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moyen-orient

La mer Rouge et les régions plus lointaines lui paraissent étranges par rapport à la suite d'événements. Ce qui l'a frappé la semaine dernière, alors que l'escalade devenait plus concrète, c'était « l'attaque depuis le territoire iranien contre un navire japonais dans l'océan Indien ».

Personne, à part les Iraniens, les Houthis et quelques autres – très peu d'autres – n'apprécie le fait que les Houthis perturbent le commerce international.

Le consensus national en faveur de la poursuite de la guerre montre que la lutte contre le Hamas revêt un enjeu existentiel pour la population israélienne, analyse l’historien.

Apaiser l'Iran s'avère être une entreprise futile. Le pays, par le biais de ses proxies, exerce une influence déstabilisatrice au Proche-Orient. Il intervient dans le choix du premier ministre irakien; il déploie près de 70 000 milices chiites en Syrie ; le Hezbollah, avec ses 50 000 combattants, impose sa loi au Liban, tandis que les Houtis dominent une partie importante du Yémen. La voie maritime importante du détroit de Bab el-Mandeb est aujourd’hui en danger. 

"Jésus, ce Palestinien, aurait lui-même été victime d'Israël s'il était né aujourd'hui". Telle est l'affirmation qui circule sur les réseaux sociaux en cette période de Noël. Une fake news que le père Desbois balaye d'un revers de main.

Après le choc du 7 octobre, tout est à revoir. Beaucoup de nos paradigmes se sont avérés déconnectés de la réalité. Dans ce contexte, nous avons invité *Eliezer Cherki*, spécialiste de l'islam et du Moyen-Orient, pour explorer la dimension religieuse du conflit. Quels sont les fondements islamiques qui animent le conflit ? Qu’est-ce que le djihad ?

Citoyens déloyaux, peuple déicide, usuriers sans scrupule, communautaristes, excessivement assimilés… De l'Empire romain au socialisme en passant par l'ère chrétienne et la construction des États-nations, le rejet des juifs a été motivé par des raisons multiples et contradictoires . Mais voilà que le vieil antisémitisme est, quatre-vingts ans après la Shoah, éclipsé pour se réincarner sous les traits d'une superstition que peu osent désigner : l'islam.

Pour l’armée israélienne, les capacités du Hamas étaient connues. Mais tout était perçu comme une question du choix du moment. 18 000 Gazaouis travaillent chaque jour en Israël ; il était prévu d’augmenter ce nombre à 120 000 et rien ne laissait supposer une attaque imminente. Israël subissait des attaques terroristes et des attaques de missiles qu’il « gérait. »

Nous, dont le peuple a été décimé pendant l’Holocauste et qui avons vu notre peuple être massacré et emmené en enfer, comptons sur le CICR pour qu’il fasse ce qu’il faut. À nos yeux, cela pourrait être votre dernière chance, écrit Robert Singer.

En chantant "honte aux Nations unies" et en brandissant des banderoles "un viol est un viol", des New-Yorkaises ont fustigé l'organisation internationale pour son inaction supposée contre les meurtres, viols et enlèvements d'Israéliennes par des hommes du mouvement islamiste palestinien.

Combien d'amitiés fracassées par cet atroce conflit ? Combien de frères choisis se sont soudain trouvés aux antipodes l'un de l'autre ? Si loin, si vite...

Une réponse est dans l’histoire des Frères musulmans. En avril 1937, paraissait au Caire un pamphlet de quelques pages, “Islam et Judaïsme”, violemment antijuif. Il conjugue la tradition islamique de la dhimmitude (selon laquelle Juifs et Chrétiens doivent être soumis, humiliés et discriminés) et l’idéologie raciste des nazis.

Devant le Parlement israélien, Hagar Mizrahi, cheffe de la médecine générale au ministère, a déclaré que des calmants de type Rivotril avaient été donnés à des otages, sans préciser si cela avait été établi d'après des analyses sanguines ou des témoignages.

Comme souvent, on oublie les centaines de milliers de réfugiés juifs du monde arabo-musulman. Fort opportunément, le gouvernement israélien a instauré, il y a quelques années une Journée du Souvenir de l’exode des Juifs des pays arabo-musulmans. Celle-ci a lieu le 30 novembre de chaque année. Une occasion de rappeler que quelque 900 000 Juifs vivaient en terre d’Islam

Le vendredi soir, Pierre de Vilno reçoit un invité pour revenir sur l’actualité. Ce soir, Pierre Moscovici.

Lorsque l’enquête sur les causes de l’échec du 7 octobre sera élucidée, l’État d’Israël devra repenser ses politiques et ses stratégies en matière de défense et de gouvernance. Dans la vision de Théodore  Herzl, l’État d’Israël devrait être un refuge pour les Juifs et les libérer de l’étau des pogroms et des mesures antisémites. Et de fait, après de deux millénaires, les Juifs peuvent se défendre et exercer une autorité souveraine dans leur terre ancestrale.

Mais pour l'historien, "on est en présence, dans ce conflit, d'une inversion des réalités, d'un retournement de l'agresseur en agressé qui stupéfie et qui, je crois, stupéfiera les historiens dans 20 ans". Preuve en est, l'ancien ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin exhorte Israël à ne pas répéter les erreurs du passé et en particulier les erreurs des États-Unis qui, "en luttant contre le terrorisme, a fini par nourrir la bête immonde du terrorisme", juge-t-il.

Il y a ensuite le Hamas, cette organisation djihadiste qui dirige Gaza depuis 2007 et qui est devenue le centre de l'attention mondiale après le massacre d'environ 1400 Israéliens perpétré le 7 octobre. Pendant quinze ans, elle a mis en œuvre un objectif contraire et historiquement unique en tourmentant sa population.

Lorsqu’ils manifestent sur les campus contre Israël, ils veulent dire sans Juifs. Lorsqu’ils critiquent Israël, luttant pour défendre son peuple et luttant contre l’attaque la plus brutale que l’humanité ait connue au cours de la dernière génération, ils veulent dire qu’il n’y a pas de Juifs.

À la suite des tueries perpétrées par les terroristes du Hamas, un débat s’est engagé au sein de l’Union européenne (UE) pour réévaluer l’aide aux Palestiniens. Lorsque l’on prend conscience des sommes faramineuses investies par le Hamas dans la construction de tunnels et de missiles envoyés sans discrimination sur les villes et les villages israéliens et l’enseignement de la haine systématisé qui prévaut dans l’Autorité palestinienne, il devient nécessaire de réévaluer l’aide fournie aux instances palestiniennes et notamment l’aide aux réfugiés.

Effacer la légitimité du narratif israélien fait essentiellement renaître un trope antisémite pernicieux - celui que les Juifs méritent le sort qui leur est réservé

Michel Onfray, philosophe et auteur de "Le fétiche et la marchandise", chez Bouquins éditions répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet du regain des tensions entre Israël et le Hamas.

Un message envoyé aux journalistes israéliens au nom d'une « source diplomatique » accuse le Hamas d'avoir imité les nazis en essayant de marquer des points en matière de relations publiques avec la libération de deux otages israéliens âgés.

Étant donné les critiques que vous formulez depuis de nombreuses années concernant la gestion – plutôt que la recherche de victoire – par Israël du conflit avec les Palestiniens, l'attentat du 7 octobre vous a-t-il surpris ?

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