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Re: Beni Mellal .......... 3

Envoyé par Dafouineuse 
Re: Beni Mellal .......... 3
23 janvier 2012, 02:28
PLus bas sur la page
scanné au scanner à main, avec difficultés
Pièces jointes:
EMBUSCADE SAUV 2.JPG
Re: Beni Mellal .......... 3
23 janvier 2012, 02:34
Il semble que MESSIEURS SAUVAGEON / SAUVIGNON et GOUET travaillaient aux OULED GNAOU selon une intervention d'un Dafinaute bien informé .
Re: Beni Mellal .......... 3
23 janvier 2012, 03:05
J'ai essayé de capturer la carte de la Une de France Dimanche déjà présentée par Maurine, sans grand résultat ; il semble que l'on entrevoit un peu mieux le lieu de l'attaque du 15, il semble aussi que ce reporter fait l'hypothèse d'un retour du tueur par la montagne
Pièces jointes:
Capture FRANCE DIMANCHE CARTE.JPG
Re: Beni Mellal .......... 3
23 janvier 2012, 18:01
Suchet, en négatif, la carte pourrait-elle être plus lisible...?. En attendant, d'une autre veine, un article du Chasseur Français



Au Maroc
Le barrage de Bin El Ouidane



La grande presse et les journaux spécialisés dans l'étalage des crimes s'en sont donné à cœur joie ce printemps dernier. Un homme, un Marocain, s'inscrivait dans la lignée des grands criminels, et ses sinistres exploits donnaient matière à ample copie. Ainsi le « tueur de la Pentecôte », 1' « homme au mousqueton », le « fou du Tadla » dévoilait-il à la majorité des Français l'existence des lieux où s'exerçait sa sanguinaire démence : Afourer, Bin el Ouidane, le Tadla. À l'instar des récits des guerres, des crimes collectifs, l'exposé du crime individuel amène à des aperçus géographiques. On ne voudrait pourtant pas dire : à quelque chose ... Mais il est de fait que nombre de nos compatriotes connaissent à présent le Tadla grâce à son tueur.

Paradoxe terrible. Le bandit haineux a massacré six Français dans une région où une poignée d'ingénieurs et d'ouvriers de chez nous édifient une œuvre magnifique pour que vivent mieux des millions de Marocains. Le fanatisme sème la mort ; la vie surgit au sein du travail et de la foi.

Il est en effet, heureusement pour le Tadla, un autre titre à sa renommée que celui des crimes de la Pentecôte. Aux grandes sources de l'énergie, au palmarès des vastes créations humaines, il inscrit un nom qui sera bientôt aussi célèbre que ceux de Génissiat, Tuilière, Sarrans, Kembs : Bin el Ouidane.

Bin el Ouidane, c'est encore, sur la carte du Maroc, le nom d'un petit village de l'Atlas mollement étendu sur les berges sablonneuses de l'oued el Abib. Du haut de la route d'Azilal, qui le surplombe de deux cents mètres, il semble appartenir au royaume de Lilliput. Des troupeaux de chameaux joujoux sont à l'échelle des cars et des voitures de tourisme pour enfants avec des bergers et des moutons sortis, semble-t-il, des fabriques de santons provençaux. Bin el Ouidane, aux casbahs accrochées aux parois d'une gorge sauvage, aux pasteurs montagnards rudes et orgueilleux, aux cultivateurs vivotant des maigres céréales de la vallée et paresseux parce que le soleil est chaud, que les rives de l'oued sont fraîches et qu'ainsi le veut Allah, Bin el Ouidane vit ses derniers jours de village. Bientôt, sur l'ordre des roumis, des millions de mètres cubes d'eau recouvriront les vieux douars des ancêtres et les champs depuis toujours arides. Mais de cette dévastation naîtra un autre Bin el Ouidane, celui des Français et celui qu'envieront aussi tous les musulmans d'Afrique, le Bin el Ouidane du barrage.

Dans le gigantesque effort de rééquipement qu'accomplit le Maroc d'après guerre, la création d'un réseau électrique ultra-moderne et à l'échelle des immenses possibilités du pays, ainsi que l'irrigation des vastes plaines à céréales, à agrumes et à primeurs, s'inscrivent au tout premier plan. L'Empire fortuné, dont l'expansion agricole et industrielle tient du prodige, se devait d'avoir le plus grand barrage et la plus puissante installation électrique de toute l'Afrique. Bin el Ouidane les lui donnera.

C'est en 1883 qu'un de nos plus grands Français, arrêté là par la beauté du site, aurait songé qu'un jour le travail de l'homme, corrigeant l'oeuvre primitive du Créateur, pourrait, dans cette étroite crevasse, retenir les eaux abondantes de l'oued el Abib pour les canaliser ensuite vers les riches plaines des Beni Mir. Charles de Foucauld fit-il un soir ce rêve ? Toujours est-il que le ksar de terre rouge, maintenant démantelé, où, voyageur pressé, il passa naguère une nuit dresse ses murs croulants sur le plus haut rocher qui domine la formidable entaille à travers laquelle l'oued s'est frayé sa voie. Et il me plaît d'imaginer que le pionnier de la foi, le missionnaire de France, le laudateur des créations divines, dut, au crépuscule, admirer et chanter de là-haut le génie de son maître et souhaiter que les hommes de son pays pussent en mieux connaître un jour l'éclat.

En 1936 débutent les travaux préliminaires : sondages, études des roches, relevés topographiques, etc. La guerre referme projets et études dans les dossiers « instance ». Dix ans après, en 1946, la fièvre de travail et de reconstruction qui s'empare d'un monde renaissant ramène l'attention sur Bin el Ouidane. Et, sous l'égide de la Compagnie des eaux et électricité du Maroc et de l'Entreprise de construction de Bin el Ouidane, les travaux proprement dits commencent.

Un jeune ingénieur du barrage, M. Meunier, qui fut un aimable et savant cicérone, a bien voulu me donner quelques précisions, que j'ai notées au vol et que je livre un peu au hasard comme le fut une promenade à travers l'immense chantier.

Le barrage de Bin el Ouidane, pièce maîtresse de l'aménagement hydro-électrique de l'oued el Abib, barrera ce cours d'eau à son passage dans une étroite et profonde gorge calcaire. Haut de 130 mètres, il sera large de 30 mètres à la base pour mourir à 5 mètres d'épaisseur en crête ; il est du type voûte mince. Comme pour Sarrans, il faudra couler une gigantesque masse de 400.000 mètres cubes de béton, soit : 100.000 tonnes de ciment et 800.000 tonnes de pierres concassées.

Déjà, des centaines de techniciens français et d'ouvriers marocains en ont posé les assises. Jour et nuit, sans arrêt, des centaines de mètres de tapis roulants charrient de la montagne proche pierres et blocs de rochers qui, broyés, concassés, répartis suivant leur grosseur dans des silos, passent ensuite dans d'énormes bétonnières, sont mélangés au ciment et déversés dans des bennes. Douze tonnes de béton sont ainsi amenées à pied d'œuvre toutes les six minutes. Tout cela est merveilleux de précision. Ici la machine est reine. Quelques hommes invisibles aux commandes, et les broyeuses, concasseuses, cribleuses, blondins semblent se mouvoir seuls.

En mai 1953, le barrage sera achevé. Un an après, le lac artificiel ainsi créé retiendra un milliard et demi de mètres cubes d'eau — plus que Génissiat.

Deux usines d'énergie électrique sont prévues : l'une, au pied d'un barrage, produira 212.000 kilowatts-heure ; l'autre, à Afourer, à 14 kilomètres, comprendra deux groupes de 460.000 kilowatts-heure. La production escomptée en année moyenne sera de 500 millions de kilowatts-heure, plus que ne consomme actuellement tout le Maroc.

Pour alimenter la future usine d'Afourer, il faut creuser dans la montagne une galerie d'amenée souterraine de 10km,570 ; elle est déjà presque terminée. Il faut creuser aussi des kilomètres et des kilomètres de trous dans lesquels on injecte un coulis de ciment qui obture toutes les fissures par où, dans cette roche calcaire, pourrait fuir la retenue.

Et je ne fais que citer les 30 kilomètres de route de montagne créées en un temps record, le percement de deux galeries de 550 mètres de long pour détourner provisoirement le lit de l'oued, la préparation des fondations du barrage pour lesquelles le lit asséché de l'oued a été creusé à 30 mètres de profondeur et 200.000 mètres cubes de déblais ont été extraits. Autre chiffre qui laissera rêveur pas mal de chefs d'entreprise : le coût de l'ouvrage est actuellement de 10 millions de francs par jour.

Mais le touriste profane s'émerveillera surtout, je crois, de la coquette cité de 700 âmes créée pour les cadres et employés du barrage et leurs familles. Rien de provisoire, rien du type baraquement. Ici tout est joli, durable, définitif. Au flanc de la montagne, sur des terrasses aménagées, au milieu des lauriers roses et des bougainvilliers, des dizaines de villes modernes, nettes, pimpantes, confortables ; des fleurs partout. Et puis un restaurant qu'envieraient bien de nos grandes villes de France, un club, une cantine pour les célibataires, une école accueillante, une infirmerie pas rébarbative du tout, un joyau de piscine à l'eau si claire sous les frondaisons sombres des oliviers, un délicieux parc d'enfants, un court de tennis et même l'indispensable cinéma. Qu'il doit faire bon vivre dans ce gentil éden de montagne.

Voici l'oeuvre, en partie réalisée, en partie s'édifiant, plus grandiose chaque jour. Dans ce pays rude, il y a vingt ans encore profondément hostile, toujours un peu rebelle, la France tient à s'imposer par une réalisation de son génie si humain. Bientôt les orgueilleux montagnards berbères, que rien n'étonne et qui ne redoutent que le courroux d'Allah, s'émerveilleront et s'effaroucheront peut-être de la puissance mystérieuse qu'apportera dans leurs douars l'électricité, et les indolents paysans des plaines se réjouiront d'avoir plus d'orge dans leurs champs irrigués. Sans doute n'en livreront-ils pas tout le bénéfice à la France. Mais la France de Charles de Foucauld est assez grande dame pour faire le bien sans en attendre des remerciements, pour faire le bien quand même partout où elle passe et s'impose, malgré les dénigrements et malgré les haines.

René GUINOT,
Abonné.

Le Chasseur Français N°656 Octobre 1951 Page 628
Pièces jointes:
Chasseur Français..jpg
Re: Beni Mellal .......... 3
24 janvier 2012, 00:15
Encore un point pas très exact.

Il n'y a pas qu'entre ces 2 points ,Afourer et Bin el Ouidane, que le tueur a commis ses crimes, puisque le mardi, c'est après le Bin el Ouidane, vers Azilal qu'il surprend le groupe de Melle Creugnet
Pièces jointes:
envoi 7.JPG
Re: Beni Mellal .......... 3
24 janvier 2012, 00:41
Tout est à revoir pour moi.

"A avoir entendu pendant des années et relu dans toutes ces pages l'expression" pique niqueurs de la Pentecôte", j'avais fini par me faire mon petit film personnel.
Je me creusais la cervelle pour repérer dans mes souvenirs, sur cette route d'Afouer à Bin el Ouidane la plupart du temps sans ombrage ni point d'eau, un petit coin agréable fréquenté favori des pique niqueurs. Je cherchais même quel modèle de glacière des années 50 on aurait pu voir près de la natte ou du traditionnel carré de nappe avec couverts disposés dessus.
Rien de tout cela: un coupeur de route, des cailloux, une 4CV qui refroidit et un massacre.
Je viens de faire passer ma petite vidéo cérébrale à la corbeille
Re: Beni Mellal .......... 3
24 janvier 2012, 03:00
bleon

Tueur de la Pentecôte, je ne pense pas qu'Hansali avait conscience de ce jour de fête chrétienne , par contre il pouvait savoir que le DIMANCHE , les nombreux européens de la région étaient plus libres de se balader ;on ne sait pas depuis quand il traînait dans ce secteur de route, pourquoi il a choisi cet endroit; il devait faire ça à l'instinct et un instinct dominé par un irrépressif besoin de vengeance folle dont on ne sait pas trop la cause exacte, vengeance contre des européens et leurs oeuvres ( symbolisé par BIN ? ) mais il lui restait aussi une certaine capacité de raisonnement . I L a peut-être choisi l'endroit parce qu'il connaissait un peu ou parce qu'il connaissait quelqu'un, depuis quand était- il avec SMIHA ? ( d'où il sort celui là ? ) Tout cela n'est qu'hypothèse ? on se fait tous une sorte de cinéma !

Hypothèse aussi la nappe et le reste, tout le monde y a pensé, , ils se sont arrétés là involontairement car il y avait les pierres, la voiture chauffait, c'est bien possible (ou c'est un détail mis en valeur par le journaliste comme la théière ou la carte postale ), il est possible aussi qu'ils aient eu envie de faire pipi, ou de se dégourdir,que les enfants soient un peu malades ,éventuellement de casser une petite croûte ? à un endroit relativement à l'ombre ? pas un endroit où on a envie de mettre la nappe, les boissons fraiches, faire une petite sieste .... Ce qui semble certain , c'est qu'ils ont été tués DANS la voiture .
O n ne sait pas si la pauvre Mme GOUET a survécu ?? le reporter, il n'est arrivé vraisemblablement que 2 ou 3 jours plus tard ?
Le reporter plutôt "bon " fait son travail pour son journal PARIS MATCH ( n'importe qui n 'était pas reporter ou photographe pour Paris match ), journal de FRANCE assez grand public ( un peu bourgeois) mais de qualité . Il se renseigne, en particulier auprès des enquêteurs ? Je ne pense pas qu'il soit resté uniquement à la buvette de Bin ou à celle de la Cantine d'Afourer ou à celle du PACHA à BENI ( pas d'hôtel de Paris, ni de vieux Moulin à cette époque ) ; ensuite il rédige son récit un haletant et tragique, en fonction de la demande de son journal et de ses lecteurs français qui n'allaient pas se poser de questions sur les détails, il ne pouvait pas s'imaginer que 60 ans plus tard on allait disserter sur le moindre de ses propos et trouver des contradictions . je trouve néanmoins qu'il ne s'en tire pas si mal, laissant en toile de fond, à la fin , les questions qu'on se pose nous aussi .
Re: Beni Mellal .......... 3
24 janvier 2012, 03:26
BLEON

je crois aussi que l'image de la nappe ( dans notre tête ) provient surtout du dessin de l'AURORE ( représentant plutôt le massacre D'AZILAL ?? ) où l'on voit une nappe? des bouteilles ... En plus, on a tous l'expérience dans ce coin de haltes rafraichissantes même si on n'était pas pêcheurs !.

IL est dit vers AZILAL ? j'ai quand même l'impression que c'est plus proche de BIN? , en effet c'est au bord d'une route et d'une rivière assez importante, à mon avis c'est l 'OUED EL ABID ou l'OUED AHANSAL ; qu'en pensent les dafinautes connaisseurs ? à cette époque la route Ouaouizert - Azilal passait nettement en amont des gorges et ils sont peut- être venus par TIMOULIT? LE R'NIM , OUAOUIZERT ou par AZILAL . O n ne comprend pas très bien comment ils n'ont pas pu être prévenus du danger !
Re: Beni Mellal .......... 3
24 janvier 2012, 03:52
suite : haut
Pièces jointes:
Capture 3 ième crime 1.JPG
Re: Beni Mellal .......... 3
24 janvier 2012, 03:53
bas
Pièces jointes:
Capture crimes 3 debourg.JPG
Re: Beni Mellal .......... 3
24 janvier 2012, 04:21
Il est certain que les 6 français dont 2 enfants qui se trouvaient sur la route le dimanche de Pentecôte 13 mai 1951 effectuaient une sortie dominicale et qu'ils avaient de quoi pique-niquer...il suffit de lire l'article mis en ligne par SUCHET...bloqués sur la route vers 13 heures René Bouet,passionné de botanique en profite pour ramasser des plantes et son épouse en profite pour "déjeuner"...tout le monde remonte dans la voiture et c'est à ce moment là que le lâche assassin trucide André Sauvageon(sauvignon?) et Madame Sauvageon(à ma connaissance sa mère) et blesse grièvement monsieur et madame Bouet...l'assassin "prend" 300 francs...

En ce qui concerne le massacre du mardi 15 mai de Georges Chantot et de Melle Marie-Rose Creugnet,institutrice,fille d'un journaliste de la Vigie Marocaine les éléments communiqués indiquent qu'il a eu lieu,trés probablement,entre 12 et 14 heures,en bordure d'une rivière...il parait évident qu'ils ont pique-niqué...Mme Chantot et son bébé ont réussi à s'échapper...

Nous en sommes donc,si monsieur Bouet n'est pas décédé de ses blessures(j'ai un doute à ce sujet)...à quatres innocentes victimes françaises assassinées et deux gravement blessées par balles...

Il manque donc deux autres français qui ont victimes du "tueur du Tadla"...à savoir Hervé Dubourg et Hélène Meunier...

Suchet a peut être la réponse à travers le reste de l'article de presse mis en ligne...puisqu'on peut lire qu'une moto a été trouvée le dimanche 13 mai sur la route appuyée à une grosse pierre à quelques kilomètres du lieu où on été tués ou blessés les occupants de la 4ch...apparemment deux corps ont été trouvés dans un ravin..."L'explication on ne tardera pas à la..." hélas la suite de l'article n'apparait pas...mais on peut lire "un nouveau meurtre a été commis"...
Re: Beni Mellal .......... 3
24 janvier 2012, 04:25
Bon je vois que Suchet a mis en ligne le reste de l'article pendant que je rédigeais et transmettais mon message...

Je le soupçonne de lire dans mes penséeswinking smiley...
Re: Beni Mellal .......... 3
24 janvier 2012, 05:16
je crois maintenant avoir tout mis ( à grand peine), c'est un peu un puzzle mais tout le monde a du s'y retrouver ;
il parait que tout le monde a plus ou moins pique -niqué même si certains coins ne nous ont pas paru très favorables ;
j'hésitais, au début, à faire le déballage total des crimes . la notion de PENTECOTE explique un peu les sorties familiales avec le we amélioré mais devait bien être étrangère au Tueur, c'était un bon titre pour les journalistes ;
Je pense que Mm e Chantot et son bébé ont survécu, j'ai retrouvé, par hasard quelques traces sur un blog des RN ( Roches noires? ) que je vais mettre bien que ce soit indiscret .
Pièces jointes:
Capture ceugnet rn 2.JPG
Re: Beni Mellal .......... 3
24 janvier 2012, 05:18
renault 4 cv
émoi considérable à CASA
Pièces jointes:
Capture chantot  bin 3.JPG
Re: Beni Mellal .......... 3
24 janvier 2012, 05:24
O N arrive un peu à situer ces braves gens .
Pièces jointes:
Capture indiscretion chantot creugnier.JPG
Re: Beni Mellal .......... 3
24 janvier 2012, 06:14
En 51 le barrage n'était pas encore mis en eau et la route de Bin el Ouidane à Azilal ne pouvant passer comme aujourd'hui sur le barrage, elle devait vraisemblablement traverser l'Oued el Abid voire éventuellement aussi son affluent l'Assif Ahensal? en amont ? De même la route venant de Ouaouizerth.
N'avons-nous pas vu passer une photo avec un vieux pont en amont du barrage, aujourd'hui en zone submergée.?
L'endroit dénommé Bin el Ouidane Entre les Oueds ne devait pas être très éloigné de leur confluence.
La route 304 part vers Azilal.
Pièces jointes:
envoi 12.JPG
Re: Beni Mellal .......... 3
24 janvier 2012, 06:20
Les pique-niques étaient fréquents les lundis de Pâques et de Pentecôte pour ne pas dire traditionnels et, l'ère du plastique n'étant pas venue, sans glacière. Des bouteilles enveloppées de linges humides, clissées, des gourdes en cuir pour boire à la régalade suffisaient à boire frais.

A son lancement Paris-Match, dont la devise est : Le poids des mots, le choc des photos, n’est pas un journal bourgeois du tout. Il est fait de reportages de guerre principalement.

Au Maroc comme ailleurs pour tous les grands travaux d’utilité publique les expropriations se sont faites légalement . Tadla 1936
Les tribus des zones submergées ont été indemnisées et relogées longtemps avant que le fada (plus caractériel que révolutionnaire) ne fasse comme à la foire des cartons sur des innocents.

On ne peut guère spéculer sur son opposition aux français sous prétexte qu’ils dirigeaient le chantier du barrage. Par contre qu’il ait voulu faire croire à une insurrection en tirant sporadiquement à divers endroits, afin de déjouer les policiers et masquer le crime du mari de son « amie » possible.

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Pièces jointes:
Tadla 1936.jpg
Re: Beni Mellal .......... 3
24 janvier 2012, 09:04
Maurine

PARIS MATCH
C 'était le journal de Jean PROUVOST ( je n'ai contre lui personnellement mais il était très à droite, pas très net pendant l'occupation disent certains) .
Son journal créé en 49 (recréé) a réussi à attirer de brillants journalistes ou photographes envoyés partout dans le monde, parfois à des endroits brûlants ,il a eu un fort tirage , ses archives doivent être une "mine " pour les chercheurs mais il n'en reste pas moins porteur d'une certaine idéologie . Il a ensuite évolué un peu sur le" people " et encore plus de recherches du "scoop " .
EN 51 , j'étais gamin , issu d'un milieu populaire mi paysan, mi ouvrier très modeste comme une grande majorité de français . Dans mon milieu personne n'achetait PARIS MATCH , pas une question d'idéologie mais d'argent, quelques uns prenaient le quotidien local, souvent pour plusieurs familles ; Pour lire Paris match ,il fallait aller chez le médecin ou le dentiste ( ce qu'on évitait car ça coûtait cher aussi) ou connaître quelqu'un un peu plus à l'aise financièrement ( sans être forcément très riche ) comme un commerçant un peu établi; Pour moi, c'était un journal bourgeois ( je ne mets rien de politique ou péjoratif dans le terme ) . Je peux comprendre que l'on pense autrement et bien entendu tout cela n'a rien à voir avec l'histoire qui nous intéresse pour le moment .

j e pense que ce qui pose le plus d'interrogations, c'est le meurtre du Moghazni On voit bien que l' homme était fada caractériel ( plus encore à mon avis) . Cette histoire de femme, de mousqueton rapporté à la maison cache beaucoup de choses, ou alors la femme , l'ami, le tueur étaient tous des abrutis ;

j'ai devant moi le bouquin de Préfol que tu cites: en 51, on était en plein dans les démarches du recasement, ainsi que dans le "remembrement d'une partie de la plaine ; D ' après Prefol, tout a été fait selon les régles et les dahirs protecteurs ( et même plus) et que tout se serait bien passé, il n'allait pas dire le contraire mais le même Préfol admet que c'était très délicat, qu'historiquement cela posait toujours de problèmes délicats ( comme à TIGNES ) .

Personne ne quittait facilement son "monde" à l'époque et surtout dans un tel milieu d'autant plus que la cuvette d' OUAOUIZERT était relativement fertile, pas un coin de désert ;,tu sais aussi que souvent les expropriés trouvent cela injuste et pas assez indemnisé ! il y a discussion mais la force reste à l'autorité ! EN plus les discussions entre les occupants, sans titre de propriété personnel ( je pense, je ne sais pas ce qu'en dit OGZILAL ) et les chefs de l'OFFICE (plus ou des militaires ou reconvertis dans le civi ) , les contrôleurs civils et les Caids plus ou moins intéressés devaient être déséquilibrées !
j'ai bien l'impression que TALLEC , PREFOL , DUBARRY ont fait pour le mieux, que beaucoup de recasés ont été contents mais des mécontents il y a forcément eu . J e ne dis pas qu'HANSALI a eu un rapport avec eu x mais cela reste possible .
ps: cela ne m'empêche pas de considérer avec estime et même avec enthousiasme ces travaux grandioses et historiques qui ont été quasiment salués même par les Marocains nationalistes .
bleon
Comme toi , j'avais trouvé cette belle carte hier, ainsi que , un peu plus loin vers TAGHZIRT ,je n'ai donc pas à la publier , j'en ai une autre de 57 qui montre les propriétés des colons de la région vers 57, je ne sais pas si tu l'as vu, je vais la mettre .
Re: Beni Mellal .......... 3
24 janvier 2012, 10:02
Maurine

Le cimetière juif de Ouaouizerth a lui, été submergé et c'est le Bin el Ouidane lui-même qui, en période de fin d'irrigation,quand les années de forte sêcheresse il était très très bas , se chargeait d'exhumer les ossements et de les exposer aux regards et même à la prédation(humaine).
Re: Beni Mellal .......... 3
25 janvier 2012, 00:12
carte 57
Pièces jointes:
Capture carte colonisation tadla 2.JPG
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