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Avigdor Liberman : « Le monde doit connaître la triste vérité » / Itamar Eichner – Yediot Aharonot
« Il était important que la communauté internationale sache qu’en Israël, tout le monde veut la paix. Nul ne conteste cette volonté de parvenir à la paix. Il y a cependant des opinions différentes sur la manière d’y parvenir. J’ai expliqué quel était, à mon avis, le meilleur moyen de parvenir à un accord entre les Palestiniens et nous. J’estime que seul un plan qui prend en compte la réalité démographique pourra nous conduire à une paix durable qui résistera. Un tel accord est le seul à pouvoir établir une paix véritable et permanente et non une paix provisoire et fragile ».
Dans un entretien accordé hier soir au Yediot Aharonot, Avigdor Liberman a tenté d’expliquer ce qu’il a réellement voulu dire dans son discours devant l’assemblée générale des Nations-Unies, un discours qui a donné lieu a des réactions indignées et qui a conduit le Premier ministre Netanyahu a publier un communiqué dans lequel il prend ses distances avec les propos de son ministre des Affaires étrangères. « C’est le Premier ministre qui mène les contacts diplomatiques et s’exprime au nom de l’Etat d’Israël », a fait savoir le cabinet de M. Netanyahu, soulignant que le contenu du discours n’avait pas fait l’objet d’une concertation avec le Premier ministre et que les différentes questions relatives à l’accord de paix seront débattues et tranchées uniquement autour de la table des négociations et nulle part ailleurs.
Avigdor Liberman persiste lui à dire qu’il n’a fait que présenter des faits et exprimer les opinions « qui sont celles de la majorité des Israéliens, en partant du principe qu’il est préférable de dire la vérité même si elle difficile à entendre. Je pense que mes propos ont été accueillis exactement comme ils devaient l’être ». Liberman va même jusqu’à affirmer que ses propos ne diffèrent pas de ceux qu’a tenus le Premier ministre dans son discours de Bar-Ilan : « Jamais je n’ai dit qu’il ne fallait pas s’asseoir autour de la table des négociations. Ceux qui ont refusé de négocier ce sont les Palestiniens ».
Avigdor Liberman se refuse à évoquer ce qu’il ressent face à la réaction très vive du Premier ministre au discours. Il revient sur les principaux points de son discours : Toute tentative d’imposer la paix à Israël et aux Palestiniens est vouée à l’échec. « Les Palestiniens ne veulent pas la paix. Ils ne font que perdre du temps. Après l’échec lamentable de dix-sept ans d’accords d’Oslo, il est temps de comprendre que nous allons dans la mauvaise direction. On ne peut pas créer de paix artificielle. Peut-être faut-il réexaminer notre conception. J’ai pensé que c’était la chose qu’il fallait dire au monde, la vérité ».
A la question : Fallait-il dire ces propos aujourd’hui ? Avigdor Liberman répond : « Il faut cesser de se justifier et de chercher quelles fautes nous avons pu commettre. L’autre camp ne veut pas la paix et cherche à perdre du temps. C’est là une opinion que partagent une large majorité des Israéliens et des membres du gouvernement. C’est une vérité qui n’est pas agréable à entendre, mais qui doit être dite. Ce qu’il faut faire c’est parvenir à un accord intermédiaire à long terme, pour éviter une guerre et, par la suite, passer à un accord qui signifiera la fin du conflit. Je ne suis pas un simple citoyen et j’exprime une opinion claire qui bénéficie d’un large soutien, y compris au sein du gouvernement, même si certains ne l’avoueront pas ouvertement. Eux aussi comprennent bien que la voie que je propose est la bonne ».
Dans son discours, Avigdor Liberman a ajouté qu’un accord définitif entre Israël et les Palestiniens doit se baser sur un échange des territoires et des populations : « Il ne s’agit pas de déplacer des populations mais de fixer les frontières de telle manière qu’elles reflètent de la meilleure manière qui soit la réalité démocratique », a-t-il expliqué.
Mais tous les membres du gouvernement ne partagent pas les positions du ministre des Affaires étrangères. « Les propos de M. Liberman ne reflètent pas la position du gouvernement israélien et certainement pas celles du parti travailliste », a fait savoir le cabinet du ministre de la Défense, Ehud Barak. « Le parti travailliste estime qu’il est essentiel de poursuivre les pourparlers et d’avancer dans les négociations pour parvenir à un accord de paix avec les Palestiniens, plutôt que de faire le jeu des rivaux d’Israël ».
La lettre du président Obama / Eli Berdenstein – Maariv
En échange de la demande américaine de prolonger exceptionnellement l’ordonnance sur le gel de la construction de soixante jours, le président américain, Barack Obama, a adressé au Premier ministre Netanyahu une lettre qui contient des engagements en faveur de la sécurité d’Israël qui vont très loin.
Ce sont en effet des promesses exceptionnelles de la part d’un président américain, dans le cadre des efforts très importants que fait le gouvernement américain pour empêcher que les pourparlers ne se soldent par un échec en début de semaine prochaine. Cette lettre est le résultat d’un travail d’une semaine qu’ont accompli face aux Américains le ministre de la Défense, Ehud Barak, et l’émissaire du Premier ministre Netanyahu, Yitzhak Molho. Les Américains s’engagent tout d’abord à fournir à Israël plusieurs systèmes d’armement avancés, à l’approche de la signature d’un accord permanent avec les Palestiniens. Deuxièmement, le gouvernement américain s’engage à freiner au cours de l’année à venir toute initiative arabe visant à réunir le Conseil de sécurité pour débattre de l’Etat palestinien. Troisièmement, le gouvernement américain s’engage à ce que les Palestiniens ne puissent plus évoquer la question des colonies en dehors des pourparlers directs et faire pression sur Israël, comme il le font actuellement. L’avenir des colonies ne sera décidé que dans le cadre de l’accord permanent, et pas avant. En outre, la lettre du président Obama contient plusieurs déclarations exceptionnelles en matière de sécurité qui traduisent un engagement profond des Etats-Unis en faveur de la sécurité et de l’avenir d’Israël.
Mais Netanyahu, du moins pour l’heure, refuse toujours de prolonger le gel de soixante jours, malgré les promesses généreuses d’Obama. Qui plus est, les Américains envisagent, si Netanyahu persiste à refuser de prolonger le gel, de faire un geste à l’intention des Palestiniens qui sera très douloureux pour Israël.
Les Américains pourraient reconnaître publiquement les frontières de 1967 (avec échanges de territoire) comme cadre pour les pourparlers entre Israël et les Palestiniens. Ce serait un coup dur pour Netanyahu car il s’agit là d’une des conditions de départ posées par les Palestiniens avant le lancement des pourparlers et à laquelle Netanyahu s’était opposé avec succès.
« Les Etats-Unis sont allés très loin pour obtenir une prorogation du gel et ont demandé en tout et pour tout soixante jours. Netanyahu n’a lui pas réussi à donner à Obama le sentiment qu’il veut véritablement la paix et est prêt à un accord. Et aujourd’hui, les considérations politiques internes de Netanyahu supplantent à ses yeux la substance, c’est-à-dire la paix », a déclaré un responsable impliqué dans les négociations.
En attendant, l’émissaire américain George Mitchell, est arrivé hier dans la région pour tenter de convaincre le Premier ministre Netanyahu d’accepter la proposition américaine. Hier, il a rencontré Ehud Barak qui s’est ensuite rendu à la résidence privée de Binyamin Netanyahu pour lui rendre compte de cet entretien. MM. Mitchell et Netanyahu s’entretiendront en personne aujourd’hui.
La lauréate du Prix Nobel de la paix a été arrêtée à son arrivée en Israël / Itamar Eichner, Yossi Yehoshua et Roni Shaked – Yediot Aharonot
Mairead Corrigan-Maguire, lauréate irlandaise du Prix Nobel de la Paix, a été arrêtée hier par la police des frontières à son arrivée à l’aéroport Ben-Gourion, ayant été interdite de séjour en Israël suite à sa participation à une flottille à destination de Gaza. Mairead Corrigan a refusé de retourner en Irlande et a été placée en détention en attendant le résultat de son appel contre cette décision.
Corrigan, qui a obtenu le Prix Nobel en 1976 pour son action au service de la paix en Irlande du Nord, est venue en Israël dans le cadre d’une délégation de cinq lauréates du Prix Nobel de la Paix.
Alors que les quatre autres membres de la délégation ont passé le contrôle des passeports, Corrigan a été arrêtée. « Elle savait qu’elle figurait sur la liste des personnes interdites d’entrée en Israël », a fait savoir le ministère des Affaires étrangères, qui a confirmé les faits.
La police a tenté d’expulser Corrigan en la faisant monter à bord d’un vol à destination de la Grande-Bretagne, mais, face à sa résistance, le commandant de bord a refusé de coopérer avec la police. Mairead Corrigan a fait appel de son interdiction d’entrée en Israël.
Par ailleurs, la « flottille juive » qui faisait route de Chypre vers Gaza a été interceptée dans le calme. Le bateau et ses dix passagers ont été emmenés, sans qu’ils opposent de résistance, au port d’Ashdod. Les citoyens étrangers ont été pris en charge par la direction générale de l’immigration du ministère de l’Intérieur tandis que les Israéliens ont été interrogés par la police./.
Avigdor Liberman : « Le monde doit connaître la triste vérité » / Itamar Eichner – Yediot Aharonot
« Il était important que la communauté internationale sache qu’en Israël, tout le monde veut la paix. Nul ne conteste cette volonté de parvenir à la paix. Il y a cependant des opinions différentes sur la manière d’y parvenir. J’ai expliqué quel était, à mon avis, le meilleur moyen de parvenir à un accord entre les Palestiniens et nous. J’estime que seul un plan qui prend en compte la réalité démographique pourra nous conduire à une paix durable qui résistera. Un tel accord est le seul à pouvoir établir une paix véritable et permanente et non une paix provisoire et fragile ».
Dans un entretien accordé hier soir au Yediot Aharonot, Avigdor Liberman a tenté d’expliquer ce qu’il a réellement voulu dire dans son discours devant l’assemblée générale des Nations-Unies, un discours qui a donné lieu a des réactions indignées et qui a conduit le Premier ministre Netanyahu a publier un communiqué dans lequel il prend ses distances avec les propos de son ministre des Affaires étrangères. « C’est le Premier ministre qui mène les contacts diplomatiques et s’exprime au nom de l’Etat d’Israël », a fait savoir le cabinet de M. Netanyahu, soulignant que le contenu du discours n’avait pas fait l’objet d’une concertation avec le Premier ministre et que les différentes questions relatives à l’accord de paix seront débattues et tranchées uniquement autour de la table des négociations et nulle part ailleurs.
Avigdor Liberman persiste lui à dire qu’il n’a fait que présenter des faits et exprimer les opinions « qui sont celles de la majorité des Israéliens, en partant du principe qu’il est préférable de dire la vérité même si elle difficile à entendre. Je pense que mes propos ont été accueillis exactement comme ils devaient l’être ». Liberman va même jusqu’à affirmer que ses propos ne diffèrent pas de ceux qu’a tenus le Premier ministre dans son discours de Bar-Ilan : « Jamais je n’ai dit qu’il ne fallait pas s’asseoir autour de la table des négociations. Ceux qui ont refusé de négocier ce sont les Palestiniens ».
Avigdor Liberman se refuse à évoquer ce qu’il ressent face à la réaction très vive du Premier ministre au discours. Il revient sur les principaux points de son discours : Toute tentative d’imposer la paix à Israël et aux Palestiniens est vouée à l’échec. « Les Palestiniens ne veulent pas la paix. Ils ne font que perdre du temps. Après l’échec lamentable de dix-sept ans d’accords d’Oslo, il est temps de comprendre que nous allons dans la mauvaise direction. On ne peut pas créer de paix artificielle. Peut-être faut-il réexaminer notre conception. J’ai pensé que c’était la chose qu’il fallait dire au monde, la vérité ».
A la question : Fallait-il dire ces propos aujourd’hui ? Avigdor Liberman répond : « Il faut cesser de se justifier et de chercher quelles fautes nous avons pu commettre. L’autre camp ne veut pas la paix et cherche à perdre du temps. C’est là une opinion que partagent une large majorité des Israéliens et des membres du gouvernement. C’est une vérité qui n’est pas agréable à entendre, mais qui doit être dite. Ce qu’il faut faire c’est parvenir à un accord intermédiaire à long terme, pour éviter une guerre et, par la suite, passer à un accord qui signifiera la fin du conflit. Je ne suis pas un simple citoyen et j’exprime une opinion claire qui bénéficie d’un large soutien, y compris au sein du gouvernement, même si certains ne l’avoueront pas ouvertement. Eux aussi comprennent bien que la voie que je propose est la bonne ».
Dans son discours, Avigdor Liberman a ajouté qu’un accord définitif entre Israël et les Palestiniens doit se baser sur un échange des territoires et des populations : « Il ne s’agit pas de déplacer des populations mais de fixer les frontières de telle manière qu’elles reflètent de la meilleure manière qui soit la réalité démocratique », a-t-il expliqué.
Mais tous les membres du gouvernement ne partagent pas les positions du ministre des Affaires étrangères. « Les propos de M. Liberman ne reflètent pas la position du gouvernement israélien et certainement pas celles du parti travailliste », a fait savoir le cabinet du ministre de la Défense, Ehud Barak. « Le parti travailliste estime qu’il est essentiel de poursuivre les pourparlers et d’avancer dans les négociations pour parvenir à un accord de paix avec les Palestiniens, plutôt que de faire le jeu des rivaux d’Israël ».
La lettre du président Obama / Eli Berdenstein – Maariv
En échange de la demande américaine de prolonger exceptionnellement l’ordonnance sur le gel de la construction de soixante jours, le président américain, Barack Obama, a adressé au Premier ministre Netanyahu une lettre qui contient des engagements en faveur de la sécurité d’Israël qui vont très loin.
Ce sont en effet des promesses exceptionnelles de la part d’un président américain, dans le cadre des efforts très importants que fait le gouvernement américain pour empêcher que les pourparlers ne se soldent par un échec en début de semaine prochaine. Cette lettre est le résultat d’un travail d’une semaine qu’ont accompli face aux Américains le ministre de la Défense, Ehud Barak, et l’émissaire du Premier ministre Netanyahu, Yitzhak Molho. Les Américains s’engagent tout d’abord à fournir à Israël plusieurs systèmes d’armement avancés, à l’approche de la signature d’un accord permanent avec les Palestiniens. Deuxièmement, le gouvernement américain s’engage à freiner au cours de l’année à venir toute initiative arabe visant à réunir le Conseil de sécurité pour débattre de l’Etat palestinien. Troisièmement, le gouvernement américain s’engage à ce que les Palestiniens ne puissent plus évoquer la question des colonies en dehors des pourparlers directs et faire pression sur Israël, comme il le font actuellement. L’avenir des colonies ne sera décidé que dans le cadre de l’accord permanent, et pas avant. En outre, la lettre du président Obama contient plusieurs déclarations exceptionnelles en matière de sécurité qui traduisent un engagement profond des Etats-Unis en faveur de la sécurité et de l’avenir d’Israël.
Mais Netanyahu, du moins pour l’heure, refuse toujours de prolonger le gel de soixante jours, malgré les promesses généreuses d’Obama. Qui plus est, les Américains envisagent, si Netanyahu persiste à refuser de prolonger le gel, de faire un geste à l’intention des Palestiniens qui sera très douloureux pour Israël.
Les Américains pourraient reconnaître publiquement les frontières de 1967 (avec échanges de territoire) comme cadre pour les pourparlers entre Israël et les Palestiniens. Ce serait un coup dur pour Netanyahu car il s’agit là d’une des conditions de départ posées par les Palestiniens avant le lancement des pourparlers et à laquelle Netanyahu s’était opposé avec succès.
« Les Etats-Unis sont allés très loin pour obtenir une prorogation du gel et ont demandé en tout et pour tout soixante jours. Netanyahu n’a lui pas réussi à donner à Obama le sentiment qu’il veut véritablement la paix et est prêt à un accord. Et aujourd’hui, les considérations politiques internes de Netanyahu supplantent à ses yeux la substance, c’est-à-dire la paix », a déclaré un responsable impliqué dans les négociations.
En attendant, l’émissaire américain George Mitchell, est arrivé hier dans la région pour tenter de convaincre le Premier ministre Netanyahu d’accepter la proposition américaine. Hier, il a rencontré Ehud Barak qui s’est ensuite rendu à la résidence privée de Binyamin Netanyahu pour lui rendre compte de cet entretien. MM. Mitchell et Netanyahu s’entretiendront en personne aujourd’hui.
La lauréate du Prix Nobel de la paix a été arrêtée à son arrivée en Israël / Itamar Eichner, Yossi Yehoshua et Roni Shaked – Yediot Aharonot
Mairead Corrigan-Maguire, lauréate irlandaise du Prix Nobel de la Paix, a été arrêtée hier par la police des frontières à son arrivée à l’aéroport Ben-Gourion, ayant été interdite de séjour en Israël suite à sa participation à une flottille à destination de Gaza. Mairead Corrigan a refusé de retourner en Irlande et a été placée en détention en attendant le résultat de son appel contre cette décision.
Corrigan, qui a obtenu le Prix Nobel en 1976 pour son action au service de la paix en Irlande du Nord, est venue en Israël dans le cadre d’une délégation de cinq lauréates du Prix Nobel de la Paix.
Alors que les quatre autres membres de la délégation ont passé le contrôle des passeports, Corrigan a été arrêtée. « Elle savait qu’elle figurait sur la liste des personnes interdites d’entrée en Israël », a fait savoir le ministère des Affaires étrangères, qui a confirmé les faits.
La police a tenté d’expulser Corrigan en la faisant monter à bord d’un vol à destination de la Grande-Bretagne, mais, face à sa résistance, le commandant de bord a refusé de coopérer avec la police. Mairead Corrigan a fait appel de son interdiction d’entrée en Israël.
Par ailleurs, la « flottille juive » qui faisait route de Chypre vers Gaza a été interceptée dans le calme. Le bateau et ses dix passagers ont été emmenés, sans qu’ils opposent de résistance, au port d’Ashdod. Les citoyens étrangers ont été pris en charge par la direction générale de l’immigration du ministère de l’Intérieur tandis que les Israéliens ont été interrogés par la police./.