KENITRA, ....Port Lyautey d'autrefois.

Je comprends mieux pourquoi (nous) appelions cette maison la "villa Mussard'. Les Kénitéens/ Port-Lyautéens n'étaient certainement pas au courant de ces transactions immobilières. Ils n'avaient retenu, sans doute que le vocable originel du lieu.

Les héritiers Perriquet ont peut-être toujours résidé en Algérie.. Le nom de Perriquet n'éveille en moi aucun souvenir en provenance de la vox populi kenitréenne.

Très bonne nuit Cigalou

La "Villa de Morsier" était très connue...c'était le domicile de la famille de Morsier depuis 1919.

Lorsque cette propriété de 400m2 appartenait à Mussard elle n'était pas dénommée "Villa Mussard".

Tu as simplement confondu "Morsier" et "Mussard"...avec l'âge( 90 ans) ça peut arriver .Rien de grave docteur.

En ce qui concerne les héritiers PERRIQUET...effectivement ils ne séjournaient que temporairement à Kénitra...selon mes renseignements c'est surtout camille qui se déplaçait à l'immeuble "Bourguignonne",avenue de la Gare,siège de la plupart de leurs sociétés parmi lesquelles évidemment la "Société Bourguignonne de Commerce au Maroc".

je n'ai rien confondu du tout. Je ne raconte que les "on dit" et mes propres souvenirs. Le tout est évidemment sujet à caution dans le cadre Historique stricto sensu .C'est sans doute les nouveaux arrivés (d'avant 1919) qui ont lancé l'expression " la villa Mussard" au lieu de "la villa des Mussard". Par la suite l'expression est restée.

90 ans mais pas encore gaga
Bonne journée.

Pour en finir avec la Villa Mussard ou la villa de Mersier =

- Certains K. avancent que cette maison a appartenu par la suite à Mr. Jalloux (ou Jaloux). Qu'en est il exactement?
- En 2005, lors d'un passage à Kénitra, au bar de l'Hôtel Mamora, quelques consommateurs marocains m'ont dit que cette maison appartenait maintenant à un Notable de la ville..... Oui, Non !
- En 2019, je n'ai pas remarqué cette maison en allant au cimetière. Existe-t'elle toujours?

Merci pour ces précisions.

Désolé je ne travaille pas sur les "on m'a dit que"...ragots,approximations,affabulations,désinformations etc...

Donc j'affirme que la maison,le domicile de la famille MUSSARD ne s'est jamais trouvé sur le terrain vendu en 1919 à la famille de Morsier...cette propriété ne s'est jamais appelée "Villa Mussard" mais villa de Morsier…

Si quelqu'un veut savoir où se trouvait,à l'époque,le domicile des Mussard,c'était rue de Lyon que ce soit avant ou après 1919.Les bureaux de robert Mussard se trouvaient avenue de la Gare à Kénitra/Port-Lyautey.

Bonjour à tous,

Dans le cadre de ma discussion avec Aït Souala j'ai glissé dans mon message du 09/10 à 10h01 un renseignement inexact pensant susciter des réactions et une rectification...peut-être à partir du contenu de bouquin de Robert Mussard…

A ce jour pas de réaction...donc je rectifie moi-même avant que les neurones de la toile reprennent en cœur…

Donc le patriarche des Perriquet ...celui qui a acheté la grande propriété agricole à 15 km de Casablanca...celui qui acheté plein de terrains à Mussard et Guilloux en créant avec eux une association d'affaires...ne s'appelait pas Pierre,Gustave PERRIQUET, mais Pierre,Joseph PERRIQUET...qui décèdera le 6 juillet 1916...dont le domicile principal se trouvait à BIRTOUTA(Algérie).

En revanche Pierre-gustave Perriquet marié à Guénier Eugénie était bien l'un des héritiers de Pierre-Joseph...avec Marie-louise,Camille,Jules et Suzanne-Elise épouse Moggi.

J'en profite pour lancer un appel à Aït Souala espérant un rapide retour sur Dafina afin de poursuivre la discussion et connaitre un peu plus le contenu du bouquin de MUSSARD .

Cigalou

Tu te complais dans ta sphère. Grand bien te fasse. L'Histoire ne se contente pas seulement de la compilation des actes notariés et des documents cadastraux. Loin s'en faut. Mais à chacun ses centres d'intérêt, n'est-ce pas
Je ne saurais donc jamais si cette villa a été occupée par Mussard avant 1919, hypothèse permettant de comprendre l'expression de la vox populi "la villa des Mussard" ......ou si cette maison n'a été construite que par Morsier, en 1919, et baptisée officiellement " Villa de Morsier". Entre nous, ..............

Bonjour tout le monde, Cigalou, Papilunet, Coronado, Lloa et autres lecteurs,
Pour ne pas déformer quoique ce soit, je vais vous livrer ci-après l'acquisition de terrain décrit par M. MUSSARD lui même.
Dans les pages précédentes M. MUSSARD indique avoir fait connaissance avec un certain Jilali, en qui il avait mis toute sa confiance. Pour rappel, il s'est installé devant la casbah de Méhédya à Noël 1911...

Citation
CIGALOU
L'homme d'affaires suisse Robert MUSSARD,à ma connaissance,n'achète des terrains à Kénitra qu'après les accords de Protectorat...par exemple un terrain nu de 20 000m2 sur la route de Knitra à Salé qu'il revend peu de temps après (spéculation) au dénommé de WAAL Willem,hollandais domicilié à Rabat...et de grands terrains nus(juin 1912) qui seront appelés "terrains de la Briquetterie rue du cimetière…

"Un mois après mon installation* Jilali me dit : " Les Saknia veulent te vendre un terrain." Les Saknia étaient une fraction de tribu dans la région de Kénitra, voisine de deux autres fractions, les Ouled Ougii et les Hadeda. Le terrain d'une cinquantaine d'hectares qu'ils me proposaient était sablonneux, sans valeur agricole, mais situé devant la casbah de Kénitra, en bordure du fleuve, il était intéressant car le bruit courait qu'il serait possible qu'on fit un jour un port à cet endroit. Après de longs palabres un prix fut fixé et on alla chez le cadi, juge coranique qui connaît toutes les questions de statut personnel et immobilier. En fait ce cadi était un pauvre diable, bien sympathique, sachant tout juste griffonner une belle signature, bien compliquée. Il était flanqué de deux adouls (notaires) un peu plus lettrés que lui et dressèrent un acte de notoriété attestant que les Saknia étaient propriétaires du terrain pour en avoir la possession effective, paisible et ininterrompue par eux-mêmes, par leurs grands-pères et par les grands-pères de leurs grands-pères. Par un deuxième acte ils constataient que les Saknia me vendaient le dit terrain et en avaient touché le prix.
La scène s'était déroulée en plein air sur une terrasse de la casbah de Méhédya dominant l'embouchure du fleuve et l'océan. Situation superbe, vue grandiose. Sur ce site aujourd'hui en ruines je suis souvent revenu évoquer le style tout particulier de ce premier achat immobilier.
On but le the et on se sépara dans l'euphorie."
* Un mois après son installation : 25 janvier 1912 en principe. Signature du protectorat 30 mars 1912 (ndlr)
in "Souvenirs du vieux Maroc" Robert MUSSARD, typo & orthographe incluses...
(A suivre...)



Modifié 5 fois. Dernière modification le 12/10/2020 09:41 par Aït Souala.

Papilunet,

Tu te complais dans ta sphère des ragots de la "vox populi" ...avec une "petite histoire" à la clé...j'adore .

Personnellement je préfère dire que Robert MUSSARD était domicilié avant 1919 rue de Lyon.Pour info c'était toujours son domicile après 1919.

Ma connaissance du Maroc ne se limite pas à des actes notariés et documents cadastraux...loin de là...j'ai vécu 15 ans au Maroc...mon père y a vécu...mon grand-père y a vécu de 1919 à 1927.

Je comprends tout à fait que l'utilisation de documents officiels soit gênant pour certains "anciens" ou descendants d'anciens en mal de notoriété...désolé...

Salut Aït Souala,

Je te rappelle que Marius Guilloux a acheté un terrain à un caïd en juillet 1911.

Je confirme,qu'à ma connaissance,peu de terrains ont été achetés en 1912...pour l'instant je ne trouve que des dates postérieures à la signature des accords de Protectorat.

Je lis qu'un mois après son arrivée à la Casbah de Méhédya,soit à la fin janvier 1912 un dénommé JILALI(c'est qui?) "lui dit que" OK.

Mais a aucun moment il n'est écrit quand la vente a été finalisée.

Ce qui me surprend beaucoup c'est que la Casbah de Kénitra et tous les terrains alentours appartenaient au Makhzen,au Domaine chérifien et non aux tribus...donc je ne vois pas comment un terrain de 50 hectares situé "devant la Casbah de Kénitra" a pu être acheté à la tribu des Saknia…

Par ailleurs lorsqu'un terrain était acheté à une tribu il fallait impérativement l'accord de la Djemaa...cela figurait dans l'acte de vente.

Donc je reste sur ma position concernant les dates et je me pose des questions sur l'exactitude du récit.Mussard dans son bouquin a-t-il mis des photos de documents,titres de propriété ?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 12/10/2020 13:00 par cigalou.

Aït Souala,

Est-ce que MUSSARD évoque la signature le 5 août 1912 à la Casbah de Méhédya d'un acte de vente sous seings privés entre d'une part Robert Mussard et Marius Guilloux(les vendeurs) et Pierre-Joseph PERRIQUET(acheteur) ?

Vente de terrains à bâtir et pâturage de 30 000 m2 situés à Kénitra piste de Salé...la vente sera homologuée par 2 adouls en 1913.

Citation
cigalou
Papilunet,


Ma connaissance du Maroc ne se limite pas à des actes notariés et documents cadastraux...loin de là...j'ai vécu 15 ans au Maroc...mon père y a vécu...mon grand-père y a vécu de 1919 à 1927.

Je comprends tout à fait que l'utilisation de documents officiels soit gênant pour certains "anciens" ou descendants d'anciens en mal de notoriété...désolé...

Cigalou

Si ta dialectique est honorable, ta pratique de la psychologie dans tes relations humaines laissent à désirer ; ton jugement s'en trouve sz xz fait faussé . Je n'ai guère besoin de notoriété. Elle est depuis longtemps établie.

Petit rappel. J'ai vécu 45 ans au Maroc. J'ai ma part de souvenirs sans documents officiels. C'est ma petite Histoire.

Papilunet,

Je suis un excellent "psychologue"...je suis d'ailleurs très content que ta "NOTORIETE" soit depuis longtemps établie...félicitations .

Avec toute mon admiration. Sincèrement vôtre.

Bonjour Papilunet, Cigalou et les autres amis lecteurs amateurs du passé de notre ville.
J'ai envie de dire à PAPILUNET ainsi qu'à CIGALOU, attendez la suite, elle vaut son pesant de dattes...

Citation
CIGALOU
Je lis qu'un mois après son arrivée à la Casbah de Méhédya,soit à la fin janvier 1912 un dénommé JILALI(c'est qui?) "lui dit que" OK.

§ "Le lendemain ma baraque fut construite... où je devais passer cinquante-six ans."
A peine ces travaux terminés qu'un pauvre diable m'apporta un poulet, heureusement moins famélique que lui, et me dit : "Je veux travailler avec toi et être ton associé. Achète moi dix taurillons ; je les ferai pâturer et nous partagerons le bénéfice". Il s'appelait JILALI. Franc et loyal il ne tarda pas à devenir mon homme de confiance et des relations de vraie amitié m'ont lié à lui jusqu'à sa mort due au typhus exanthématique pendant la seconde guerre mondiale"
- Voilà pour la réponse à ta question, précédemment j'avais voulu "faire court" pour ne pas alourdir et pensais que ça n'avait pas beaucoup d'importance de savoir qui était ce JILALI, outre être l'homme de confiance de M. MUSSARD...
Voici donc la suite promise sur les acquisitions de M. MUSSARD : § "... on se sépara dans l'euphorie"

"Le lendemain je mis deux araires arabes sur le terrain pour affirmer ma propriété. Mais la journée ne s'était pas écoulée que les Ouled Ougii au nombre d'une vingtaine, firent irruption en fureur, bâtonnèrent mes laboureurs, criant que c'était à eux que le terrain appartenait. Les jours suivants la situation resta assez tendue. Dès que je m'approchais les opposants arrivaient et au souk ils invectivaient mes vendeurs. Des rixes étaient imminentes.
La situation en était là et j'étais bien ennuyé lorsqu'un vieux vint me trouver et me dit : "Ce n'est pas le terrain que les Ouled Ougii veulent, c'est de l'argent." Ah bon ! Il y a moyen de s'entendre. JILALI se chargea des pourparlers et l'accord se fit sur le même prix que celui paye aux Saknia. Avec mes nouveaux vendeurs je retournai chez le cadi. Les mêmes adouls attestèrent que les Ouled Ougii étaient propriétaires du terrain pour en avoir la possession effective, paisible et ininterrompue, par eux-mêmes, par leurs grands-pères et les grands-pères de leurs grands-pères.
Puis l'acte de vente intervint, authentifié par le même cadi."
in "Souvenirs du vieux Maroc" Robert MUSSARD, typo & orthographe incluses...

Mais ce n'est pas fini, souvenez vous et relisez mon post du 12/10/2020 09:33...
Concernant la dite villa voici ce que dit M. MUSSARD :
"En automne 1912 j'abandonnai ma baraque de Méhédya et en construisis une autre à Kénitra, un peu à l'écart de l'agglomération naissante, sur une colline dominant le fleuve, à l'emplacement où plus tard s'éleva ma villa."
En 2017, j'ai bu une bière avec Marcel BAYLE & M. BILALI l'actuel occupant de cette villa à l'ombre d'une tonnelle dans cette villa,
Il est tout à fait normal, pour moi de prendre en compte le récit de son auteur, au delà des écrits officiels que l'on peut retrouver dans les registres, étant bien plus motivé et intéressé par le vécu de nos prédécesseurs dans cette ville de Kénitra, savoir comment est née cette ville par ses premiers occupants.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 13/10/2020 01:16 par Aït Souala.
Pièces jointes:

Erratum au sujet de la villa Mussard, dans : "En 2017, j'ai bu une bière avec Marcel BAYLE & M. BILALI l'actuel occupant de cette villa à l'ombre d'une tonnelle dans cette villa, ", je me suis trompé en lieu et place M. BILLALI, il faut mettre M. MAGID LAROUI. Excusez...

Salut Aït Souala,

Bon franchement l'histoire de Mussard qui achète un même terrain à deux tribus différentes...me laisse dubitatif d'autant que la Casbah de Knitra et les terrains alentours appartenaient à L'Etat Chérifien.Toujours pas dans le texte une quelconque référence aux djemaa dont l'autorisation était obligatoire pour la vente de terrains des tribus.

Tu nous montres une belle photographie et tu affirmes qu'il s'agit de la villa de la famille MUSSARD...qui fut,autrefois,une baraque en bois construite fin 1912...

Il manque un élément d'information essentiel :

1/ l'ADRESSE ?

et,accessoirement deux autres éléments:

2/ résidence principale ou secondaire ?
3/Jusqu'à quand cette propriété a-t-elle appartenu à Mussard?

Bonjour Aït Souala.

La ville que j'appelle "des Mussard" était situé sur une colline, à gauche en montant la rue du cimetière et à hauteur de la rue de la colline qui était à droite.

NB. La maison se trouvait à environ 50 m de la route, à une altitude d'environ 25 m en lisière du lotissement Val Fleury.