La ville Kasba Tadla

le 22 décembre la faible pluie de l'après-midi gomme les derniers lambeaux de neige du Moyen-Atlas entre Ksiba et Beni Mellal, les températures restent supérieures à 20°C (aujourd'hui 28 décembre, 24°C prévus) ; l'épisode pluvieux le jour de noël et se terminant le 26 au matin, hydrate les sols, le paysage commence à verdir mais les montagnes demeurent vierges de neige, seule à même de remplir barrages et nappes phréatiques ; bonnes fêtes à tous ; pour Gigiboy voici quelques nuages
le souk d'Oulad Ayach se tient le vendredi à proximité du pont sur l'oued Derma, j'ai mis en ligne, "onglet poème, textes et peintures" quelques photographies de 2005 de ce souk (j'en ai d'autres) dans une publication consacrée à un texte de Daniel Rondeau (il faut également que je m'occupe de la tempête de poussière évoquée par Rondeau, j'en ai filmé une à Oulad Ayach justement), ici
pour le four en terre, je n'imagine même pas la forme, est-ce comme les fours à pains que l'on voit dans les campagnes ou dans les quartiers périphériques de nombreuses villes ? le dernier méchoui fut pour nous en Bourgogne dans le grand jardin d'une famille également grande de Ksiba
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Comme partout, certains sont de bons ouvriers qui travaillent bien en utilisant les matériaux adéquats et d’autres qui font des travaux médiocres avec des matériaux médiocres.
Faire un four de terre en utilisant dans le liant des déjections d’animaux c’est assez nul quand ce four est destiné à cuire du pain et autres nourritures.

Il existe toujours des personnes très frustres, GIGIBOY en a fait les frais en étant invité à un repas à Azilal où toutes ces matières animales imprégnaient la viande cuite dans ce four de terre.

Un four en terre cuite pour cuire le pain, des galettes ou des plats est généralement situé en dehors de la maison, dans la cour où l’on voit le four à pain et à côté le tas de bois et de branches qui servira à la cuisson.

Pour la forme, c’est un dôme de terre ou une coupole de terre si vous préférez, la taille d’environ un mètre de diamètre, voire un peu plus, un trou est laissé devant pour mettre à cuire le pain et autres nourritures.

Pour les galettes de pain, la cuisinière peut coller la galette contre les parois du four qu’elle va reprendre et retourner pour une cuisson des deux côtés.

Éventuellement, le trou peut être bouché le temps de la cuisson laissant le plat ou le pain cuire avec un lit de braises dessous.

Le four en terre utilisé pour la cuisson d’un délicieux mouton que j’ai pu manger et qui m’a laissé ce merveilleux souvenir était un peu plus grand que le four moyen pour cuire le pain et le trou n’était pas au niveau du sol mais au dessus. Ce trou avait été bouché pour la cuisson du mouton.

Ce mode de cuisson dans un four un terre permet au pain et aux plats de développer toutes leurs saveurs.

Imaginez un tajine cuit dans un autre plat que dans un plat à tajine en terre cuite. Vous savez déjà que le goût ne sera pas le même, pas aussi bon.

Quand les traditions sont bonnes et efficaces, il faut les continuer.

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merci des explications, j'imaginais effectivement quelque chose comme un four à pains en plus volumineux
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La seconde photo de four de terre nous présente un type de four qui me paraît plus traditionnel.

Celui qui avait permis la cuisson merveilleuse d’un très bon mouton était vraiment en forme de dôme, donc bien rond au dessus.

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Pauvres bêtes!

Merci Tadlaboy pour ton reportage. Ta photo de sa majesté le TASMIT et les autres sont bien nécessaires pour supporter notre assignation à résidence. D'autant plus que le jt de la chaîne aoulà (la première ) nous montrait hier soir l'hôpital de Beni Mellal où on venait de déceler un cas du variant omicron. Nous voilà donc, plus que jamais, remis entre les mains de Saint Glinglin au ca où nous garderions espoir de retourner au pays de l'Extrême -Couchant.

31 décembre 2021, une journée incompréhensible, 27°C, ciel ultra-lumineux, chaleur, un portable, six jeunes tadlaouis qui plongent depuis un rocher au bord de l'oued, se filment, crient "elle est froide", ils sont heureux semble-t-il
ce n'est pas la photographie que je voulais envoyer mais elle résume ce dernier jour de l'année
bonne année à tous
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bonne année à toutes et à tous, la Moulouya était bien maigre
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Merci pour cette photo qui me rappelle une baignade personnelle à Bin El Ouidane dans les derniers jours de décembre à la fin des années 70.
Bonne année à tous...malgré tout.

Merci TADLA60 de nous faire vivre par vos photos et vos récits des pans de la vie quotidienne dans la région du Tadla où vous vivez.
Le climat de cette région est assez dur, trop chaud en été et froid en hiver. Je suis un Rbati.

La météo qu’on voit en ce moment sur le Maroc (qui nous envoie sa chaleur en Europe) est tout à fait hors normes.

La question qui m’inquiète le plus concerne le manque d’eau. Il semble que les relatives sécheresses s’enchaînent depuis plusieurs années au Maroc. Combien de temps le système agricole peut tenir avec un climat pareil ? Quels dégâts peut-on déjà constater ?

Ce que vous nous racontez sur les plastiques et le peu de cas que font certains sur la réutilisation de sacs issus de produits phytosanitaires est édifiant. Il y a le manque de sensibilisation, de culture et avant tout le manque de moyens financiers en général qui pousse à faire les plus petites économies.

Très intéressante votre description des heures auxquelles on se réfère dans la vie quotidienne.

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Modifié 1 fois. Dernière modification le 01/01/2022 02:08 par Jean-Francois.RABATI.

Oui, il fait plutôt chaud et sec au Maroc. Est ce une grande nouveauté? L'aurions nous aimé sous des cieux envahis par les pluies ,sans sa lumière sans égale que nos meilleurs peintres sont allés capter depuis des lustres pour notre plus grand bonheur.
Oui, les températures de certains jours de l'hiver marocain feraient bien souvent le bonheur de nos étés pourris hexagonaux. Ce n'est pas nouveau, et par ailleurs, contrairement a ce que prétendent les climatologues auto-proclamés le climat n'est pas immuable et n'a jamais évolué de façon raisonnable. C'est ce ciel immensément bleu que nous avons aimé et ces pluies jamais interminables que nous avons appréciées.
J'ai également et égoïstement aimé l'Égypte où durant mon séjour de 8 années je n'aurai vu tomber la pluie que pendant à peine une dizaine de minutes. Me voilà donc définitivement remisé dans le clan des infréquentable "climato-sceptiques".

Certes, le climat peut être bien différent d’un pays à un autre et différent d’une région à une autre.

Ce qui nous a été montré par quelques photos et informations de TADLA60 c’est la situation récente dans sa région du Tadla avec des niveaux d’eau dans les barrages qui ne peuvent qu’inquiéter quant à leurs effets sur les cultures et l’élevage.

Au Maroc, l’année 2020 a été marquée par une pluviométrie en baisse importante avec des effets sur les récoltes de céréales en baisse de 40% sur l’année 2019 et de 57% sur la moyenne des années précédentes. Cette pluviométrie en baisse a eu des conséquences sur la nature et le fourrage disponible pour les animaux d’élevage au point que le gouvernement a mis en place une politique de soutien. Cette pluviométrie en baisse a eu des répercussions négatives très sensibles sur les revenus du monde agricole au Maroc.

Il ne me reste plus qu’un rôle potentiel de touriste pour le Maroc, (oui, j’aime le soleil et le beau temps) mais pour moi le Maroc ce sont avant tout des personnes qui vivent et doivent vivre des ressources de leur pays.
Et le Maroc agricole c’est une grande partie de la population à ne pas oublier.
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quelques nouvelles de la casbah
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casbah suite
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Reportage et informations données par Tadlaboy nous ravissent les pupilles et peuvent aussi inquiéter notre coeur et notre raison, mais ces dernières, pour peu qu'on soit friand des récits de voyage ou simplement fidèle à ses propres souvenirs (faire trempette en décembre dans l'Atlas par exemple) n'on rien de nouveau. La sécheresse de la fin des années 70, comme je l'ai déjà mentionné et pour ne pas remonter trop loin, fut beaucoup plus terrible et plus longue. A cette époque, le sujet n'était guère à la mode en France et n'a guère ému les âmes.
Il y a 2 ans, le mercure a franchi régulièrement la barre des 30 degrés en janvier, les pluies et parfois la neige, sont arrivées plutôt en février/ mars et avril, c'est à dire pendant que nous y étions. Pas de quoi, cependant gâcher notre séjour!!!
Qui a parlé d'oublier les gens? Eh oui...la vie n'est pas rose pour le fellah (rappel pour ceux qui l'auraient oublié) et il préfère abandonner sa région, son pays pour s'entasser dans les tristes banlieues casablancaises ou européennes et parfois mourir en traversant la Méditerranée.
Je crains que battre notre coulpe ne suffise pas à résoudre le problème agraire des pays subsahariens et, réduire celui-ci à de simples considérations climatiques-qui finalement arrangent beaucoup de monde- serait faire preuve de grande cécité...
Bonne année...quand même (comme on dit sans rire de par chez nous).

Erratum: "sahéliens" et non pas "subsahariens ", bien sûr!

Les températures sont exceptionnelles et aussi la sécheresse ces temps -ci au Tadla ,c'est certain;ailleurs aussi , par exemple chez moi : massif central, altitude 500 m , tendances semi continentales ; hier 1 janvier, on pouvait prendre l'apéro sur la terrasse : ciel bleu , petite tenue, je ne vais pas me plaindre !
Depuis des années, j'ai des pbs au jardin en raison par ex de la sécheresse : j'ai du par ex faire mon deuil de mes "sapins" jeunes ou vieux , de tous les bouleaux etc ..
Je pense qu'il y a une tendance nette d'évolution climatique : bien sûr , il y a déjà eu des sécheresses marquantes dans les annales .
Pour revenir au Maroc , il est évident, l'histoire le montre , qu'il y a déjà eu des sécheresses aux conséquences dramatiques mais les photos montrées sont inquiétantes car de nos jours les besoins en eau sont beaucoup plus importants en raison des activités humaines très gourmandes et l'augmentation de la population .
Oui en France , il n'y a pas eu beaucoup de lamentations sur les sécheresses au Maroc, Les dafinautes du forum ne peuvent rien sur le climat mais ça fait partie du champ des discussions comme le patrimoine culturel et sa préservation , les merveilles culinaires ...
Cela aide à comprendre ces migrations que Gigiboy a bien résumées . On peut espérer , pour 2022 , des bonnes pluies au Tadla , une bonne année aux Dafinautes même si comme moi , ils n'ont jamais souffert de la soif au Maroc !

Oui, bien regrettable cet abandon de ce riche et méconnu patrimoine architectural. Pourtant ces vestiges à Kasbah Tadla que je connais mal sont magnifiques. Je me souviens de ma visite émerveillée du coeur de Boujad-où ne pénètrent guère les touristes- il y a 2 ans. Que de maisons mériteraient aussi en cette ville un petit coup de ravalement avant de sombrer dans l'oubli. Je m'étais également inquiété il y a qqs années pour les belles et anciennes fontaines publiques mellalies. A défaut d'une restauration dans les règles de l'art, certaines avaient reçu (subi?) un petit coup de jeune...Comme ailleurs, l'associatif a le vent en poupe au Maroc ((non dénué parfois d'arrière-pensée, il est vrai )et peut -être il est possible d'espérer, puisque c'est le temps des voeux, qu'une association verra le jour dans le Tadla en 2022 pour sauver ce qui est encore à sauver. Je sais que Salima Naji, brillante architecte marocaine, fait un travail remarquable dans les provinces du Sud, pour sauvegarder les magnifiques ksour dévastés par les pluies ou les bétonophiles. Peut-être lui arrive-elle de lire nos élucubrations, inch'allah! A propos de pluie, je crois qu'elle ne va pas tarder. Est-elle déjà arrivée à Commentry?

Salima Naji , on en avait parlé , il y a longtemps : un "travail" formidable !
Boujad, j'y suis souvent passé et parfois en transit à la gare routière : une réputation de ville sainte ,une certaine" peur"de déambuler dans un milieu sensé austère ??? aussi les "relents" des terribles émeutes et répressions avant l' Indépendance aux alentours d' Oued Zem .
Commentry , il paraît que la pluie vient après un épisode de chaleur exceptionnel , un autre de gel ( moins 8 !) un été assez pourri,un gel de printemps tardif et surtout trois ans de sécheresse :mon potager a beaucoup subi ! mais surtout je n'avais jamais vu de grands arbres périr de cette façon .

La pluviométrie au Maroc est tendanciellement à la baisse et le climat se réchauffe. Jusqu’où ?

Normalement, les régions centrales de montagne au Maroc captent plus de pluie que dans les plaines. Ce qui nous est montré au niveau de plusieurs barrages, c’est assez inquiétant malgré une année 2021 pas si mauvaise après 2019 et 2020 en déficit de pluie.

Je n’aime pas que le fellah marocain voit ses terres devenir de plus en plus pauvres faute d’une eau suffisante.


Il y a cette tendance au réchauffement avec appauvrissement en eau et ces phénomènes météo de plus en plus anachroniques dans le monde.

Par exemple, en ce moment les pays du Golfe affrontent des pluies très importantes y compris à la Mecque.

[www.lefigaro.fr]

[www.lematin.ch]

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