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Litterature

Si je vous dis : "1492", vous me répondez : découverte de l’Amérique par Christophe Colomb. Pour l’Espagne et l’Europe, 1492 est une année clé. Mais il y a une autre raison beaucoup moins glorieuse qui fait de cette année une année charnière pour l’Espagne. 1492, c’est aussi l'expulsion des juifs d’Espagne par la reine Isabelle de Castille et le roi Ferdinand II d’Aragon.

L'ouvrage collectif « Juifs marocains au Cap-Vert au 19è siècle » a été présenté, mardi soir à Lisbonne, dans le cadre d'une cérémonie initiée par l'Association "Cap Verde Jewish Heritage Project".

Pour sa troisième édition, le prix Robert Mizrahi pour la transmission de la mémoire a été remis le 8 mai, tout un symbole, à Naomie Dahan, une jeune étudiante de 22 ans. Ce projet, ouvert aux étudiants de 18 à 25 ans, a pour objet de travailler sur l’histoire du peuple juif et la transmission de la mémoire.

Au 7ème siècle, en Afrique du Nord, vivaient des tribus berbères judaïsées qui côtoyaient en bonne ou mauvaise entente, selon les périodes, des animistes, des Chrétiens ou encore des Arabes musulmans.

Pour son 11ème livre, Joseph Tolédano, spécialiste de l'histoire et de la culture des Juifs d'Afrique du Nord, dresse le portait en trois dimensions de la communauté de Meknès. 

Tanger 1951. Une famille juive s’apprête à célébrer le Nouvel An. La ville est pour quelques années encore un havre de paix et d’abondance qui a vu affluer pendant la guerre, nombre de réfugiés fuyant le nazisme. Parmi ceux-ci, la mère de l’auteur, née à Vienne dans une famille de la haute bourgeoisie intellectuelle et qui a épousé quelques années auparavant un Sépharade tangérois...

Suite à l’appel désemparé de son père, sauter dans l’avion pour se rendre au chevet de sa mère. Et si nos parents devenaient nos enfants ? Angoisse inversée qui circule au point de rejouer une tendresse incontournable.

Loin des vieux livres de grammaire,
Écoutez comment un beau soir,
Ma mère m'enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir.

Pierre Mamou directeur de l’Institut Europeen d’études et de recherches Marranes a publié ce livre qui relate en 15 épisodes la fantastique histoire des Marranes, ces Juifs Espagnols et Portugais obligés de se convertir au christianisme tout en continuant pour beaucoup d’entre eux à continuer à pratiquer clandestinement le judaisme.

C’est à Jérusalem que naît, en l’an 37 de l’ère vulgaire et sous le règne de l’empereur romain Caligula, Yosef ben Mattitiaou, fils de Matthias, membre d’une grande famille sacerdotale. Il aurait dû devenir prêtre mais, comme on le sait, il deviendra, au fil des ans, un courtisan romain, général en Galilée puis historien protégé par Vespasien, produira une œuvre monumentale et, devenu Titus Flavius Josephus, mourra à Rome en l’an 100.

Minuit moins cinq est le parcours d’un homme né à Casablanca en 1949 et qui n’aurait jamais imaginé les sillons que la vie allait lui tracer et lui faire découvrir alors que tout enfant il sentait que son monde allait être bouleversé.

Balagan(e), avec ou sans e final, c’est, en hébreu, le foutoir, le b…l, quoi ! Quand un groupe disparate d’amis occasionnels se constitue fortuitement, c’est forcément le balagan. A fortiori quand la génétique s’en mêle. Ils viennent des quatre coins du monde avec un même objectif : étudier à l’Université Hébraïque de Jérusalem.

Les enlèvements crapuleux d’enfants en bas-âge et revendus à des couples souvent sans scrupules, font régulièrement la Une de l’actualité : au Chili, en Argentine, en Espagne, à La Réunion… Le monde juif n’est pas épargné par ce terrible fléau. C’est ainsi, que dans les années 1990, une affaire pénible a secoué Israël : des familles juives ont accusé les autorités d’avoir kidnappé des milliers d’enfants juifs yéménites

“ Le kaddish, explique-t-elle (1), est une prière de deuil que l’on récite aux enterrements, mais, contrairement à ce que l’on pourrait penser, elle n’évoque jamais la mort, elle glorifie la vie. J’ai donc imaginé un kaddish pour un amour, une sorte de prière de deuil, écrit et adressé par une femme à l’homme dont elle est séparée.

Ses liens avec son frère Gad Elmaleh, sa famille, son Maroc d’aujourd’hui et son amour pour Essaouira, une ville où elle aimerait mourir, Judith Elmaleh se confie et revient sur son premier roman «Une Reine»

Tout commence à Essaouira, l’ancienne Mogador. Désireux d’exaucer le vœu que tous les Juifs formulent chaque année au cours du Seder de Pessah : « L’an prochain à Jérusalem », Simon décide d’entreprendre le long voyage qui doit le mener à la capitale de l’ancien Israël. Un voyage qui n’est pas sans risques pour un jeune Juif car il va falloir traverser des territoires soumis au statut infâmant de la dhimma.

À 49 ans, cloué au lit par la Covid-19, Joann Sfar se penche sur son passé. Il évoque son enfance, à Nice, sa mère trop tôt disparue, sa famille, ses amis. Pour ce qui est de la synagogue, il avoue qu’il n’aime pas trop assister aux offices avec son père et qu’au lieu de lire son livre de prières, il préfère jouer avec son Schtroumpf.

Voilà une belle histoire d’amour, profonde, durable et généreuse entre deux êtres que tout oppose… Elle, elle est très belle ; lui est amoindri et enlaidi à cause de la thalidomide prise par sa mère, et beaucoup plus âgé qu’elle.

Celle qui va, un jour, devenir la « Juive de Shanghai, c’est, au début de ce roman palpitant, une Juive de Berlin, la jolie et dynamique Ruth Rotstein, dite Ruttie Rott, fille d’Abraham Rotstein, remarié avec Yenté dont il a une fille, Sarah, couturière de talent, originaire de Pologne,  qui officie dans la boutique huppée et recherchée de Hannah Opel, une Protestante farouchement opposée au nazisme.

Quelle bonne nouvelle nous apporte Liliane Messika avec son livre sur Zohra Bitan ? C’est une histoire forte, celle d’une fille d’immigrés algériens, pauvres, qui à force de travail, de courage et de curiosité intellectuelle, va se sortir d’un destin programmé.

1492, cette année charnière marque la fin de la « Convivencia », la coexistence entre les trois groupes religieux en Espagne. Les juifs vivaient dans le sud du pays avec le statut de « tolérés » de la Dhimma musulmane, c’est à dire le plus souvent discriminés et humiliés.

Terrifiant ! Épouvantable ! La lecture de cet ouvrage de Bruno Halioua est véritablement éprouvante. On croyait tout savoir, tout avoir lu sur la Shoah et voilà que nous découvrons une autre facette de cette période maudite : l’attitude et l’action des médecins, nazis d’une part, juifs d’autre part, dans le camp de la mort.

Pour lui, qu’elle soit aigüe ou chronique, soulager la douleur est une priorité. Mais il faut nécessairement chercher la cause du mal et prendre en charge le patient dans sa globalité, et non sous le seul angle de sa maladie.

Concernant la Kahéna, il ne s’agit pas là d’un personnage « virtuel » mais ayant bel et bien existé au VIIe siècle (époque de l’invasion arabe) et qu’Ibn-Khaldoun, grand historien arabe, a fait revivre dans ses prolégomènes : « Histoire des Berbères ».

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