: La ville Kasba Tadla
03 janvier 2022, 04:55
Pommiers
Quand on sait qu'il faut pas mal d'eau et jusqu'à 30 traitements par an , il faut un financement important ;on comprend que les sacs d'emballage pullulent .
EN 65 , j'avais 20 ans , j'arrivais en terre inconnue sans connaître les codes locaux , je travaillais donc le tourisme ou les visites n'étaient pas des évidences en dehors d'un petit périmètre Pour être passé par le car à mon arrivée au Maroc : BOUJAD nuée de vendeurs d'eau , de mendiants, d'éclopés , de lépreux (soit disant ) qui montaient et bloquaient la CTM une heure ou deux ; cela n'incitait pas à la visite ;en plus pas l'impression d'être bien venu comme à Béni . Plus tard on m'a raconté les événements de Oued Zem .
Beaucoup plus tard , en visiteur touristique individuel , j'ai pu visiter des quantités de lieux saints comme Moulay idriss au Maroc ou ailleurs ; Mais Boujad l'été ( en famille ) , c'est pas facile , pas de clim , d'auberge , de troquets au frais sous le cagnard .
Cela dit ,je comprends très bien Tadla 60 en 2022
Re: La ville Kasba Tadla
03 janvier 2022, 08:46
Boujad, en effet cette ville n'est pas facile d'accès. ..Heureusement, Nora (" la cheffa" et parente, descendante des grandes autorités politico-religieuses de cette ville) était là pour guider nos pas dans toutes les ruelles . Visite terminée par l'achat, le soir, dans une des boutiques illuminées qui surplombent la place, d'un splendide burnous dont j'apprécie, en cet hiver, la chaleur de la laine et la douceur du souvenir .
Re: La ville Kasba Tadla
04 janvier 2022, 01:41
Les besoins vitaux de chaque homme sur cette terre, au Maroc, au Tadla et ailleurs sont de pouvoir manger et boire, dormir en sécurité et en paix, avoir une famille.

La vie est dure pour beaucoup et la concurrence entre les hommes pour une vie meilleure, pour plus de richesses, peut en fragiliser d’autres comme on peut le voir par exemple au Tadla où certains paysans rendent plus rentables leurs terrains agricoles par des cultures aux meilleurs rendements ou plus valorisées en ayant investi dans des plantations, des machines agricoles, des intrants chimiques, mais aussi en pompant beaucoup plus d’eau au détriment des autres.

A ces besoins vitaux s’ajoutent les besoins spirituels et il semble que dans la région du Tadla cette composante spirituelle et religieuse soit importante, avec le respect des traditions et la fréquentation des lieux de spiritualité comme Boujad, les mausolées de Moulay Bouâzza et de Beni Mellal, les koubbas de Sidi Abd El Malek, Sidi Belkacem, Lalla Rahma, Sidi Bou Mehannd et autres.

Les interventions de TADLA60 sont précieuses en nous apportant des informations d’aujourd’hui de plusieurs domaines.
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Re: La ville Kasba Tadla
04 janvier 2022, 09:53
Il est des formules qui à force d'être assenées à longueur de journée sur nos stations de radio et nos chaînes de télévision finissent par devenir des vérités. Il en est ainsi du "dérèglement climatique" que toute personne n'ayant pas choisi de vivre sur une île déserte se doit de prononcer au moins une fois dans la journée. Formule qui découlerait donc logiquement d'un réglage, bien huilé(?), préexistant . Ainsi le climat de notre planète aurait été fixé une fois pour toutes et ne s' autorisant qu'une lente et régulière évolution. Pourtant un minimum d'intérêt pour l'anthropologie, la géologie ou la paléontologie devrait nous inviter à davantage de discernement et nous révéler que les changements intervenus dans l'histoire de la Terre sont colossaux et effectués souvent au rythme de violents soubresauts. "Stop the climate change" proclamait récemment à Londres une banderole simpliste dans une manifestation conduite par une élève de 4eme suédoise adepte de l'absentéisme scolaire mais qu'il est désormais de bon ton d'encenser. Ainsi, dans ce monde où la rigueur scientifique s' exerce sur les plateaux de télévision ou sur les réseaux sociaux, on enseigne aux jeunes générations l'l'immuabilité du monde, on fait croire que notre planète pourrait toujours rester dentique . Pour ma part il me suffit de me balader sur les pistes de l'Atlas ou les sentiers alpestres pour trouver des dents de requin (nombreuses au pied du Tasmit !) et pour me rappeler la folle et captivante histoire de la Terre, pour me rappeler que dans ces belles montagnes il y eut de somptueux couchers de soleil sur la mer. Averroes, qui n'a pas dit que des bêtises, enseignait déjà à ses disciples que ces montagnes n'étaient pas figées mais que, à l'instar des nuages, elles passeraient.
Dans mes jeunes années le climat n'était pas déréglé mais "le temps était détraqué ", les "experts" de l'époque nous expliquaient doctement que c'était "à cause des fusées ou des spoutniks qu'on balançait dans le ciel".
L'ami Karl, en son temps nous avait expliqué que la religion était l'opium du peuple, penser à l'au-delà permettait au bon peuple d'oublier les véritables causes de l'injustice sociale. Il semble que l'écologie climatique recouvre largement de nos jours une telle prétention. Pour avoir vécu aussi dans un pays (le Cameroun) où les pluies sont abondantes, j'avais,hélas, pu constater que les gens qui travaillaient la terre ne connaissaient pas un meilleur sort que le fellah marocain.
Re: La ville Kasba Tadla
04 janvier 2022, 14:02
Professeur Claude ALLÈGRE, je vous laisse à vos digressions entre l’Archéen et le Permien-Trias, périodes qui doivent vous complaire.

Il me semble qu’il existe un dérèglement climatique, un réchauffement climatique récent dont l’activité humaine est responsable par la production en excès de gaz à effet de serre et dont on voit de plus en plus les conséquences sur les éco-systèmes, par exemple dans les récifs coralliens ou sur les pôles dont les calottes glaciaires sont en train de fondre, voire de disparaître.

Je vous laisse à votre observation du paysan camerounais et vous invite à voir de près la différence de niveau de vie entre deux petits fellahs marocains, l’un disposant de vingt hectares irrigués dans le Doukkala et l’autre disposant de la même surface dans la région de Tan Tan.
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Re: La ville Kasba Tadla
05 janvier 2022, 04:32
Des variations climatiques , en effet il y a en eu beaucoup pendant l'histoire de l'homme, par ex le petit âge glaciaire relativement récent qui a eu d'énormes conséquences et pas seulement sur les températures .
Réchauffement , il y a , on le mesure .L'impact de l'homme est devenu très important et fort capable d'influer sur le climat (même s'il y a d'autres vecteurs à ce réchauffement ) .
Quoi qu'il en soit le réchauffement actuel a des conséquences visibles , par exemple sur l'agriculture .Des conséquences inquiétantes ;il est légitime d'essayer de freiner, si c'est possible, ce réchauffement afin que nos sociétés puissent sereinement s'adapter avec le minimum de dégâts .

Pour revenir au Tadla , il me semble que les barrages sont très bas, ces temps , espérons qu'ils vont se remplir : il y a forcément des conséquences sur les activités humaines, croissantes , dépendantes de l'eau .
Les nappes utilisables sont de plus en plus profondes , on peut penser que les hommes pompent plus d'eau que la nature puisse fournir durablement ce qui aura forcément des conséquences .
O n sait bien qu' au MAROC (et ailleurs ) il y a des inégalités sociales, de patrimoines , de revenus .. énormes ;une petite minorité nationale ou liées à la mondialisation concentre presque tous les pouvoirs politiques , économiques , financiers . L'agriculture change ,le Maroc change, l'avenir du petit paysan traditionnel longtemps majoritaire, vecteur du paysage et d'une certaine "civilisation" marocaine semble incertain . On peut en avoir une certaine nostalgie mais on sait bien que beaucoup de fellahs et même de citadins avaient une existence très précaire avant la venue des Français, qu'après avec les" colons " et leurs successeurs ; il y a eu des progrès mais la misère est restée très forte dans les campagnes et dans les bidonvilles .
L 'agriculture toujours plus moderne est plus apte à s'adapter , à court terme, on peut quand même s'inquiéter à long terme .
Je ne suis pas un adepte de l'idéologie de Marx , dont l'application a eu des aspects de religion ,sans Dieu . Mais sans vouloir offenser des croyants , je pense qu'à son époque et même de nos jours , la fameuse citation sur l'opium du peuple est assez juste .Mais des opiums du peuple on en a trouvés beaucoup d'autres sortes .
Re: La ville Kasba Tadla
05 janvier 2022, 05:46
Le premier souci du monde, ce n’est pas le climat mais la démographie humaine sur une terre dont il surconsomme nombre d’éléments, dont l’eau, les énergies fossiles, comme les animaux.

Au Maroc, la disponibilité globale de l’eau est en baisse sur le pays. On le voit aussi au niveau des barrages. Face à ce manque d’eau, le Maroc s’est mis à la construction de plusieurs très grosses usines de désalinisation d’eau de mer alors que ce pays était réputé bénéficier d’un bon niveau de pluviométrie.

Les nappes phréatiques du Maroc souffrent de surexploitation, de pollution aux nitrates (il me semble qu’aucune n’est préservée et certaines ont des eaux saumâtres).
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Re: La ville Kasba Tadla
05 janvier 2022, 22:12
quelques éléments sans grande rigueur scientifique, simplement des observations que chacun peut voir, comme la quasi disparition des cadavres d'insectes sur les pare-brises après un voyage nocturne
Pièces jointes:
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Re: La ville Kasba Tadla
05 janvier 2022, 22:15
un exemple de petit réservoir, tous ceux que j'ai visité sont dans cet état de remplissage aujourd'hui ; d'autres sont en construction ; ils sont toujours entourés, me semble-t-il, d'un grillage, probablement pour éviter la noyade d'animaux
Pièces jointes:
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Re: La ville Kasba Tadla
06 janvier 2022, 08:18
https://www.lagouttedo.com/2021/04/29/maroc-stocker-les-eaux-pluviales-irrigation/]2021 projet[/url]

Je ne sais pas si ça s'ouvre mais facile à trouver sur internet
20000 ha de terres irriguées , c'est énorme , il va falloir beaucoup d'eaux pluviales , s'il pleut
Emplacement ?
Re: La ville Kasba Tadla
06 janvier 2022, 11:55
sous le soleil d'hiver ; ce matin en allant au souk de Boujad, des réservoirs d'eau étaient visibles à proximité de la route, ainsi que des plantations d'oliviers et d'orangers (comment un oranger de un peu plus de 1 mètre de haut peut-il porter tant d'oranges ?), cette partie du Tadla entre Kasba-Tadla et Boujad n'était que cailloux et céréales
Pièces jointes:
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Re: La ville Kasba Tadla
06 janvier 2022, 19:18
TADLA60 vous nous décrivez la triste réalité, la pathologie des eaux vannes (eau des toilettes) et autres eaux usées dans les villes très peu nombreuses à traiter ce type d’eaux pour les débarrasser de tous leurs germes bactériologiques, pathogènes, parasitaires, chimiques alors que les villes concentrent de plus en plus de population, la transformation économique et l’exode rural favorisant ces croissances depuis des décennies.

Ceci a évidemment des conséquences sur la santé des populations qui peuvent être graves.
Pour vous citer ‘‘Quand le mot prostate…‘’.

Il serait temps de se mieux préoccuper de la santé de la population, notamment des villes, par l’implantation rapide d’usines de traitement des eaux sales et dangereuses.


Quant à la pratique des bassins privés pour l’irrigation des terres agricoles, c’est une ineptie sur le plan de la gestion de l’eau à moins que ces bassins soient exclusivement alimentés par des eaux pluviales. Comme je suppose que ces bassins sont alimentés par pompage dans la nappe phréatique ou dans les canaux d’irrigation, il est évident qu’ils favorisent l’évaporation d’une ressource collective précieuse et de plus en plus rare.

Pour stocker de l’eau face au soleil, il faut que le bassin la contenant soit sous forme de puits ou de poche souterraine. On en revient à la forme d’une nappe phréatique pour stocker avantageusement de l’eau pour la préserver de l’évaporation par le soleil. On peut aussi construire des châteaux d’eau, mais ce volume de secours sera moindre.
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Re: La ville Kasba Tadla
08 janvier 2022, 08:15
Je vois que nous avons un expert....Un de plus!
Respect!
Re: La ville Kasba Tadla
08 janvier 2022, 09:21
Un partout, la balle au centre !
GIGIBOY se rebiffe.

J’ai profité de vos conseils et vu les documentaires sur ArteTv.
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Re: La ville Kasba Tadla
08 janvier 2022, 09:31
Pour revenir à autrefois
O n disait que l'hépatite virale rodait à Béni , en particulier dans le quartier, village un peu séparé (alors )au dessus de l'h ôtel de Paris et des 2 grands immeubles ;chacun devinera la cause supposée ; les pbs de prostate se révélant des années plus tard étaient hors portée des préoccupations .
A Oued Zem il y avait un magnifique château d'eau élancé qui rivalisait avec les minarets .

Le stress hydrique (euphémisme ) est favorisé pour une certaine part par la cupidité de certains qui monopolisent l'eau ou qui pompent illégalement dans la nappe pour alimenter leurs réservoirs privés .
Je me suis laissé dire que pour beaucoup de travaux hydrauliques ou autres il y avait une déperdition (financière) importante : corruption ,commissions..que les travaux étaient souvent médiocres et la maintenance pas au niveau ...
Un grande partie du réseau venant de Bin, ne recevant plus trop d'eau, serait en plus hors d'état (je ne sais pas si c'est vrai ) .
L'eau, plus ou moins décantée , de la future station d'épuration de K Tadla , serait utilisé par l'OCP qui financerait une partie du projet ??
Re: La ville Kasba Tadla
08 janvier 2022, 10:33
une rénovation qui avance à son rythme
Pièces jointes:
grande mosquée.jpg
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