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Le califat du sang, par Alexandre Adler 

 

 

Une recension de Jean-Pierre Allali

Dans ce petit livre, l'auteur tente de débroussailler pour nous l'écheveau, qui semble au demeurant inextricable, de la planète islamiste. L'entreprise n'est pas évidente et l'on se perd parfois à comprendre les motivations de ces « jihadistes qui veulent tuer, mutiler, violer, piller et qui le font », des « êtres aussi résolus à mourir qu'à tuer ».

 

Al-Qaeda et Aqmi, Daesh, Al Nosra, FIS et GIA, Hamas et Frères Musulmans, du Kosovo à Kaboul en passant par Alger et Gaza, Alexandre Adler nous parle d'Abdullah Azzam, père fondateur d'Al-Qaëda (la Base), d'Oussama Ben Laden, d'Ayman Zawahiri et de Zarkaoui, de l'opposition des Sunnites et des Chiites. Pour l'auteur, quatre territoires à travers la planète aspirent à être le centre de la restauration du califat : la région frontalière Irak/Syrie, la partie pathane de l'Afghanistan, l'Azawad et le nord-est du Nigéria.

Alexandre Adler porte un regard original sur l'Iran dont il dit qu'il « est en train de changer radicalement d'orientation et de préparer son retour sur la scène mondiale, comme un pays ouvert, pluraliste, pratiquant une démocratie chiite, certes imparfaite, mais en train de vivre sa perestroïka ». De son côté, « l'État saoudien, par schizophrénie politique, continue très discrètement de subventionner des groupes extrêmement violents... » Quant à la Turquie, « elle est la seule alliée qui reste à Daesh » et c'est, nous dit Adler, « un paradoxe total ». Une contribution remarquable à l'histoire contemporaine de la terreur sanguinaire qui secoue le monde.

(*) Éditions Grasset. Novembre 2014. 128 pages. 13 euros.

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