Nous voulions parler, être entendus enfin. À peine commencions-nous à raconter, que nous suffoquions. À nous-mêmes, ce que nous avions à dire commençait alors à nous paraître inimaginable », écrit Robert Antelme, rescapé d’un camp nazi, dans L’Espèce humaine. C’est cet impensable que William Karel donne à entendre et à voir dans La Diaspora des cendres, recueil brut, sans commentaire, de textes de victimes et bourreaux de la Shoah, anonymes ou célèbres.
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