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Litterature

Originaire de Tunisie et donc séfarade bien qu’il ait déniché une grand-mère de sa grand-mère anglaise et dès lors achkénaze, Gilles Pin’has Uzzan, né le 8 novembre 1962, a baigné, dès l’enfance, dans une ambiance traditionaliste. Son grand-père, lisait le Talmud et était considéré comme un Sage.

Cela fait plusieurs années, à présent, que le dessinateur Joann Sfar a lancé son personnage fétiche, le chat du rabbin. Après « La Bar-Mitsva », « Le Malka des Lions », « L’exode », « Le Paradis terrestre », « Jérusalem d’Afrique », « Tu n’auras pas d’autre dieu que moi », « La Tour de Bab-El-Oued », « Petit panier aux amandes », voici « La Reine de Shabbat »

Les choses humaines, nous dit Karine Tuil, ce sont les relations humaines qui semblent vouées à la trahison et à l’échec. Dans ce beau roman où les destinées de plusieurs personnes s’entrecroisent et s’entrechoquent, un procès pour viol occupe une part importante du récit. 

 «J'avais à cœur de faire connaître les multiples richesses et facettes du Maroc», déclare Nina Banon, l'auteure de l'ouvrage. Une volonté qui s'accompagne aussi et surtout d'une ambition d'historienne, puisque Nina Banon a souhaité à travers ce guide faire découvrir le véritable legs de la communauté juive au Maroc et rappeler la présence millénaire des juifs au Maroc, dont les apports culturels et patrimoniaux sont incontestables pour le Royaume.

Natif de Lyon, en juillet 1967, peu après la Guerre des Six Jours, l’auteur, fils d’un Juif marocain, Prosper Dray, coiffeur, entre autres, natif de Berkane et d’une Juive algérienne, Renée Bouaziz, bijoutière, née à Nedroma, raconte les pérégrinations de la famille, à Vénissieux, les parents, les amis, les voisins,

Darius, fils unique d’un couple juif, est un enfant féru des livres peuplant la librairie de son père. Les litanies s’élevant de la synagogue l’effraient un peu. Pourquoi tant de douleur s’échappe-t-elle de l’histoire de son peuple ?

En moins de trente ans, la communauté juive la plus nombreuse du Maghreb s'est disloquée à la suite de l'émigration de la presque totalité de ses membres. Le départ de ces trois cent mille personnes du Maroc est d'autant plus frappant qu'aucune répression ouverte ne les a obligées à partir.

alors que le président Félix Faure agonise, sa « connaissance » s’est sauvée par l’escalier de service. Cette mort en épectase va changer le cours de l’affaire Dreyfus et bouleverser le destin de celle que l’on surnomme depuis la « pompe funèbre »

Ce livre abonde en réprimandes et en prophéties de malheur envers le peuple d’Israël, mais fait aussi état de la prophétie de retour d’exil, de la paix et de l’espoir messianique. Le vocabulaire est riche et la verve percutante. Les images fortes se succèdent à grand rythme avec grande intelligence.

Le Troisième Temple, c’est celui qui doit être reconstruit à la fin des temps, quand le Messie arrivera, que les morts ressus­citeront et que la paix la plus absolue régnera sur le monde. Telle est la croyance traditionnelle juive : un horizon d’uto­pie, un messianisme sous forme d’attente et de promesse.

Soudain un chant , une complainte presque un murmure m'enchanta
Il venait de ce rocher point d'interrogation d'ou se dirigeât une raie manta

L’histoire nous rappelle que la présence des juifs au Maroc remontait déjà aux temps du roi Salomon, avant la destruction du temple de Jérusalem et bien avant l’Hégire. Le Maroc, comme la plupart des pays d’Afrique du Nord, abritait des nomades, des juifs, des berbères qui vivaient de l’artisanat, de l’élevage du bétail, de l’agriculture et du commerce.

Comment lutter contre la radicalisation ? L’écrivain, psychologue et ethnopsychiatre, Tobie Nathan signe « Les âmes errantes » aux éditions L'Iconoclaste. Un essai rare, poignant, sur l’importante et épineuse question de la radicalisation des jeunes, qu’il a intimement côtoyés pendant trois ans.

C’est l’histoire d’Adolphe Goldstein, « fils unique de parents juifs ashkénazes cachés par une famille corse durant la Seconde Guerre mondiale ». Adolphe, un drôle de prénom pour un Juif ! Adolphe, trente-neuf ans et toutes ses dents pour mordre avec avidité dans la vie. Et se lancer dans une activité professionnelle réussie. Pour cela, il faut viser les nouveaux marchés. Et, en ces temps pour le moins troublés, quel meilleur vecteur que la mort, les pompes funèbres ! 

Quel destin fantastique que celui de Rabbi Méïr! Nous ne connaissons ni sa date de naissance (vers 110), ni le lieu de naissance, ni sa date de décès (vers 175). Il n’y a aucune certitude sur son lieu de décès, Assia, et certains doutent de la réalité de son tombeau au sud de Tibériade… 

Très jeune, Philippe Val est confronté au problème de l’antisémitisme. À travers Zola, précisément et l’affaire Dreyfus. « Et Philippe a compris que Zola et ses amis, en défendant Dreyfus, parce qu’il était innocent, défendaient également l’idée que l’antisémitisme n’était pas une opinion  parmi d’autres ». 

Romain Gary reste, à mon humble avis, l'un des grands écrivains du siècle dernier; j'ai lu presque tous ses livres  et au cours d'une relecture récente, j'ai trouvé quelques perles et remarques que je vous livre ici.

Dans ce récit véritablement autobiographique, l’auteur raconte la tragédie vécue par ses parents, par sa famille et, au-delà, par la communauté juive de Salonique, aux heures sombres de la Shoah, des dizaines de milliers de Juifs disparus dans les camps de la mort et dont on a, relativement, moins gardé le souvenir.

À compter de l’année 5300 de la Création (1540 de l’ère commune), la Cour céleste ordonna que l’étude du Zohar soit rendue licite et que vieux et jeunes s’y consacrent afin que vienne le Roi Messie.

Tes amis qui n’auront pas cultivé leur mémoire auront juste vécu une seule vie, la leur.

Pour nous les enfants du Mellah, la structure étriquée et dotée de nombreuses ruelles exiguës et obscures, stimulait notre imagination et suscitait des rencontres avec le bizarre, l’inconnu, l’intrigant, la superstition

Le philosophe de la joie et de la béatitude est souvent dépeint comme solitaire, austère et coupé du monde. Une erreur, pour Maxime Rovere qui, dans «le Clan Spinoza», le montre plein de vie.

C’est le récit de différentes expériences autant sociologiques qu’affectives. Succès et échecs mêlés, traités de manière dérisoire, iconoclaste et drolatique, mais sans concession, vécus par une personne de confession juive issue de l’émigration des années 60, qui essaye de manière compulsive d’accéder au standard de la réussite socio-économique française, sans jamais y parvenir de façon sereine. 

En pleine Seconde Guerre mondiale, un train qui mène vers l'enfer, une petite fille recueillie par un couple de bûcherons... Le décor est planté. Au-delà de l'horreur, un merveilleux message d'espoir et d'amour.

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