Hollande regrette que Netanyahu ait transformé la commémoration en meeting électoral
Alors que tous deux rendaient, main dans la main, un vibrant hommage aux victimes de Mohamed Merah à Toulouse (Haute-Garonne) jeudi dernier, le président François Hollande confiait peu après son regret de voir Benjamin Netanyahu transformer cette commémoration en «lande admet «certaines failles»
Le Premier ministre israélien est en effet en pleine campagne de législatives anticipées, le Parlement ayant voté sa dissolution le 15 octobre.
Selon les propos du Président français rapportés mercredi dans Le Canard enchaîné, Netanyahu aurait profité de l'événement pour tenir des propos déplacés alors que discours émouvants des familles et représentants juifs se succédaient à la tribune. «Netanyahu était venu faire campagne en France, on le savait. Son déplacement était prévu en deux temps à Toulouse, recueillement puis discours», a admis François Hollande dans l'avion pour Beyrouth (Liban), où il était en visite dimanche. Mais le Premier ministre israélien serait allé trop loin.
«Le peuple d'Israël vivra», a martelé Netanyahu à la fin de son intervention
«Comme j'étais là, il a un peu resserré son discours, mais ce n'était pas bien de transformer cette cérémonie en meeting électoral», a-t-il ajouté alors qu'il avait annoncé sa venue à Toulouse au dernier moment. Benjamin Netanyahu a en effet rappelé que désormais les Juifs avaient un Etat, une armée et «les moyens de se défendre», avant d'être applaudit par l'assemblée de l'école Ohr Torah. «Le peuple d'Israël vivra», a-t-il martelé à la fin de son intervention. Un slogan repris dans la salle.
Le Premier ministre israélien «n'a pas été correct», a insisté François Hollande qui sait bien les tensions encore vives avec la Palestine. D'ailleurs, le collectif Solidarité Palestine qui regroupe associations, syndicats et partis de la gauche de la gauche, avait manifesté la veille scandant que «Non, Netanyahou n'est pas bienvenu en France». Le collectif avait par ailleurs souligné «On se bat contre la volonté d'entraîner la France dans une intervention en Iran, pas contre l'hommage aux victimes de Merah».