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France : Ces candidats aux présidentielles ayant vécu au Maroc
 
 

Ils ont beau faire partie de familles politiques extrêmement opposées, être en total désaccord sur d’innombrables questions politiques et pourtant ils ont tous un point en commun : le Maroc. Un Maroc inoubliable qui leur rappelle de doux et tendres souvenirs de leur enfance. « Ils », se sont les hommes politiques français qui ont, ou ont eu, l’ambition de devenir le prochain président français. Focus sur ces hommes qui ont passé leur enfance au Maroc.

 

A 100 jours des élections présidentielles en France, les médias français s’intéressent de plus près au parcours des différents chefs de partis politiques, candidats aux élections. Dans un article de Gala publié mercredi 18 janvier, Jean Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche se livre au magazine people et parle de sa vie et notamment de son enfance passée au Maroc dans la ville de Tanger.

Mélenchon à dos d’âne

« Je me souviens des dimanches passés à la plage. De la beauté de mes parents qui se préparaient pour sortir (…) Ma mère, qui enseignait dans les quartiers pauvres de la ville, nous a aussi rendus sensibles, ma sœur et moi, à la souffrance des hommes et des animaux, très maltraités à l’époque. » confie-t-il à Gala. C’est en 1962, un an après que Hassan II soit proclamé roi, que la famille Mélenchon quitte la ville du détroit pour s’installer en Normandie. Jean-Luc Mélenchon n’est alors âgé que de 11 ans. Ce départ de la terre marocaine est vécu comme un déchirement. « Ce fut un terrible déracinement. La première année, nous avons vécu dans un grenier. Les gens ne nous aimaient pas, nous traitaient de « bougnoules » ou nous assimilaient à des « colons », n’aimaient pas notre accent. Mon père a dû redémarrer à zéro comme receveur de la Poste. » poursuit-il. Gala publie également des photos d’enfance de Mélenchon à Tanger dont une de lui, petit garçon sur un âne.

De Villepin, le R'bati

L’enfance de Jean Louis Mélenchon passée au Maroc n’est pas singulière. D’autres politiciens français qui se lancent dans le marathon présidentiel sont nés ou ont également vécu à un moment de leur vie au Maroc.

C’est le cas également de Dominique de Villepin, né à Rabat en 1953. Une enfance qu’il passera également entre le Maroc, l’Algérie, New-York et le Vénézuéla. Dans un entretien télévisé dans l’émission "De vous à moi", Dominique de Villepin confie à Serge Moati qu’il se souvient mal du Rabat des années 50. « Mais je garde des images, des parfums et des couleurs surtout. Je revois aussi les troupes défiler au moment de la préparation de l’indépendance. Tout ça résonne beaucoup pour moi et quand j’y vais, je reconnais le ciel, la lumière, cette lumière extraordinaire qui n’existe nulle part ailleurs, cette lumière de l’Afrique du Nord (…) le Maroc restera en moi », ajoute-t-il. Dominique de Villepin a annoncé sa candidature présidentielle en décembre dernier en tant que chef du parti qu’il a crée, République Solidaire. Un sondage datant de décembre dernier paru dans Le Figaro lui prédisait près de 3.5% d’intentions de vote.

Le jour où le sol a tremblé pour DSK

Celui qui aurait pu être à l’heure actuelle lui aussi candidat présidentiel et qui aurait eu toutes ces chances de devenir le prochain président français socialiste, est Dominique Strauss Kahn. Mais le destin en a décidé autrement. DSK est arrêté en mai 2011 à New York, accusé d’avoir agressé sexuellement une femme de chambre. Cette arrestation signe la fin de sa carrière au sein du FMI mais aussi met un terme à son ambition de devenir président français.

Il est né dans une famille juive qui quitte Marseille en 1951 pour s’installer à Casablanca. DSK n’est alors âgé que de deux ans et demi. C’est à Agadir que DSK grandit. Le 29 février 1960, le sol tremble à Agadir. La forte secousse ne durera qu’une dizaine de secondes mais le bilan est extrêmement lourd. Entre 12 000 à 15 000 personnes meurent dans le tremblement de terre. La famille Strauss Kahn est épargné comme une grande majorité des Européens vivant dans la ville à l’époque. Un souvenir que DSK n’oubliera jamais.

« L’immeuble a tenu, mais l’appartement était sens dessus dessous, j’étais à moitié réveillé, ma mère est venue nous chercher ma soeur, mon frère et moi. Mon père avait tout perdu dans le tremblement de terre. Les trois quarts de sa clientèle était morte, sinistrée ou avait quitté la ville. L’argent de ses clients marocains était entièrement déposé dans un coffre qui avait disparu. Il n’avait plus aucun avenir à Agadir.» confie Dominique Strauss-Kahn dans son roman intitulé « Roman vrai de Dominique Strauss-Kahn », dont le Point avait publié des extraits exclusifs en mai dernier. C’est juste après cette tragédie, à la fin de l’année scolaire que la famille de DSK quitte le royaume pour s’installer à Monaco. L’ancien patron du FMI gardera depuis son enfance au Maroc des notions d’arabe. L’article du Point explique que DSK prend des cours d’arabe dans les années 2000 avec son épouse Anne-Sinclair qui confiera que son époux peut suivre une conversation mais qu’elle se débrouille mieux à l’écrit que lui. Aujourd’hui, le Maroc reste une terre de repos pour le couple. En septembre dernier, DSK et son épouse se sont rendus à Marrakech où ils possèdent un riad dans l’ancienne médina de la ville ocre.

Jacques Chirac, blanc comme le Toubkal

Enfin, on ne peut pas parler de Maroc et de présidence de la République Française sans parler de Jacques Chirac, l’ancien chef de l’état français. S’il y a deux choses dont tout le monde se souvient de l’ancien chef de l’état c'est qu’il adore les têtes de veau et le Maroc ! Dans un article daté de 2009, le site Le Post raconte qu’un journaliste souhaitant l’interviewer dans le cadre de l’affaire des emplois fictifs de la mairie, « a été surpris par l'ex-chef d'état l'accueillant à coup de : « marhaba, marhaba » (bienvenue en marocain) habillé en turban et vêtements traditionnels Marocains, une Chicha à la main, puis à la stupeur du journaliste, l'ex-président se met à parler en arabe doublé par une traductrice ! ». D’ailleurs dès l’année 2006, des rumeurs courent sur le lieu de naissance de Jacques Chirac affirmant qu’il serait né à Taroudant dans le sud-ouest du royaume et non pas à Paris. Aujourd’hui, l’ancien président français est totalement relaxé par le parquet. En septembre dernier, certains site comme Labass.net affirmaient que Jacques Chirac et son épouse Bernadette souhaitaient s’installer à Taroudant. Ils auraient même acheté une petite maison sur les hauteurs de la ville.

Yves Lecoq imite Jacques Chirac portant une jellaba et un fès

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