Mes bien-aimés (ées) de Dafina net ceci n’est qu’une lettre supplémentaire, afin de vous faire parvenir un renseignement que je viens de recevoir d’un ami de la Fuente Nueva qui habitait a Oued Ahardan et aussi vous communiquer un rêves que je viens d’avoir où je me trouvais avec Monsieur Moséh Benitah et on parlait de ce Tanger qui n’est plus.
A LA COLA COMO TODO EL MUNDO…
Une habitante de la rue Naceria pas loin d’où habitait votre serviteur Josefa L. Soto faisant la queue a la poissonnerie de la rue de la plage pour avoir du thon, s’est dispute avec une mauresque qui voulait passer avant elle.
L’agent n° 16 sis a la porte de l’école Espagnole entra au marché aux poisson attiré par le tohu-bohu étant intervenu dans la discussion la dame Josefa tourna sa colère contre lui. 8 jours (avec sursis) et 100 francs (sans sursis) pour désobéissance a la force de l’ordre.
Mais cette « mauresque » a la file comme tout le monde…
COMPTES D’APOTHICAIRES
Abdelaziz Marti ayant besoin de s’acheter un flacon de Liniment Sloan se rendit a la pharmacie Levy, le 3 avril 1942 on lui remis le produit demandé contre la somme de 80 francs.
A quelque temps de là en mai de la même année ayant fini son flacon ( a ne pas boire, utilisation externe) il acheta un autre flacon du même pommade même marque a la pharmacie Avellone et paya …
Ô Surprise! Seulement 35 francs. Étonné de cette différence Abdelaziz se sentit escroqué donc retourne chez Lévy pour explications,reproches et menaces de porter plainte.
Au Tribunal Mixte les choses furent expliqué aux juges; Monsieur le pharmacien Lévy ne seulement c’est pas le apothicaire le plus cher de Tanger, sinon que les acheteurs qui a la barre des témoins se trompent en parlant des achats fait en pesetas quand comme les enquêteurs pouvaient se rendrent comptes que notre homme vendait ses produits en francs marocain et pas en monnaie espagnole; imposé par l’occupant. (1942)
D’ailleurs on demande un acquittement puisque les prix ne sont pas réglementé quand il s’agit des médicaments.
Puis EN PLUS le Liniment Sloan (Le type des moustache ) ne s’use que si on s’en sert.
L’ALCOOL ET SES CONSEQUENCES.
Sur plainte de Benchimol Clarita , âgée de 23 ans demeurant rue Oued Ahardan, une investigation à été ouverte a l’encontre de André T…de 35 ans mécanicien, pour ivresse et publique , scandale et tentative de violation de domicile.
Allal ben Bouzzine et Abderrahman Laroussi sont bien jeunes et, pour cette raison sans doute, il est bien des choses qu’ils ne savent pas. Ils ignorent par exemple que, lorsque des draps sont suspendus au vent chez
la azotea (terrasse) des maisons de la Fuente Nueva en haut de chez Meriam Bendahan et Manuela Troyano c’est pour qu’elle sèchent et pas pour autre chose.
Ils pensaient les pauvres petits que c’est un cadeau pour que les gens s’en sert; pour les offrir aux passant visiteurs de nuit et autres rat d’hôtel….
Parmi les vêtements qui fut volé cette nuit et qui ne fut jamais récupéré avait une belle robe de ma marraine Encarnacion Carrero Garcia
…La señorita Encarnita comme la disaient rue Naceria ceux qui la connaissait Elle était ma marraine et c’était une bien jolie blonde de vingt-deux ans en 1945
Bien sur l’enfant de sept ans que je fus était amoureux d’elle. Elle détonait un peu une si ravissante blonde parmi les brunes andalouses et belles sefardites du quartier..
Des fois elle me demandait (on habitait dans le même palier) de aller commander un thé vert au caouachid à coté du estudio talmudique; face a la librairie de S. ElGaly et pour identifier la personne qui attendait le breuvage je disais a Hamido le livreur
…Para la Rubia ..tu sais bien Hamido, la rubia española du 24 del callejon…
La blonde c’en une référence a l’époque pour être blonde comme Encarnita il fallait au moins être américaine, Marilyn Monroe et les pin-up n’étaient pas encore a la mode. Mais il y avait …quand même la blonde Jean Harlow ou plus plantureuse blonde « platinium » tel Veronica Lake.
Belles soirées pour moi quand ma marraine me amenais avec elle au cinéma soit le Capitol soit le Alcazar. Toutes regards masculin allaient vers elle et avec un brin de jalousie envers moi.
Evidemment je l’accompagnait parce qu’elle avait peur d’y aller seule (N’était pas très convenable pour une jeune fille d’aller seule au cinéma le soir) …J’était donc son chevalier servant de huit ans …et Oui, et alors?
Ses films qu’elle choisissait était toujours du style collection Arlequin où
Novela Selecta Pueyo tels que « Violetas Imperiales » avec Luis Mariano et Carmen Sevilla ou
« No me abandone » (ne me quitte pas) avec Gary Grant et je ne sais plus quelle star de l'époque.
Les soir j’étais toujours fasciné en la regardant se maquiller en son petit studio elle se faisait au visage des choses que je n’avais jamais vu faire à ma mere par exemple elle de dépilait les sourcils, se peignait les lèvres, se donnait des poudres
Tokalon et les ongles (qu’elle avait longue) les laquait avec
Dura-Glos; enfin avec un parfum pénétrante qui (n’étant pas habitué) ..me faisait tousser… kof kof
Mais aussi des fois ma déception quand elle sortait avec ses amies et je restait seul..
Grande fut donc mon désespoir le jour où quand j’appris qu’elle avait un
« novio » Ce fut un coiffeur de la rue Goya (A l’époque on disait
« Barbero ») ..Non mais!! Me faire ça à môaa…
Tout cela ne fini pas comme dans la pièce de Mérimé…
QUAND LA VIE REPREND SES DROITS
Les années passent; ma marraine se marie avec Francisco le barbier Ils habitaient toujours prés de chez nos, disons en face a face. Encarnita attend un enfant, Nous sommes les années quarante et cinq.
Le consul d’Allemagne est parti de Tanger et le consulat du Reich est vacante. Bientôt les troupes de Franco sous injonctions des Alliées ont évacué la ville internationale (en 1945)
Le Mendub Tazi venant de Rabat en bâtiment de guerre est remis dans son palais du Grand Socco. Encarnita ma marraine enfante Juanito un bon petit diable…
La vie continue 1946...1947 hélas!! des lendemains qui ne chantent pas… la vie est dure Les nourritures rationnées , pas beaucoup de papier, ni tissus, ni cuir, ni essences, Encarnita et son mari cherchent à émigrer car le renouvellement, le boum que viendras en 1952-1956 personne pouvait le prévoir et où aller?..
L’ Espagne refermée sur elle-même après une malheureuse guerre civile est mis en quarantaines pour son attitude pendant dix années soumise a un blocus qui dure depuis 1939
… Francisco, mari de ma marraine pense Amérique du sud ..il écarte Europe en ruine et déchirée par la nouvelle guerre …froide.
Les frères de ma marraine Juan échappée; rescapé du front russe (Division Azul). Ne reçoit rien de l’état espagnol.
Autre frère Andrés travaille de cuisinier en plusieurs hôtels et pendant l’été aux
Balnearios Asociados de la plage.
Nous vivons à la Fuente Nueva. La joie des voisins Israélites ce 29 novembre 1947 nous étonnes …certain on croyais que allaient vivre en l’Ouganda ou dans une république de Sibérie… Brrrrrr
Mais c’est pas pour nous, pauvres goyes.
Zut ! Encarnita attend un deuxième enfant, sauve qui peut !
QUAND VOLENT LES CIGOGNES…
Mais.. Que font les parents de ma marraine qui travaillent en Gibraltar depuis 1936? Les relations furent interrompue par la guerre civile qui faisait difficulté pou les relations épistolaires. On osa écrire via la poste anglaise de Tanger vers 1948 pour demander de l’aide la lettre revienne une quinzaine plus tard ( inconnu a cette adresse)
COMMENT ECHAPPER VERS un MONDE MEILLEUR?
En février 1940 déjà le gouverneur de Gibraltar Sir Clive Lindel suivant les ordre de Londres décida que The Rock restera Anglais ce ne sera pas ni le «
führer » allemand ni le «
caudillo » espagnol qui osera prendre Gibraltar.
La ville sera fortifiée et dotées de canons et de défense antiaérienne au point que il n’aura pas place pour les civils.
De toute façon les allemands (on les vois) ne franchirons pas la ligne Maginot et nos braves « tommies » avec l’armée française marchent vers la reconquête de la Belgique et l’Hollande. … By Jove!
On va envoyer les populations civile à Casablanca avec l’accord du gouvernement français. Ainsi la méditerranée sera verrouillée par le détroit de Gibraltar.
C’est pas bon pour les Ramadier, Lebrun, et Herriot de voir la
Kriegmarine débarquer a Toulon ou Nice et frapper notre armée dans le dos de la ligne Maginot.
L'EVACUATION CIVILE
Le 29 Mai 1940; 12.000 civil de Gibraltar y compris la famille de ma marraine Encarnacion fut mis dans le bateau
« Mohamed-Ali- El- Kébir » (Cela ne s’invente pas ) et porta a Casa ce petit monde.
Il fallut plusieurs voyages a l’honorable rafiot pour amener la totalité de hommes non militaires, femmes, enfants, vieillard, malades. etc. anglais et quelques espagnols républicain espagnols de Gibraltar a Casa.
Les parents de ma marraine se disaient: … enfin Casa n’est pas Tanger mais nous serons au moins au Maroc dans le même pays que nos enfants….Tu parle Charles…
IL FALLAIT PENSER...
Entre-temps l’état-major allemand après des cavillations sans fin arrivent a la conclusion que la ligne Maginot était infranchissable. Donc c’est inutile d’insister là. Mais le Candide de service demande la parole et humblement explique que peut-être sera mieux de la contourner… Les généraux et maréchaux du Reich furent émus de la trouvaille et la mirent en pratique ..et ce fut la guerre-éclair qui fit qu’en moins de deux mois la Wehrmacht entrait dans un Paris presque vide.
Pendant ce temps là nos gibraltariens entraient dans Casablanca presque pleine. Au point que..
puisque au même temp des milliers de soldats de l’armée française défaite aussi entraient à Casa. Amenés par des bateaux transporteurs et échappant aux menaces des U-bot tudesques.
Paso a la Armada de l’ans 40. Histoire de ne pas finir prisonnier des boches.
Houp là!! Figure-toi mon cher que à Casa la notice que les amis anglais ne sont plus nos amis. Et surtout cet attaque en traîte qui on n’attendait pas…
Ils ont fait un malheur en détruisant notre marine a Mer-El Kabîr!
Alors les parents d’Encarnita furent rejetés, rembarqués dare-dare..
- Allez Ousté dehors…
Butons les Angloys hors de Casa…blanca.
LA TORTILLA DA LA VUELTA
Assurés d’être reçu comme alliés qu’il sont les anglais de Gibraltar par un Paul Reynaud: une fois a Casa furent rejetés comme traîtres par un Pierre Laval puisque entre-temps eut changement de régime dans la métropole.
En plus l’affaire de Mers el-kébir indisposa les français d’Algérie, Tunisie et le Maroc qui comptait avec la présence de la marine française pour se protéger.
Donc. Pousse avec la pointe des baïonnettes et remis dans des bateaux anglais, la famille de ma marraine fut renvoyée a la casse départ.
Arrivé à Gibraltar. Pas question de entrer dixit Mason MacFarlane
« Military Gouvernor » la place de Gibraltar devint zone militarisée interdit aux civil. D’ailleurs elle était déjà bombardée par des Frenchies and Ritals.
On renvoie donc à Londres et à Madeira ou enfin la Jamaïque, ce fut cette lointaine île dont échouèrent les parents de ma pauvre Encarnita.
AUX ANTILLES !!
Nous voilas en cette île avec 1.093 gibralteriens …
Ha .. la Jamaïca Dafinois mes frères sirotez un punch ou un Rhum le temps que je vous explique ce qu’est cette île ancien recevoir des esclaves vaste plantation et de canne a sucre…
UN TEMOIGNAGE
Une ancienne juive de Gibraltar madame Myriam Staton nous explique qu’elle et ses coreligionnaires ne pouvaient se mélanger avec les autres juifs réfugiés du lieu because étaient allemand ashkenazi et do’not speakins english langage…( los Gibraltereños sont Sefarades ainsi que les Juifs natif de la Jamaïque…Rompez!!
-Et dite voir Fuentenueva…Quel temps faisait a la Jamaique le 4 mois d’Octobre 1940?
- He! Dis donc!! Ceci semble est une question piège.. Je proteste…
-C’est nous qui protestons. Nom d’une pipe …Cette branche du forum est censé traiter de la Fuente Nueva (Tanger) mais avec tes histoire abracadabrante tu nous emmène jusqu’aux Antilles Anglaise. C’est intolérable..!! Fuentenueva démission!!
OU L’AUTEUR REVIENNE PENAUD A SON QUARTIER.
Toutes les lettre qu’Encarnation écrivait a son père était retournée par le bureau de la Poste Anglaise (Alors sis au boulevard Pasteur)
La raison était que en temps de guerre les correspondance avec Gibraltar était annulés seulement par voie militaire et après d’une censure rigoureuse que les militaire stationnés au Rock pouvaient recevoir nouvelles de sa famille.
Ainsi lui fit savoir au bureau de Tanger D’ailleurs, Les civils avaient été exilés voire dans les cas des travailleur espagnol puisque la frontière avec Algésiras et La Linea étaient aussi fermés.
Ces ouvriers surpris par la déclaration de guerre furent expédié en bateau à Tanger (depuis le 20 juin Tanger était occupé par le
Tercio et ensuite le Consulat espagnol se chargeait de le renvoyés en Espagne.
Ma pauvre Marraine et son mari avec ses deux rejetons désespérait de savoir le sort de sa famille , d’autant plus qu’elle voulait de l’aide de leurs part….enfin elle avait quand même la chance d’étanché sa soif sur la vieille et verte fontaine mal nommé Fuente Nueva…ça roule..?
Ha là.. Oui !! C’est le bon chemin.. et alors quelle autre nouvelle?
COLLISION
Antonio Canisares; habitant 5, rue Naceria, C’était un brave garçon de café. Sa fiancée Rosita désespérait d’attendre les moyen de s’installer. Il voulait fonder un foyer et aussi acheter la concession du cimetière de Boubana où repose son père il décida d’acheter un dixième a un cambista rue Siaguines et gagne la Loterie de Bienfaisance de Tanger le mois de Juin 1952.
Son papa dut de se réjouir dans sa tombe il est un bon fils et sûrement puisque va pouvoir se marier sera un bon époux.
CES FOUS TANGEROIS AVEC LEURS DROLE DE MACHINE
Elias Benmergui Benaim avait un tenderette ( Poste) de changeur rue Senmarine du coté donnant sur le Grand Socco.
Mohamed ben Mohamed Mouloud c’est un patron de plusieurs taxis.
El amigo Juan Orellana Santos de 24 années d’âgé habitant 14, rue Mohamed Torres. sans doute n’était pas assez expérimenté pour conduire des taxis.
Résultat de cette équation: Mouloud confie quand même le poste de chauffeur du taxi n° 84 à Juan lequel accroche et renversa le tenderette (étalage, poste, ) du placide changeur Elias Benmerguis Benaim qui soit dit en passant habitait au n° 1 de la rue Salvochea.
Ainsi va le petit monde de la Fuente Nueva.
Et que mes chers amis de Dafina me pardonnent d’avoir été si lourd…
Besito las niñas..
FUENTENUEVA