KENITRA, ....Port Lyautey d'autrefois.

OUH LA !

1/ Faire le service militaire durant 18 mois au 31eme Rgt du Génie et y être rappelé durant 6 mois pour "maintien de l'ordre" n'impliquent pas la nécessité de connaître l'Historique de l'unité. Je ne m'y suis pas intéressé.

2/ la CAS est une Compagnie au sein d'un Bataillon.

3/ L'insigne avec croissant et cuirasse mis en ligne par tes soins est celui de la CAS, compagnie au sein du 31eme ( Bataillon et/ou Régiment du Génie).

4/ Le Bataillon puis le Régiment du 31eme Génie ont eu/ont leurs insignes respectifs.

So What ?

Personnellement j'ai servi au 6 ème RPIMA...CCS puis CA...et l'historique se voyait dés l'entrée de la caserne...au 1er RCP,au 2 ème REP,au 1er REG,au 2ème REI...j'ai vu des photos,des explications historiques…des insignes,des fanions,et même des pucelles .

Je suis également petit-fils de militaire (Zouaves et Tirailleurs Marocains)...fils de militaire (aviation ...également en fonction prés l'attaché militaire au Maroc)...alors ce n'est pas toi qui va m'apprendre ce qu'est une compagnie .

Je comprends mais regrette(pour la discussion) que tu ne te sois pas intéressé à l'historique de ton unité et de ton régiment.

CAS...sur l'insigne(mis en ligne par mes soins) du 31 ème Bataillon du Génie :"Compagnie d'Appui…" ou " d'Administration " ?...

Je me doutais bien que tu étais issu d'une lignée de militaires. D'autres sont à la N.ème génération
de financiers, d'autres encore, d'une postérité de prolétaires..........
Perso, en tant qu'Officier "contestataire", rayé des cadres sur ma demande en 1968, , je n'avais guère d'atomes crochus avec la hiérarchie militaire.Ceci explique sans doute mon manque d'intérêt pour l'Histoire du 31eme Bataillon du Génie. J'avais d'autres préoccupations.

CAS ? Je ne savais pas ce que ces initiales pouvaient signifier..Comme quoi, DAFINA est un lieu pour s'instruire.

ATTENTION: les lignées sont multiples...mon grand-père paternel n'était pas militaire !...il est néanmoins "Mort pour la France".

Et personnellement je n'exclus jamais les femmes des lignées...une pensée pour toutes celles qui sont mortes en s'engageant dans la CROIX ROUGE.

Très juste. J'ai également tenu compte des lignées féminines dans mes recherches généalogiques pour mes enfants.et j'ai trouvé également leurs aïeux morts ou gueules cassées, estropiés ou gazés pour la France. Le dernier en date, le père de mon épouse, pulvérisé à Herbsheim le 9 Janvier 1945.

Bon revenons à nos chers sapeurs-mineurs et pontonniers de Kénitra/Port-Lyautey .

L'Histoire des insignes est compliquée...car ce qui manque ce sont les dates …

Donc,à mon avis,il faut rappeler l'Histoire du 31ème Bataillon du Génie...après quelques vérifications j'arrive au résultat suivant:

En 1919 sont créés à RABAT le 31ème Bataillon de Sapeurs-Mineurs(Sapeurs-Pontonniers inclus),le 41ème Bataillon de Sapeurs Télégraphistes et Radio-Télégraphistes et le 51ème Bataillon de Sapeurs des Chemins de Fer.

Le 31ème Bataillon de Sapeurs-Mineurs de Rabat change de nom,vraisemblablement,en 1932 et devient 31ème Bataillon du Génie toujours basé à Rabat...il en est de même du 41ème et du 51ème.

Il semble bien qu'à cette date 1932/33 un Parc du Génie(dépôt) soit créé à Port-Lyautey.

C'est en 1935/36 que le 31ème Bataillon du Génie quitte Rabat et s'installe à Port-Lyautey.A Rabat il ne reste plus que le 41ème Bataillon du Génie.

Parmi les premiers chef de bataillon du 31ème Génie à Port-Lyautey...Edouard COURCEROL(ex chef du 51ème Génie à Rabat),le chef de bataillon METIER,le chef de bataillon SAUGEZ...

Ce n'est qu'en 1946 que le 31ème Bataillon du Génie de Port-Lyautey deviendra le 31ème Régiment du Génie.

Bonjour à tous,

J'ai écrit que le "Parc du Génie"...de Port-Lyautey a été créé à Port-Lyautey en 1932/33...non il a simplement été renforcé...il existait déjà à Kénitra dans les années 1920...c'était un grand dépôt de matériel des bataillons du Génie…

Je n'ai pas le temps de rechercher mais il me semble bien que c'est là qu'il y avait le dépôt de munitions qui a explosé en 1922.On en a parlé dans ce sujet.

Merci Cigalou pour ces informations.. J'y apporterai ma touche lorsque tu arriveras aux années 1952/53 et 55/56.

Papilunet,

Je te laisse le soin d'évoquer la période 1952/53 et 1955/56...notre discussion porte évidemment sur le 31ème Génie...l'ensemble des informations nous permettra,peut-être,d'y voir plus clair dans l'Histoire des insignes du 31 Génie qui circulent sur le Net .

Après verifications lors de l'explosion de 1922 sur les terrains militaires de KENITRA il y avait bien la présence de bâtiments du Génie(probablement un dépôt de matériel et un parc de remonte) mais le Parc où a eu lieu l'explosion était celui de l'Artillerie.

Je retrouve le terme "Parc du Génie" à Kénitra...à la fin des années 1920.

Pour faire travailler les méninges voici un insigne du 31ème Bataillon du Génie...apparemment une série de 1939(à vérifier)...on voit clairement une locomotive .

Je me demande,à tort ou à raison,si le 31ème Bataillon du génie(Sapeurs-Mineurs et Pontonniers) de Rabat lorsqu'il s'est installé à Port-Lyautey n'a pas absorbé une partie du 51ème Bataillon du Génie(Sapeurs de chemin de Fer)...ce qui expliquerait la présence du chef de Bataillon COURCEROL Edouard (mentionné plus haut) .

Voici l'image
Pièces jointes:

L'image est volumineuse...c'est pour les plus de 90 ans .

Après la cuisante défaite contre l'Allemagne...les militaires français ont préparé la "revanche"...dans l'Armée d'Afrique notamment au Maroc où les accords d'Armistice n'étaient pas respectés...beaucoup de militaires ont rejoint le Maroc ainsi que beaucoup de jeunes qui voulaient échapper au STO.

Dés 1940 le 31ème Bataillon du Génie s'est réorganisé à Port-Lyautey...en février 1941 une grande campagne de recrutement a été lancée par ce bataillon auprés des "jeunes gens".

En novembre 1942,aprés le débarquement américain,tous les militaires français réservistes de l'Armée de Terre en résidence au Maroc ont été mobilisés…

Tous les sapeurs ont dû rejoindre le depôt de guerre du 31ème Bataillon du Génie à Port-Lyautey...à l'exception des sapeurs de chemin de Fer orientés sur l'annexe du Dépôt du 31 génie situé à MEKNES...cette annexe était tenu par la 5ème Compagnie du 31ème Bataillon du Génie(31/5) de Port-Lyautey.

Le fait que la 5ème Cie du 31ème Bataillon du Génie de Port-Lyautey était une Cie de Sapeurs de Chemin de Fer ...semble confirmer qu'en 1935/36 le 31 Bataillon du Génie,jusqu'alors uniquement composé de sapeurs-mineurs et de sapeurs-Pontonniers,a intégré en son sein des sapeurs de chemin de Fer du 51ème Bataillon du Génie de Rabat…

Cela évidemment mérite d'être confirmé.

Merci Cigalou pour tous ces renseignements. C'est très clair.
Si tu veux peaufiner tes recherches sur l'arme du Génie entre 1936 et 1942 consulte :

[atf40.fr]

J'ai lu...c'est très complet...presque indigeste...le 31ème Bataillon du Génie de Port-Lyautey a bien été intégré dans les unités combattantes en France au début de la seconde guerre mondiale...4 Cie de Sapeurs-Mineurs et 1 Cie de Sapeurs des chemins de Fer(VF)... le 31 Génie a également fourni une Cie de Sapeurs-Forestiers ...voilà une info intéressante.

J'ai pris mon pied avec les insignes...rares et très originaux...

Bonjour à tous,

En attendant que Papilunet apporte sa "touche" concernant le 31ème Régiment du Génie de Port-Lyautey des années 1952/53 et 1955/56...je profite de l'entracte pour poser une question:

En 1935 à Port-Lyautey...qui est le distributeur de la Marque "RADIOLA" ?

1/ POLLET,Quincaillerie Centrale,avenue de la Gare.

2/ THOLLET,Aux Forges de France,avenue Clémenceau.

3/ Ets ROZANES,rue Albert 1er.

Rozanes t exclu. Entre les 2 autres mon coeur hésite. Allez ! Je dirai POLLET.

Jeune aspirant affecté auprès du Cne.de Kerhor, Cdt.la 3eme Cie du 31eme Rgt du Génie, cantonnée au Camp Albert de Port-Lyautey, je suis chargé d'instruire un groupe de 4 sections de jeunes engagés marocains à l'art de construire des ponts, au déminage et aux explosifs ( Bled R'tem).. En fait, cette instruction est "minée" par les patrouilles et contrôles nécessaires au maintien de l'ordre.
Je défile avec mon groupement, sur la Place de France, le 14 juillet 1953 et suis libéré de mes obligations militaires mi Octobre 1953. En Novembre,, ces mêmes jeunes recrues, à peine dégrossies, traversent la ville, à pied, pour se rendre à la gare CFM. Mon bras droit, le Sgt. Chef Mohamed est de la partie. Je suis allé leur dire "au revoir" ému sur le quai de la Gare. Ils partent pour l'Indo.
Bien longtemps après, j'ai appris par le Capitaine Mohamed (FAR) qu'un bonne partie de ces jeunes avait participé avec leurs camarades français du 31eme BMG aux combats de Diên-Biên-Phû (Avril, Mai 1954 )

POLLET...c'est une bonne réponse... Papilunet a droit à une boîte de "Pie qui chante"...hum...
Pièces jointes:

Oh! Merci Cigalou. J'espère que ce sont des bonbons Mi-Cho-Ka.

Mais...que dire du 31eme Rgt. du Génie entre 1955 et 1956 ?

Rappelé sous les drapeaux du 31eme le 24 aout 1955 avec une pléiade de jeunes sous-Lieutenant de réserve, J''ai attendu avec eux , et durant un "certain temps, le rôle qui nous serait attribué. En 6 mois, il fut pour moi très diversifié. Avec mes sapeurs marocains, des nouveaux bien sûr et le soutien d'un adjudant français,ce fut ratissages, patrouilles motorisées en médina, convoyage d' half-tracks pour Fes et Taza, ballades de santé à Aknoul et Taineste, dégagement d'une ferme"coloniale" sur l'Oued Beth.. et puis, et puis, 3 semaines d'attaché militaire auprès du Contrôleur civil et enfin muté à l'Etat Major à Rabat, chargé de le défense des isolés.( J'ai passé sur les "différents".

Le 31eme Rgt. du Génie dans tout ça ?
Rien de bien glorieux ! Ordres et contre-ordres, opérations ponctuelles dans le Rif, des morts malheureusement...mais qu'attendre d'une unité en surnombre d'officier de réserve et de jeunes pieds noirs qui "glandent" en attendant de retourner chez eux. Le 31eme comme les autres unités militaires au Maroc sont soumis aux aléas de la Politique. L'époque s'y prêtait.
Ce n'est qu'en 1959 que le 31eme Régiment redeviendra 31eme Bataillon du Génie. Il s'illustrera par ses implications et dans ses travaux durant les dernières années de la guerre d'Algérie.