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Souvenirs

Avec son film « Ziyara », la réalisatrice Simone Bitton évoque avec subtilité l’exil des juifs du Maroc, au moment même où s’ouvre à Paris, à l’Institut du monde arabe, l’exposition « Juifs d’Orient, une histoire plurimillénaire ».

L’étude historique de la population juive d’Outat se heurte aux problèmes de sources. Les juifs autochtones, que nous avons pu questionner, ne savent pas dans quelles conditions leurs ancêtres étaient arrivés dans les ksour d’Athmane Ou Moussa, Bouzmella et Ait Ouafella 

Un beau jour, la ville se réveilla avec une pelleteuse dans le mellah. C’était une belle et rutilante machine, comme seule les grandes entreprises de travaux publics et les compagnies internationales de construction peuvent s’en permettre.

Les fêtes juives débutaient avec la fin de la longue saison d’été. Rosh Hashanah, le Nouvel An juif, d’abord, Yom Kippour, le Grand Pardon, ensuite, suivi par Sukkoth, la fête des Tabernacles, avec ses cabanes en roseaux ou en tissus fleurissant partout sous les cieux, à côté des maisons ou dans les cours intérieures. 

Parfois, une simple photo peut vous en dire plus sur l’histoire que ne importe quelle histoire vous pourriez lire ou tout document que vous pourriez analyser. Ces photos du Maroc racontent toutes des histoires sur les Marocains et les villes marocaines d’antan.

L’époque considérée, le début du xxe siècle, laisse entendre que le Maroc est encore souverain : il n’a encore connu dans son histoire aucune domination étrangère. Mais les puissances occidentales impérialistes sont en compétition pour l’occuper. La France est la mieux placée étant donné qu’elle est installée en Algérie depuis 1830. 

Dans notre quartier où vivaient en majorité des familles juives, un personnage, musulman, s'était installé : Le Khalife. Un homme au passé trouble et mystérieux qui, d'après les rumeurs avait été un redoutable terroriste pendant la lutte pour l'indépendance du Maroc. 

Vigon (né à Rabat le 13 juillet 1945), berbérophone (Souss), de son vrai nom Abdelghafour Mouhsine, est un chanteur marocain spécialisé dans le rhythm and blues, apparu dans le milieu des années soixante.

J’ai vécu dans un pays, Où la Madone jolie Sortait applaudie

Un jour, un jeune homme demanda à son grand-Père :
Grand-Père, comment as-tu pu vivre avant...
- sans technologie
- sans internet

Avec la venue du printemps, le mouvement scout organisa un gymkhana pour tous ses adeptes juifs du Maroc. Le camp, situé aux environs de Casablanca, s’étendait sur un vaste terrain sauvage, dépourvu de végétation et coupé par une rivière. Ce rassemblement massif ralliait tous les scouts juifs du Maroc, garçons et filles, jeunes et vieux. 

J’aime Carlo Bengio, j’ai toujours aimé Carlo Bengio, J’aimais sa famille: Sa mère d’abord qui s’occupait de “La goutte de lait” au Maroc, œuvre de charité notoire dirigée par elle de main de maître, servant indifféremment Juifs et Musulmans! Elle m’avait sacré et consacré “ Plus beau bébé de Casablanca” titre que je revendique aujourd’hui que vous le vouliez ou non!

Si tu es prêt à passer une nuit nu dans le Lac de Galilée, dans l’eau froide trempé jusqu’au cou, depuis le coucher jusqu’au lever du soleil et si tu réussis, je te paierai une somme honorable, mille pièces en or.

Journaliste et homme d’affaires, il avait lancé le célèbre magazine en 1960 en Tunisie. Il est décédé à Paris des suites du Covid-19, à l’âge de 93 ans.

Nissim-Samuel Kakon est né à Essaouira le 1er février 1951. Il quitte le Maroc en 1956 puis y retourne afin d’y vivre en 2009, à Agadir. Dans “Itinéraire d’un juif franco-marocain”, paru, en mars 2021, aux éditions Auteurs du monde, il nous raconte en 528 pages son récit de différentes expériences autant sociologiques qu’affectives.

Dans les années quarante du siècle dernier, sur 3 000 habitants de la ville le tiers était juif. Le mellah, les deux saints, Rabi David Draa et Sidi Mhasser, le cimetière hébraïque... la ville a été marquée par la culture juive.

Pour cette communauté dont la riche histoire s’est brutalement interrompue, le souci de conserver des traces pérennes des lieux et des modes de vie pourtant séculaires ne s’est pas imposé.

Maroc, Afrique du Nord. Film amateur à la nudité surprenante (en pays islamique). Les points importants à garder à l’esprit ici sont le regard détaillé sur l’architecture mauresque et  les bazars du marché, qui ont tous deux une place de choix. Un homme au chapeau de fez répare la chaussure d'un âne.

Natif d’Essaouira -Mogador-, Nissim-Samuel Kakon nous parle de son premier livre « Itinéraire d’un juif franco-marocain » Tome 1, paru aux éditions Auteurs du monde. Un ouvrage autobiographique où l’humour est omniprésent, et où l’auteur profondément attaché à son pays d’origine, apporte un témoignage d’émigration et d’intégration réussies d’un Juif marocain parti de sa ville natale au Maroc, pour la France dans les années 1960.

Une première mondiale. L’Institut du Monde Arabe (IMA) proposera, pour l’automne prochain, une exposition inédite sur l’histoire des juifs d’Orient et dans le monde arabe. Le Maroc y occupera « une place éminente », selon le Président de l’IMA, Jack Lang.

Issu d’une famille de juifs marocains, Maxi Librati ignore tout des menaces pesant sur les juifs, lorsqu’il est arrêté en juillet 1943. Déporté à Birkenau, il est ensuite affecté au Todkommando du ghetto de Varsovie, chargé de brûler les morts…

Issu d’une famille de juifs marocains, Maxi Librati ignore tout des menaces pesant sur les juifs, lorsqu’il est arrêté en juillet 1943. Déporté à Birkenau, il est ensuite affecté au Todkommando du ghetto de Varsovie, chargé de brûler les morts… 

Trente-huit ans, Marrakchi depuis vingt-cinq générations, il est  brun de peau et de cheveux, mince, nez droit, lèvres ourlées, porte  des lunettes de soleil en serre-tête sur le haut du crâne, des  bermudas écossais, un polo rose et des mocassins sans chaussettes.

Un nombre important de Juifs de la ville sont déjà partis et ont immigré vers la Terre Promise. Désormais, tout celui qui part, le fait de son plein gré, contrairement aux fois précédentes, où il partait par nécessité, en raison d'un événement tragique, de dangers encourus ou de menaces diverses. La plupart des juifs de la communauté se sont inscrits à ce voyage et il ne restait plus qu'à coordonner l'heure de départ de chaque groupe de familles.

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