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histoire

Dans cet ouvrage de 1 200 pages, le Pr. Yosef Kaplan porte un regard approfondi et coloré sur l'expansion culturelle et géographique des Juifs entre 1500 et 1750

Sidi Mohammed, ou Sidi Mohammed ben Youssef, né le 10 août 1909 à Fès et mort le 26 février 1961 à Rabat, est le sultan de l'Empire chérifien (1927-1957) et, à la suite de l'indépendance de l'État retrouvée en 1956, le roi du Maroc (1957-1961) sous le nom de Mohammed V.

Ils se désignent par le terme "Amazigh", ce qui signifie "peuple libre". Leurs ancêtres sont venus d'Eurasie il y a au moins 12000 ans, c'est pourquoi ils sont localement considérés comme des indigènes.

Nous entrons par le mellah et nous voici environnés d’une tribu juive sortie d’un trou noir qui lui sert de demeure. Comment, de cet antre, peut-il émerger un prophète magnifique, paré d’une robe blanche immaculée, une paire de belles filles presque somptueusement habillées, et une nuée d’enfants presque propres ?

L'Espagne, à l'apogée de sa gloire, achève la Reconquista, chasse les Arabes de la Péninsule, lance ses vaisseaux à la conquête de l'Amérique et expulse les Juifs, présents dans le pays depuis mille quatre cents ans. Certains d'entre eux, convertis de force par l'Inquisition, vont continuer à pratiquer en secret leur religion. 

La présence juive au Maroc est attestée dès le iie siècle av. J.-C., notamment à Volubilis à l'époque romaine, et y reste présente jusqu'au viie siècle ap. J.-C., renforcée par l'arrivée de migrants juifs d'Espagne ayant fui les persécutions wisigothes du viie siècle

Au nord du Maroc, non loin de la ville de Fez, la localité de Sefrou est au XIXe siècle un havre de paix où cohabitent musulmans et juifs.

Vous êtes, depuis novembre 2021, à la tête du programme d’études sur les Juifs marocains de UCLA (Université de Californie à Los Angeles), une des meilleures universités des États-Unis si ce n’est du monde. Pouvez-vous nous en dire plus sur les tenants de cette initiative?

L'étude de l'histoire des Juifs du Maroc, et du judaïsme marocain par la suite, peut se révéler d'une grande importance lorsqu'elle prend en compte les sources hébraïques et juives qui ont relaté, noté, inscrit et décrit les événements survenus au Maroc depuis plus de cinq siècles; quoique écrites en hébreu ou dans une autre langue juive.

Le racisme et les stéréotypes ont longtemps caché l'histoire de la communauté juive d'Afrique du Nord pendant la Seconde Guerre mondiale. Un chercheur israélien examine l'absence du sujet dans la culture locale.

Dans les années 90, plusieurs de mes clients Turcs m’invitèrent à Istanbul. Cette ville ,​carrefour entre l’occident et l’Orient ,​était à son apogée et sa politique ouverte et tolérante attirait alors les hommes d’affaires et les touristes du monde entier.  Je résidais au Swiss Hotel​, prés du Bosphore et du centre  ville ,ce qui me permettait de me rendre rapidement chez mes clients dans le quartier de Osman bey.

Six millions de Juifs, dont deux millions d'enfants, des vieillards, des femmes, furent parqués, massacrés systématiquement, brûlés dans les camps de la mort, tués par balles.

À contre-courant de l’antisémitisme régnant en Europe, la "Nazione Ebrea Levantina" appelée ainsi par les Livournais, va naître et se développer, jouant un rôle important dans le commerce méditerranéen et particulièrement dans l’imprimerie. C’est à Livourne que sera imprimée l’Encyclopedie de Diderot et d’Alembert et de très nombreux ouvrages hébraïques, des traductions de la Bible, etc.

Après que les Almohades ont gagné des batailles contre les Almoravides et étendu leur influence sur Al-Andalus, les juifs ont eu le choix entre la conversion à l’islam ou l’exil. L’un des plus grands chefs religieux juifs, Moshe ben Maïmon, a revendiqué s’être converti.

Au milieu du XIXe siècle, les routes méditerranéennes prennent une nouvelle importance. Pour cette raison les efforts de pénétration des commerçants britanniques de Manchester et de Gibraltar débouchent,  en 1856, sur un traité de commerce, qui ouvre le Maroc aux produits européens. 

Si c'est au sortir de la Première Guerre mondiale que se cristallise ce qui n'est pas seulement le choc de deux nationalismes, mais un affrontement culturel recouvert par un conflit « religieux » et d'innombrables polémiques sur la nature du projet sioniste, c'est bien avant 1914 qu'il a pris forme dans le discours à la fois des élites arabes, de la vieille communauté juive séfarade et des sionistes d'Europe orientale.

Nos ancêtres ont utilisé plusieurs supports d’écriture pour conserver et léguer leurs connaissances : tablettes d’argile, largement utilisées en Mésopotamie, papier de papyrus, fabriqué par les anciens Egyptiens, le volumen et le codex en parchemin. Ce furent presque les seuls supports des copistes de l’Antiquité jusqu’à l’apparition du papier en Chine.

Ils constituaient alors la moitié de la communauté juive du monde arabe. Aujourd’hui, il en resterait à peine 5 000. Un départ massif dû à la fois à la colonisation européenne, à l’émergence du nationalisme sioniste et au nationalisme arabe non inclusif.

Un historien israélien a publié une étude fascinante sur la façon dont la culture hébraïque s’est épanouie parmi les Juifs du Maroc entre 1912 et 1956

Il couvre, de 1870 à 1950, 80 ans de l’histoire de cette terre qui avait perdu son nom de Judée depuis que l’Empereur Hadrien avait imposé le nom de Palestine après la révolte de Bar Kochba, cette terre que certains appelaient sainte et qui était devenue , entre aridité du sol et maladies infectieuses, une des plus déshéritées de l'Empire turc...

Pour les naïfs qui croient la propagande arabe selon laquelle les Juifs auraient volé la Palestine aux arabes, voici une vidéo d'archive de British Pathé montrant le match de football qui opposa l'Australie et la Palestine en 1939. 

Pour les juifs d'Algérie, ce fut l'assassinat en juin 1961 de cheikh Raymond (aimé de tous, Raymond Leyris -beau-père d'Enrico Macias- chantait en arabe lors des célébrations familiales) qui sonna le départ. Durant l'été 1961 également, comme la France refusait de rendre la base navale militaire de Bizerte à la Tunisie, on assista à une brutale flambée d'antisémitisme dans ce pays.

Le terme espagnol de marrano — en français, marrane — a désigné de façon infamante, à partir du XIII° siècle, mais plus systématiquement après l’expulsion des Juifs en 1492, le Juif (et parfois l’Arabe) espagnol converti au catholicisme, cristiano nuevo ou crypto-juif, le converti étant soupçonné d’avance, à tort ou à raison, d’être resté fidèle à sa foi antérieure et de la pratiquer en secret.

Des juifs ont vécu parmi les Berbères, premiers habitants connus de l'Afrique du Nord, depuis l'Antiquité. Les origines du judaïsme marocain sont enveloppées de mystère et font l'objet de nombreuses légendes.

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