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Nous les amazighs et d'origine amazighe

Envoyé par sahara 
Re: Nous les amazighs et d'origine amazighe
31 mai 2008, 06:37
.............mais sahara smoking smiley.tu ne sais pas !!!!!! que les chiatenes de tout bord ne baissent jamais les bras et que tout ce que tu dis est trés difficile à mettre en pratique.
bonne fin de week.
Re: Nous les amazighs et d'origine amazighe
31 mai 2008, 07:34
Bonjour Lamak

les bons aussi doivent devenir chiatenes et comprendre avec leur matière grise ,pour la bonne cause dans l'intérêt de toute l'humanité,et pour savoir se protéger , sans tricher contre cette humanité , car la tricherie ne dure jamais et on finit toujour par comprendre car les même reflexes reviennent de ces chiaténes qui nous rendent plus préventifs
il faut savoir résister au mal et au diable et là je vais le faire fuir avec cette chanson

allez sauve qui peut ,Sahara danse sur cette musique (Lamak stp mets ce vidéo) c'est sa culture bon sang !!!!qui s'impose sans faire du mal à personne

youtube

HOMMAGE AUX BOUBEKRIS DU SOUSS hot smileyhot smileyhot smiley
Re: Nous les amazighs et d'origine amazighe
31 mai 2008, 07:40
les chiatenes vont se sauver et Sahara restera avec les siens pour danser ensembles
Re: Nous les amazighs et d'origine amazighe
01 juin 2008, 06:00
admirer Sahara qui chante et danse

sur youtube un vidéo amazigh des kabyles :

- happy feet orchestre national de barbes


hot smileyhot smileyhot smileyhot smiley allez rejoignez moi, ayoua siiiiiiiiiiir!!!!!
Re: Nous les amazighs et d'origine amazighe
01 juin 2008, 07:06
J'y arrive perhaps.....

Orchestre National de Barbes live..

lawah lawah

.Marokko Morocco Maroc Algerie Algeria Kabyle Amazigh Imazign Africa Regada Rai Berber Nador ONB Arab Tunisia Maghreb EU


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Re: Nous les amazighs et d'origine amazighe
04 juin 2008, 17:07
Merci beaucoup cher ami Lamak

là j'ai envi de parler d'un grand homme amazigh sans lui et sans Tarik Ibnou Ziad ,on aurait jamais pu rêver d'une si belle civilisation andalouse de culture espagnole juif amazigh et arabe en langue arabe bien sûr
et les espagnoles ont bien continué leur histoire sans nous, plus tard après avoir éjecté les arabes sans défense, cette défense qui a été assurée par nos amazighs comme seigneur noble et courageux pas comme esclave ingrat


L’apport des Almoravides et des Almohades





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L’Occident musulman était pour les historiens arabes toute cette aire géographique qui englobait l’Afrique du Nord (le Maghreb) et l’Al-Andalus ; ces deux rives ont connu une véritable symbiose culturelle que peuvent encore attester des œuvres et des lieux. La période allant du XIème au XIIIème siècles correspondant aux dynasties almoravides et almohades était riche en ce sens contrairement aux clichés véhiculés par certains écrits.

On se plairait certes dans l’analyse confortable d’une division du travail entre les deux parties de l’occident musulman : au Maroc la défense des territoires et la fructification du capital commercial et à l’Al-Andalus la production culturelle et artistique. Ce serait donc une réduction abusive de l’Histoire.

L’œuvre militaire de Youssef Ibn Tachfine a été pourtant la condition qui avait retardé de près de trois siècles la chute de l’Al-Andalus; sans lui nous n’aurions pas assisté à l’éclosion d’esprits tels que : Ibn Rochd, Ibn Tofail, Ibn Baja, Ibn Arabi, Ibn Khaldoun, ou Ibn el Khatib.

Les Almoravides (Al Morabitoun), régnant de 1055 à 1147, sont venus mettre un terme à la phase de crise des derniers Idrissides ; à l’époque, l’Islam avait déjà plus de trois siècles de présence au Maroc et le rite malékite avait été introduit par Darras Ibn Ismaïl al Fassi mort en 959.

D’abord des guerriers et des hommes de piété, les Almoravides n’avaient pas une vision de pouvoir temporel autre que celle imposée par les événements successifs qui les ont amenés à conquérir le pays, à unifier plusieurs parties du Maghreb et de l’Al-Andalus sous un commandement unique.

La ville de Marrakech fondée en 1070 est passée d’un simple campement des troupes à la capitale politique qu’elle fut de tout cet empire ; elle est devenue aussi la structure d’accueil des hommes de la culture et des arts.

En défendant Al-Andalus, en rattachant les territoires des "reyes des taifas" au Maroc, Youssef Ibn Tachfine avait scellé l’union politique et permis la libre circulation des hommes et des idées entre les deux rives du détroit. Il serait illogique que cet état de fait, caractérisé par la stabilité politique et l’essor économique, n’ait pas engendré un développement culturel.

Après la conquête de Saragosse par les Chrétiens en 1118, Ibn Baja est allé à Séville, puis au Maroc pendant près de 20 ans jusqu’à sa mort à Fès en 1138. Ce philosophe, médecin, astronome, géomètre mais aussi ministre de Yahya ben Youssef Ibn Tachfine, a été selon l’expression d’Ibn Said : "Le philosophe de l’Al-Andalus et son maître en musique" (voir "Al moghrib fi hola al maghrib"winking smiley. A la même période arrivèrent au Maroc, son disciple Ali bnou al Himara de Grenade et Aboul Abbas al Qoça’i al Morsi grands musiciens de l’époque.

Les premiers Almohades (Al Mouahidoun) succédant aux Almoravides de 1147 à 1269 étaient aussi des défenseurs de la pure tradition islamique et considéraient la musique comme une hérésie. La crise des musiciens et des chanteuses (qiyyan) est attestée par les écrits de l’époque, et notamment par Ibn Tofail pourtant proche des Almohades. Mehdi Ibn Toumert avait notamment ordonné la destruction des instruments de musique et de brûler les ateliers de vente de ceux-ci ; cet anathème jeté sur la musique et sur les musiciens s’est poursuivi jusqu’au règne de Yacoub al Mansour.

Pourtant les Almohades aimaient la poésie et étaient eux-mêmes des poètes à l’image d’Ibn Toumert qui le faisait si bien dans les deux registres (arabe classique et tamazight) pour les besoins de sa cause, et de ses successeurs Abdelmoumen, Abou Youssef et Yacoub al Mansour.

Mais en Al-Andalus la musique fleurissait encore : Séville, ville de musique, tenait un marché de vente des qiyyan (une qayna valait 1000 dinars marocains, une qayna complète plusieurs milliers de dinars); la qayna est vendue avec le registre de son répértoire ; la tradition voulait que quand un musicien mourrait en Al-Andalus, ses instruments se vendaient à Séville, de même que quand un lettré meurt ses livres sont vendus à Cordoue, ville des érudits.

Dans l’entourage des Almohades, on pouvait remarquer la présence de poètes célèbres comme Mohamed ibn abi al Abbas Assam’ani, Mohamed Ibn Habous, Ibn Charif dit Attaliq Al Marouani et Ibn Sayyed al Ichbili.

Le mouvement des œuvres et des hommes était bien assuré et de nouveaux genres littéraires et artistiques ont vu leur naissance à cette époque ; le mouachah se développait avec Yahya Ibnou Baqi, Al A’ma Tatili, Ibn Hazmoun al Moursi, Abou Bakr al Abyad, Mohamed Ibn Ghalib al Balansi mais aussi Cadi Iyyadh de Sebta.

Abdallah Guennoun aimait comparer les princes almohades aux Abbassides. En effet Abou Yacoub Youssef Ibn Abdelmoumen a été le "Mamoun" des Almohades, sa Cour a attiré les meilleurs littérateurs et philosophes comme Ibn Tofail et Ibn Rochd. Sa bibliothèque comprenait des dizaines de milliers de livres dans toutes les sciences et tous les arts.

On raconte aussi que Yacoub al Mansour qui était poète et mécène poète avait retenu Ibn Zohair assez longtemps pour que celui-ci ait la nostalgie des siens à Séville et compose un poème se plaignant d’être loin de son petit enfant. Al Mansour eut vent du poème et ordonna tout de suite d’honorer son hôte de la plus belle manière : il envoya ses architectes à Séville pour voir et copier la demeure d’Ibn Zohair et le quartier environnant ; de retour à Marrakech, ils vont reproduire la maison et le quartier à la fois. Aussitôt les travaux finis, Al Mansour amena avec lui Ibn Zohair qui retrouva, stupéfait, non seulement sa demeure mais aussi toute sa famille. Sa surprise avoisinait le rêve ou un conte des Mille et une Nuits.

Al malhoun aurait eu ses prémices à l’époque almohade où de nombreuses productions marocaines et andalouses du zajal ont vu le jour selon Ibn Khaldoun. La forme première du malhoun était véhiculée par les maddahin, s’accommodait en effet très bien avec la mission de diffusion d’information que s’étaient assigné les premiers Almohades.

La densité culturelle de cette époque est peut-être sans commune mesure avec les sources écrites connues actuellement. Il nous faudrait d’autres méthodes d’investigation pour dépasser l’indigence des informations ; il est possible de questionner les lieux, les détails architectoniques, les sources chrétiennes et juives de l’époque et mener un travail collectif de restauration du passé almoravide et almohade.
Re: Nous les amazighs et d'origine amazighe
05 juin 2008, 13:14
les juifs viennent en pelerinage à Ourika et on m'a dit que certain musulmans amazighs font de même au même endroit sacré des juifs, car ces amazighs disent que ça leur porte bonheur.
Au delà de la différence de la religion , je trouve que c'est code culturel quelque part, entre des gens qui ont eu un vécu profond ensemble sans dominé ni dominant du moyen âge
Re: Nous les amazighs et d'origine amazighe
06 juin 2008, 11:20
CHANTS ET DANSES CHEZ LES BERBERES

DU SUD-OUEST MAROCAIN (DOMAINE TACHELHIT)
ParMichael Peyron
La danse tient incontestablement une place de choix dans la culture berbère. Phénomène essentiellement rural, il s'agit habituellement d'une manifestation d'un haut niveau esthétique, à la mise en scène aussi symbolique que suggestive, sans doute liée à quelque thème de fécondité issu du fond des âges. Exutoire commode, en tout cas, pour des populations menant une existence rude, elle ne peut laisser l'observateur indifférent. Au mieux, elle le charmera grâce à son “mysticisme immanent” se répercutant “en ondes qui atteignent très profondement la sensibilité” (Mazel, 1971, p. 226).
Depuis le Rif jusqu'à l'Anti-Atlas, les danses berbères se succèdent, aussi nombreuses que variées ; raison pour laquelle il pourrait s'avérer fastidieux d'en établir un inventaire exhaustif. Tout au plus se contentera-t-on d'en citer les plus connues, d'en évoquer les traits caractéristiques, et de les situer dans l'espace marocain.

Deux formes incompatibles: ahwach et ahidous
A l'avant de la scène c'est le tandem ahwach/ahidous qui prédomine, tant par son extension territonale englobant l'ensemble du monde atlasique, que par les connotations cuitureiles et linguistiques qu'il renferme. En effet, l'ahwach s'identifie directement à l'aire tachelhiyt, donc aux populations sédentaires appelées communément “chleuh”, plus exactement Ichelhayn. C'est dire qu'il se pratique dans l'Anti-Atlas, le Haut-Atlas occidental, et le Haut-Atlas central jusqu'à une ligne imaginaire (très perméable, aussi) allant de Demnat à l'Asif Mgun. Fait intéressant, du reste, c'est dans cette zone de contact que l'on assiste, depuis une trentaine d'années, à une poussée inexorable de l'ahwach au détriment de l'ahidous, selon le musicologue Lortat-Jacob (1980, p. 68) qui a effectué un travail fort sérieux dans ce domaine. A telle enseigne, que les Ayt Mgun sont totalement gagnés par le phénomène, lequel s'étendrait également aux Ayt Bou Wlli.
Plus à l'Est, cependant, l'ahidous règne en maître chez les ksouriens transhumants de parler tamazight du Haut-Atlas oriental, dont il constitue la danse de base, ainsi que chez leurs cousins du Moyen-Atlas. Ensemble que le lecteur aura reconnu comme appartenant au groupe dit “beraber” (imazighen). L'ahidous (prononcé parfois haydous) parvient à franchir les limites nord-est du pays amazigh, puisqu'on constare sa présence chez les Ayt Warayn, groupe important dont le parler s'apparente à la znatiya.


Une danse villageoise: l'ahwach
Les deux danses, en vérité, sont assez différentes sur le plan chorégraphique. Dans l'ahwach les tambours, qui sont démunis de timbre, peuvent jouer des rôles spécifiques, voire être de tailles différentes, en particulier dans l'Anti-Atlas (cf. Mazel,1971, p.232 et fig. 16 ; “Danse des femmes à Assa”, Montagne, 1930, p. 5). Quant à l'agencement, variant superficiellement d'une région à l'autre, il peut compter deux (Lortat-Jacob, 1980, p. 69), même trois parties (Chottin, 1948, p. 46). Il comprend parfois un unique rond de femmes (Morin-Barde, 1963, p. 78), parfois deux alignements se faisant face (Jouad / Lortat-Jacob, 1978, p. 74-75), s'infléchissant souvent en demi-cercle, les hommes d'un côté, les femmes de l'autre. Séparation des sexes destinée à éviter tout mécontentement de la part d'un mari jaloux (Lortat-Jacob, 1980, p. 66). Pour ce qui est du rythme il est soit à deux, soit à quatre temps.
Les ahwach les plus somptueux semblent avoir été ceux exécutés à Tlwat, fief du Glawi, du temps du Protectorat (Mazel, 1971, p. 230). Les Glawa, on le sait, sont passés maîtres dans cette forme artistique, au point que d'aucuns prétendent que l'ahwach aurait pu avoir pour terroir natal le pays Glawi, supposition que récuse Lortat-Jacob (1980, p. 65). S'il reconnaît une certaine primauté en la matière aux Glawa (Mazel, 1971, p. 230) vante également les qualités des ahwach que l'on peut admirer à la kasbah de Tawrirt, Warzazat. Spectacle d'un genre qui, malgré toute accusation de galvaudage touristique, plus ou moins justifiée, n'en conserve pas moins une réelle valeur folklorique - au sens noble du terme.
Bien qu`aucune description ne soit à même de faire honneur à la gestuelle d'un pareil spectacle, voici ce qu'en dit Chottin (1948, p. 546) : “Danse tout d'abord verticale et sur place, sans d'autres mouvements que dans le sens de la hauteur. Les bras le long du corps, la femme, dans une ondulation serpentine, fléchit légèrement les genoux, projette le bassin en avant, inclinant en même temps la tête sur la poitrine ; ensuite, dans un mouvement inverse, elle opère une extension de tout le corps de bas en haut, qui aboutit au rejet de la tête en arrière; puis le cycle recommence”.
Ces ahwach de Warzazat sont surtout le fait des Ayt Wawzgit, autres spécialistes du genre, groupe occupant un territoire assez vaste sur la retombée sud du Toubkal. Chez eux, nous avons eu le privilège d'assister à un ahwach moins formel un soir d'Aïd el Kbir au clair de lune. Sans parler d'autres manifestations de facture différente, allant du délicieux ahwach impromptu des jeunes filles du pays Seksawa, à un ahwach de circonstance un jour de fête officielle à Imi n-Ifri, près de Demnat, ainsi que de superbes choeurs berbères sur le plateau du Tichka (Berque, 1955, p. 164, pl. XI).
Les tambourinaires d'ahwach méritent une mention spéciale. En début de soirée, un feu ayant été allumé au milieu de la place publique (assarag), ou au centre de la cour de quelque fière kasbah, chaque tambourinaire approche son instrument de la flamme afin d'en tendre convenablement la peau, ceci dans le but d'obtenir une sonorité optimale. Chez Ayt Mgun, il se lèvent alors et jouent debout pendant les premiers mouvements de la danse. Ce n'est qu'une fois l'harmonie rythmique bien installée entre les deux rangées qu'ils s'accroupissent pour ne pas obstruer le champ visuel des danseurs (Lortat-Jacob, 1980, p. 66). Dans d'autres cas toutefois, les tambourinaires représentés comme restant accroupis au centre du cercle en début de danse. (Mazel, 1971, p. 231; Garrigue, 1964, p. 137).


Danses guerrières
Chez un peuple assez enclin à “faire parler la poudre”, quoi de plus naturel que de trouver une cohorte de danses d'inspiration apparemment guerrière. l'adersiy semble caractéristique du genre. Il ne faudrait pas s'attendre, toutefois, à rencontrer des manifestations d'une facture identique aux danses de guerre des Amérindiens, ou autres peuplades dites primitives. Danses évoquant la guerre, certes, comme lors du simulacre de rapt de la fiancée chez les Izayyan (Laoust, 1915/16, p. 71) mais jamais de danse en tant qu'excitation collective propre à décupler l'ardeur des guerriers au combat.
Gellner est tout à fait formel à ce sujet (1969, p. 247-249). Cependant, si selon lui, les Berbères du Haut-Atlas n'ont pas de “danse de guerre”, une affaire de danse a bel et bien déclenché chez eux une petite guerre intra-tribale. Cela se passait chez les @#$%& de Zawit Ahansal vers la fin du XIXè siècle. La naissance d'un garçon dans un foyer combla de joie le père qui organisa une fête mémorable au cours de laquelle hommes et femmes se livrèrent sans retenue à l'ahidous.
Chez les ichelhayn du Haut-Atlas occidental, c'est la danse des taskiwin (Morin-Barde, 1963, p. 76), ahwach exclusivement masculin où les participants évoluent, une corne à poudre en argent sur l'épaule, s'accompagnant au son d'un petit tambour de terre (tarija). Les meilleurs spécialistes de cette discipline viennent du pays Gedmiwa ; on les voit souvent à Amizmiz, ou à Marrakech lors du Festival du Folklore. Certains seraient originaires des Seksawa, selon Mazel (1971, p. 232); mais Berque n'y fait point allusion dans son étude sur cette tribu.
Autres ichelhayn, les Haha, dont le pays avoisine la côte atlantique, se distinguent par une danse des poignards. Plus spectaculaire, la danse du sabre chez les harratin du cours moyen du Dra', à Tinzulîn et à Zagora, où les participants aux mouvements très lestes miment un combat à l'arme blanche. Ils se produisent aussi à la Qela't Mguna sur un tapis de roses, lors de la fête annuelle consacrée à cette fleur, (Bertrand, 1977, p. 58).


Chants dans les parlers tachelhiyt
Les genres que nous allons énumérer sous cette entête relèvent de la poésie chantée, qualifiée d'amarg, vocable renfermant le double sens de “mélancolie l'amour” et de “poésie”, (Lahbab, 1965, p. 94). Ils sont le fait, soit d'un poète individuel, (aneddam/pl. ineddamn), éventuellement une poétesse (taneddamt), comme dans le cas de la célèbre Mririda n-Ayt Attik de la Tassawt (1963) ; soit, à l'occasion de fêtes villageoises, d'une chorale locale formée de membres de l'association des jeunes. Celle-ci compte un ou deux poètes doués, d'un certain prestige, capable de soutenir une joute oratoire avec des concurrents d'un village voisin. Dans le cadre de manifestations plus formelles, enfin, on trouve des troupes de professionnels, sous la coupe d'un meneur de jeu, ou chef, (rrays/pl. rrways, ou rriyas). L'accompagnement musical se fait à l'aide du luth (lutar), d'une vielle spéciale (rbab), et de divers jeux de tambourins et ou de tambours.
C'est dans la production villageoise que l'on relève les formes les plus traditionnelles. L'asallaw (ou tusugant), est un chant de mariage du Souss qui narque le départ de la fiancée vers le domicile de son futur mari. Egalement lors l'un mariage, ou d'une circoncision, l'urar (pl. urarn) comprend des vers exécutés sans accompagnement musical, chantés en homophonie par un double chœur de `emmes mariées ou divorcées. Ceci pour les Ayt Mgoun de la Tassawt, (Lortat-Jacob, 1980, p. 57-58). Chez les Ayt 'Atta dans le Haut-Dades, Lefébure (1977) signale l'usage de ce genre, qu'il traduit par “tenson”, dans le cadre de joutes oratoires entre femmes, ainsi qu'une forme analogue, qualifiée, elle, de tamnatt (pl. timnadin) en vague chez leurs voisins Ayt Yafelman. Dans le Souss, urar désignerait un poème chanté long, assonancé et rimé, (Boukous, 1987, p. 148) ; ou encore, plus prosaiquement, “chansons de femmes”, selon Akouaou (1987), qui met ces .variations lexicales sur le compte d'évolutions de désignations synchroniques recouvrant une seule et même forme. Notion que renforce Lortat-Jacob, (1980, p. 58) : “D'une région à l'autre de l'Atlas, un même signifiant véhicule souvent des signifiés différents, mais de même famille”. Trait pouvant faire croire à des amalgames à l'observateur non-averti.
Ceci est également vrai pour la tagezzumt, genre exclusivement masculin chez les Ayt Mgoun, vers à 18-syllabes selon un schéma mélodique unique (llgha), exécuté plus particulièrement à l'occasion d'un mariage, sans accompagnement musical, par deux rangées d'hommes sur l'espace central du village. Toujours dans le cadre de festivités d'assez longue durée, le Imsaq, vers de 12 syllabes, est chanté dans un registre commun d'abord par les hommes, ensuite par les femmes, le tout sur un tond de tambours (agenza), servant, du reste, de prélude à la danse ahwach.
Sous une première forme, la tazerrart, chant masculin sur registre aigu, s'exécute en solo sur fond de tambours dans des pauses entre les danses de type ahwach. Elle intervient également en tant qu'accompagnement musical lors du déplacement de la fiancée vers sa nouvelle demeure, ce qui, chez les Ayt Mgoun notamment, en fait “une musique à marcher “, (Lortat-Jacob, 1980, p. 61 ). A plus d'un titre, il est vrai, ce chant evoque la tamawayt du Moyen-Atlas. Pour Boukous, en revanche, la tazerrart serait plutôt un chant de femmes, (1987, p. 148).
Variés, présentant une grande fraîcheur au niveau de l'improvisation et de l`interprétation, les chants que produisent ces chorales villageoises du pays chleuh s`inscrivent, pour l'essentiel, dans une thématique où les considérations didactiques s'opposent, en quelque sorte, aux évocations de l'amour, même feutrées, contenues dans la poésie dansée, considérée dès lors comme plus frivole.
A côte de ces formes, que l'on pourrait qualifier de relativement peu élaborées, existe depuis fort longtemps une production plus noble, émanant autrefois exclusivement de bardes villageois prestigieux, mais devenue depuis quelques décennies la spécialité de musiciens professionnels évoluant en milieu citadin, les rrways. C'est un genre recouvrant des sujets assez variés, dit taqsit (également taqsitt < lqasida en arabe dialectal) traduisible par “chanson récit”, ou “cantilène”. Appellation qui cohabite avec une forme atrophiée Iqsitt (Bounfour; 1990, p. 165), ainsi qu'une forme voisine Iqist (“chanson narrative”).
De très belles pièces nous sont parvenues. A Justinard (1925) l'on doit une Iqist évenementielle célèbre, “L'histoire de Yamina Mansour”, ainsi qu'une légende à enseignement, “Cheddad Ibn 'Ad”. Dans le recueil de poèmes chleuhs de Galand-Pernet (1972) figurent des légendes à caractère religieux: “Sidna Yub”, le “Cantilène de Sabi”, ou “La chanson de David”, ainsi que d'autres exprimant des thèmes plus terre-à-terre, tels que “La chanson de l'aimée”, ou “La chanson des ouvriers”. Quant au corpus présenté par Bounfour (1990), fruit du travail effectué jadis par A. Roux, basé sur une collecte chez les Igedmiwnn d'Amzmiz, on y relève des poèmes événementiels, des poèmes à enseignement religieux ou qui censurent les méfaits des hommes (un peu à la manière des timdyazin du Moyen-Atlas), de même qu'une version de l'épopée légendaire de Hammou W-Unamir.
Il existe également un dérivé plus confidentiel de la taqsit ou Iqist chantée. Lorsqu'une mère raconte à ses enfants un récit en prose, certaines cellules narratives, parfois des dialogues, ont conservé leur forme poétique originelle, de sorte que la conteuse les chante. C'est le cas de nombreux dialogues dans une version de l'Anti-Atlas de “Hmad ou-Namir”, ainsi qu'un résumé chanté en 9 vers de longueur inégale qui intervient a la fin du drame des amants malheureux “Fadla et 'Aytouch”, (Ahloullay; 1986, p. 31, 52).
Pour clore ce survol de la chanson d'expression tachelhiyt, on se doit de mentionner une industrie fleurissante : celle de la musique traditionnelle commercialisée, et qui semble avoir atteint son apogée pendant la période 1965-1985. Parmi les principaux protagonistes du genre, Rqiya Damsiria et le rrays Amentagg, sans oublier Fatima Tihihit et le rrays Akhettab, auteurs de mémorables joutes poétiques. Akhettab s'est spécialisé dans des poèmes d'amour d'une cinquantaine de vers eniron, chacun d'eux comptant une voyelle postiche terminale /i/ caractéristique du genre. Exemple type: le poème “La lettre que j'envoie, puisset-elle arriver” (tabrat ayad nsarf righ a(t)-telkmi). Cf. Battou (1987, p. 67-68).


Conclusion
Comme pour les danses du Moyen-Atlas, les danses du pays chleuh occupent une place importante dans le paysage chorégraphique marocain et, par ailleurs, nous avons pu démontrer que les danses principales – ahwach, ahidous ay aralla buya - s'identifiaient aux trois grandes aires linguistiques berbérophones du Maroc : respectivement, celle de la tachelhiyt, la tamazight, et la tarifit.
Pour les chants chleuhs, de façon similaires à ceux du Maroc central, on retire une impression à la fois de diversité et de dynamisme. Si, d'un côté, certains genres classiques semblent être en perte de vitesse, il apparaît clairement que les moyens modernes de diffusion ont prêté un concours inespéré autant qu'inattendu ayant servi à revaloriser, à augmenter le rayonnement de cette production traditionnelle. Sans oublier la prise de conscience à propos de l'héritage berbère de la fin des années 1970.
Ce phénomène déterminant a agi dans deux directions. D'une part, en poussant les locuteurs de la langue vernaculaire à se pencher davantage sur leur passé, à opérer un retour aux sources ; d'autre part, en incitant certains d'entre eux à remodeler les formes poétiques qui s'essoufflaient. Volonté novatrice qui a été diversement appréciée.
Ainsi, voit-on beaucoup de jeunes chez les At Warayn, à la recherche de leur patrimoine musical, s'évertuer à chanter en berbère, alors que dans le Moyen-Atlas, des émules de Rouicha, basés sur Azrou, Khenifra et Tighessalîn, mettent timawayin et timdyazin en musique. En même temps, à la limite ouest du pays “beraber”, chez les Zemmour du Khemisset, un “'Abdelwahed El Haj jawi, ou une Najat 'Attabou peuvent choquer certains puristes par leurs innovations s'adressant à un public plus large, surtout lorsque leurs chants sont en arabe, même si la forme reste berbère. Sans doute le renouveau profond viendra-t-il du Souss, grâce aux efforts de groupes comme Ousman” (cf. Lefébure, 1986), où, par une alliance heureuse entre des formes musicales “accrocheuses” et un Iyrisme qui puise toujours dans le lexique traditionnel, on aboutit à un genre revu au goût du jour et ayant le mérite d'épater aussi bien les jeunes que les anciens.
Cet héritage millénaire, d'aucuns le disent menacé, mais il semble se maintenir contre vents et marées grâce à certaines initiatives heureuses prises en haut-lieu, ainsi qu'en raison de l'acharnement et de la fierté des principaux intéressés, à préserver un acquis culturel d'une grande richesse.


BIBLIOGRAPHIE
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Justinard Col., “Poèmes recueillis dans le Sous”, Rev. du Monde Musulm., Paris, t. LX, 1925, p. 79-103.
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Kasriel M., Libres femmes du Haut-Atlas ?, Paris, 1990.
Lahbabi M., Florilège poétique arabe et berbère, Blainville, 1965.
Laoust E., “Le mariage chez les Berbères du Maroc”, Archives Berbères, Rabat, 1915 /16, p. 44-80.
Laoust E., Contes berbères du Maroc, Paris, 1949, t II.
Le Glay M., Les sentiers de la Guerre et de l'Amour, Paris, 1930, p. 6O.
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Lortat-Jacob B., Musique et fêtes du Haut-Atlas, Paris, 1980.
Mahdi M., “La danse des statuts”, Pratiques et résistances culturelles du Maghreb, Paris, 1992, p. 85-112.
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Reyniers F., Taougrat, ou les Berbères racontés par eux-mêmes, Paris, 1930.

Michaël PEYRON
Re: Nous les amazighs et d'origine amazighe
25 juin 2008, 06:41
mes chers amis vous m'avez manqué , mais je n'avais pas la te^te de parler des belles musiques de mille et une nuit alors que Sidi Ifni traversait une période difficile... je ne vis pas à l'extérieur de ma société en méprisant le monde en devenant le 3ième type de colonisateur de l'intérieur de mon pays qui est le pire colonisateur du monde qui est l'arrogance , des cigales exploitant les fourmis et leur richesse natuelle , pour fêter avec ,leur soirée de mille et une nuit bien protégé en astiquant ce qu'ils ont rafflé, en chantant des chanson très loin de l'âme de mon pays et de ses blessures chez nos arabe amazighs et juifs marocains qui aiment tant notre beau Maroc d'abord africain avec l'âme africaine très loin de la nostalgie du pouvoir au nom de je ne sais quoi du moyen âge

j'ai appri qu'avant de condamner quelqu'un qui m'agasse ou plus de sentir d'abord ses blessures car c'est peut être de là que ça vient son agressivité envers moi , mais les gens sans âme qui sont là que pour se prendre comme de pokemons , ces gens là ne meritent que mon indifférence et le mépris

mes chers juifs je sais je sens que vous avez aussi trop souffert , mais vous avez enfin pu lever votre tête nous faire révéler vos grands hommes dans un monde libre me^me en Allemagne, même dans ce pays qui était trop dure avec vous , mais il y a eu quand même Einstein juif pas que Allemand....qui fait partie de votre propre histoire , sans chercher à foullier dans un monde où vous n'étiez que l'ombre durant des siécles ...
je sais que vous avez souffert , mais on a tous besoin de guerrir de nos blessures pour ne pas les faire subir aux autres ...


Foro Social Mundial. Spot :sur youtube
Re: Nous les amazighs et d'origine amazighe
27 juin 2008, 13:53
sahara ; ton dernier message est un peu ambigu et je ne saisis pas très
bien qui et quoi ce qui t'agace.il me semble que tu portes quelques idées
et préjugés sur une catégorie socioculturelle de ton pays dont tu te
sentirais probablement inférieure et que tu accuses de tous tes maux.je
pense que les mille et une nuits auxquelles tu fais allusion et les similitudes de souffrance des uns et des autres montrent apparemment des
souffrances identitaires .chacun vit et a vécu son présent et son passé
conformément aux données des spécificités culturelles et civilisationn-
elles endogènes et il me semble qu'il faudrait réfléchir 2 fois avant de
se lancer dans de telles synthèses.
Re: Nous les amazighs et d'origine amazighe
28 juin 2008, 00:38
Bonjour sahara.

je constate que tu sais éxécuter la tache ''copier-coller''. c'est primordial pour mettre une vidéo youtube sur dafina.

bon week end.
Re: Nous les amazighs et d'origine amazighe
28 juin 2008, 12:28
sahara a écrit:
-------------------------------------------------------
> mes chers amis vous m'avez manqué , mais je
> n'avais pas la te^te de parler des belles musiques
> de mille et une nuit alors que Sidi Ifni
> traversait une période difficile... je ne vis pas
> à l'extérieur de ma société en méprisant le monde
> en devenant le 3ième type de colonisateur de
> l'intérieur de mon pays qui est le pire
> colonisateur du monde qui est l'arrogance , des
> cigales exploitant les fourmis et leur richesse
> natuelle , pour fêter avec ,leur soirée de mille
> et une nuit bien protégé en astiquant ce qu'ils
> ont rafflé, en chantant des chanson très loin de
> l'âme de mon pays et de ses blessures chez nos
> arabe amazighs et juifs marocains qui aiment tant
> notre beau Maroc d'abord africain avec l'âme
> africaine très loin de la nostalgie du pouvoir au
> nom de je ne sais quoi du moyen âge
>
> j'ai appri qu'avant de condamner quelqu'un qui
> m'agasse ou plus de sentir d'abord ses blessures
> car c'est peut être de là que ça vient son
> agressivité envers moi , mais les gens sans âme
> qui sont là que pour se prendre comme de pokemons
> , ces gens là ne meritent que mon indifférence et
> le mépris
>
> mes chers juifs je sais je sens que vous avez
> aussi trop souffert , mais vous avez enfin pu
> lever votre tête nous faire révéler vos grands
> hommes dans un monde libre me^me en Allemagne,
> même dans ce pays qui était trop dure avec vous ,
> mais il y a eu quand même Einstein juif pas que
> Allemand....qui fait partie de votre propre
> histoire , sans chercher à foullier dans un monde
> où vous n'étiez que l'ombre durant des siécles
> ...
> je sais que vous avez souffert , mais on a tous
> besoin de guerrir de nos blessures pour ne pas les
> faire subir aux autres ...
>
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Maroc : Incidents de Sidi Ifni


les forces de l'ordre ne sont intervenues qu'après épuisement de tous les moyens.

Le ministre de l'Intérieur, M. Chakib Benmoussa, a affirmé mercredi que l'intervention des forces de l'ordre pour débloquer l'accès au port et à la ville de Sidi Ifni, a eu lieu après que tous les moyens pour trouver une solution réaliste et raisonnable à cette situation, aient été épuisés.


Le ministre, qui répondait à une question à la Chambre des représentants, a indiqué que cette intervention a été reportée de 24 h à la demande des élus et des notables qui ont demandé un temps supplémentaire pour entreprendre de nouvelles initiatives de dialogue qui ont été vouées à l'échec devant la persistance des protestataires à poursuivre leur mouvement qui a troublé l'ordre public.


M. Benmoussa a ajouté que les autorités publiques n'avaient plus d'autre choix que d'assumer leurs responsabilités pour un retour à la normale à travers l'intervention des forces publiques, et ce après l'échec du dialogue et des médiations pour convaincre les protestataires de mettre un terme à leurs actes et devant les dangers environnementaux qui commencent à menacer la ville.


Selon le ministre, les manifestants ont été avisés de la détermination des forces publiques à intervenir ainsi que de la date de cette intervention qui était connue de l'ensemble de la population, ajoutant qu'au lieu d'obtempérer, les protestataires ont persisté et même incité leurs proches à descendre dans la rue pour empêcher les forces publiques d'accomplir leur travail conformément à la loi.


"Après l'annonce des résultats du tirage au sort effectué le 30 mai 2008 par la municipalité de Sidi Ifni pour le recrutement de huit éboueurs et sans avoir émis aucune réserve sur les conditions de déroulement du tirage ou sur ses résultats, 150 personnes ont organisé, à l'instigation d'une poignée d'individus connus pour leur irresponsabilité, un sit-in illégal qui a paralysé l'activité du port et obligé près d'une centaine de camions chargés d'environ 800 tonnes de poisson à rester immobilisés à l'intérieur du port", a expliqué le ministre.


M. Benmoussa a précisé que ces agissements ont engendré des dégâts matériels très importants estimés à 600 millions de centimes en plus de répercussions graves sur l'environnement outre les souffrances endurées par les employés et les cadres du port, les conducteurs des camions et les petits pêcheurs en raison du blocus et du chômage technique leur ont été imposés.


La ville de Sidi Ifni a vécu dans la nuit du 6 au 7 juin des événements graves qui ont porté atteinte à l'ordre public à travers l'organisation, tout au long de la nuit, de marches non autorisées émaillées d'actes de vandalisme, a indiqué le ministre, précisant que les manifestants ont mis le feu au véhicule de service d'un agent d'autorité, jeté des pierres sur le siège du commissariat de police, dressé des barrières dans des artères de la ville pour entraver l'intervention des forces de l'ordre et scandé des incitations à la rébellion avant d'entrer dans des affrontements avec les forces de l'ordre.


M. Benmoussa a affirmé que l'objectif de l'intervention des forces de l'ordre était de débloquer l'accès au port, de mettre un terme aux souffrances des employés qui y ont été assiégés pendant toute la durée du sit-in et à celles des petits pêcheurs qui ont été empêchés de vaquer à leurs occupations, d'éviter la détérioration de la situation sécuritaire dans la ville et de préserver la sécurité des personnes et de leurs biens, ajoutant que certains manifestants ont menacé de mettre le feu à une station d'essence.


Après l'arrivée dans la matinée du 7 juin de renforts sécuritaires nécessaires venus de la ville d'Agadir, d'un effectif total de 1300 éléments qui ont été déployés pour réaliser ces objectifs, "le port a été débloqué, en moins d'une heure, et ouvert aux ouvriers et aux fonctionnaires, de même qu'ont été arrêtés ceux qui ont affronté les autorités publiques et les instigateurs des actes illégaux qui sont une infime minorité", a souligné M. Benmoussa, ajoutant qu'une partie de ces forces de l'ordre ont été déployées dans la ville pour y assurer la sécurité.


Le ministre a de même insisté sur la nécessité d'établir certaines vérités pour une évaluation objective de cette opération d'intervention des forces de sécurité, à savoir que "ces forces n'ont pas fait usage d'armes à feu en dépit des provocations dont elles ont fait l'objet et bien qu'un grand nombre de leurs éléments aient été blessés au cours de cette intervention".


Les forces de l'ordre ont utilisé la force dans certains cas contre un petit nombre de protestataires qui étaient déterminés à s'opposer à elles, a-t-il dit, soulignant qu'il s'agit là d'une intervention à laquelle recourent les forces de l'ordre même dans les pays traditionnellement la démocratique, laquelle intervention qui est justifiée par l'obligation d'imposer le respect de la loi et le devoir de se défendre devant une menace inéluctable.


Après que les forces de l'ordre aient réussi à débloquer l'accès au port, certains fauteurs de troubles ont gagné la ville et les hauteurs avoisinantes, a précisé M. Benmoussa, notant qu'ils ont été activement recherchés et poursuivis par les forces de sécurité qui ont été contraintes, sur ordre et sous l'autorité directe du Parquet général, de perquisitionner certains domiciles.


Et le ministre de l'Intérieur d'ajouter qu'après la multiplication de rumeurs par certains milieux connus, faisant état de l'utilisation exagérée de la force par les forces de sécurité, de morts et de viols, la ville de Sidi Ifni a connu samedi et dimanche l'organisation de manifestations qui ont été dispersées par les forces de l'ordre afin d'y préserver la sécurité.


Suite à ces évènements, a précisé M. Benmoussa, 182 protestataires ont été arrêtés et la majorités d'entre eux on été libérés après signature d'un engagement de ne pas violer la loi et d'éviter la reproduction de ces événements, avec une garantie des membres de leurs familles, alors que 10 protestataires ont été présentés à la justice. Il s'agit, a expliqué le ministre, des instigateurs des événements qui ont attenté à l'ordre public, de personnes qui étaient en possession koctails molotov et d'armes de chasse et d'une personne qui a reconnu avoir mis le feu à la voiture d'un agent d'autorité.
" Contrairement aux rumeurs, l'intervention des forces de l'ordre n'a pas fait de victimes, a affirmé M. Benmoussa, précisant que 48 personnes ont été légèrement blessées (28 agents de la sûreté nationale et des forces auxiliaires et 20 protestataires) qui ont toutes quitté l'hôpital le même jour après avoir reçu les soins nécessaires".


Et de souligner que jusqu'à présent, le ministère de l'Intérieur n'a pas encore reçu de plainte officielle au sujet de prétendus cas de viol et de vol de biens des habitants lors de l'intervention des forces de sécurité, précisant qu'à défaut de ces plaintes, "il s'agit de simples allégations dépourvues de preuves tangibles".


Le ministère demeure entièrement disposé à ouvrir éventuellement une enquête et à sanctionner tout contrevenant, a-t-il assuré, notant que de tels actes, au cas où ils se seraient produits, demeurent inadmissibles.


Concernant le report de l'intervention des forces de l'ordre de 24h, le ministre a précisé que les autorités publiques, conformément à leur approche suivie dans la gestion des manifestations et des rassemblements sur la voie publique prônant la souplesse requise et pour ne pas affecter le déroulement normale des examens du baccalauréat, ont opté pour la retenue et donné toutes les possibilités aux institutions officielles, aux élus et à toutes les parties de bonne foi de convaincre les manifestants d'abandonner leurs agissements.


M. Benmoussa a rappelé qu'une commission a été dépêchée dans ce cadre de la province de Tiznit pour se rendre sur les lieux en date du 30 mai, soit le premier jour du sit-in, et a engagé un dialogue continu avec des manifestants, dialogue auquel a adhéré le 2 juin le wali de la région qui a également tenu une réunion avec les concernés à Sidi Ifni, et une autre réunion le 3 juin avec les notables de la région.


De même, a ajouté le ministre, en dépit des initiatives entreprises dans ce sens par les élus, les parlementaires et par les notables, les instigateurs de ces actes contraires à la loi ont persisté dans leur entêtement et refusé de mettre un terme au blocage du port, en rejetant toutes ces initiatives tout en défiant clairement les autorités publiques.


M. Benmoussa a ajouté que face à la persistance d'une poignée d'individus à violer la loi, les autorités au niveau central et local ont privilégié la sagesse et la retenue dans le traitement de la situation dans la ville de Sidi Ifni, et ce depuis des années, à travers tous les moyens de communication et de dialogue, tout en renforçant cette démarche par des initiatives sur le terrain en vue d'améliorer les conditions économiques et sociales de la région.


Cette région, à l'instar d'autres régions où de faibles indicateurs de développement ont été enregistrés, a bénéficié d'un effort particulier portant sur des projets de mise à niveau de la ville de Sidi Ifni, le renforcement des infrastructures notamment la connexion des douars au réseau électrique, leur approvisionnement en eau potable, la construction de routes, en premier lieu celle reliant Sidi Ifni et la commune Foum Al Ouad, outre des projets d'assainissement et d'extension de la corniche pour faire de la région un pole touristique et un centre pour drainer les investisseurs ce qui permettra de résorber le chômage, a rappelé le ministre.


Il a souligné que les services de l'Etat resteront mobilisés pour écouter les avis et les propositions des élus, des représentants de la population, et des acteurs de la société civile responsables et ce afin d'élaborer des plans de développement en plus des projets réalisés jusqu'à présent et ceux programmés dans l'avenir.


Le ministre a réaffirmé la détermination du gouvernement à veiller sur la mise en oeuvre des projets de développement programmés et la réalisation d'autres projets dans la région de Sidi Ifni pour lutter contre le chômage des jeunes diplômés.


M. Benmoussa a également réitéré l'engagement du gouvernement à poursuivre son encouragement aux investisseurs dans le domaine de la pêche à monter des projets dans la région.

Dans ce sens, M. Benmoussa a ajouté que l'Etat ne ménagera aucun effort pour réunir les conditions adéquates et le soutien financier et moral afin de garantir la réussite de toute opération d'investissement, appelant toutes les sensibilités locales à oeuvrer pleinement en vue de favoriser le climat d'investissement dans la région.


M. Benmoussa a salué à cette occasion le rôle des services de sécurité qui ont fait preuve de professionnalisme, d'un grand sens de responsabilité et de retenue malgré les provocations qu'ils ont rencontrées, ce qui a permis de concrétiser les objectifs de cette intervention pour rétablir l'ordre et garantir la quiétude aux habitants de la région sans porter préjudice à la dignité du citoyen et avec le minimum de dégâts.


Le ministre a également salué les efforts déployés par les élus et les notables de la région et leur mobilisation pour transcender cette situation, ainsi que ceux des opérateurs économiques locaux pour leur patience et leur compréhension des considérations pour lesquelles l'intervention des forces de l'ordre a été retardée.


Il a, de même, exprimé sa considération aux tribus d'Aït Baâmrane, connues de par l'histoire par leur défense de la patrie, de ses constantes et de ses institutions et qui ont dénoncé à l'unanimité et dès le début le recours d'une partie des instigateurs à ces comportements contrairement à la volonté de la majorité des habitants de la ville.


En réponse aux députés, qui ont été unanimes à souligner la nécessité de suivre une approche globale et équitable de développement pour toutes les régions du Royaume et rechercher des solutions urgentes à la pauvreté et au chômage qui sont essentiellement derrière ces événements, M. Benmoussa a affirmé la disposition totale de son département à mobiliser tous ses services pour fournir les données nécessaires à la Commission d'enquête si sa mise sur pied est décidée par le Parlement.

MAP



Re: Nous les amazighs et d'origine amazighe
01 juillet 2008, 14:49
Une jeune fille de confession juive de Tinguir.
Pièces jointes:
1958_tineghir.jpg
Re: Nous les amazighs et d'origine amazighe
02 juillet 2008, 02:50
Haifa a écrit:
-------------------------------------------------------
> Une jeune fille de confession juive de Tinguir.






la photo semble assez récente et en couleurs ! que je sache , les

derniers marocains de confession juive ont quitté Tinghir , boudnib

ou la région bien avant la prise de cette photo ! A authentifier.
Re: Nous les amazighs et d'origine amazighe
02 juillet 2008, 03:15
LES ABRANIS.

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Re: Nous les amazighs et d'origine amazighe
02 juillet 2008, 03:21
IMAZIGHEN IMOULA

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Re: Nous les amazighs et d'origine amazighe
02 octobre 2008, 11:48
une belle poésie que j'offre à tous mes amis et au monde entier au nom de l'amour que l'amour, l'amour c'est ma religion je suis ainsi

........åßÐÇ ÊÍÏË ÇÈä ÚÑÈí...........


áÞÏ ÕÇÑ ÞáÈí ÞÇÈáÇ ßá ÕæÑÉ
ÝãÑÚì áÛÒáÇä æÏíÑ ÑåÈÇä
æÈíÊ áÇæËÇä æßÚÈÉ ØÇÆÝ
æÇáæÇÍ ÊæÑÇÉ æãÕÍÝ ÞÑÇä
ÇÏíä ÈÏíä ÇáÍÈ Çäí ÊæÌåÊ
ÑßÇÆÈå ÝÇáÍÈ Ïíäí æÇíãÇäí
Re: Nous les amazighs et d'origine amazighe
02 octobre 2008, 12:48
Bonjour estepona
s'exprimer avec la conscience réfléchie et plus d'humanité n'est pas un signe d'infériorité, sinon on valorisera plus les hommes sans âme sans une vie plus humaine et pour moi ce sont ces derniers qui sont inférieurs
je ne suis pas parfaite , mais je suis sincére
Re: Nous les amazighs et d'origine amazighe
04 octobre 2008, 02:36
sahara a écrit:
-------------------------------------------------------
> une belle poésie que j'offre à tous mes amis et au
> monde entier au nom de l'amour que l'amour,
> l'amour c'est ma religion je suis ainsi
>
> ........åßÐÇ ÊÍÏË ÇÈä ÚÑÈí...........
>
>
> áÞÏ ÕÇÑ ÞáÈí ÞÇÈáÇ ßá ÕæÑÉ
> ÝãÑÚì áÛÒáÇä æÏíÑ ÑåÈÇä
> æÈíÊ áÇæËÇä æßÚÈÉ ØÇÆÝ
> æÇáæÇÍ ÊæÑÇÉ æãÕÍÝ ÞÑÇä
> ÇÏíä ÈÏíä ÇáÍÈ Çäí ÊæÌåÊ
> ÑßÇÆÈå ÝÇáÍÈ Ïíäí æÇíãÇäí
@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

quel beau poème sahara thumbs up! pour ceux qui ne savent pas la langue gréco-russe c'est un dommage de taille xxxL. ça parle de l'amitié et de l'amour de son prochain.
Pièces jointes:
aid moubarak.gif
Re: Nous les amazighs et d'origine amazighe
05 octobre 2008, 03:36
C’est dimanche :

Petite promenade guidée en chanson (Idir : esendu) dans le Djurdjura en Kabylie.


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Paroles et traduction :

eSENDOU

S-sendou, efkaghd oudi da melal
Baratte ! Donne-nous du beurre bien blanc

S-sendou, aken a natchar a vouqal
Baratte ! Que l'on remplisse le pot

Endou, endou a yighi
Baratte-toi petit lait

F-ked tawaracht e bwoudi
Donne-nous une motte de beurre

Aken itt netmenni
Dont on a envie (comme on le souhaite)

Couplets

Takhsayt i hazen i fassen
Calebasse que les mains étreignent

D-kem a yes3igh d-elvadna
C'est toi, tout mon secret !

Oula-ma laz yettwassen
Malgré la disette...

L-hif yezouznit chna
Le chant adoucit la misère

Nousad ghourem ar nesendou
Venant te solliciter...

Takhsayt-iw teghra i l-hou
Ma calebasse appelle le bien

Ighi inou adyendou yefrou
Mon petit lait sera clarifié...

Selfedlik a vava ynou
Avec la grâce du seigneur

Atakhsayt barka toura
Calebasse, ça suffit!

Attwaligh qriv dazal
Je vois qu'il se fait tard

Arghourem ayderigh touttra
En venant te quémander..

V-ghigh kem ad-ered azal
Récompense mes efforts

S-sendough soufous elqis
Secouée d'une main sûre et précise...

Oudi youfrar yettherqis
Le beurre flotte et frétille

Ekseghd a3var dennifsis
J'en ai eu pour une mesure et demi

I temghart ed-waraw-is
Pour la vieille et ses petits

A takhsayt meqar kemi
Calebasse, toi au moins...

Teslid i woul mi ig-ceheq
Tu as compris les sanglots du coeur

S-sver youghal ttanumi
Patience devenant habitude...

Z-zay wawal i l-mentaq
Paroles sont lourdes de sens



Bon dimanche à tous.
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