Palestine tous azymuts, par Andre Nahum
La Suède a donc décidé de reconnaitre l’état palestinien. Chez nous, le Quai d’Orsay suit cette initiative avec la tentation d’en faire autant et Israël craint que cela ne fasse tache d’huile, se répande en Europe et dans le reste du monde, l’isole davantage, complique une situation déjà pas mal tendue entre Jérusalem et Ramallah et alimente, s’il en était besoin l’antisionisme forcené auquel nous assistons actuellement.
Dernier exploit des inconditionnels de la haine de l’état juif : A Carpentras, ils ont réussi à perturber malgré la présence de nombreuses forces de l’ordre la projection d’un film israélien de paix, relatant l’amitié entre jeunes Juifs et Arabes à Jaffa et certaines municipalités envisagent de mettre un terme à leur jumelage avec des villes israéliennes.
Pendant ce temps, les coupeurs de têtes du Daesh continuent à progresser et sont en train de prendre le contrôle de la ville syrienne kurde de Kobané, position stratégique sur la frontière avec la Turquie et les bombardements de la coalition menée par les Etats-Unis ne semblent pas les gêner plus que ça.
En Israél, pays qui entre parenthèses vient d’envoyer trois cliniques en Afrique de l’Ouest pour combattre le virus Ebola, Amir Perez s’élève contre l’immobilisme politique de Nathanyaou et son maintien d’un statuquo que même ses alliés n’acceptent plus.
On aurait pu attendre de lui une quelconque initiative, un geste pour apaiser les meutes qui assaillent l’état hébreu de toutes parts, mais il faut reconnaitre que sa situation est très difficile, pris en tenaille entre les durs et les plus souples de ses ministres et qu’à tout moment il risque une implosion qui lui serait politiquement fatale.
Ajoutons à cela que le Hamas qui tient toujours Gaza d’une poigne de fer, n’a aucune intention d’abandonner la lutte armée. Les services israéliens font savoir qu’ils ont fait avorter plusieurs tentatives d’importation d’armes offensives par la mer, à lui destinées, Qu’il a repris la fabrication de roquettes et qu’il poursuit avec encore plus de vigueur la mise en condition de sa jeunesse et son entrainement militaire.
Comment peut-on négocier avec un gouvernement palestinien dont une des composantes est une organisation djihadiste qui consacre, ses forces, son énergie et tout l’or qu’elle reçoit de l’extérieur à son obsession de détruire Israél ?
Il est à craindre que tant que le Hamas n’aura pas désarmé, tant qu’il n’aura pas modifié sa charte, tant que des pressions internationales ne s’exerceront pas sur lui comme elles s’exercent sur Israël pour revenir à plus de réalisme, le statuquo durera encore longtemps.
Cela, l’Occident finira bien par le comprendre