Share |

La place des Juifs en France

 

La place des Juifs en France

 

- Une enquête de la World Zionist Organization sur la place des Juifs en France montre que 47% d'entre eux seraient plus attachés à Israël qu’au pays où ils habitent. Le sondage concerne aussi la perception de la communauté juive par la population française. Ainsi, plus de 40% des personnes interrogées pensent que les Juifs ont trop de pouvoir dans le monde des affaires et 54% pensent que les actes antisémites seraient dus à des positions anti-juives plutôt que de positions anti-israéliennes.

- Un sondage Ipsos réalisé par Le Monde avec le Cevipof et la Fondation Jean-Jaurès met en avant le pessimisme de la population française et sa défiance massive à l’égard la mondialisation, de l’Europe, de la démocratie, des médias, de l’islam et de l’immigration. D’après cette étude réalisée ce mois-ci par Internet auprès d’un échantillon représentatif de près d’un millier de personnes, 29% seulement jugent que "l’immense majorité des immigrés qui se sont installés en France ces trente dernières années est bien intégrée". 70% partagent l’idée qu’il y a trop d’étrangers en France, 46% que "pour réduire le nombre de chômeurs, il faut réduire le nombre d’immigré". Et 57% jugent même que "le racisme anti-blanc est assez répandu en France".

Si les religions catholique ou juive sont jugées dans l’ensemble tolérantes, 74% sont d’avis que ce n’est pas le cas de la religion musulmane qui, pour 74% des personnes interrogées, "n’est pas compatible avec les valeurs de la société française". L’intégrisme religieux en France préoccupe 77% des sondés. 87% sont globalement d’accord avec l’idée qu’"on a besoin d’un vrai chef en France pour remettre de l’ordre" 
Par ailleurs, un Français sur deux (51% contre 49%) se dit certain que "le déclin de la France est inéluctable" (une conviction ancrée chez 77% des sympathisants du Front national). Ce sentiment est fondé sur la pénurie de travail, le chômage, cité par 56% des sondés, surpassant tous les autres sujets de préoccupation.

Plus on entre dans le concret, plus ce sentiment est fort: 90% trouvent que "la puissance économique française" a décliné, 63% que tel est aussi le cas pour le rayonnement culturel. Il va de pair avec une frilosité extrême et une exigence de protection. Ainsi, 78% des sondés partagent l’avis qu’"on n’est jamais assez prudent quand on a affaire aux autres", 61% perçoivent la mondialisation comme "une menace pour la France".

Concernant la politique, 72% affirment que "le système démocratique fonctionne plutôt mal en France, car leurs idées ne sont pas bien représentées", et 62% vont jusqu’à dire que les responsables publics sont corrompus (un sentiment partagé par 51% de l’électorat de gauche). Les médias sont éreintés: 58% pensent qu'"ils font mal leur travail", 72% que "les journalistes sont coupés des réalités", 73% qu’"ils ne sont pas indépendants".

Les jugements sont plus ambivalents à l’égard de l’argent et de la justice sociale.

71% des sondés trouvent que "c’est bien de vouloir gagner beaucoup d’argent même s’il a corrompu les valeurs traditionnelles". Et si 58% sont pour "prendre aux riches pour donner aux pauvres", ils sont presque aussi nombreux (56%)à penser que "les chômeurs pourraient trouver du travail s’ils le voulaient vraiment". Pour s’en sortir, les sondés comptent sur l’Etat-nation: près des deux tiers (65%) estiment qu’"il faut renforcer les pouvoirs de décision de notre pays même si cela doit conduire à limiter ceux de l’Europe". Mais très majoritairement (72%), ils sont pour le maintien de la France dans la zone euro.

Commentaires

Publier un nouveau commentaire

Le contenu de ce champ sera maintenu privé et ne sera pas affiché publiquement.
CAPTCHA
Cette question permet de s'assurer que vous êtes un utilisateur humain et non un logiciel automatisé de pollupostage (spam).
Image CAPTCHA
Saisir les caractères affichés dans l'image.

Contenu Correspondant