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Souvenirs

Magnifique reportage (la scène du grand-père et de son petit-fils roulant la Torah

Les Mellahs, quartiers des Juifs, qui étaient répandus dans diverses villes du Maroc, ont contribué pendant de nombreuses années à la préservation de la mémoire et du patrimoine juifs. Mais, abandonnés par leurs propriétaires à partir des années 1950, ces espaces ont sombré dans le délabrement.

À l’approche des fêtes de Noël et du Nouvel An, l'école nous distribuait des livres de contes, illustrés de photos du Père Noël et de ses merveilleux cadeaux. Nos maîtresses d'école nous avaient même appris à chanter en classe un joli refrain sur ce fameux petit bonhomme venant du pôle nord avec son traîneau débordant de jouets pour tous les enfants du monde.

Au mois de mai, nous célébrons les grands saints au Maroc. De partout, les gens affluent. Ils renouent ainsi avec leur passé.Ils retrouvent pour quelques jours l’ambiance de leur jeunesse, la beauté de leur pays et la force de leur foi.

Yeshoua était une institution au mellah. Il était ouvert tous les jours, à l'exception du samedi et les jours de fête. Il n'avait que deux tables et comme l'on se pressait vingt-quatre heures sur vingt-quatre on devait attendre douze heures pour se présenter à nouveau. 

La fabrication des bijoux a été pendant longtemps au Maroc la spécialité d’artisans juifs. Il semble que ce monopole remonte à une période très ancienne. Dans sa description de l’Afrique au XVI e siècle, Léon l’Africain indique qu’à Fès, seuls les Juifs étaient autorisés à travailler les métaux précieux

Un lieu. Une histoire. Le lieu est le mellah de Béni Mellal, situé entre l’avenue Tamgnount et la place Al Attara et ses ruelles très commerçantes. L’histoire est celle des Juifs ayant habité les lieux durant de longues années avant d’immigrer en Israël, au lendemain de la création de l’Etat.

Cette photo serait de Mogador, peut-être d'ailleurs. C'était partout la même chose dans les écoles rabbiniques. Les élèves se pressaient par trois sur des bancs particulièrement étroits et étriqués. Ils ânonnaient tant les prières qu'elles se gravaient sur leurs âmes et leur ouvraient la voie du ciel. 

Physicien et historien, le Genevois natif du Maroc se rend chaque jour à la synagogue pour éprouver humilité et sérénité. Et réfléchir à un monde qui ne va pas très bien
Isaac Benguigui: «Le Juif est à nouveau le bouc émissaire. Mais on ne peut plus dire qu’on ne savait pas.»

Ces documents ont une grande valeur sentimentale et je suis surpris qu'ils ne soient pas plus connus .Mais voilà mant la vidéo à la disposition du public, ces moments de notre vie.La vie des gens de cette ville Casa 

Beaucoup sont décédés, ceux et celles qui sont toujours là sont appelé(e)s «les personnes âgées».
Nous sommes né(e)s dans les années 40-50-60.
Nous avons grandi dans les années 50-60-70.
Nous avons étudié dans les années 60-70-80.

En voyant, pour la première fois, une automobile, dans les rues de Mogador, David Kakon, âgé d’à peine treize ans, avait ressenti le «ce sera ça ou rien » qui a chamboulé tant de destins. Quelques jours plus tard il cessait de fréquenter l’école de l’Alliance Israélite Universelle et, quelques pièces d’argent cousues par ma grand-mère dans sa ceinture, il quittait Mogador à dos de mule pour Marrakech.

Le khôl, kohol ou kohl ( en arabe كحل, kuḥl) est en fait une poudre minérale composée principalement d'un mélange de galène (minerai de plomb), de soufre et de gras animal, il est utilisé pour maquiller les yeux.

De tout temps et partout dans le Royaume, les personnes de confession juive possédaient leur propre quartier, ce qui leur a permis de préserver leur propre identité, tout en participant librement à la vie du pays et de tous ses habitants.

Cheveux longs, pantalons larges et heures ininterrompues de musique, mais pas n’importe laquelle. Telles étaient les années hippies au Maroc. Dès la fin des années 1960, la ville de Rabat, Tanger et Essaouira avaient déjà une réputation sulfureuse. Il n’était pas rare d’y croiser Jimi Hendrix ou encore les Rolling Stones.

Espiègle et turbulente, je ne réussissais pas toujours à faire mes devoirs, lesquels j’entamais à peine avant d’être gagnée par la fatigue, et de m’assoupir sur mes cahiers. Souvent, le soir venu, ma tante Renée, au retour de son travail, me découvrait endormie, la plume encore entre les doigts tachés d’encre et mes devoirs à moitié accomplis. Elle me prenait alors dans ses bras, m’allongeait sur mon lit, avant de s’asseoir sur ma chaise et compléter le manque de ma besogne scolaire.

Du plus lointain de mes souvenirs, ma mère avait l'habitude de faire ses courses au marché de "Bab Marrakech", à Casablanca. De tous ceux qui existaient dans la ville, qu'ils soient plus ou moins proches de notre habitation, c'est là qu'elle avait choisi de se rendre régulièrement, une fois par semaine.

C’était du temps où l’on trouvait encore des objets intéressants au souk des Vieilleries. Toutes sortes de vestiges des présences juive et chrétienne dans la ville. Un mobilier d’exil déglingué qui conservait dans ses tiroirs des boules de naphtaline ; un mobilier des colonies grandiloquent qui conservait son air de villégiature.

L'ancien roi du Maroc Hassan 2 ( allah yra7mo ) s'exprime sur la laïcité. une réponse qui montre une vision d'un homme musulman très sage et noble.

C'était un homme si haut qu'il était légèrement voûté et n'avait pas toujours besoin d'une échelle pour détruire les belles toiles d'araignées qui dentelaient les plafonds dans la maison lézardée qui donnait sur le Mechouar, l’horloge et le quai des calèches.

La première fois que j’entendis de la bouche d’un rabbin du Maroc que la religion n’avait rien à voir avec la tradition, j’avais eu du mal à comprendre sa portée. Toutes nos attitudes et agissements comptaient, à mes yeux du moins, comme faisant partie de la religion juive.

Dans notre quartier en perpétuel mouvement, chaque arrivée, chaque départ constituait un événement de la plus haute importance. Selon son statut, la famille qui emménageait, qui déménageait, devenait le sujet de conversation favori, sinon unique, pendant des jours et même des semaines. D’où venaient-ils ? Qui connaissait leur famille ?

C'était du temps où l'on était convaincu que ce monde était une vallée des pleurs – même à Mogador ! – et l'autre une salle des banquets où l'on était nourri à la manne et se régalait de léviathan arrosé de vin provenant des raisins du paradis. On était encore convaincu que plus on était pieux et malheureux en ce monde et plus on serait célébré et heureux dans l'autre.

Les Éditions Balzac de Montréal ont le plaisir d’annoncer la double parution du livre de Bob Oré Abitbol, recueil de nouvelles, publiées sous le titre : Le goût des confitures en français et The sock that sang and other stories en langue anglaise.

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