Share |

Le garçon juif et le vieil épicier arabe

 

 

Le garçon juif et le vieil épicier arabe

 

Par Julien Bisson 

 

En juin 2001, Eric-Emmanuel Schmitt faisait paraître Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, un récit adapté de la pièce de théâtre éponyme. Une merveille d'humour et d'émotion vendue depuis à trois millions d'exemplaires avant d'être déclinée au cinéma avec Omar Sharif. Onze ans après, il était temps de retrouver l'histoire d'amitié entre ce garçon juif et ce vieil épicier arabe, dans le Paris des années 1960, rue Bleue. Le premier s'appelle Momo et grandit dans l'ombre de son père taiseux. Pour égayer sa vie, il économise les sous dans sa tirelire. "Deux cents francs, c'était le prix d'une fille rue de Paradis. C'était le prix de l'âge d'homme." Alors, pour régler la somme, le garçon de 13 ans chaparde des boîtes de conserve dans l'échoppe d'un vieillard vissé sur son tabouret. Sans se douter que ses menus forfaits lui apporteront d'autres bonheurs que ceux de la chair... "Monsieur Ibrahim, de l'avis général, passait pour un sage. Sans doute parce qu'il était depuis au moins quarante ans l'Arabe dans une rue juive." Sauf que Monsieur Ibrahim n'est pas arabe, mais originaire du Croissant d'or. Récit cousin de La Vie devant soi de Romain GaryMonsieur Ibrahim et les fleurs du Coranest un conte moderne. "Ce que tu donnes, c'est à toi pour toujours ; ce que tu gardes, c'est perdu à jamais", nous souffle l'auteur. Qui a eu le bon goût de ne pas garder ce petit bijou pour lui. 

Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran est un court roman de l’écrivain français Eric Emmanuel Schmitt qui relate de façon fictive l'enfance de Bruno Abraham Kremer, metteur en scène de la pièce et comédien publié en 2001. Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran est le récit autobiographique fictif de la vie d'un jeune Parisien, dont les parents se sont séparés et qui vit chez son père. L'auteur raconte l'enfance de Bruno et la découverte de son "grand-père", M. Ibrahim, qui tient l'épicerie du coin. Certains aspects de Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran le font ressembler étrangement au roman La vie devant soi de Romain Gary. Dans l'œuvre de Gary, un petit garçon musulman, nommé aussi Momo, vit avec une vieille femme juive, Madame Rosa. Momo parle souvent avec un vieil homme musulman, Monsieur Hamil, qui l’instruit sur sa religion et avec lequel il entretient une relation proche (grand-père et petit-fils) de celle de Momo avec Monsieur Ibrahim.

Commentaires

Publier un nouveau commentaire

Le contenu de ce champ sera maintenu privé et ne sera pas affiché publiquement.
CAPTCHA
Cette question permet de s'assurer que vous êtes un utilisateur humain et non un logiciel automatisé de pollupostage (spam).
Image CAPTCHA
Saisir les caractères affichés dans l'image.

Contenu Correspondant