QUINZE SIECLES APRES...

aamir

<b>comme tu disais précédemment, la religion est destinée à la majorité </b>... La Kabbale serait réservée à une élite

Tous les pratiquants, de quelque religion ... peuvent pratiquer leur religion sans forcément avoir des clés ..

Ainsi beaucoup de juifs ne comprennent pas l'hébreu mais récitent malgré tout, les prières. Beaucoup de muslmans ne lisent pas l'arabe et beaucoup de chrétiens ne comprenaient pas la messe en latin ...

Pour te donner un exemple extra religieux .. La Franc maçonnerie .. Il y a des apprentis qui assistent aux tenues, mais bien qu'ils soient maçons, n'ont pas toutes les clés pour pouvoir accéder à un niveau supérieur .. Ils ont donc besoin d'être initiés .. Inities au grade de compagnon puis au grade de maître ..

De même pour la Kabbale, pour accéder à une meilleure comprehension, il fallait des clés .. Ces clés sont tout d'abord l'apprentissage de l'hébreu puis pour accéder à des niveaux supérieurs, l'apprentissage de la philosophie, esotérisme, guématria et Séphirots

C'est ce que me disent souvent certains participants du forum, au sujet du Coran ... Il y a la lecture évidente .. mais il y a aussi une autre lecture, pas forcément évidente, dont le sens est caché ...

Va savoir

&lt;font color=green&gt;Croassez et multipliez&lt;/font color&gt;
&lt;a href=&quot;[www.hiboox.com&quot]; target=&quot;_blank&quot;&gt;&lt;img alt=&quot;Image hébérgée par hiboox.com&quot; src=&quot;[images0.hiboox.com]; /&gt;&lt;/a&gt;

Absolument daccord avec toi MARTEL, lorsqu'on arrive à déchiffrer ce que la majorité n'arrive pas à comprendre, forcément on incarne une claire et large supériorité..(+)....
Moi plutôt je dirais:
"je cherches mes certitudes et non des illusions."

SHABBAT SHALOM

Je répond à l'auteur AIFA : Rien ne sert de dénigrer ou de monter une religion contre l'autre car toutes les religions croient en un seul Dieu. La religion qu'elle soit musulmane ou autre elle ne prêche pas la violance, ce sont les Hommes qui détournent et contournent ce que Dieu a laissé de meilleur sur terre.La terre appartient aux humains sans distinction de race. Je suis pour un monde uni sans guerre sans soufrance et ou chaque être a le droit au bonheur sur toutes les terres que Dieu a créer.
cordialement

XV siècles après voilà ce que l'on peut lire

<b>[www.lefigaro.fr] </b>

<b><font color=red>Ayaan Hirsi Ali, Ancien député hollandais, d'origine somalienne</b></font color>

Publié le 20 décembre 2006

J'ai vu des images montrant des amoncellements de squelettes, dont certains d'enfants. J'ai entendu les témoignages horrifiants des rescapés de la terreur d'Auschwitz et de Sobibor. J'ai raconté tout cela à ma demi-soeur et lui ai montré ces images dans mon manuel d'histoire. Ce qu'elle m'a répondu me choqua bien plus que les horribles informations contenues dans mon livre.

« C'est un mensonge, cria-t-elle avec beaucoup de conviction. Les Juifs savent s'y prendre pour aveugler les gens. Ils n'ont été ni tués, ni gazés, ni massacrés. <b><u>Mais je prie Allah pour qu'un jour, tous les Juifs du monde soient détruits</u></b>. » Ma jeune soeur de 21 ans ne disait pas grand-chose de nouveau.

De mon enfance en Arabie saoudite, je me souviens que mes professeurs, ma mère et nos voisins nous répétaient quasi quotidiennement que <b>les Juifs étaient l'incarnation du mal, les ennemis jurés des musulmans</b> et que leur seul but était de détruire l'Islam. Nous ne recevions jamais aucune information sur l'Holocauste.

Plus tard au Kenya, durant mon adolescence, lorsque des organisations caritatives saoudiennes ou provenant des pays du Golfe vinrent jusqu'en Afrique, je me souviens que la construction des mosquées, les dons accordés aux hôpitaux et aux pauvres <b><u>s'accompagnaient systématiquement d'insultes envers les Juifs. Les Juifs étaient rendus responsables de la mort des enfants, des épidémies (comme le sida) et étaient la cause de toutes les guerres. Ils étaient avares et capables d'absolument tout pour tuer les musulmans</u></b>. Si nous voulions pouvoir connaître un jour la paix et la stabilité, si nous voulions éviter d'être chassés de nos terres, il nous faudrait exterminer les Juifs. Et pour ceux d'entre nous qui n'étaient pas en position de prendre les armes contre eux, il nous suffisait de joindre les mains, de lever les yeux vers le ciel et de prier Allah qu'Il les détruise.

&lt;font color=green&gt;Croassez et multipliez&lt;/font color&gt;
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Je ne me lasserai jamais de répèter que ces discours, nous les entendons tous les jours de la bouche de musulmans de tous bords, qu'ils soient "modérés" ou radicaux. Les juifs sont accusés de tous les maux de la planète, qu'ils sont rusés et que si rien n'est fait, ils finiront par dominer le monde...Je ne vois donc pas comment parvenir, avec ces idées, à une paix définitive...

Si, au moins, ces cons de palestiniens arrêtent de s'entretuer entre eux, et arrêtent de harceler Israel, acceptent la main tendue d'Israel depuis 93 (chose impensable avant) et acceptent de cohabiter et coexister avec les israéliens sur cette terre qui a vu passer tous les prophètes, à ce moment-là nous verrons si les israéliens recherchent la paix ou autre chose! Les israéliens ne cherchent bien sûr qu'à leur foutre la paix. S'ils savaient encore qu'en ayant Israel à leurs côtés, c'est une chance de prospérer, de se développer, de s'instruire... Et pourquoi pas, dans cent ans ou moins si les tensions s'apaisent et les coeurs se vident à jamais de cette haine séculaire, pourquoi pas une fédération des deux états...Je rêve me direz-vous...

j'espere que ce reve se realise haifa.
on en a marre des morts et des guerres.

Haifa, es tu entouré d'anti sémite?
A te lire, le Maroc serait le pays le plus anti sémite au monde!
Je ne partage absolument pas ces analyses et j'invite tout le monde à le vérifier SUR PLACE (par la preuve).

Pour moi Ayaan Hirsi Ali, c'est le degré 0 du combat politique réel...
Si elle voullait être utile, changer les choses, c'est dans son pays qu'il faut agir!

Quand l'écrivain marocain (je me rapelle plus du nom), fait un coming out et continue à vivre au Maroc : je dis bravo.

Quand on vit aux Etats Unis, en étant rattaché à un think thank Néo Conservateur, qu'on fraude les autorités Néerlandaises dans la procédure d'asile, qu'on écrit des livres pour se faire de la pub perso... Je suis scandalisé! D'autant qu'il y a de MILLIERS de femmes qui souffrent bien plus qu'elle. Est ce que la démarche de cette femme a changé les choses sur place? Absolument pas!

Si elle veut être utile, qu'elle se battent SUR LE TERRAIn pour changer les choses.
Les discours martelien, akivien etc... Ca donne à moudre à l'extreme droite mais ne modifie rien SUR LE TERRAIN - ce qui est l'essentiel.

Sans reprendre la phrase de Kennedy : Que faites vous, vous au quotidien, pour ARRANGER/améliorer les choses?

BONJOUR RALI,
parfaitement daccord avec toi, on dirait que HAIFA est en Afghanistan à l'époque des Talibans...Comme l'a bien proposé RALI venez les amis sur place et vous verrez les marocains; soyez votre propre juge.
Concernant là les écrivains auxquels tu fais allusion je n'ai aucune notion là-dessus qu'apparemment il s'agit de raconter sa propre vie qu'on peut faire rentrer dans le cadre de cette célèbre citation de PAUL VALERY:
( Qui se confesse, ment et fuit le véritable vrai, lequel est nul ou informe mais la confidence toujours songe à la gloire au scandale, à l’excuse, à la propagande. «Vérité publiée en 1929» ).

Personellement je pense qu'Haifa exaggere trop et que Rali minimise trop.

Rali.

Je ne comprends pas d'abord pourquoi tu t'adresses à moi au sujet de cette Hirsi Ali...dont je n'ai jamais parlé. Ensuite, je maintiens que je n'exagère rien du tout.Je ne suis ni en Afghanistan à l'époque des talibans ni rien comme dit "aamir".Le plus timide et le plus inoffensif des marocains musulmans(ou autres arabes) vous dira que tout les maux du monde entier, c'est à cause des juifs.Et pour étayer sa thèse,il vous dira:" Lis le Coran...C'est Dieu qui les connait..."

Avec tous mes respects mon ami,tu sembles minimiser cet état des faits et des mentalités.

lol HAIFA moi aussi je me demandais pourquoi au point de relire toutes les pages sans trouver le lien; mais bon ca vaut la pêne tout de même d'être évoqué car grâce j'ai pu découvrir qui est véritablement cette merveilleuse femme que je trouve dotée d'un remarquable courage en fin de compte. RALI, je ne crois pas que dans son pays elle pourait mener ses activités souhaitées et s'exprimer librement et serait en sécurité vue qu'elle ne l'est même pas aux Pays-bas ou même aux USA où la liberté d'expression, droit fondamental, est garantie. Ce qui est vraiment déplorable et malheureux. je trouve que c'est la pire des souffrances de se sentir constamment menacer.

j'AI PAS EU LE TEMPS DE LIRE TOUT MAIS PERSONNE NE PARLE DE L'OR NOIR ET LES GUERRES QUE CA ENGENDRE (GUERRES ECONOMIQUES ET POLITIQUES). a toute civilisation il y a une fin comme c'est le cas depuis la nuit des temps. et les arabes et les musulmans ne veulent pas admettre cet etat de faite et sombrent dans leur nostalgie. suivra ensuite l'ere des collonisations et leurs concéquences. le sujet du probléme n'est pas simpliste et ce n'est nullement que problème de religions. il faut voir le probleme dans toutes ses facettes (historique, economique, politique, social, culturel, etc...)

Voilà que môssieur Rali se met à considérer <b>Le Figaro de journal d'extreme droite</b>

L'article "Ayaan Hirsi Ali, Ancien député hollandais, d'origine somalienne " est un copier coller du Figaro ..

Bientôt il ne restera plus qu'un journal politiquement correct pour môssieur RALI .. <b><u>L'HUMANITÉ</b></u>

Tu t'égares mon ami, tu ne vois pas la "vraie" réalité telle que Ayaan Hirsi Ali, la décrit, elle raconte son vécu.. sa jeunesse en Somalie

Amicalement ...

&lt;font color=green&gt;Croassez et multipliez&lt;/font color&gt;
&lt;a href=&quot;[www.hiboox.com&quot]; target=&quot;_blank&quot;&gt;&lt;img alt=&quot;Image hébérgée par hiboox.com&quot; src=&quot;[images0.hiboox.com]; /&gt;&lt;/a&gt;

Ayaan Hirsi Ali in her own words:



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Dhiyaa Al-Musawi: NOus pendons nos penseurs sur le gibet de l'ideologie.



[switch5.castup.net]

Martel a écrit:
-------------------------------------------------------
> Voilà que môssieur Rali se met à considérer Le
> Figaro de journal d'extreme droite
>
> L'article "Ayaan Hirsi Ali, Ancien député
> hollandais, d'origine somalienne " est un copier
> coller du Figaro ..
>
> Bientôt il ne restera plus qu'un journal
> politiquement correct pour môssieur RALI ..
> L'HUMANITÉ
>
> Tu t'égares mon ami, tu ne vois pas la "vraie"
> réalité telle que Ayaan Hirsi Ali, la décrit, elle
> raconte son vécu.. sa jeunesse en Somalie
>
> Amicalement ...
>
> "J'ai perdu mes certitudes mais pas mes illusions.

Je suis absolument pas communiste... donc Ca ne risque JAMAIS :d

Quand au Figaro... Je me rapelle que c'est le journal qui a publié l'écrit de Redeker... Que même Caroline Fourest critique fortement!

Je prefère DE LOIN d'ailleurs les analyses de Caroline FOurest dans sa critique de l'islam - qui correspond assez à ma vision des religions - que la votre qui confond machisme social et religion.

Ce que je ne laisserais pas passer, c'est l'alliance qui se forge entre une partie des juifs et une certaine extrême droite ouvertement islamophobe.
Pour avoir vérifier moi même, l'invitation au grand diner du CRIF de De Villiers avait été souhaité par Cukierman - Ce qui en dit long.

Pour moi les extremes sont a combattre. Or certains ici, pour se rassurer, pense qu'il faille s'allier avec eux pour ne pas être dans leur focus... Un peu comme certains arabe et noir votent Le PEn...

C'est exactement comme l'acceptation tacite d'Israel des institutions évangéliste... Qui dans le court terme soutiennent mordicus le sionisme mais non pas comme sujet mais plutot comme objet... Dans l'objectif de refaire venir le messie et ainsi détruire TOUT ceux qui ne sont pas évangéliste!

A trop jouer avec le feu, en pensant se protéger des autres, on finit par se bruler.

bonsoir
anidavid
j"ai vu etj'ai ri auxlarmes j'ai beaucoup aimé 'je suis d'accord avec lui à 100 pour 100.si tous les musulmans pouvaient etre comme lui ce serait la fin de tout nos maux.mais malheureusement c'est trop beau pour etre vrai.
son nom est-ce dhiyaa Al- musawi?

15 siècles après...

Mohamed ARkoun philosophe et historien d'origine algérienne né en Kabylie à Taourirt-mimoun, il a publié beaucoup d'ouvrages dont l’Humanisme arabe au 10ème siècle, basé sur une Lectures approfondi du Coran, il s’investi Pour une critique de la raison islamique, il continue de développer de façon éminemment créatrice une critique interne de l’islam par rapport à ses propres Principes et valeurs, surtout quand il a introduit le concept de l’Espace CULTUREL ; Actuellement il est professeur émérite d’histoire de la pensée islamique à la Sorbonne Paris-3.
« HUMANISME ET ISLAM » publié tout récemment en 2005 s’inscrit justement dans cette lignée critique qui s’avère nécessaire d’après lui selon le contexte actuel illusionniste du monde musulman face à l’objectivité progressiste notamment humaniste.
Dans un chapitre de la deuxième partie intitulé « Le Paradoxe de l’islam », que je vous livre là la copie, Mohamed Arkoune démontre que l’islam avec toute son intéressante richesse, son apport à la civilisation reste limité au moyen age selon la catégorisation chronologique européenne de l’histoire ; car ceci revient à ce paradoxe créé par les musulmans eux-mêmes qui se sont enfermés dans le cadre religieux, mit à base de tout action minime soit-elle, inspirée du livre premier à savoir « Le Coran » au détriment de l’historicité objective prouvée anthropologiquement d’une logique précise matérielle que les judéo-chrétiens ont pu réadapté avec brio grâce à leur conception révolue de la double thématique du Bonheur/Salut.
...


HUMANISME ET ISLAM
"COMBATS ET PROPOSITIONS"
Le paradoxe de l’islam:
L’islam comme sphère et cheminement particuliers de production de l’existence humaine, enferme ses fidèles et tous ceux qui en font un objet d’étude dans un paradoxe rarement explicité. Ses expressions les plus originales, les plus dignes d’intérêt, les plus fécondes en termes de civilisation, se situent dans une période lointaine nommée Moyen Age dans les découpages chronologiques de l’histoire européenne. Les repères chronologiques de cette période sont 610/1300 environ. Le « Livre » nommé Coran est la première émergence fulgurante de cette créativité. On ne peut aborder aucun problème mineur ou majeur, aucun domaine de la connaissance et de la pensée sans référer à la parole instauratrice devenue Source de la Loi, garante des valeurs et des principes axiologiques, puissance d’inspiration, instance ultime de l’autorité pour tous ceux qui l’ont reçue telle qu’elle se définit elle-même dans son articulation linguistique.
Quand vers 1300 la créativité intellectuelle, culturelle, civilisationnelle tend à s’épuiser dans tous les domaines, le Coran continue à s’imposer comme la référence obligée pour les fidèles qui cessent progressivement de s’interroger sur cette contrainte devenue rituelle après avoir été un stimulant pour la vie de l’esprit et le renouvellement des connaissances. Le paradoxe de l’islam réside dans l’acceptation individuelle et collective de l’enfermement de l’existence dans une référence obligée vécue comme une inscription scrupuleuse dans l’histoire terrestre de ce que Dieu et son Prophète ont déclaré licite ou illicite. Un fossé se creuse dans chaque parcours de vie entre deux voies :
-celle que la parole de Dieu et le Modèle exemplaire du Prophète fondent et orientent vers le salut éternel.
-Celle de la réalité objective de l’historicité telle que l’impose l’écriture critique de l’histoire concrète.
C’est à l’intérieur de ce paradoxe qu’il faut tenter de saisir les avatars de la recherche du Bonheur et de l’attente eschatologique du Salut dans la pensée islamique. On verra comment le paradoxe se complexifie dans les contextes de l’islam contemporain qui donne l’impression de peser efficacement sur l’histoire concrète, alors qu’il continue de s’en éloigner pour rechercher refuge dans l’invocation de plus en plus obsédante et dogmatique de la Référence obligée soustraite à toute confrontation décisive avec les grands démentis que lui inflige l’histoire en cours. Je vais m’efforcer de montrer comment la thématique du Bonheur et du Salut, telle que nous l’a léguée la pensée classique peut conduire à des interrogations, des révisions, des réévaluations des connaissances et des conduites par de là les espérances eschatologiques banalisées en paradis d’Allah et les courses à des bonheurs aliénants dans les sociétés de consommation et du spectacle. Dans les deux cas, les enjeux de l’évolution traduisent la rupture avec l’intellect dans la ligne de l’éthique à Nicomaque, avec l’âme et son immortalité dans la ligne spirituelle monothéiste.
Avant d’en venir aux représentations du Bonheur/Salut dans la pensée islamique, il est utile d’expliciter davantage ce que j’appelle le paradoxe de l’islam en esquissant une analyse comparée de l’histoire du Salut dans la pensée chrétienne et de l’usage caricatural jusqu’au tragique que des musulmans font de l’idée de Salut et donc de Bonheur en l’instrumentalisant comme ressort des mouvements fondamentalistes allant jusqu’à la dérive du terrorisme international. On verra que cette comparaison permet de dépasser la quête du Bonheur/Salut pour atteindre le niveau anthropologique de la nature et des fonctions du fait religieux.
Dans un livre récent, le philosophe italien Gianni Vattimo accorde une portée fondatrice et universelle à l’idée d’histoire du Salut telle que l’a travaillée déjà l’Abbé cistercien Joachim de Flore (1130-1202) pour en faire
Une idée de base encore en cours ; c’est parce que l’histoire du Salut n’est pas achevée que l’on peut encore parler de prophétie tournée vers le futur, mais pour cette même raison la prophétie ne peut, sans se contredire, prétendre à une littéralité réaliste…Ce qui légitime Joachim dans son interprétation prophétique de l’Ecriture au-delà de Jésus, c’est la conviction que nous sommes désormais dans l’ère de l’Esprit où précisément, la Bible ne doit plus être interprétée en termes littéraux…Ce qui a fasciné tant de penseurs, de philosophes, de poètes européens dans le legs spirituel de Joachim, c’est toujours et encore sa conception du caractère…historique du salut aussi bien en tant qu’il s’agit d’un processus encore en cours, que parce que c’est une aventure qui implique l’histoire du monde et non pas seulement le choix individuel d’accepter le patrimoine, définitivement établi, de la foi.
Je ne dirai pas que la réflexion de Vattimo est immédiatement convaincante surtout quand il rejoint la position de René Girard, ou sur un autre registre plus laïc, de Marcel Gauchet, pour écrire
C’est peut-être cela (l’histoire du salut comme histoire de l’annonce) le caractère du message judéo-chrétien qui constitue un cas unique dans l’histoire des religions et qui, au-delà de toute prétention impérialiste ou eurocentrique, en fait un candidat raisonnable au statut de religion universelle.
Venant d’un philosophe critique qui assume toutes les conséquences de la mort de Dieu et de la fin de la métaphysique classique, cette position oblige l’historien-penseur de la pensée islamique que je suis non pas du tout à entrer en polémique sur un sujet sérieux, mais au contraire, à creuser comme je le fais, l’hypothèse plausible que la tradition islamique à justement manqué ce parcours fondateur d’une interprétation doublement féconde du Salut : elle est féconde intellectuellement parce qu’elle libère la fonction révélatoire du discours prophétique des lectures littéralistes, de sorte que le salut est compris et vécu comme la continuité de la fonction révélatoire de l’histoire en tant que suite toujours plus enrichissante d’évènements concrets ; elle l’est spirituellement parce qu’elle permet de dynamiser l’historicité de l’histoire « événementielle », notre histoire terrestre où s’inscrivent les destins des personnes et pas seulement des individus-citoyens, par la référence à l’espérance de salut indissociable de l’historicité postmétaphysique et métathéologique au sens des théologies dogmatiques littéralistes. La donnée historique qu’illustre la pensée de Joachim et son historique renforce la thèse de M. Gauchet sur le christianisme comme religion de la sortie de la religion, à condition d’ajouter que ce christianisme là doit son statut privilégié à la continuité historique, d’une tension éducative entre la ligne philosophique partant de la Grèce présocratique et classique et la ligne de ce que j’appellerai non pas le judéo-christianisme, mais le grand axe prophétique de l’annonce du Salut et le discours également prophétique qui préserve encore parmi nous une histoire continue de l’annonce. Vattimo et tous les penseurs « judéo-chrétiens » qui ont nourri la tension éducative, ont beau s’innocenter du péché eurocentriste, ils partagent la même ignorance, la même indifférence à l’égard de l’exemple de l’islam. Paul Ricœur l’a reconnu, mais par E. Lévinas qui garde un silence total sur l’islam dans ses travaux si riches au sujet de sa tradition juive.
Je n’ai pas eu le temps d’examiner de près sous ce rapport précis l’œuvre immense d’Ibn Arabi et les commentaires non moins massifs qu’elle a suscités du coté musulman et du coté euro-chrétien. On peut dire cependant que cette œuvre et bien d’autres justifient amplement la nécessité d’élargir au parcours islamique de l’histoire du Salut ce que je viens d’appeler le grand axe prophétique de l’annonce du Salut et le discours prophétique tel que je le redéfinis. Cet élargissement ne vise nullement à faire entrer de force l’islam dans le club fermé et bien gardé du judéo-christianisme, construction théo-fidéiste rejetée également par les juifs. Je crois pouvoir dire que j’ai précédé G. Vattimo dans mes efforts anciens pour ouvrir l’espace d’une connaissance et d’une réflexion critiques visant à inscrire dans un futur de la pensée et de la production de l’histoire des hommes, un Après islam donné à comprendre et à vivre comme un islam non religieux en ce sens qu’il ce donnera tous les moyens intellectuels, scientifiques, culturels, politiques, d’entrer dans l’ère d’une Autre Histoire du Salut.
Le lecteur jugera à quel point cette digression aidera à faire sentir et partager les enjeux d’un combat décisif pour un Autre humanisme. Je ne me suis jamais contenté de rappeler rituellement, paresseusement les contributions de l’islam à la pensée et aux cultures des hommes. Je donne toujours la priorité au cadre théorique qui permet de situer et de repenser historiquement, intellectuellement, anthropologiquement les doctrines et les œuvres culturelles liées à l’islam.


Finalement ca bouge pas mal non?!!!...

bonsoir aamir
-disons que c'estun pas de fourmi!

rali a écrit:

> Pour moi les extremes sont a combattre. Or
> certains ici, pour se rassurer, pense qu'il faille
> s'allier avec eux pour ne pas être dans leur
> focus... Un peu comme certains arabe et noir
> votent Le PEn...


sans vouloir me justifier, Je n'ai jamais été extrême car j'ai longtemps appartenu au CDS (Chrétiens Démocrates Sociaux) parti centriste.

Je suis OK avec toi, les extrêmes sont à combattre

Je suis pour la tolérance d'autrui, quand autrui me tolère ... car j'en ai marre qu'on me parle de tolérance quand on pratique l'intolérance à mon égard .. Je suis entouré de pays devenus intégristes qui ne demande que la destruction d'Israel .. Et ça ... c'est INSUPPORTABLE pour moi

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