Share |

Moyen-Orient

Un vendeur ambulant, une policière, une altercation. C'est ainsi que commence le 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid la révolution tunisienne, qui déclenchera ensuite "le printemps arabe". Les protagonistes de cette journée historique, eux, ont été broyés.

Là où l'incendie ne s'est pas encore déclaré, le feu couve déjà. Aucun pays ne peut prétendre être une tour d'ivoire. Il est ainsi peu probable que l'Algérie ne soit pas affectée à son tour après la Tunisie et le Maroc. Et que dire de l'Arabie saoudite qui va traverser une période de succession complexe ?

Selon la commission électorale égyptienne, les Frères musulmans ont remporté 37 pour cent des voix au premier tour de scrutin en Egypte ; et les salafistes, qui préconisent un programme islamiste encore plus extrême, ont atteint 24 pour cent, les deux mis ensemble donnant un stupéfiant 61 pour cent des suffrages obtenus.

Ce mardi, le Pentagone américain a annoncé n’avoir “aucune indication” que le drone perdu en Iran a été abattu. Lundi, Téhéran affirmait avoir descendu un drone furtif américain ayant violé son espace aérien, et s’en être emparé également. On ne sait pas ce qu’il en est exactement. Néanmoins, la Force de l’Otan en Afghanistan (Isaf) a admis lundi soir qu’il pourrait s’agir d’un drone américain dont la trace aurait été perdue au-dessus de l’Ouest afghan, à proximité de la frontière iranienne.

«Je crois que le musulman a le devoir de faire revivre l’islam et que la bannière de l’islam doit couvrir le genre humain et que chaque musulman a pour mission d’éduquer le monde selon les principes de l’islam. Et je promets de combattre pour accomplir cette mission tant que je vivrai et de sacrifier pour cela tout ce que je possède. »

La puissante confrérie religieuse d'Égypte est l'inspiratrice des mouvements islamistes, qui sont aux portes du pouvoir, de Rabat au Caire...

Genève. C'est ici que, voilà huit ans, fut lancé le fameux plan de Genève élaboré et signé, avec l'appui de Suisses et de Français, par des personnalités des deux sociétés civiles palestinienne et israélienne.

Il est là, il est bien là l’automne islamiste et l’on tremble en pensant à ce que pourrait être son hiver. Au fur et à mesure que les dirigeants des pays arabes tombent les uns après les autres, on assiste à la résistible ascension des mouvements intégristes dits “modérés”.

En Février 1947, la Grande-Bretagne, mandataire sur la région depuis 1917, décide de poser la question du mandat palestinien aux Nations Unies. L’ONU établit une Commission spéciale sur la Palestine (UNSCOP) qui recommande la création de deux Etats – juif et arabe – et l’internationalisation de Jérusalem.

S’il fallait une preuve que l’offensive menée contre les installations-clés de l’industrie nucléaire iranienne portait ses fruits, elle a été donnée, cette nuit, par des tirs de roquettes, à partir du Liban, sur le nord d’Israël.

Les islamistes modérés tiennent à rassurer l’Occident. Certes, ils ont gagné les élections en Tunisie et au Maroc, et bientôt, semble-t-il, en Egypte mais , nous dit-on,leur seul ennemi est la corruption. Pour le reste, ils feront preuve d’une modération exemplaire.

Les Juifs familiers avec une compilation de l’exégèse ancienne aggadique appelé Yalkut Shimoni remarquent que, ces dernières semaines, la tension actuelle entre l’Iran et l’Arabie Saoudite correspond à une prophétie sur l’arrivée du Messie.

Dans cette guerre de l’ombre, les coups subis par l’Iran sont sévères. Cinq ingénieurs atomistes iraniens ont été brutalement rappelés à Allah, comme Ar deshir Hossein “asphyxié par gaz” en 2007 dans la centrale d’Ispahan, ou le dernier en date (le 23 juillet), le professeur Darioush Rezaei-Nejad abattu de cinq balles tirées à bout portant dans son bureau.

Le blogueur américain, Richard Silverstein, affirme qu'Israël est derrière l'explosion, dans la nuit de mardi à mercredi, dans un dépôt d’armes du Hezbollah près de la localité de Siddiqine, au Liban-Sud.

Écrivain engagé, l'auteur de L'Immeuble Yacoubian prédisait que la révolution ­allait devoir entrer dans une deuxième phase pour en finir avec le régime Moubarak. Aujourd'hui, face à l'absence de réformes et à la violence des affrontements, Alaa El-Aswany, dont le nom est régulièrement évoqué pour le poste de ministre de la Culture estime que le Conseil suprême des forces armées (Scaf) a perdu toute crédibilité et ne doit plus jouer de rôle politique.

La destruction, après un sabotage, d'un missile ballistique iranien le 12 novembre sur une base des gardiens de la révolution pourrait convaincre les dirigeants israéliens qu'ils peuvent empêcher Téhéran de se doter d'une arme nucléaire sans se lancer dans une guerre incertaine et risquée.

Je ne suis décidément pas convaincu par ceux qui, en France, croient voir avec émotion les premiers pas de la démocratie musulmane avec l'arrivée des islamistes au pouvoir en Tunisie, en Libye, demain en Egypte. J'ai applaudi le Printemps arabe pour ses promesses de liberté et de laïcité (mais avec des réserves dont témoigne notamment ce blog du 7 février) et j'ai soutenu l'intervention militaire française contre le colonel Kadhafi parce qu'il était le tyran de son peuple.

C’est un exilé récent que me présente Bernard Schalscha, cet ancien trotskiste qui, au sein de La Règle du jeu, rassemble, depuis huit mois, les informations sorties de Syrie et attestant la sauvagerie de la répression à Homs, Hama ou Qousseir. L’homme nous raconte les torturés. Les mitraillés. Les enterrements dont profitent les miliciens pour être bien certains de faire des cartons. Et ces nuages de fumée faisant comme un voile de crêpe noir au-dessus des têtes qui, même alors, refusent de plier. Pour lui, la cause est entendue. Un pouvoir qui se conduit ainsi, un pouvoir aussi méthodiquement assassin, un pouvoir qui vous plonge la tête dans le sang, votre sang, quand vous osez la relever, est un pouvoir à l’agonie, fini, aux abois, condamné – question de jours, question de semaines, mais condamné.

Car, sur cette base de missiles balistiques, il s’est assurément passé plus d’un événement. Je m’explique : l’un des objectifs du commando qui est intervenu était certainement la neutralisation du général Tehrani-Moqadam. Cet officier supérieur des Pasdaran fut l’un des créateurs de l’unité chargée du maniement et du tir des missiles iraniens

Dans le contexte d'une possible intervention militaire israélienne sur les sites nucléaires iraniens, l'explosion samedi d'un dépôt de munitions près de Téhéran - qui a fait 17 morts - alimente les rumeurs les plus folles. La presse israélienne relaie largement lundi l'information provenant d'une source occidentale faisant état d'un sabotage orchestré par le Mossad.

Le Maroc reçoit une clientèle de moins en moins dépensière. Le phénomène est moins flagrant à Casablanca car la ville a, dès l’origine, eu une vocation pour le tourisme d’affaires et accueille de plus en plus une clientèle plutôt aisée, arabe et Le Maroc reçoit une clientèle de moins en moins dépensière. Le phénomène est moins flagrant à Casablanca car la ville a, dès l’origine, eu une vocation pour le tourisme d’affaires et accueille de plus en plus une clientèle plutôt aisée, arabe et d’Afrique subsaharienne qui achète beaucoup. d’Afrique subsaharienne qui achète beaucoup.

Le hasard fait souvent bien les choses, certes, mais à la condition que l’on se garde d’exagérer dans ce qu’on lui demande de faire. C’est, en substance, ma réaction, après une après-midi et une nuit de travail de notre petite équipe, à enquêter sur l’explosion survenue hier à l’ouest de Téhéran.

La société de sécurité informatique Symantec avait mis en garde à la mi-octobre contre l'existence d'un virus informatique semblable à Stuxnet, en estimant que Duqu pouvait être un "précurseur d'une future attaque similaire à Stuxnet".

Les bouleversements arabes de 2011 ont donné lieu à des réactions occidentales extrêmement contradictoires. Comment, par exemple, peut-on justifier qu'on accepte la répression des dissidents au Bahreïn, alors qu'on célèbre les dissidents en Egypte? Ou comment peut-on protéger les rebelles libyens contre les attaques du gouvernement, mais pas leurs homologues syriens? Comment peut-on s'opposer à la prise de pouvoir des islamistes au Yémen, mais pas en Tunisie?

Contenu Correspondant