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moyen-orient

Combien d'amitiés fracassées par cet atroce conflit ? Combien de frères choisis se sont soudain trouvés aux antipodes l'un de l'autre ? Si loin, si vite...

Une réponse est dans l’histoire des Frères musulmans. En avril 1937, paraissait au Caire un pamphlet de quelques pages, “Islam et Judaïsme”, violemment antijuif. Il conjugue la tradition islamique de la dhimmitude (selon laquelle Juifs et Chrétiens doivent être soumis, humiliés et discriminés) et l’idéologie raciste des nazis.

Devant le Parlement israélien, Hagar Mizrahi, cheffe de la médecine générale au ministère, a déclaré que des calmants de type Rivotril avaient été donnés à des otages, sans préciser si cela avait été établi d'après des analyses sanguines ou des témoignages.

Comme souvent, on oublie les centaines de milliers de réfugiés juifs du monde arabo-musulman. Fort opportunément, le gouvernement israélien a instauré, il y a quelques années une Journée du Souvenir de l’exode des Juifs des pays arabo-musulmans. Celle-ci a lieu le 30 novembre de chaque année. Une occasion de rappeler que quelque 900 000 Juifs vivaient en terre d’Islam

Le vendredi soir, Pierre de Vilno reçoit un invité pour revenir sur l’actualité. Ce soir, Pierre Moscovici.

Lorsque l’enquête sur les causes de l’échec du 7 octobre sera élucidée, l’État d’Israël devra repenser ses politiques et ses stratégies en matière de défense et de gouvernance. Dans la vision de Théodore  Herzl, l’État d’Israël devrait être un refuge pour les Juifs et les libérer de l’étau des pogroms et des mesures antisémites. Et de fait, après de deux millénaires, les Juifs peuvent se défendre et exercer une autorité souveraine dans leur terre ancestrale.

Mais pour l'historien, "on est en présence, dans ce conflit, d'une inversion des réalités, d'un retournement de l'agresseur en agressé qui stupéfie et qui, je crois, stupéfiera les historiens dans 20 ans". Preuve en est, l'ancien ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin exhorte Israël à ne pas répéter les erreurs du passé et en particulier les erreurs des États-Unis qui, "en luttant contre le terrorisme, a fini par nourrir la bête immonde du terrorisme", juge-t-il.

Il y a ensuite le Hamas, cette organisation djihadiste qui dirige Gaza depuis 2007 et qui est devenue le centre de l'attention mondiale après le massacre d'environ 1400 Israéliens perpétré le 7 octobre. Pendant quinze ans, elle a mis en œuvre un objectif contraire et historiquement unique en tourmentant sa population.

Lorsqu’ils manifestent sur les campus contre Israël, ils veulent dire sans Juifs. Lorsqu’ils critiquent Israël, luttant pour défendre son peuple et luttant contre l’attaque la plus brutale que l’humanité ait connue au cours de la dernière génération, ils veulent dire qu’il n’y a pas de Juifs.

À la suite des tueries perpétrées par les terroristes du Hamas, un débat s’est engagé au sein de l’Union européenne (UE) pour réévaluer l’aide aux Palestiniens. Lorsque l’on prend conscience des sommes faramineuses investies par le Hamas dans la construction de tunnels et de missiles envoyés sans discrimination sur les villes et les villages israéliens et l’enseignement de la haine systématisé qui prévaut dans l’Autorité palestinienne, il devient nécessaire de réévaluer l’aide fournie aux instances palestiniennes et notamment l’aide aux réfugiés.

Effacer la légitimité du narratif israélien fait essentiellement renaître un trope antisémite pernicieux - celui que les Juifs méritent le sort qui leur est réservé

Michel Onfray, philosophe et auteur de "Le fétiche et la marchandise", chez Bouquins éditions répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet du regain des tensions entre Israël et le Hamas.

Un message envoyé aux journalistes israéliens au nom d'une « source diplomatique » accuse le Hamas d'avoir imité les nazis en essayant de marquer des points en matière de relations publiques avec la libération de deux otages israéliens âgés.

Étant donné les critiques que vous formulez depuis de nombreuses années concernant la gestion – plutôt que la recherche de victoire – par Israël du conflit avec les Palestiniens, l'attentat du 7 octobre vous a-t-il surpris ?

Certains ont pensé que l’horreur répugnante du pogrom anti-juif perpétré par les terroristes du Hamas le 7 octobre dernier susciterait une indignation durable au sein du monde occidental. Je savais que l’indignation serait de courte durée, et ce pour une raison simple. Le mépris, voire la haine, envers Israël sont très répandus dans le monde occidental.

Tout le monde semble être d'accord sur le fait qu'aucun résultat positif n'est possible à Gaza. Ceux qui pensent ça ont tort car il est possible qu'une administration convenable dirigée par Gaza voie le jour et ouvre la voie à l'autonomie voire, à la création d'un État.

« Parce que les Saoudiens voulaient reconnaître Israël et que cela unifierait en fait le Moyen-Orient », a-t-il ajouté.

Cette guerre entre Israël et le Hamas (que son nom soit maudit et effacé) va prendre de l'ampleur et l'intervention terrestre d'Israël est programmée. Les autres ennemis d'Israël au nord et ailleurs menacent également de frapper.

Moi, arabe et musulman de naissance, de culture et d'éducation traditionnelle, marocaine, ne trouve pas les mots pour dire combien je suis horrifié par ce que les militants du Hamas ont fait aux juifs. La brutalité, quand elle s'attaque aux femmes et aux enfants, devient barbarie et n'a aucune excuse ni justification.

Depuis les premières implantations de communautés juives en Palestine, les parties en présence n’ont cessé de discuter pour trouver un terrain d’entente. Un interminable « processus de paix » semé de quelques avancées, et de beaucoup d’échecs.

Les retraits américains d'Irak et d'Afghanistan étaient-ils une erreur stratégique ou un moyen de concentrer les forces américaines sur la compétition des grandes puissances avec la Chine, la Russie, la Corée du Nord et l'Iran ?

Quand je vivais en Syrie, « je ne suis pas juif » était une phrase courante pour se défendre de n'être ni un radin, ni un menteur, ni un arnaqueur. Lorsqu'un type se montrait cruel, on lui expliquait, pour prendre la défense de sa victime, « même s'il était juif, tu lui parlerais mieux que ça ».

Israël mettra fin à la menace du Hamas « en le désarmant, en interdisant son réarmement et en démontrant une fois pour toutes que menacer Israël est sans conteste, contraire à ses intérêts ». Le Hamas s'en trouverait « affaibli et prévenu face à Israël mais suffisamment fort pour gouverner Gaza

Nombreux ont été les khoméniphiles qui ont espéré un meilleur avenir pour l’Iran et pour les relations de ce pays avec les autres nations du monde. En vain.

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