L’UEJF, le CRIF, Marine Le Pen et le vote Juif
A l’intérieur du CRIF, l’Union des Etudiants Juifs de France est en pointe sur la stigmatisation et la volonté de censure du Front National. Il y a quelques mois avait été lancée l’opération : « Pas une voix Juive pour le FN » et il y a quelques jours, avec leurs associés de SOS racisme, ils ont trouvé bon de manifester à l’Université de Paris Dauphine contre la présence de Marine Le Pen qui voulait dialoguer avec des étudiants.
Cette manifestation a provoqué la molestation d’un sympathisant du FN, et le départ de Marine Le Pen de l’Université. L’Union des Etudiants Juifs de France est-elle dans son rôle en provoquant la censure d’une dirigeante politique d’un Parti légal pesant environ 20% du corps électoral ?
Un peu d’Histoire :
L’UEJF née en 1944 est le seul syndicat d’Etudiants Juifs, il fait partie du CRIF. A partir de 1983, le Président nouvellement élu de cette organisation, en mal de contenu et de cohérence, a vendu son âme au Parti Socialiste. Voilà trente ans que cette succursale des Jeunesses socialistes prétend représenter les étudiants français juifs et parle en leur nom, alors qu’en réalité aucun pluralisme n’existe ; le bureau national est élu avec des majorités de plus de 90% qui feraient pâlir de rage les dirigeants des autres organisations syndicales et politiques. Lorsqu’on connait les divisions de pensée dans le milieu Juif, Qui pourrait penser que des dirigeants, quels qu’ils soient, puissent se targuer de 90 ou 98% des suffrages ? Dans les faits, l’UEJF ne représente plus les étudiants juifs. Il y a bien longtemps que les cadres de cette soi- disant organisation syndicale se servent de leur judéité pour postuler à des postes dans l’appareil socialiste.
Il n’est désormais plus un secret, que de son côté, SOS Racisme fut créé en 1984 sur ordre de Mitterrand, par le PS, pour devenir l’association antiraciste entièrement à la solde des intérêts du Parti. Bien avant l’UEJF et SOS racisme, il existait des organisations antiracistes en France.
La LIC( R)A, la plus ancienne association antiraciste française existe depuis 1928, et le MRAP fondé au sortir de la guerre en 1949 sont les deux principales associations qui luttent contre l’antisémitisme et le racisme. On peut d’ailleurs constater que ces deux organisations font globalement bien leur travail, mais cela ne suffisait pas aux ambitions socialistes. C’est ainsi que l’UEJF noyauté et SOS Racisme manipulé sont devenus les deux bras du Parti socialiste et ont fait de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme un appât et un fond de commerce électoral. En réalité dans l’esprit de Mitterrand, le décoré de la francisque, il s’agissait de discréditer le FN dont les résultats électoraux à partir de 1981 n’avaient cessé de grimper. Il existe en France des mouvements antiracistes respectables, et il serait bon que dans la lutte contre l’antisémitisme et le racisme, le CRIF et l’UEJF leur laisse (un peu) la parole !
S’opposer ou censurer ?
Puisque le Front National est un parti légal qui, selon les sondages, bénéficierait de près de 20% des suffrages, les dirigeants communautaires, et en particulier ceux qui sont censés représenter les étudiants peuvent-ils continuer à censurer Marine Le Pen ? Il faut être autiste pour penser que cette solution est la bonne.
Que représente une telle agressivité à l’encontre d’une personne, qui même si elle s’appelle Le Pen n’a, jusqu’ici, jamais dérapé sur le sujet de l’antisémitisme, si ce n’est instaurer un profond malaise parfaitement malsain. Ceux qui censurent et agressent pensent-ils faire ainsi changer les intentions de vote ?
Pour reprendre avec l’accent Yiddish une phrase connue de tous : « Est-ce que la censure c’est bon pour les Juifs ?» Sans aucun doute, censurer Marine Le Pen est une faute grave.
Parfois j’ai l’étrange impression que ceux qui manipulent les dirigeants de l’UEJF et les autres de la communauté travaillent à développer l’antisémitisme qu’ils sont censés combattre.
Est-il compliqué d’expliquer que, sauf à être dégénérés, les Juifs ne peuvent pas être attirés par des mouvements racistes ou antisémites. L’exclusion, la stigmatisation collective d’individus, ne sont pas des « valeurs juives ». N’est-ce pas le judaïsme qui a institué que « Tous les hommes descendant d’un seul, aucun ne peut se prévaloir d’une meilleure ascendance qu’un autre ». N’est-ce pas le Judaïsme qui a institué « qu’à l’étranger qui vit avec toi, on doit reconnaître les mêmes droits », et enfin c’est encore le Judaïsme qui ordonne « Ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse ».
Si j’étais Dirigeant de l’UEJF ou du CRIF, je dresserais une liste des questions qui préoccupent les Juifs de France :
- Quelles garanties doivent être apportées par l'Etat aux juifs qui désirent pratiquer leur culte, au sujet de la cacherout, de la circoncision et des commémorations religieuses.
- Quelles garanties seront apportées aux élèves et étudiants pour qu’ils puissent le cas échéant passer un examen à une date différente si la date d’origine tombe un jour de fête religieuse ?
- Quelle doit-être la place de la Shoah dans l’enseignement de l’Histoire au collège et au lycée ?
- Quel doit-être le dispositif législatif pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme ? Faut-il modifier les Lois existantes ?
- Quelle doit-être l’attitude de la France envers ceux qui déclarent vouloir détruire l’Etat d’Israël ?
- Quelle doit-être l’attitude de la France au sujet des constructions israéliennes à Jérusalem ?
- Quelle doit être la position de la France en matière d’échanges commerciaux avec Israël ?
- Quelle doit-être la position de la France au sujet du boycott d’Israël ?
Ces questions je les poserais à tous les candidats, Y COMPRIS Marine Le Pen, puis je ferais la publicité des réponses.
Je suis certain qu’alors, les Français juifs, en connaissance de cause sur les sujets généraux de la campagne et avec ces réponses sur ces sujets spécifiques sauront pour qui voter.
Bernard Darmon