Share |

Souvenirs

Etranger parmi les étrangers sommes nous encore plus étrangers que d’autres étrangers  parce qu’à la fois Marocains, Juifs, Français, Israéliens, Canadiens, Américains ?

Lorsqu’on lui demandait : Où est ton oreille, Djeha ? il passait son bras droit par-dessus la tête et, touchant son oreille gauche, disait : - la voilà !

Je devais avoir entre dix et onze ans lorsque je reçu de mon très cher père qui l’avait acheté à vil prix à une vente aux enchères, un projecteur de films à manivelle dernier cri : Une super affaire! Nous vivions encore à la Rue Lusitania, à Casablanca, rue et quartier mythiques alors et qui le sont restés jusqu'aujourd’hui.

Fidèle fouineuse, licenciée-es-fripes, atteinte de la « fièvre acheteuse » aux Chiffonniers d’Emmaüs en France pendant une quarantaine d’année, établie aujourd’hui en Israël, les personnes que je rencontre s’inquiètent de ma santé : « Pourquoi es-tu voutée ? Tu es fatiguée ? Redresse-toi »!

De son vrai nom “Sol Hachuel”, elle est connue sous le nom de Lalla Solica, une jeune judéo-marocaine dont la tragédie est devenue une légende. Elle est une des plusieurs saints juifs respectés par les musulmans du Maroc, et qui lui ont donné le nom de Zoulikha.

Nous n’étions plus des enfants, ou du moins considérés comme tels, durant notre troisième année aux Cours Complémentaires, George et Maurice Leven à Marrakech… La majorité avait réellement murie, affichant une émancipation prétendument accentuée mais qui, en fait, n’était que le fruit de notre soif de l’être.

Il était une fois un roi, qui avait une fille très belle et sur le mur du palais se trouvait l'inscription: Celui qui réussit à faire parler la fille du roi, obtiendra sa main et sera le gendre du roi

Je vais parler ici des cinq années passées à l’Ecole Normale Hébraïque, de Septembre 1959 à Mai 1964, et ce qu’elle a fait de moi. Cet internat n’était  pas une Yeshiva où toutes les études se font en hébreu. C’était une école comme les autres, avec le programme d’éducation du Gouvernement français et en plus il y avait l’hébreu et l’arabe classique.

- Tu considères comme prématuré qu'un jeune quitte le domicile parental à l'âge de 30 ans 
- Il y a toujours un verre de plus sur le plateau pour thé ou café. 

Nous habitions dans une petite ville tranquille du Maroc, près de la côte, dans un quartier où il y avait une grande mosquée et des écoles arabes. Notre maison était un rez-de-chaussée sans étage. Maman, restée veuve très jeune, y a élevé neuf filles.

La mer nous la sentions bien avant de la voir. C’était un parfum de sel,  de soleil et de sable aussi. Un mix  enivrant de vacances, de rencontres, de farniente, de frites, de calamars, de poissons frais et aussi plus tard  dans la journée de beignets chauds à la confitures.

Je t’écris pour t’annoncer mon arrivée. Oui, c’est décidé. Je pars. Cette décision, tu peux l’imaginer, n’a pas été facile. On ne quitte pas son pays, un pays que l’on aime, sans déchirements, sans pleurs, sans se retourner une dernière fois. Et j’aime ce pays chaleureux, hospitalier, qui est celui de mes parents et des parents de mes parents.

De mégorachim à dhimmis puis à citoyens français, merci à Sylviane SERRUYA , qui, passionnée d'histoire et de généalogie, fait revivre ses ascendants, et principalement Moise et Djemol SERRUYA.

A MEKNES, ville impériale du Maroc, le quotidien des femmes juives était calqué sur le rythme familial au sens large du terme. De grands bouleversements géo-politiques vinrent rompre la fragile harmonie qui régnait. Lysette HASSINE MAMANE nous détaille , le charme de cette communauté, qui fut confrontée dans les années 50 ,à de grands chambardements.

Ce livre écrit à 4 mains par Sophie COHEN BEN-DOR, et Valérie PEREZ-ENNOUCHI, retrace au travers de déclarations et documents exclusifs, la vie d'Elie COHEN, ce héros du Mossad, pendu sur la place publique à DAMAS, le 18 mai 1965. Dans ces entretiens, Sophie, sa fille aimée, nous fait découvrir le père aimant et dévoué.

Dans le sens ou Peguy écrit plaisamment que si un homme de 40 ans doit être appelé quadragénaire, celui de 50 ans peut être dit « historien »...dans ce sens, tout Israélite du Sud mérite cette appellation

Je me trouvais à Paris lors d’un salon du prêt-à-porter lorsque je reçus un message urgent de ma chère mère. Elle se trouvait en Israël, à Jérusalem, et elle m’implorait de venir la rejoindre pour me faire bénir, me protéger du mauvais oeil, faire retomber le mal sur mes ennemis et autres délicatesses du même genre.

Je ne vous le cache pas, j’aurais aimé être grand, six pieds et des poussières, marcher d’un pas nonchalant et tranquille, l’œil allègre, la main légère, le sourire en coin, un petit cigare aux lèvres, la chemise blanche ouverte sur un corps bronzé (retour d’un voyage aux îles) athlétique, sûr de moi: beau et grand, quoi

Il fallait voir la tête de cette femme assise à mes côtés dans le bus d’Egged qui nous menait vers notre nouvelle demeure en Eretz Israël, pour comprendre l’idée préconçue des vétérans israéliens concernant les juifs du Maroc.

Wahd elnhar, mrat Isso hbto bass isri kswa zdida el'id dizaye. Isso dzbad, ofbalo bass imsi elSok zdid ysri jelabiya ofSmata bas isri serbil.

Mbarek Abouzia était plus qu’un maâlem d’arar ou un menuisier, c’était un homme magique. Comme pour les boîtes magiques qu’il fabriquait et dont il ne dévoilait pas toujours le secret même à leurs acquéreurs, nul ne savait où trouver la clé de son personnage qu’il cachait derrière une dissipation délurée qui intriguait et amusait. 

De son ouverture en 1899 à sa fermeture en 2000, le 9 rue Guy Patin a servi de refuge à toute la misère du XXème siècle. Créé pour accueillir des jeunes femmes juives en détresse, il a abrité des enfants orphelins pendant la guerre, des intellectuels et artistes survivants de la Shoah juste après, et enfin de jeunes Juifs de diverses nationalités venus étudier à Paris

Cette vidéo nous expose en photos, à travers le Maroc et à travers le temps des visages, des personnages, ces gens qui furent notre passé, notre présence judéo - marocaine.

Un vieux mendiant aveugle était assis tous les jours à la même place, pas loin du chemin qui menait au palais du roi. Ainsi il espérait être vu par les riches qui se rendaient souvent au palais. 

Contenu Correspondant