Juifs des pays arabes, deux réunions à Jérusalem
Deux importantes réunions viennent de se tenir successivement à Jérusalem autour du thème des « réfugiés juifs des pays arabes ». L'assemblée générale de la JJAC, le 9 septembre 2012 puis, les 9 et 10 septembre, un symposium organisé par le Congrès Juif Mondial. Au demeurant indépendantes, ces deux réunions qui se sont déroulées dans les mêmes lieux étaient en réalité fortement imbriquées, notamment par le soutien apporté aux deux institutions par le ministère israélien des Affaires étrangères et par les encouragements du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
L'assemblée générale de la JJAC (Justice for Jews from Arab Countries) s'est tenue le 9 septembre 2012 au David Citadel Hotel de Jérusalem.
Une trentaine de délégués, venus des États-Unis, de Grande-Bretagne, du Canada, d'Israël, de Suisse, de Belgique et de France, ont débattu des enjeux et des nouvelles conditions qui devraient orienter à l'avenir l'action internationale en faveur des Juifs originaires des pays arabes.
Par delà la reconnaissance du statut de réfugiés par la Knesset en 2008 des Juifs originaires des pays arabes, la JJAC est résolue à œuvrer pour que ces réfugiés ne soient pas oubliés dans les négociations à venir et que leurs droits soient préservés.
Jean-Pierre Allali, membre du Bureau exécutif du CRIF, représentait la France à cette assemblée. Dans son rapport, il a brossé un tableau des nombreuses actions accomplies en France au cours des dernières années avec le soutien du CRIF et a indiqué les manifestations envisagées dans un proche avenir.
Au cours de l'Assemblée générale s'est déroulée l'élection du nouveau Comité Exécutif de la JJAC. Le rabbin Élie Abadie ( États-Unis) et Sylvain Abitbol (Canada) ont été élus à la présidence. Jean-Pierre Allali a été reconduit à son poste de vice-président.
L'assemblée a conclu ses travaux en recevant Dany Ayalon, vice ministre israélien des Affaires étrangères. Dany Ayalon, qui était accompagné de deux de ses collaborateurs, considère que la reconnaissance du drame vécu par les Juifs originaires des pays arabes, est l'une des clés de la paix israélo-arabe et de l'apaisement des esprits dans la région. « Un réfugié est un réfugié. Il n'y a pas de réfugiés de première classe et d'autres qui seraient de seconde classe. Les Juifs qui ont été amenés, contraints et forcés, à quitter les pays arabes, sont des réfugiés à part entière » a notamment déclaré le ministre, ajoutant : « La communauté internationale se doit de le reconnaître ».
Symposium du WJC
Organisé par le Congrès Juif Mondial (World Jewish Congress), avec le soutien du ministère israélien des Affaires étrangères, un symposium consacré aux réfugiés juifs des pays arabes s'est tenu les 9 et 10 septembre 2012 à l'Hôtel David Citadel de Jérusalem. Quelque deux cents personnes y ont participé.
La manifestation a débuté le 9 septembre par un dîner de gala au cours duquel sont intervenus Dany Ayalon, vice ministre des Affaires étrangères, Dan Diker, secrétaire général du WJC, Lea Nass, vice ministre des Retraités, le député américain Jerrold Nadler, l'ancien ministre canadien de la Justice, Irwin Cotler et Regina Waldman, vice-présidente de la JJAC. Un message télévisé du Premier ministre israélien a été visionné. Benjamin Nétanyahou a tenu à manifester l'implication formelle et forte du gouvernement israélien aux associations qui luttent pour la reconnaissance de la souffrance endurée par les Juifs exclus des pays arabo-musulmans et pour l'établissement de leurs droits légitimes. Dans l'assistance, on notait la présence de Colette Avital, importante personnalité du parti travailliste israélien et le député hongrois Pál Steiner.
Le lendemain, la journée a été consacrée à l'examen de la question des réfugiés juifs sous tous ses aspects. Des parlementaires venus du monde entier ont participé aux travaux. Parmi les intervenants, le député de Marseille, Avi Assouly (PS). Des ateliers thématiques ont, dans l'après-midi, réuni les participants par groupes de travail.
Jean-Pierre Allali, membre du Bureau exécutif du CRIF, a représenté le président Richard Prasquier à ce symposium qui marque une date importante dans le combat pour la justice et pour la mémoire.